Je n'ai pas été très emballée par ce roman.
Christophe Léon aime bien les flash-back.
Trop.
Non seulement, il alterne entre présent et passé à chaque chapitre mais il rajoute une alternance entre temps de la narration et flash-back dans les chapitres du présent. Le procédé finit par être lassant car trop systématique et, surtout, je sais que, pour de faibles lecteurs, c'est trop déroutant. Alors je sais qu'on ne peut pas toujours écrire pour les plus faibles lecteurs mais, même pour des bons lecteurs, ça ne paraît pas toujours pertinent quand c'est trop systématique.
Christophe Léon aime bien les fins ouvertes, aussi.
Trop.
Dans tout ce que j'ai lu de lui, je n'ai pas encore trouvé une seule vraie fin. Ses histoires s'arrêtent brutalement, laissant le lecteur tout con. Ça peut être un choix stylistique mais, à la longue, ça devient lassant. Pour "La vie est belle", ça peut peut-être se justifier mais ça m'a surtout fait penser : tout ça pour en arriver là ???
Par ailleurs, je n'ai pas été très convaincue par les personnages. Certains sont franchement caricaturaux : VQR, Odile, Muller. Même ceux qui ne sont pas caricaturaux ont souvent des réactions qui sonnent faux.
Enfin, de mon point de vue, le sujet aurait pu être traité différemment, d'une manière plus poignante. Cette histoire de vengeance froide et calculée paraît assez peu vraisemblable et je crois qu'elle n'était pas forcément nécessaire. Il y a, dans ce roman, des choses intéressantes qui auraient méritées d'être plus développées, par exemple le sentiment égoïste de l'ado qui se sent délaissé parce que l'attention se focalise sur la maladie de son père. Je crois qu'il y avait moyen de faire quelque chose de plus touchant en se mettant au plus près du héros et en expliquant son cheminement : de l'incompréhension face à la situation de son père, à la douleur de la perte, à la colère...
Mais ce n'est qu'un avis très personnel et, au vu des autres critiques, je me sens un peu seule sur ce coup-là :-). A voir si mes élèves accrochent.
Commenter  J’apprécie         113
Un livre sur le harcèlement professionnel (chez Orange ??) qui conduit un homme au suicide. Son jeune fils de 13 ans n'a plus qu'une idée : le venger. Il prépare soigneusement son plan. Un livre qui se lit vite et peut plaire aussi aux ados. Mais pas que. La fin est... surprenante.
Commenter  J’apprécie         50
Que ressent réellement un enfant face à la déchéance programmée d'un adulte? Comment nos enfants interprètent-ils le monde des adultes: la dépression, la menace du chômage, les errements d'un couple, le suicide? Pour des raisons professionnelles son père dépressif se suicide. Sa mère lui ramène un VQR à la maison. Sa famille, ses repères tombent... Il est seul, il se souvient, s'interroge et cogite sa vengeance.. Il va y travailler et choisir les instruments de sa vengeance. Il va construire et mettre en scène un scénario de destruction. Y parviendra-il? La fin est ouverte.
Ce sujet terrible est fréquent dans la vie courante et largement diffusé sur les médias. L'interrogation sur les suites de ces terribles événements nous parle...
Commenter  J’apprécie         30