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J'ai pleinement goûté ce Tracts Gallimard, clairs, concis et donnant envie d'aller plus loin par ces nombreuses références
En tout cas, cet opus me renforce dans quelques idées que je remue depuis plusieurs années sur maintes inutilités et manques de notre belle langue française à l'écrit... Entre-autres, un manque de voyelles, un trop-plein de consonnes (sauf une en moins) et des complications et pièges inutiles.
Notre langue vit par ses constantes adaptations et enrichissements issus de la communication orale, mais aussi (ô surprise et ô terreurs des puristes embaumeurs de langue) des communications écrites numérique par mails et SMS!
Non, le Français ne s' appauvrit pas, et oui, les apports des autres langues (dont l'Anglais honnit par beaucoup) sont nécessaires voire vitaux.
Bon. Je ne vais pas (répétition de la négation) ou je vais pas tout raconter ici de ce petit-opus-pas-cher-et-fort-utile-pour-3,90 euros-c'est-donné.
Une saine et vivifiante lecture.
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Je me suis régalée à la lecture de ce fascicule ! Et je retiendrai la phrase de Paul Valéry selon lequel l'orthographe française va du "cocasse" à l'"absurde" !
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Je me souviens essayer d'aider ma fille avec les consonnes muettes : ma puce, on dit une colline boisée donc on met un "s" à "bois", une odeur fruitée donc.... Vous avez compris le principe... sauf que je me suis sentie bête quand elle m'a dit on dit "s'abriter" donc il y a un "t" à "abri".... Euh bin non en fait....
Et comment expliquer le doublement du "n" au féminin pour "paysanne" mais pas pour "partisane" ? les deux "t" de "combattant" mais l'unique de "combatif" ?
Mazette....
J'ai aimé ce recueil qui replace le rôle du linguiste, qui rappelle des évidences.... et qui m'a appris beaucoup de choses !
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Je vous en conseille vivement la lecture, que vous soyez à l'aise avec l'orthographe et la grammaire françaises ou au contraire un peu fâché(s) avec elles.

Quant à moi, digne fille du Nord, je continuerai à utiliser un ramasse-poussière avant de passer la wassingue ! Et je vous dirai quoi quand j'aurai fini (aucun sentiment d'avoir appauvri le français avec mes expressions nordistes !)
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J'ai lu avec plaisir et parfois jubilation ce petit ouvrage de 65 pages, paru dans la collection « Tracts » de chez Gallimard. La précision a son importance puisque les 18 auteurs, tous linguistes, adoptent un ton souvent humoristique et volontiers provocateur. Ils s'appliquent à défaire 10 idées reçues sur la langue française, et quelquefois, ça fait du bien. Oui, parler du français d'aujourd'hui en disant « la langue de Molière » est assez malvenu, car ce n'est plus la même langue ; non, le français n'appartient pas à la France : il est la langue maternelle (et très vivante !) d'une partie des Belges, des Québécois, des Africains de certains pays, des Suisses... C'est sans doute vrai que les francophones écrivent de plus en plus mal. Il faut cependant considérer que de plus en plus de francophones écrivent, et que cela change tout, comme le formule ce tract. En revanche, il me semble évident qu'on trouve dans nos romans, journaux et publications de toutes sortes, des contresens, des erreurs et des coquilles qui étaient beaucoup plus rares il y a seulement 10 ans. Que Monsieur Toutlemonde fasse des erreurs, soit ! Mais que des gens dont la langue est le métier s'en préoccupent si peu, cela me dérange. Certaines précisions m'ont ravie. Ainsi, beaucoup de Français sont persuadés à tort que l'Académie française a un pouvoir sur la langue et que les dictionnaires sont des ouvrages normatifs ! Il n'en n'est rien, bien sûr. Bref, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture instructive et à la portée de tous. Et pourtant… Certains passages qui traitent du français au Québec m'ont fait bondir. Je ne suis pas linguiste et je ne suis pas à même d'évaluer si le français est menacé par l'anglais. En France, il ne s'agit peut-être que d'une mode (longue !). Mais j'avoue que sur ce point, je ne partage absolument pas l'optimisme de nos 18 linguistes. Surtout en ce qui concerne le Canada, et bien sûr, le Québec : c'est faux de prétendre que le français ne recule pas. Pour ceux que cela intéresse, vous trouverez ici : https://www.ledevoir.com/societe/745935/le-francais-comme-langue-parlee-principale-poursuit-son-declin-au-quebec-et-au-canada, des chiffres parlants, tirés du recensement de 2021. Vous pouvez aussi suivre, sur Facebook, le groupe « Pour le Cégep français » qui se bat pour que la loi 101 soit appliquée au niveau du Cégep dans le but, entre autres, de freiner ce déclin. Cela n'enlève évidemment pas l'intérêt de cet opuscule, mais ça m'a gênée.
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Dans l'enseignement du Français Langue étrangère, les étudiants étrangers apprennent tout autant les règles de grammaire - dont le fameux accord du participe passé avec l'auxiliaire avoir quand le COD est placé avant - que l'usage du français en situation réelle, parfois très différente...
Par exemple, comme les linguistes, je mets au défi quiconque utilise encore systématiquement le "ne" quand il discute en famille ou entre amis et fait des phrases négatives. Des exemples comme ça, il y a en a à la pelle, et si le but des étudiants de français veulent s'intégrer - comme on les en somme - ça passe aussi par cet apprentissage-là.
En lisant cet essai très intéressant, je me dis que l'enseignement du français de cette façon - grammaire et linguistique - devrait l'être aussi dans les cours de langue en situation scolaire.
Loin de trouver ça dangereux pour la langue, je trouve personnellement merveilleux de voir la créativité des locuteurs: le français de pays africains où on a beaucoup moins peur d'inventer, ou le français québécois par exemple, mais aussi celui de nos ados.
D'ailleurs, petit quiz: connaissez-vous le sens de:
-se faire daronned
-boire en bluetooth
-un floppeur

Il me semble toutefois, ce que j'ai pu entendre, que le français du Québec est bel et bien largement dominé par l'anglais et que beaucoup s'inquiètent de l'avenir du français au Canada. Ami.e.s québécois.es, des retours?






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Petit fascicule très intéressant sur la situation de la Langue française, sur son appauvrissement surtout. Enfin, il paraît ! Sur différents thèmes qui font débat autour de notre langue, il vient remettre un peu d'ordre sur les idées reçues et les usages. La langue évolue depuis toujours, ce n'est pas forcément un mal. Tous les débats récents sur le sujet : textos, anglicisme, écriture inclusive. Et, en prenant pour exemple notre Académie française qui ne sert plus à grand chose, il vient rappeler que lorsque c'est figé, c'est désuet ! Une langue est vivante ou morte (lapalissade qui a du sens)
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Je découvre avec cet opus la collection Tracts : on dira ce qu'on voudra, au moins ça se lit vite et ça fait réfléchir, même si pour moi cela n'a pas été dans le sens de la thèse défendue dans ce plaidoyer pour disons la tolérance, sinon le relativisme dans l'usage de la langue. J'ai commencé par me dire que j'avais affaire à un concentré de mauvaise foi, tant dans le choix des idées reçues introductives et des citations qui les accompagnent, que dans l'idée générale qui se dégage des dix propositions. Après tout, selon la plupart des dictionnaires, un tract est une "petite feuille ou brochure gratuite de propagande" ; sens auquel on peut préférer le sens plus proche de l'anglais "Imprimé de faible volume, distribué gratuitement, destiné à informer ou à influencer l'opinion publique dans un but politique, social ou commercial", plus neutre. le premier sens s'applique très bien à l'orientation générale du texte.

Ainsi, nous découvrons 10 analyses découlant d'idées reçues portant toutes sur l'effondrement du français, écrit comme oral, idées présentées comme répandues partout dans la presse et les médias en général, alors que si l'on regarde les auteurs des citations mises en exergue, on retrouve quand même beaucoup le même profil - au hasard, Alain Finkielkraut ou des Académiciens. Cela se précise : je me posais justement la question "mais à qui donc en veulent-ils comme ça ?" Cela tend à désigner une institution, l'Académie française, qui se mêle de ce qui ne la regarde pas et devrait écouter les linguistes, qui savent de quoi ils parlent, puisqu'ils sont à la fois scientifiques et spécialistes. Et même mieux : faisons entrer pour moitié des linguistes à l'Académie française (d'un coup l'optique est plus claire). Il y a toutefois un malentendu : se sentant attaqués ou critiqués par les médias, et à travers eux l'opinion, ils sortent en retour leurs piquants anti-vieux jetons puristes de droite (puisque, selon eux, on les considère comme "de dangereux gauchistes"), et feraient presque honte à des amoureux de la langue française comme Fabrice Lucchini ou même peut-être Bernard Pivot, d'exalter la beauté de notre langue, notamment écrite, et de la faire aimer à l'oral.

Une fois qu'on a laissé de côté ces piques intéressées et qu'on se penche sur leurs raisons, c'est déjà plus intéressant ; parfois je n'ai pas été du tout d'accord, comme en ce qui concerne l'orthographe ou la stricte égalité écrit/oral, même si je comprends que des linguistes se doivent avant tout d'observer les faits de langue et non de les juger. À l'inverse, certaines parties m'ont intéressée, comme celle sur les usages numériques ou la féminisation des noms, j'y ai appris quelques faits ponctuels - usage des emojis dans les écrits numériques, études montrant que les femmes ne postulent pas pour des offres d'emploi entièrement rédigées au masculin... Il est vrai que j'ai fait de la linguistique dans mon cursus littéraire, je connaissais donc les bases sur les différences entre l'écrit et l'oral ou les exemples grammaticaux. Je reconnais que c'est vraiment bien expliqué sans surcharge, les idées sont bien mises en valeur par des intertitres et une partie "et si ?" proposant des solutions, toutes linguistiques on s'en doute. Je n'étais peut-être pas la bonne personne à convaincre, dans la mesure où j'ai toujours considéré qu'il était grand temps de se débarrasser des apports de la linguistique dans l'enseignement de la grammaire au collège, et où ils parlent de la réintroduire.

Ah oui : les petites corrections orthographiques de 1990 glissées ça et là l'air de rien, eh bien ça me pique les yeux. D'ailleurs, on ne peut pas dire d'un côté que c'est l'usage qui définit la norme, et de l'autre se plaindre qu'une réforme qu'on a appelée de ses voeux n'a pas pris, que les gens ne s'en soient pas emparés comme un seul homme, ou femme. Un 2,5/5 ne sera pas injuste de ma part, mais plutôt fair-play - comment ça, du franglais ? Linguistiquement c'est cool, hey c'est abusé là !
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Avec ce court ouvrage dont chaque chapitre s'ouvre sur des extraits d'articles ou d'interviews, le collectif des Linguistes atterrées remet les pendules à l'heure. Face à la peur de la faute qui entraîne parfois le refus de prendre la parole, il est temps de revenir à plus de souplesse et de décontraction. Parce que la langue, ça sert avant tout à communiquer. « Nous appelons à nuancer les discours omniprésents qui prennent les grammaires et les dictionnaires pour des tables de la loi immuables, gravées dans le marbre. » (p. 6) La langue française a une histoire, et s'il est intéressant de la connaître, ce n'est pas indispensable pour la pratiquer. Et il serait vain de la réduire à la France. « Quand on l'enseigne comme langue étrangère, on enseigne un français artificiellement épuré. » (p. 13) La francophonie, débarrassée du poids colonial, a beaucoup à apporter à l'une des langues les plus parlées dans le monde.

Ne paniquons face aux emprunts faits à l'anglais : il y a quelques siècles, c'est l'italien qui était le grand péril ! Mais surtout, voyons chaque entrée étrangère comme une belle conséquence de la globalisation. Non au nationalisme à courte vue et bas du front : le français ne disparait pas derrière les mots anglais ou arabes. « Si l'on retient un mot, c'est qu'il nous apporte quelque chose. [...] La langue a le sens pratique, elle emprunte pour s'enrichir. » (p. 18) de fait, soyons darwiniens et voyons dans chaque évolution de la langue sa volonté farouche de perdurer.

En matière linguistique, l'élitisme est de mauvais aloi, car loin d'être protecteur, il exclut des locuteurs qui ne maîtrisent pas toutes les règles. On ne peut que rire et s'agacer (dans l'ordre que vous voulez) de la mainmise que l'Académie française pense avoir sur le français. « En définitive, qui a le pouvoir sur la langue ? Toutes celles et ceux qui la parlent. » (p. 26) le français est un outil, et un outil doit servir, pas s'empoussiérer sur une étagère.

Le collectif met en garde contre le mirage de l'orthographe, cette compétence ultime à maîtriser pour oser prétendre maîtriser la langue. C'est d'une part tout à fait impossible et d'autre part tout à fait inutile. Une nouvelle réforme de l'orthographe est indispensable pour en finir avec les raffinements inutiles. Donc, sus à la dictée et haro sur les règles ineptes où les exceptions font la loi ! Pour bien maîtriser une langue, il est plus utile de comprendre le sens des mots que de chercher les fautes. La réforme rendrait plus accessible le français et lèverait bien des barrières.

Et la numérisation du monde, alors, n'est-ce pas un danger terrible pour notre belle langue ? Stop à la diabolisation de l'ordinateur et des smartphones ! « le français est très présent sur Internet. Une langue absente de la toile serait une langue morte ! » (p. 40) Vous voyez que tout va bien ! Cessons d'opposer l'écrit et l'oral. Agissons contre la glottophobie et l'insécurité linguistique ! Dédramatisons la langue inclusive et la féminisation des mots ! Si de nouveaux mots apparaissent, c'est que le besoin existe. « C'est d'ailleurs souvent parce qu'un usage devient majoritaire à l'oral que la littérature s'en empare. » (p. 56)

Le collectif des Linguistes atterrées rappelle à juste titre que la linguistique est une vraie science. Si ces professionnel·les ne s'émeuvent pas des « menaces » que la presse et certains milieux réactionnaires montent en épingle, je pense que nous pouvons tous nous détendre. La langue française a encore de longs et beaux jours devant elle. « Face aux puristes qui prétendent éradiquer des façons de parler, rendre mutiques des catégories entières de gens, discréditer quiconque n'ose pas suivre leurs pseudo règles, les linguistes permettent à chacune et à chacun de se réapproprier sa langue. » (p.58 et 59)

Ce n'est un secret pour personne, je suis passionnée par la langue française. C'est parfois agaçant pour mon entourage parce que je vois les fautes et que je les corrige. Je le sais, je me soigne. PROMIS, JE FAIS DES EFFORTS ! J'ai pris un immense plaisir à lire cet essai. Cela m'a rappelé mon amour pour le français, ma volonté de défendre son accès pour tous·tes et le chemin qu'il me reste à parcourir pour être davantage accompagnante quand je remarque des erreurs.
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Enfin un ouvrage salutaire, qui va à l'encontre des discours pessimistes et parfois angoissants tenus sur la prétendue décadence de la langue française, par des politiques, des journalistes ou tout un chacun, discours qui se fondent le plus souvent sur des impressions personnelles, mais qui ne s'appuient sur aucune étude sérieuse. Car enfin, à quoi sert-il de crier toujours au loup devant l'invasion guerrière de l'anglais, qui menacerait la pureté et la clarté d'une langue française vue comme une norme figée dans sa perfection du XVIIè siècle, et qui ne serait plus jamais égalée ? Les linguistes auteurs et autrices de ce fascicule remettent les pendules à l'heure : les mots empruntés à l'anglais, polis pour être adaptés à la grammaire et la phonétique françaises, ne constituent pas une menace pour la structure même de la langue française, ils offrent souvent une nuance nouvelle qui vient s'ajouter à un mot français déjà existant (faire du shopping, et faire les courses, ce n'est pas tout à fait la même chose), et à y regarder de plus près, c'est plutôt le vocabulaire français, et de très loin, qui a imprégné l'anglais. Les auteurs et autrices rappellent aussi que l'orthographe n'est pas la langue, mais son reflet écrit. La langue française est l'outil de ses locuteurs, elle n'est pas la propriété figée d'un cercle restreint d'érudits qui en seraient les farouches gardiens face à la plèbe qui n'y comprendrait rien. J'ai beaucoup aimé cette lecture, tout autant son style incisif et son ton souvent drôle, que le sérieux des idées qu'elle met en avant et ses propos engagés. Je suis resté un peu sur ma faim, mais les indications bibliographiques qui concluent chaque chapitre devraient me permettre de creuser certaines questions.
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Je ne supporte pas le snobisme, et encore moins intellectuel… Par exemple, le mépris qu'expriment certaines élites envers la littérature de genre, ou dite populaire, m'insupporte. Dans le même temps, et tu t'en doutes peut-être, ami-lecteur, je suis une amoureuse de la langue. J'aime lire, écrire, parler, écouter, les jeux de mots foireux, découvrir du vocabulaire,… Tu ne vois pas le lien ? Et pourtant la langue est, depuis toujours, un enjeu social. Régulièrement, dans la presse ou sur les réseaux, on a le droit à une diatribe fiévreuse et pessimiste, comme quoi la langue française est en péril, que l'orthographe massacré est signe de décadence, que les nouvelles générations ne savent plus ni lire ni écrire. Si ces discours me hérissent le poil, je ne suis pas une spécialiste de la langue et je me sens à la fois impuissante et démunie. Alors, quand j'ai appris que des linguistes avaient fait cause commune pour nous offrir un court essai sur le Français, je n'ai pas pu résister. Aurais-je enfin quelques arguments solides face aux ayatollah du participe passé ou du subjonctif ?

Avant de plonger dans le Français va très bien, merci, j'ai eu l'occasion de découvrir les réactions qu'il suscitait. du coup, je pensais me retrouver face à un brûlot audacieux, voir révolutionnaire. Mais qu'en est-il au terme de cette courte lecture ?

Non, le tract des Linguistes atterrée n'est pas révolutionnaire. Et encore moins extrémiste. Il s'agit d'un essai qui nous montre avant tout la position des linguistes en question : observer la langue sans la juger. Ils dézinguent les idées reçues et reviennent à des vérités incontestables. Certes, l'Académie française – à ma grande joie – prend pas mal de balles perdues, mais, franchement, qui, à part ceux qui rêvent d'y entrer, pense encore que cette institution comprend notre langue ?

Intéressant, étayé d'exemples et d'une clarté parfaite, le Français va très bien, merci permet de sortir des débats stériles et de poser des questions primordiales. Les Linguistes atterrées nous offrent aussi, pour chaque point abordé, des propositions et des pistes de réflexion.

La lecture de cet essai a presque été un soulagement : enfin, des chercheurs confirmaient que le Français est vivant, qu'il se transforme, qu'il mute, qu'il évolue. Surtout, les auteurs nous permettent de démonter quelques mythes sur notre langue. Passionnant et salvateur.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Je suis abonné depuis un moment à la chaine Youtube Linguisticae.
J'y ai découvert l'existence de ce tract.
Après avoir lu « Les mots sont apatrides », je cherchais une introduction, un aperçu de la linguistique.

Ce tract est une réponse au discours médiatique sur la langue française « en danger ».
J'aime les « réponses » quand j'apprends quelque chose de pertinent en plus. Et c'est le cas ici.

Le tract m'offre une vraie nouvelle perspective sur la langue française, ses usages, ses différents registres (et non pas niveaux), sa diffusion, sa construction, ses aberrations. Et bien plus.

La plupart des points comportent un paragraphe bienvenu : « Et ci ? ».
Car oui une fois que l'on comprend que la langue française n'est pas en guerre (ou du moins pas la guerre que les médias dominants laissent entendre), ce délicieux petit paragraphe nous invite à voir les chose autrement et à faire les choses différemment.
Il y a bien d'autres façons de parler de la langue !
Des façons qui s'appuient sur des faits. Des façons qui ouvrent des perspectives au lieu de les fermer.

Ces « Et ci ? » sont vraiment le point fort de ce tract à mes yeux.

Le tract comporte plein de références utiles pour aller plus loin.

En conclusion

Une lecture indispensable !
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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