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4,01

sur 729 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Une relecture, 25 ans après, d'un possible classique du genre dystopique, avec comme question centrale, incontournable : « comment a t-il vieilli ? »

Pas très bien, non… et ce pour plusieurs raisons… ( je n'ai pas lu sa nouvelle traduction, de 2018, ce qui ne devrait pas changer grand chose à mon appréciation, le coup de vieux venant principalement du fond )

Le contexte historique de sa création a bien-sûr radicalement changé. Publié en 1970, deux avant le première sortie du livre-charnière « Les limites à la croissance » des époux Meadows, on se situait alors encore dans un idéal de développement infini basé sur le progrès technique ; l'informatique entrait dans un âge équivalant à nos maternelles, sans que l'on imagine clairement son avenir ; des deux grands modèles politiques, on commençait à pressentir le déclin du rouge (pour ceux qui l'eurent pris au sérieux ne serait-ce qu'un temps) sans avoir bien conscience de la maladie incurable portée par l'autre.
Les histoires de liberté à tout prix fleuraient encore bon le progrès.

Les possibilités offertes par la surveillance informatique actuelle y sont largement sous-évaluées, et manquent de fantaisies ; elle semble contournable bien trop facilement.
Cela pose surtout le problème d'une quête où tout se déroule trop commodément, malgré un héros pas franchement d'exception, bien que l'auteur ait une idée derrière la tête…
Les différents et obligés « twist » de l'intrigue ne viennent pas vraiment réparer cette sensation de platitude ; les descriptions de ce nouveau monde ne sont pas plus évocatrices qu'un parking de supermarché ; la standardisation de la société seule ne justifie pas cette sécheresse allusive, bien que les individus y soient quasiment des clones.

La bienveillance forcée, assurée par des traitements chimiques (comme chez Philip K. Dick), résonne quant à elle plutôt bien avec la situation actuelle ; néanmoins, ce vernis de mensonges policés ne couvre que peu de surface, laissant béante au milieu une bien étrange scène de viol, quasi-vidée de son dramatique.

Le peu d'ambivalence ne permet pas d'imaginer le fonctionnement d'un tel système, laissant le lecteur sur le bord de l'histoire. Il aurait peut-être fallu étoffer, sans pour autant basculer dans ce que l'on nomme « hard S-F », où le fonctionnement de l'intelligence artificiel, sujet au demeurant passionnant, aurait pris l'unité centrale du roman.
Notre réalité actuelle n'autoriserait une telle simplicité malgré l'épilogue…

Ce qui me confirme dans l'idée qu'il est dangereux de retourner vers une oeuvre aimée en jeunesse : revoir «Les Goonies » n'est toujours pas à l'ordre du jour !
...
P.S : Je rejoins donc l'avis du bien-nommé BalthazarTableraze, dont la critique explore plus profondément l'évolution de ce roman. On aurait tous intérêt à le voir écrire d'autres billets...
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Bon. Soyons clair. J'avais genre douze ou treize ans quand je l'ai lu. Internet n'existait pas et donc mon blog non plus.
Je sais.
Je suis vieux un peu mais pas tant que ça eu égard à la retraite à soixante-sept ans que nous promet Louis Macron Premier.
Je suis retombé sur ce roman il y a quelques jours, au sortir d'un carton que je triais, sauf à savoir que ma première lecture était la première traduction, pas celle de Sébastien Guillot. Des trucs ont changé, comme le nom du personnage principal, et j'ai pas compris pourquoi, mais il y a sans doute une bonne raison. Comme celle de laisser sa marque sur la trad, et de pouvoir reconnaître au premier coup d'oeil de laquelle il s'agit.
Si c'est ça, c'est nul. Mais bon, qui suis-je pour juger du bien fondé de ces modifications somme toute mineures…
T'as vu, j'ai encore rien dit sur l'objet.
J'avais plutôt bien aimé le livre, quand j'était donc plus petit que maintenant, mais mon esprit critiquodémolisseur n'était pas encore tout à fait au point.
C'est donc ce qu'on appelle un roman dystopique.
Je te fais pas l'affront de te rappeler « Le meilleur des mondes », ou « Farenheit 451 ».
Des « vrais » romans dystopiques, avec une vraie écriture dedans.
Dans celui-ci, des femmes qui ne sont que des objets plus ou moins sexués, plus ou moins d'accord aussi pour être violées (c'est pas moi qui le dit, c'est dans le livre) genre syndrome de Stockholm à la con. Tu vois, quand t'es môme, tu percute pas forcément, puisque t'en es resté à la scène du jardin de « Le rouge et le noir » en terme d'écrit érotique…
Et puis des hommes qui vont sauver le monde, et puis un ordinateur surpuissant (un peu comme un Mac mini M1, mais plus gros), et Jésus, Marx, et autres Wei.
Des QR codes à scanner pour être autorisé à aller quelque part (je sais, c'est plus une dystopie), en bref, on est dans « La grande marée » de Lavilliers.
« Nous branchons nos sexes dans le secteur, et nos spermatozoïdes sont calibrés. Ils servent de monnaie d'échange aux eunuques qui nous gouvernent. Nous ne faisons plus jamais l'amour, sauf de temps en temps, avec les gardiens qui nous surveillent. le mien est frigide. »
Le roman est résumé, ou à peu près, dans ces quelques lignes. C'est te dire…
Puis quand t'es grand et devenu un lecteur plus « averti », tu te rends compte aussi que dans ce bouquin, tout est assez convenu, et qu'il n'y a pas de style proprement dit. Juste une rédac de quatrième un peu plus poussée dans ses retranchements.
« Un bonheur insoutenable » devrait d'ailleurs te donner une idée de ce que tu vas trouver dans le bouquin, sans tellement te gourer sur la fin.
La suite :
Lien : https://leslivresdelie.net/u..
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Ce roman de SF est un classique, on vit dans le futur, où les individus sont, grace à des traitements programmés, à être bien, tous conforme à une vie idéale ; plus de peurs, de soucis, on vit comme des machines.
Cela reprend le même principe que l'on retrouve souvent dans ce genre de littérature ; anticiper l'avenir avec nos outils actuels : des humains deshumanisés, et des machines qui gèrent tout ; la perte de liberté est voulu et controlé afin de vivre en harmonie.
Mais bien sûr, il y en a toujours qui raisonne et se pose des questions, c'est le cas de Copeau, le personnage principal, nous allons suivre l'évolution de son parcours, cela va nous entrainer à découvrir la vraie nature de ceux qui excercent le controle ; il y a des rebondissements étonnants qui sont assez déroutants pour le lecteur, qui ne sait plus trop quoi penser : on passe par des phases où on trouve ce mode de vie ignoble et d'autres, où on trouve que c'est pas si mal que cela , on finit par accepter l'uniformité comme moyen plus simple de vivre.
C'est de la bonne littérature SF, apportant des interrogations au lecteur, ce que j'aime dans la SF ; en effet, sorti de ce livre, on a la tête plein de doute.
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Une incursion de Levin dans la SF qui, à l'époque de sa parution, ne m'a guère enthousiasmé.
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Moi qui adore les dystopies et autre science fiction, j'ai été bien déçue par ce livre. Tout d'abord, le style d'écriture. Je ne sais pas si c'est lié à la traduction (par Sebastien Guillot) mais j'ai trouvé le style très simpliste, avec beaucoup de répétition et certaines phrases avec peu de sens, et notamment l'utilisation excessive du verbe considérer. ''Il considera'' à toute les sauces, j'en ai fait une indigestion.
Ensuite, au niveau de l'histoire, j'ai trouvé qu'il y a eu beaucoup de facilité, notamment le fait que certains membres puissent passer devant les scanners sans les toucher et que personne n'en soit alerté. Dans un tel système, j'imagine plus un portique où il faut absolument scanner pour être autorisé à passer. le livre a été une succession de haut et de bas où j'ai d'abord eu du mal à me mettre dedans puis passage intéressant où je m'imagine des suites passionnantes mais déçue de la suite pour au final, retrouver un moment intéressant etc. Beaucoup de longueurs et beaucoup de mal à m'attacher au personnage principal de Matou, les différentes facettes de sa personnalité n'ayant pas été sufisamment développées à mon goût.
Enfin, la dernière partie du livre m'a donné beaucoup d'espoir quant à une fin intéressante car on pouvait partir sur différents scenarios et au final, cette fin fût très prévisible.
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Une dystopie bien construite où tous les éléments sont réunis.

Or je ne cautionne pas le traitement réservé aux personnages féminins qui m'a totalement gâché la lecture et a bien failli me faire abandonner. Malheureusement je n'arrive pas à passer outre malgré les qualités du récit.
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