Les mythes « primitifs » dont nous disposons sont, en général, incomplets et fragmentaires. Un petit nombre seulement de personnes, dans une tribu, en possède une connaissance étendue. Ce savoir est le privilège des hommes d'âge, qui, après avoir passé par les stades successifs de l'initiation, se sont mariés et ont des enfants. Chacun d'eux en connaît un plus ou moins grand nombre. Mais souvent il n'en sait ni le commencement ni la fin. Ou bien des parties importantes lui en manquent. Il est rare que d'un seul informateur on puisse obtenir un mythe en entier.
Pour conclure, écrit M. Elkin, nous pouvons dire que les peintures wondjina ont pour fonction d'assurer le retour régulier de la saison des pluies, la reproduction normale des animaux et des plantes comestibles, et peut-être aussi de choses utiles, comme l'ocre, l'influence du soleil, et la disponibilité d'un nombre suffisant d'enfantsesprits (qui entreront dans le ventre de femmes et naîtront à la fin de leur grossesse). Le rôle de l'homme est de retoucher, et peut-être, à l'occasion, de repeindre les têtes et les ornements, et de peindre, sur les roches de ces galeries, les objets et les animaux ou les plantes qu'il désire. La vertu de ces peintures wondjina provient du fait qu'elles sont ungud, c'est-à-dire qu'elles appartiennent à la période de ce lointain passé (mythique), qui était « créateur. Pour la prospérité du présent, il est indispensable de garder le contact avec cette période, et que la continuité demeure ininterrompue.