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Sept tome 21 sur 21
EAN : 9782756066554
64 pages
Delcourt (30/08/2017)
3.37/5   26 notes
Résumé :
Londres, 1909. Dans le plus grand secret, les autorités britanniques réactivent une technique de réanimation des morts héritée de Victor Frankenstein pour tenter de conquérir l'Antarctique au nez et à la barbe de l'empereur Guillaume II. Ils réunissent avec soin une équipe de sept explorateurs polaires, récemment décédés. Mais la première vie du trépassé ne simplifie pas nécessairement la seconde Et certains n'ont pas demandé à revenir.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce 7e épisode de la saison 3 intitulé "Sept Maccabées", nous sommes en 1910 : la course aux armements est plus forte que jamais dans tous les domaines entre l'Empire britannique et l'Empire germaniques, et les Rosbifs et les Boches se tirent la bourre pour être les premiers à planter leur drapeau au Pôle Sud… Vous vous souvenez dans le 1er opus de la saga Indiana Jones, quand l'Arche d'Alliance était placardisée dans un entrepôt sans limite de la Zone 51 ? Et bien ici l'Angleterre possède exactement la même chose avec des lustres d'avance sur les USA, donc pour faire d'une pierre deux coups la Perfide Albion déclenche le Plan F issu des travaux d'un savant fou du XIXe dénommé Victor Frankenstein, pour fabriquer des super-soldats zombies et tester leurs capacités et leur viabilité !
Depuis le roman pionnier de Mary Shelley science et horreur ont toujours collaboré avec succès, et ce tome est placé sous son patronage pour lui rendre hommage ! Nous donc dans le survivalisme certes, mais aussi dans l'exploration de la frontière entre la vie et la mort : la traversée de l'enfer blanc antarctique est davantage une catabase personnelle qu'une odyssée collective, et en luttant contre la dégradation des corps et des âmes on suit moins les traces de Shackleton que celles du fils prodigue du bon docteur qui ici joue un peu le rôle du K de Dino Buzzati… Tout se joue donc au niveau des personnages, de l'approfondissement de leur psyché et du développement de leur relationship drama, et force est de constater que les 64 pages sont insuffisantes pour que les auteurs aillent au bout de leurs ambitions ! L'ensemble est néanmoins réussi avec un casting plus proche des Douze Salopards que des Sept Samouraïs qui parvient ô miracle à invoquer les mânes de Sophocle et Yeats : un père et un fils tous les deux sortis d'un roman d'Agatha Christie ou de son héritière Elisabeth George (le senior se demandant s'il a réussi en tant que père, le junior se persuadant qu'il a échoué en tant que fils), un scientifique positiviste, un artiste nihiliste, un misanthrope, une brute, et un espion anglais qui n'aurait pas dépareillé dans le film Quand les Aigles attaquent… L'idée que ceux qui n'ont pas la vie et l'instinct de survie chevillées au corps voient leurs-dits corps se dégrader bien plus vite que celui de ses compagnons d'infortune,
La fin justifie-t-elle les moyens ?

Au fond de la boîte de Pandore de la mort-vivance peut-on trouver l'Espoir ?


Un bon concept de Série B qui grâce au travail d'Henri Meunier, que je ne connaissais pas mais qui ici m'a donné envie de le découvrir davantage, atteint par moment le niveau d'une Série A. Les dessins d'Etienne le Roux, assisté aux couleurs de Thierry Leprévost, sont réussis et soignés : il n'a cessé de s'améliorer tout au long de sa carrière, et j'imagine qu'ici son travail sur les horreurs de la WWI dans la série "14-18" ont dû aider…
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Ce vieux fantasme de la résurrection, du retour d'entre les morts, du passage dans l'autre sens du Styx, taraude l'humanité depuis qu'elle est en âge de comprendre qu'elle est mortelle. C'est à l'aune de ce précepte tout à la fois basique et pour autant très bien revisité ici que se déroule cet ultime album de la troisième - et pour l'heure dernière - série des "Sept", le terriblement nommé "Sept macchabées".

En guise de rapide mise en garde, prévenons les amateurs d'histoires classiques de zombies et autres mort-vivants revenus à la vie afin de détruire le reste de l'humanité qu'ils risquent d'en être pour leur frais. L'album en question ne se situe absolument pas sur ce terrain-là. Mais de quoi s'agit-il alors ?

Nous sommes en 1909. Les grandes nations européennes sont alors à l'apogée de leur puissance. Deux Empires - dont les régnants sont pourtant issus d'une même même famille germanique - se regardent déjà en chien de faïence : l'Empire britannique, dont on dit que le soleil ne s'y couche jamais, a choisi l'expansion coloniale, tout îlien qu'il est. L'Empire Allemand, s'étant réveillé de sa victoire écrasante sur le Second Empire français après la douloureuse défaite de Sedan en 1870, semble ne plus guère pouvoir se contenter de sa surpuissance sur le seul sol européen. De toute manière, l'Empire Allemand a, pour l'essentiel, loupé le coche colonial. Aussi, tout est bon pour s'affronter sur le terrain symbolique. La conquête des pôles fait partie de ces petites guerres en sourdine, mais qui préfigurent ce que serait la future Grande Boucherie à venir dans cinq petites années.

C'est dans de telles occasions que des hommes sans foi ni loi, du moins sans loi morale, surgissent. Ainsi en est-il de Lord Fischer, premier Lord of the Sea de la Royal Navy qui, remettant par hasard la main sur les travaux terrifiants d'un certain médecin et chercheur suisse, Victor Frankenstein (sic !), comprend qu'il pourrait constituer une armée de surhommes grâce à cette technologie aussi morbide qu'efficace. Parvenant à convaincre le Premier Ministre de l'intérêt de cette redécouverte, les deux hommes décident d'en faire profiter ce Graal scientifique et aventurier de l'époque (que l'on peut sans aucun doute comparer à ce que fut l'engouement pour la conquête lunaire dans les années 60) : être les premiers à planter le drapeau national sous le soleil du pôle sud, exactement. Accessoirement, s'arroger, pour la plus grande gloire du vainqueur, la totale propriété du dernier continent découvert par les hommes : le continent glacial antarctique.

Ainsi, sept malheureux bonshommes vont-il être rappelés d'entre les morts : Un lord anglais, Sir Goldwin, médecin de la Navy et ami de Lord Fischer, mort d'une crise cardiaque ; son fils, David, qui s'est pendu après avoir appris la mort foudroyante de son père ; Un Major, Adrian Butler, retrouvé assassiné de quatre balles, probablement par les indépendantistes irlandais du Sinn Fein qu'il avait infiltré ; Un maître-chien, Edward Robert, à moitié dévoré par ses derniers molosses ; John Wale, un quartier-maître ayant déjà une bonne expérience de l'antarctique ; un morphinomane mort de surdose accidentelle ou suicidé, mais photographe talentueux, un certain Brian Hirsch ; et le septième, un vénérable membre de la Royal Geographical Society, le géologue Peter Brannagh, et bon connaisseur des pôles.

Entre destins individuels - quatre de nos sept héros malgré eux étaient liés à divers niveaux avant leur "premier" décès - et aventure d'une équipe soudée par un même objectif, cet album proposé par Henri Meunier au stylo bien mesuré et Etienne le Roux au dessin, classique mais diablement efficace, débute avec une histoire digne des meilleures séries B et s'achève en histoire universelle entremêlant aventure, réflexion sur la mort, sur l'humanité et la guerre (cette autre éternelle recherche du combattant idéal, obéissant, qui ne souffre plus de rien et dont la force est décuplée) sur l'amour (filial), l'amitié, le dépassement de soi, etc. L'ensemble est mené de main de maître, sans le moindre appesantissement, sans faux pas ni redite. On se prend même à croire à ces personnages impossibles, à s'y attacher - peut-être parce qu'ils sont devenus tellement humains, plus humains que les "vrais" vivants, tandis qu'ils surgissent de ne pires fantasmes -, à trembler pour eux. Et même si ce format de l'album unique oblige à passer très vite sur l'histoire et la psychologie de chacun des membres de cet équipage unique, la force d'évocation de nos deux auteurs est suffisamment agile et intelligente pour nous en dire beaucoup en peu de planches.

On en arrive à pardonner quelques facilités avec l'histoire. Ainsi, si la Grande Bretagne fut belle et bien la nation ayant envoyé le plus d'expéditions en antarctique au tournant des deux siècles, l'empire allemand ne s'y intéressa pas plus que la France par exemple (deux expéditions chacune). Et ce n'est ni un anglais ni un allemand qui planta, le premier, le drapeau de son pays, mais le norvégien Roald Amundssen, le 15 Décembre 1911... Trente cinq jours avant l'effroyable arrivée de l'officier de la marine britannique, Robert Falcon Scott, qui mourra de faim avec tous ses hommes lors du voyage de retour. Petit clin d’œil à ce désastre : les poneys ressuscités de notre histoire fantastique. On estime que le choix retenu par Scott d'employer de petits chevaux mandchous, au détriment de l'option canine retenue par Amundsen, fut l'une des causes majeures de sa perte (entre autres choses, le fait que les chevaux évacuent l'essentiel de leur transpiration par la peau, tandis que les chiens de traîneau l'évacuent en grande partie avec leur respiration. Dans des conditions extrêmes, c'est une condition essentielle). Tordre l'histoire pour en faire surgir quelque chose de passionnant, c'est ce qu'auront réussi à accomplir, haut la main, les auteurs de ce "Sept Macchabées". Qui surprend le lecteur jusqu'aux dernières pages, laissant la grande Histoire du siècle à venir dans un suspens vertigineux, lorsque l'on découvre le nom véritable de l'un de ces Sept, alors même que la petite histoire de ces quelques hommes est achevée.

Indéniablement, une des très belles surprises de cette série des Sept désormais bien installée dans l'univers graphique de la BD franco-belge.
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Entre empire britannique et germanique c'est la guerre, c'est à celui qui s'armera plus vite, qui frappera plus fort, qui ira plus loin. La conquête de l'antarctique a une valeur symbolique que chaque nation aimerait rafler. C'est alors que l'Angleterre ressort d'un vieux hangar le contenu explosif du journal de Frankenstein. Ni une ni deux les voilà qui réveillent d'entre les morts sept pauvres bougres qui n'ont rien demandé à personne mais qui devront planter l'union jack au pole sud s'ils veulent avoir une deuxième vie.

Ce dernier tome de la troisième saison de "sept" est une bonne découverte. Henri Meunier au scénario nous fait vivre une aventure polaire qui n'a rien à voire avec les histoires habituelles de zombies. Non nous avons là sept explorateurs forcés, revenus d'entre les morts avec leur problème anté-mortem. Trahison, usurpation d'identité, dépression, addiction... la psychologie des personnages n'est pas laissé de coté. Pour autant on ne s'ennuie pas. Les rebondissements sont bien ficelés, avec souvent des petites touches d'humour. On aurait presque aimé quelques pages supplémentaires pour mieux développer certains points.

Au dessin c'est le talentueux Etienne le Roux qui est aux manettes. Les ambiances sont bien rendues tout comme la lente putréfaction des corps revenu à la vie.
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Voici une lecture choisie uniquement pour son titre. Certes, je lis cette série, mais je n'ai même pas fini la première saison, et j'avais besoin du mot Macchabée pour un challenge.
Les histoires de morts-vivants c'est moyennement mon truc, quoi que je lise un peu la série Walking dead. Et je n'ai toujours pas lu Frankenstein.
Mais j'ai beaucoup aimé cette histoire qui se veut assez "réaliste" : il s'agit d'explorer ce que deviendrait un corps si l'on pouvait le ramener à la vie. C'est presque de la science.... fiction certes, mais assez plausible pour se laisser entraîner sur cette aventure sur le pôle sud.
Une bonne surprise.
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Le meilleur de la série pour moi, pour l'instant, de ce que j'en ai lu. Avec la reprise du mythe des expériences de Victor Frankenstein et la course entre empires britannique et germanique pour la conquête de nouveaux territoires, ici l'Antarctique.
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critiques presse (2)
BoDoi
06 septembre 2017
Dialogues bien calibrés, séquences rythmées, rebondissements crédibles, tout participe au plaisir de lecture, jusqu’à la dernière page, pour un album qui a su digérer ses influences littéraires pour produire un récit fantastique original
Lire la critique sur le site : BoDoi
BulledEncre
28 août 2017
L’auteur, habitué à dessiner des albums historiques (La Grande Guerre avec Corbeyran au scénario) nous offre un album où le fantastique prend le pas sur toute réalité historique.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
1909. L'Empire Britannique est plus vaste que jamais. L'Empire Germanique n'a jamais été aussi puissant. Entre ces deux superpuissances, une guerre froide fait rage. La domination des océans, une prérogative jusqu'alors toute britannique, est en train de basculer doucement dans l'escarcelle de Guillaume II. Les cuirassés britanniques dreadnought sont produits à la chaîne. Les chantiers germaniques vomissent à la même cadence des cuirassés nassau. L'Empire Germanique fait la course en tête. Il vole de réussites en succès dans la course aux armements qui l'oppose à la couronne britannique. Quant à son armée, elle compte trois fois plus d'hommes que celle d'Edouard VII. Reste la psychologie. Restent les symboles. Reste à adjoindre à l'empire le dernier continent libre de toute domination et d'y planter le premier son drapeau.
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Latitude -90°. Longitude 0°. Un simple point où planter son drapeau, perdu au milieu des 14 millions de km2 les plus hostiles du globe. Les vents les plus violents, une température pouvant descendre sous les -80°C et l'altitude moyenne la plus haute de tous les continents. Un défi surhumain. Le Lune du XXe siècle naissant.
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- C'est cocasse, cet usage de laisser les clefs pendues à un clou, chez les Antarticiens. Ça vous donne un petit air de campagne.
- C'est affligeant, oui ! Poser une serrure, ici... Quelle pitoyable persistance d'une habitude petite-bourgeoise...
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-Buttler jouit d'une réputation de meneur d'hommes rude et intraitable...
-... et de buveur invétéré. J'ai lu ses états de service.
-Les nécessités de ces trois années d'immersion chez les indépendantistes irlandais l'auront peut-être guéri, sir.
-D'une addiction au whisky!?!
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« J'ai bien réfléchi, tout mis en pensée, les années à venir me semblaient souffle vain ; du vent aussi les années passées face à cette vie, cette mort. »
Face à cette vie, cette mort. Hum ! Mon cher Yeats, tu serais étourdi d'apprendre que l'inverse est aussi juste.
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