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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après ses succès de 1907 et 1908 avec les aventures de Joseph Rouletabille, Gaston Leroux se lance dans de nouveaux projets dès 1909 avec le Fauteuil Hanté.

Cette histoire de "malédiction sous la coupole De l'Académie Française" peut ainsi surprendre si on s'attendait à une refonte de Rouletabille. Une fois encore, Gaston Leroux tente de casser des codes : ici, il se moque franchement de ce monde si particulier des Immortels et c'est bien l'intérêt principal de ce roman. En effet, les meurtres s'accumulent parmi les élus à L Académie Française et l'auteur en profite pour décrire la crédulité de ces têtes pensantes de la France, l'opportunisme malin dont on peut faire preuve face à cette situation et l'univers grand-guignolesque De l'Académie Française en général. Il suffit de regarder le personnage d'Eliphas de Saint-Elme de Taillebourg de la Nox, dit EDSEDTDLN, pour cerner l'esprit de ce roman.

Un titre particulier pour Gaston Leroux donc, qui penche déjà un peu sur la fantastique avant de s'attaquer peu de temps après au Fantôme de l'Opéra...
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L'Académie française vit une période trouble : un siège n'arrive pas à être pourvu, puisque tous les candidats meurent d'une étrange façon lors du discours d'intronisation ! C'est un scandale, la débandade, inimaginable pour une entité si respectable ! On parle de "fauteuil hanté", de magie noire, l'on accuse un prétendant qui n'a jamais réussi à se faire élire. Et puis un jour, quand tout espoir de revoir un jour les quarante sièges occupés n'est plus, un brave type se présente. Bien qu'il affirme n'avoir pas vraiment peur d'être le prochain à mourir, Gaston Lalouette, c'est son nom, cherche néanmoins à s'assurer que la malédiction ne s'abattra pas sur lui...

De Gaston Leroux la majorité connaît principalement le Mystère de la chambre jaune, le Parfum de la Dame en Noir ou encore le Fantôme de l'Opéra. L'intrigue du Fauteuil hanté n'étant pas menée par le célèbre Rouletabille, celle-ci est souvent moins privilégiée pour la découverte de l'oeuvre de son auteur, choix pour le moins légitime.
Cette "enquête" a l'intérêt de se dérouler au sein de l'Académie française encore à ses débuts, à l'époque ou elle se cherche encore une prestance, souhaitant asseoir par sa superbe coupole et le prestige de son institution le statut unique des Immortels qu'elle introduit.
Mais au-delà de l'aspect illustre du contexte, l'histoire, fort sympathique et gentiment entraînante, reste toutefois à la traîne par rapport à celles plus connues pré-citées. Il manque clairement le charme de Rouletabille, d'un personnage atypique dont on aime suivre les aventures. Quant au mystère développé, il aiguise certes la curiosité mais encore une fois de manière moins puissante et ingénieuse que dans les autres romans.
Quant à l'écriture, la succession infinie de virgules et une forte tendance à la répétition (pas toujours dans un but comique) fatiguent quelque peu, bien qu'elles représentent plus ou moins le style de l'auteur, voire quelque mode de l'époque.
En soi, un jeune lecteur devrait y trouver son compte, mais il manque clairement l'Étincelle avec un E majuscule. La fin laisse en l'occurrence assez à désirer...
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Un roman policier classique et bien ficelé où le mystère demeure jusqu'à la fin.

« L'Académie française cherche un nouvel Immortel pour le fauteuil de feu Mgr d'Abbeville. Mais les candidats ne se bousculent pas depuis la mort des trois précédents élus durant leur discours d'entrée. S'agit il d'une malédiction, d'un assassin particulièrement habile ou d'un simple hasard? »

À lire bien calé dans son fauteuil préféré.
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Gaston Leroux (1868-1927) est un romancier français. Gaston-Alfred-Louis Leroux grandit en Normandie et après avoir obtenu le baccalauréat de lettres au lycée de Caen, il s'installe à Paris en octobre 1886 où il s'inscrit à la faculté de droit. Devenu avocat en 1890, il exerce cette profession jusqu'en 1893. Pour arrondir ses fins de mois, il écrit des comptes rendus de procès pour le journal L'Écho de Paris. A partir de 1901, devenu grand reporter, il effectue de nombreux voyages en France et à l'étranger, notamment en Espagne et au Maroc.
Il est surtout connu pour ses romans policiers empreints de fantastique. Son personnage Joseph Rouletabille, jeune apprenti reporter à l'intelligence déductive hors du commun, apparaît pour la première fois dans le Mystère de la chambre jaune (1907), puis devient le héros d'autres romans tels que le Parfum de la dame en noir (1908), deux classiques qu'il est impératif d'avoir lus. le Fauteuil hanté, roman de 1909, ne s'inscrit pas dans le cycle des Rouletabille.
Suite au décès de Monseigneur d'Abbeville, académicien, deux candidats successifs désignés pour occuper le fauteuil meurent dans des conditions identiques lors du discours d'hommage à leur prédécesseur. Hippolyte Patard, le secrétaire perpétuel se désespère car plus personne ne veut de ce fauteuil maudit ! Jusqu'à ce que Gaspard Lalouette, « marchand de bric-à-brac et de tableaux », se présente. Hippolyte Patard et Gaspard Lalouette, deux types pas plus courageux que la moyenne vont tenter de démêler les fils de cette étrange intrigue, à leurs risques et périls.
Hu ! Hu ! Hu ! Que tout cela est bien rigolo !
Ma foi, voilà un petit roman policier bien sympathique. Certes, il est un peu daté mais pas autant qu'on pourrait le craindre. Cette réserve mise de côté tout en donnant le ton du roman, Gaston Leroux écrit fort bien et son délicieux petit bouquin fait gentiment frémir le lecteur. Pour y parvenir l'écrivain introduit des personnages louches et suspects potentiels : Eliphas de Saint-Elme de Taillebourg de la Nox (glups !) une sorte de sorcier maléfique selon la rumeur, un joueur d'orgue de Barbarie qui rôde la nuit avec sa musique qui tuerait à distance ( ?) et ce bien étrange Loustalot, un savant mondialement connu qui vit reclus en grande banlieue avec un géant et deux clébards féroces et pour ajouter une touche d'exotisme, il serait question du secret de Toth, une égyptiennerie qui fait toujours frémir. Pour faire monter la pression, Gaston Leroux termine ses chapitres par une phrase glaçante incitant à poursuivre, la sueur au front « … les murs de la maison résonnèrent d'une clameur affreuse. La nuit retentit désespérément d'un grand cri déchirant humain… »
D'un côté l'angoisse, de l'autre l'humour et la dérision, l'écrivain sait y faire. Pour l'humour, Gaston ne lésine pas sur les formules simples mais efficaces, « Après le premier étage, on se mit à monter au second. Là, on s'arrêta, car il n'y avait pas de troisième étage. » Moi, ça me fait pouffer de rire ! Quant à la dérision, plus intéressante encore, c'est la moquerie perpétuelle envers l'Académie française et ses académiciens dont l'auteur se gausse dès qu'il en a la possibilité.
Amusant, cocasse ou épatant comme on disait jadis, en tout cas je me suis bien amusé durant cette courte lecture.
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C'est une bien étrange histoire. 3 académiciens meurent coup sur coup alors qu'ils ont été élus pour occuper un fauteuil vacant. Malédiction , C'est ce que beaucoup croient : pas de blessures, pas d'armes du crime, 2 des morts étaient en train de lire leur discours d'entrée...
C'est une bien étrange histoire. Je ne suis pas sûre d'avoir eu le mot de la fin. Et je ne suis pas sûre que cela soit bien grave. C'est une histoire qui fait des hauts et des bas. Des hauts quand on pense avoir compris, que plus rien ne peut nous surprendre. Des bas, quand en fait si, y a un truc en plus, qui rajoute au mystère ambiant.
C'est une bien étrange histoire. Sans doute pas la meilleure de Leroux, elle m'a fait penser à une espèce d'expérimentation littéraire, donc un peu maladroite et tirée par les cheveux mais intéressante de ce point de vue. Un peu comme s'il avait voulu faire un fantastique ou de la SF sans pour autant perdre ses lecteurs en y plaçant des monstres ou des rayons gamma (oui, je caricature, merci. C'est pour dire qu'il essaie de rester dans le quotidien. Comme le fantastique, en fait).
C'est une bien étrange histoire, qui laisse une bien étrange impression.
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Mystère à l'Académie française... Après le décès d'un Immortel, les postulants vont disparaître les uns après les autres...
C'est la panique ! le 40ème siège ne peut donc pas rester vide ! !
Gaston Leroux nous embarque à travers l'univers de l'Académie et avec un petit goût de mystère de chambre jaune... C'est bien tourné, c'est intriguant, on se laisse happer avec plaisir dans cette histoire rocambolesque...
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le fauteuil 40 est hanté. Les récipiendaires, aspirants immortels, dès leur intronisation à l'académie trépassent d'une mort aussi brutale que mystérieuse. le fauteuil de Mgr d'Abbeville reste vacant car les courageux à se proposer ne sont plus légion Sauf Monsieur Lalouette Gaspard qui a peu écrit mais n'a pas la langue dans sa poche et avec sa moitié se verrait bien en habit vert.
Beaucoup de fantaisie dans ce polar mâtiné de fantastique Leroux se fait plaisir à asticoter les immortels et faire comme eux de l'esprit tout en développant une intrigue légère mais distrayante et amusante.
Ah les grandes frayeurs de ces messieurs académiciens!
Quel régal de les voir faire de l'esprit, de se congratuler avec effusion et lorsqu'ils sont soumis à un stress terrifiant se prennent par les mains, se serrent et gémissent en choeurs, abandonnant toute belle raison ils s'entraînent vers la porte pour s'enfuir le plus loin et le plus vite possible
Des scènes de ce genre qu'on ne voit plus dans nos polars, beaucoup plus nerveux, d'un goût irrémédiablement agressif et brutal. Une époque où on prenait encore le temps d'avoir peur et d'en frémir et de mourir proprement, presque naturellement avec toutefois la manière noble : la musique, le parfum et la lumière enfin c'est ce qu'on croit.

Voilà une bonne lecture pour Hélène Carrère d'Encausse pour le cas ou. Un style indémodable presque immortel
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Après la mort de Mgr d'Abbeville de l'Académie française, puis de son successeur en plein discours d'hommage, un second élu meurt, dans les mêmes circonstances, apparemment de mort naturelle, devant un publique interloqué.
Le secrétaire perpétuel de l'Académie, gardien du prestige de l'institution, est dans tous ses états et prêt à tout pour trouver un remplaçant au fauteuil vacant que la presse qualifie désormais de "hanté".
Gaston Leroux dresse ici une satyre de l'Académie et de ses Immortels. La moquerie est sous-jacente tout au long de l'histoire. Il est vraisemblable que certaines références échappent désormais au lecteur alors qu'un contemporain de l'auteur les auraient relevées.
L'intrigue est marquée de quelques rebondissements, mais globalement ne m'a pas fascinée.
Bref je dirais que cette lecture a mal vieillie même si l'on apprend quelques petites choses sur l'organisation de l'Académie française.
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Ce polar satirique, voir hilarant par moment, a été une réelle découverte pour moi de l'oeuvre de gaston Leroux. Ce dernier, à travers ce roman, se moque éperdument de l'académie française et des règles qui la régissent. Ce livre est également un pied de nez aux polars classiques avec une atmosphère surnaturelle et fantastique qui entoure les meurtres, le tout saupoudré de quelques situations et citations amusantes et ridicules. Un régal.
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Un bon moment de lecture, on n'a pas envie de lâcher le livre une fois qu'on l'a commencé: les personnages, à la limite parfois de la caricature, restent attachants et pittoresques. Il reste que l'intrigue a quelque peu vieilli et que le dénouement déçoit quelque peu: c'est du reste un peu injuste car certains éléments qui ont fini par relever pour nous du cliché étaient probablement plus originaux pour un lecteur du début du siècle.
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