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EAN : 9782277507581
J'ai lu (30/11/-1)
  Existe en édition audio
3.87/5   5291 notes
Résumé :
La porte de la chambre fermée à clef « de l'intérieur », les volets de l'unique fenêtre fermés, eux aussi, « de l'intérieur », pas de cheminée...
Qui a tenté de tuer Mlle Stangerson et, surtout, par où l'assassin a-t-il pu quitter la chambre jaune ?
C'est le jeune reporter Rouletabille, limier surdoué et raisonnant par « le bon bout de la raison, ce bon bout que l'on reconnait à ce que rien ne peut le faire craquer », qui va trouver la solution de cet ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (286) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 5291 notes
Gaston Leroux - le Mystère de la chambre jaune - 1907 : On peut très fortement supposer qu'Hergé s'est inspiré du personnage de Rouletabille pour créer Tintin. le même métier (reporter), la même jeunesse et le même sens logique qui leurs permettait de résoudre les mystères auxquels ils étaient tous les deux confrontés. de plus l'action de ce livre écrit en 1907 se déroulait dans le château du Glandier voisin par sa description de celui de Moulinsart qui devint après l'affaire "Rackham le rouge" la propriété du capitaine Haddock. Outre les tintinophiles tout le monde pourra s'intéresser à cette enquête d'un autre temps ou l'action se jouait exclusivement dans la tête des protagonistes plutôt que dans leur capacité à déployer un arsenal d'outils scientifiques de premier plan. Exit donc "les experts" et bienvenu au "bon bout de la raison" formule consacrée de notre enquêteur en herbe. Il faut dire qu'il en fallait de l'astuce et du raisonnement pour venir à bout de l'énigme proposée dans ce roman. En effet en tentant de tuer Mlle Stangerson dans la chambre jaune du bâtiment, l'assassin commettait certes un acte ignoble mais en plus il disparaissait sans laisser de traces d'une pièce dont la porte et les volets étaient fermés de l'intérieur. La police étant évidemment à la ramasse, c'était notre jeune journaliste assisté de son ami avocat qui allait dérouler la bobine d'une enquête pleine de questionnements et de rebondissements. Ce livre qui sentait bon pour les nostalgiques l'époque où les brigades du tigre occupaient les samedi après-midi à la télévision permettait de passer un très bon moment même si en faisant monter tout au long de l'histoire la mayonnaise il risquait par sa fin sans éclats de décevoir quelque peu le lecteur de notre époque habitué à des résolutions d'affaires autrement plus spectaculaires. Mais justement on n'était pas dans un thriller moderne ici. Il n'y avait pas de coup de théâtre de dernière minute pour raccrocher le chaland, ni de flots d'hémoglobine ou d'intervention diabolique pour flatter les amateurs d'horreur ou de surnaturel, mais juste de l'intelligence et de la déduction pratique. "Le mystère de la chambre jaune" mine de rien reste une base et un classique pour beaucoup d'écrivains qui enrichiront le style au point d'en faire pour certain des symphonies de violence et de terreur (Chattam, Grangé ou Frank Thilliez)… une bonne séance de Cluedo littéraire
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C'est vrai qu'elle est bien mystérieuse cette chambre jaune. L'histoire démarre très fort : une tentative de meurtre dans cette pièce à la porte fermée de l'intérieur, et aux volets clos, de l'intérieur également. Alors, à moins que le coupable ait été capable de traverser les murs ou de s'évaporer subitement, il est bien difficile de trouver une explication rationnelle. Et c'est ce à quoi va s'atteler le détective Rouletabille.
Ici, pas de recherche d'ADN, pas de technique de police scientifique (le livre date de 1907), mais de bonnes méthodes à l'ancienne, de la réflexion, du raisonnement. Poirot dirait qu'il faut faire fonctionner ses petites cellules grises, Rouletabille parle du "bon bout de sa raison".
L'histoire est bien ficelée, elle tient le lecteur en haleine du début à la fin. Même si le style a un peu vieilli, c'est un livre qui reste très agréable à lire, un classique de la littérature policière.
Si vous ne l'avez pas encore fait, laissez-vous enfermer dans cette chambre jaune, vous en ressortirez bien satisfaits de votre lecture.
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Melle Stangerson travaille avec son père le professeur Stangerson depuis quinze ans, son prétendant Robert Darzac lui fait une cour assidue afin de l'épouser et la presse de lui donner réponse.
Mais un mystérieux assassin tente de la tuer dans "la chambre jaune" une pièce fermée de toute part de l'intérieur. Par quel prodige le meurtrier, ayant échoué dans ses sombres desseins, a-t-il pu s'enfuir ? Et qui est-il ? Quels peuvent-être ses mobiles ?
Un jeune reporter, Rouletabille, s'empare de l'enquête et va par "le bon bout de la raison" dénouer les fils de cet intrigue.
Publié en 1907 dans "L'illustration" ce roman invente l'énigme de "la pièce close", son écriture teintée de poésie et de surréalisme lui donne un cachet original. Jean Cocteau lui écrivit une très belle préface, conservée d'éditions en éditions.
"Le parfum de la dame en noire" entame son récit par le mariage de Melle Stangerson et de Robert Darzac, et vient se placer chronologiquement à la suite du mystère si brillamment élucidé par Joseph Rouletabille dans ce volume.
Gaston Leroux nous offre là un premier vrai grand roman de littérature populaire, imaginatif et élégant, qui lui vaudra un énorme succès et traversera, intact, l'épreuve du temps.
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QUOI??? Je n'avais pas fait de critique Babelio de ce chef d'oeuvre si important dans l'histoire de la littérature et dans ma vie??? Bon, je vais essayer de lui faire honneur autant que faire se peut, 10 ans après la lecture...

J'avais 14 ans, le goût du genre policier mais sans jamais y avoir goûté autrement qu'à la télévision. Je lisais Harry Potter, et remarquais des traces du genre, le fait qu'on soit engoncé dans la tête d'Harry qui mène son enquête sur les évènements étranges à Poudlard, nous faisant commettre les mêmes erreurs que lui, ce qui est réellement important passant à l'as, permettant à l'auteur de nous mettre un énorme claque dans la tête en fin de roman en nous balançant un "Et oui, alors que tu es juste passé à côté de cette scène, de ce détail... C'était lui qui était important et révélateur, nigaud!!" Jouissif!!

Sur la liste de lecture de la classe de 3ème se trouvait le Mystère de la chambre jaune... Je m'en empare, conscient de sa légende. Au départ, le rythme et les phrases obscures de Rouletabille sont un léger obstacle, mais je suis très vite emporté par les ressemblances avec Tintin, un des héros de mon enfance qui a été influencé par Rouletabille. le huis clos est parfait, et très vite, la multiplication des évènements étranges maintient et fait croître mon attention.

Le rebondissement final quant à l'identité du coupable est une vraie baffe en pleine face. Qui vous fait crier un gros "WHAAAAAAAAAAAAAAAT???" à la lecture. Et il fait naître un adversaire tellement charismatique qu'il est vraiment regrettable que l'auteur l'ait abandonné après le Parfum de la dame en noir. Qui plus est, magnifiquement campé par Pierre Arditi dans les adaptations qui ont suivi.

Ce roman, enquête policière dans un cadre ancêtre de Moulinsart et de ses protagonistes, avec une énigme folle, a donné envie à Agatha Christie, déesse du genre, d'écrire des romans policiers!! Pour ça, et pour avoir crée un héros oedipien tragique, pour avoir engendré Tintin, il mérite un pont d'or. Il a aussi évidemment inauguré ma prédilection pour le genre, et ce n'est vraiment pas rien. le roman policier en général est responsable de la continuité de mes études littéraires, sans lui, je me serais arrêté à mi-chemin...
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Devenu un classique, le roman de Gaston Leroux vaut par la problématique (quoi de plus génial qu'une tentative de meurtre dans une chambre fermée de l'intérieur). Qui veut la peau de la pauvre Mathilde Stangerson ? L'intrépide Rouletabille débarque au château pour tenter de démêler ce mystère. Et devinez quoi ? Il y arrive.
Pas grand habitué de classique, même dans ce genre que j'affectionne, le roman de Leroux est agréable à lire même si quelques réserves m'empêchent une adhésion totale. Tout d'abord le style qui me semble désuet par moment pour ne pas dire plus, et puis surtout ce jeune freluquet de journaliste qui ne m'a paru ni sympathique ni charismatique. Ajoutez à cela une intrigue qui à tendance à s'étirer malgré un livre somme toute peu épais, et vous avez là assez de raisons pour faire de ce classique un roman respectable mais loin d'être inoubliable.
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Citations et extraits (143) Voir plus Ajouter une citation
' Quand on se précipite dans les bras de la justice, avec sur soi, tant de preuves de complicité c'est qu'on n'est pas complice.
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Je me trouve plus abject, plus bas dans l’échelle des intelligences que ces agents de la Sûreté imaginés par les romanciers modernes, agents qui ont acquis leur méthode dans la lecture des romans d’Edgar Poe ou de Conan Doyle. Ah ! Agents littéraires… qui bâtissez des montagnes de stupidité avec un pas sur le sable, avec le dessin d’une main sur le mur ! « À toi, Frédéric Larsan, à toi, l’agent littéraire ! … Tu as trop lu Conan Doyle, mon vieux ! … Sherlock Holmes te fera faire des bêtises, des bêtises de raisonnement plus énormes que celles qu’on lit dans les livres… »
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Il y a des moments où l'on sent sa cervelle fuir de toutes parts. Une balle dans la tête, un crâne qui éclate, le siège de la logique assassiné, la raison en morceaux... tout cela était sans doute comparable à la sensation qui m'épuisait, "qui me vidait", du déséquilibre de tout, de la fin de mon moi pensant, pensant avec ma pensée d'homme ! La ruine morale d'un édifice rationnel, doublé de la ruine réelle de la vision physiologique, alors que les yeux voient toujours clair, quel coup affreux sur le crâne !
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Le jury de Seine-et-Oise est appelé aujourd’hui, à juger l’une des plus mystérieuses affaires qui soient dans les annales judiciaires. Jamais procès n’aura présenté tant de points obscurs, incompréhensibles, inexplicables. Et cependant l’accusation n’a point hésité à faire asseoir sur le banc des assises un homme respecté, estimé, aimé de tous ceux qui le connaissent, un jeune savant, espoir de la science française, dont toute l’existence fut de travail et de probité. Quand Paris apprit l’arrestation de M. Robert Darzac, un cri unanime de protestation s’éleva de toutes parts.
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J'avoue que je ne comprenais rien à la phrase de Rouletabille. Pourquoi disait-il à cet homme : "Maintenant, il va falloir manger du saignant... ?". Et pourquoi l'aubergiste, aussitôt qu'il eut entendu cette phrase, laissa-t-il échapper un juron qu'il étouffa aussitôt et se mit-il à notre disposition aussi docilement que M. Robert Darzac lui-même quand il eut entendu ces mots fatidiques : "Le presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat ?..." Décidément mon ami avait le don de se faire comprendre des gens avec des phrases tout à fait incompréhensibles.
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Vidéo de Gaston Leroux
Gaston Leroux : Le Fantôme de l’Opéra (1964 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 3 octobre 1964. “Le Fantôme de l'Opéra” est un film radiophonique de Jean-François Hauduroy adapté, en 1964, du roman éponyme de Gaston Leroux écrit en 1910. Ce fantôme, qui hante les sous-sols de l'Opéra Garnier, n'en est pas vraiment un. Il nous effraie et nous terrifie car c'est un personnage de chair et de sang. Erik, le “fantôme” de l’Opéra, personnage tout à fait extraordinaire, dont le rôle est tenu ici par un acteur non moins extraordinaire, Alain Cuny, avec également Danièle Ajoret, René Farabet et Jean-Roger Caussimon dans le rôle du Persan.
Résumé :
Des événements étranges ont lieu à l'Opéra : le grand lustre s'effondre pendant une représentation, un machiniste est retrouvé pendu. La direction doit se rendre à l'évidence : un fantôme ou un homme machiavélique nommé Erik hante le théâtre. Certains affirment avoir vu le visage déformé de cet être qui ne semblerait pas être humain. Peu après, les directeurs de l'Opéra se voient réclamer 20 000 francs par mois de la part d'un certain « Fantôme de l'Opéra » qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée. Au même moment, une jeune chanteuse orpheline nommée Christine Daaé, recueillie par la femme de son professeur de chant, est appelée à remplacer une diva malade, la Carlotta. Elle incarne une Marguerite éblouissante dans “Faust” de Gounod. Or, elle est effrayée. Au vicomte Raoul de Chagny, qui est secrètement amoureux d'elle, elle confesse une incroyable histoire. La nuit, une voix mélodieuse l'appelle : elle entend son nom et cela lui suffit pour inspirer son chant. En outre, l'ange de la musique visite fréquemment sa loge. Elle affirme avoir entrevu l'être qui l'accompagne dans son art. Mais Raoul et Christine ne tardent pas à découvrir que cette voix est celle du fameux fantôme nommé Erik, un être au visage hideux. Ancien prestidigitateur, il s'est réfugié dans son royaume souterrain, sous l'Opéra, pour y composer une œuvre lyrique. Passionnément épris de la jeune Christine, il l'enlève et l'emprisonne dans son repaire des sombres profondeurs. Raoul de Chagny, aidé d'un mystérieux Persan, se lance à la recherche de la jeune femme. Il doit alors affronter une série de pièges diaboliques conçus par le fantôme, grand maître des illusions. Mais la persévérance du jeune Raoul et le courage de Christine, prête à sacrifier sa vie pour sauver le jeune homme, dont elle aussi est éprise, poussent Erik, le fantôme de l'Opéra, au repentir.
Interprétation : Danièle Ajoret (de la Comédie Française, Christine Daaé), Alain Cuny (Erik), René Farabet (Georges / Raoul de Chagny), Jean-Roger Caussimon (Le Persan), Christian Lude (Firmin Richard, le nouveau directeur), Hubert Deschamps (Armand Monchardin, le nouveau directeur), Jeanne Frédérique (Madame Giry).
Avec le concours de René-Jacques Chauffard, Raymond Pélissier, Raymond Jourdan, Micheline Bona, Dominique Jayr, Pierre Decazes et René Renot.
Bruitages : Robert Maufras Réalisation : Claude Roland-Manuel
Sources : France Culture et Wikipédia
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