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Une femme qui se glisse dans l'identité d'un homme pour ne plus subir les contraintes liées à la condition féminine.
Une femme qui se coule dans son rôle toute sa vie pour exercer la médecine, pour sauver les autres, au lieu de faire de la broderie dans un salon au coin du feu.
Ma fibre féministe était déjà enthousiaste de découvrir comment cette femme devenue homme allait déjouer les pièges, ne pas dévoiler son identité, sauf à ceux qu'il/elle aurait choisi. Comment elle allait faire sa place dans le monde des hommes, comment elle allait se mirer dans le regard des autres femmes la croyant homme.
Certes, tous ces aspects ont été scrupuleusement abordés, mais je suis restée à côté. Je n'ai pas réussi à endosser le costume complètement, ni à me sentir convaincue par sa prestation, ses réactions et les sentiments qui l'animaient parfois très féminins, parfois plus masculins. L'histoire a manqué de conviction. Comme une partition trop bien exécutée qui gagnerait à être jouée avec plus de coeur et moins de technique.
J'ai regretté aussi de ne pas en apprendre un peu plus sur la médecine de l'époque. Bref je n'y ai pas trouvé mon compte.

Alors faut-il le lire ? Si vous voulez, car c'est bien écrit et original. Mais personnellement je n'ai pas été convaincue.
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Récit romancé d'une histoire incroyable et pourtant bien réelle.
Née Margaret Brackley à la fin du XVIIIe siècle, notre héroïne se travestit en homme afin de devenir un brillant chirurgien. Au prix de bien des sacrifices et de dangers, Magaret ou plutôt le docteur James Miranda Barry s'enrôle dans l'armée britannique au sein de laquelle il exercera en Afrique du Sud et dans les Antilles. Loin du Royaume-Uni, Magaret-James pense échapper aux suspicions et au qu'en dira-t-on. S'il est vrai, qu'elle-il gagnera un espace professionnel plus large, cela se fera au prix de bien des difficultés d'autant que le coeur (et le corps) a des sentiments et des élans que la prudence corrélée à la morale de l'époque ne facilite pas.
Non content de ce parcours singulier, Magaret-James développe tout au long de son magistère une nouvelle manière de soigner, de guérir en prônant une hygiène rigoureuse, un usage inédit d'une pharmacopée basée sur les plantes qu'il-elle herborise. Face à ces nouveautés qui font pourtant leurs preuves, Margaret-James se heurte à un nouveau mur : celui des marchands et des réactionnaires de tout poil. Que dire de la césarienne qu'elle-il sera pourtant une des premières à réaliser avec succès !
Malgré un style parfois maladroit, sans beaucoup de relief, on se laisse embarquer avec une grande facilité et intérêt pour une héroïne dont les réalisations mal connues sont pourtant à la hauteur de bien des hommes
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Un livre qui s'inspire fortement de l'histoire vraie du docteur James Miranda Barry alias Margaret Barckley qui passera sa vie sous les traits d'un homme.
En effet en 1795, fuyant l'Irlande et la famille paternelle avec sa mère, la jeune Margaret se voit s'offrir la possibilité de poursuivre des études de médecine réservée alors uniquement au public masculin. Toutefois, pour avoir cette possibilité, elle décide de se grimer et de se travestir. Brillant(e), elle devient major de promotion et devient chirurgien. Ne pouvant renoncer à la joie d'exercer, elle sera sur un fil tenu toute sa vie durant.
Un destin hors du commun pour celle qui réalisera plusieurs paris : celui de ne jamais être démasquée avant sa mort, mais aussi celui de disposer de son corps comme elle en convient et enfin, la première médecin a réalisé une césarienne où mère et enfant survivront.
Pour les passionné(e)s d'histoire et de portrait de femme, le médecin de Cape Town devrait vous séduire !
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L'histoire vraie de Margaret Brackey, femme, médecin, qui pour pouvoir exercer doit se travestir durant toute sa vie.
Des rencontres, un amour caché, une vie d'homme dans un corps et un esprit de femme dans une époque où le sexe féminin avait interdiction d'apprendre.
Une magnifique écriture, une douceur, du romantisme, un pur bonheur de lecture.
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Au début du 19ème siècle, pas question pour une femme de poursuivre des études de médecine et encore moins d l'exercer. Et pourtant la jeune Margaret Brackley , issue d'une famille irlandaise désargentée, mais repérée par le général Mirandus (personnage historique) quant à son intelligence, sa vivacité et son désir d'instruction, deviendra Jonathan Mirandus Perry, médecin dans l'armée anglaise durant plus de 40 ans, particulièrement au Cap. Ce n'est qu'à son décès que le pot aux roses fut découvert, contrairement à ses volontés.

Ceci est tiré d'une histoire vraie, celle du docteur Barry. Je précise que dans le roman, qui d'ailleurs se lit "comme un roman", c'est le général Mirandus qui propose à Margaret et sa mère de lui payer ses études; elle a quatorze ans à ce moment et doit acquérir les postures et l'autorité nécessaires pour réussir à ne pas être dévoilée.

Ce n'est pas la première fois dans l'histoire qu'une femme doit transformer son apparence pour faire ce qu'elle veut, par exemple Jeanne Barret sur la Boudeuse, une journaliste durant la première guerre mondiale et même des pirates! le docteur Perry va avoir une belle carrière, devenant le premier à réussir une césarienne sur le continent africain.

Le Masque et la plume (eux m'ont convaincue de lire ce roman) a évoqué le sujet de la traduction en français, je vous laisse trouver (émission du 13 août), puisque l'anglais permet mieux de ne rien révéler ou décider.

Reste qu'on a là un roman, avec rebondissements et bons dialogues, un peu roman d'apprentissage, incursion dans le monde estudiantin d'Edimbourg, le Londres bien pollué, l'Afrique du sud, le monde masculin des gentlemen, l'exercice de la médecine à l'époque, et même une histoire d'amour.
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Difficile de lâcher ce roman basé sur la véritable histoire du Dr Barry. Cette femme qui deviendra un homme afin de cultiver son talent de chirurgien militaire était en avance sur son temps. Émotions et réflexions pertinentes vont émailler le récit sur le genre, écrit à la première personne du singulier. Très bien écrit. On a envie de continuer à suivre ce personnage pour l'éternité. Belle découverte à dévorer.
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Quelle bonne idée que d'avoir "déterré" l'histoire du docteur Barry, ce médecin dont il aura fallu attendre le décès pour s'apercevoir que cet homme était en réalité une femme. Une histoire en tous points extraordinaire: première femme médecin du Royaume-Uni, et premier chirurgien à avoir réussi une césarienne sur le continent africain.

En dehors des archives militaires, on sait peu de chose d'elle/lui, ce qui a permis à l'auteure de broder, de lui inventer une vie romanesque, et de lui prêter des pensées intimes.

Née Margaret Ann Bulkley, la véritable docteur Barry fut contrainte pendant presque toute sa vie, si l'on excepte son enfance, de se déguiser, de cacher son corps, de prendre les manières autoritaires et les attitudes brusques d'un homme. Au point probablement d'exagérer les caractères masculins de sa personnalité.

Dans ce livre, le docteur fait montre de beaucoup d'esprit, dans la bonne société du 19ème siècle. Une société où par ailleurs, il s'intègre facilement, que ce soit à Londres, ou bien au Cap. Cet aspect "transfuge de classe" n'est guère exploité dans le roman, qui se lance - voire, se disperse - dans beaucoup de pistes pour mettre en valeur son héroïne: défenseur des noirs, anti-esclavagiste, se battant contre les charlatans qui proposent à prix d'or des potions nuisibles à la santé, et, bien sûr, féministe. Au passage, la critique de la colonisation britannique n'est pas oubliée, que ce soit en Afrique ou en Irlande.

Écrit dans un style qui fleure bon le rétro par ses dialogues soutenus, son académisme, le livre fait parfois le grand écart lorsqu'il s'agit du corps humain, depuis les autopsies de cadavre formatrices en Ecosse jusqu'aux interventions chirurgicales. le sang, les viscères, la merde, rien ne nous est épargné.

Le militantisme de l'auteure peut paraître simpliste et naïf, mais sans aucun doute, le point fort de l'histoire est de nous faire réfléchir à la place que tiennent les corps dans nos vies, à l'heure de l'hédonisme ambiant. Ce docteur était un homme ou une femme, ni l'un ni l'autre, ou bien les deux à la fois, mais après tout, est-ce vraiment cela qui est important?
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S'inspirant de la vie de Margaret A. Bulkley qui se fit passer pour un homme toute sa vie pour mener une carrière de médecin militaire, sous le nom de James M. Barry, E. J. Levy nous plonge, d'abord avec intérêt, dans l'enfance et la jeunesse d'une jeune adolescente à l'intelligence vive, aux vélléités d'indépendance, qui choisit de se faire passer pour un homme (Dr Perry dans le roman) afin de suivre des études de médecine en ce début du XIXè siècle hostile aux carrières féminines. de Cork à Edimbourg, on se plaît à suivre son parcours, sa découverte du corps humain, les autopsies clandestines, les soins que devenu médecin, le Dr Perry prodigue avec passion à ses patients, même si on ne se sent pas vraiment touchée par ce personnage.

Ensuite, c'est en Afrique du Sud que Perry poursuit sa carrière auprès du gouverneur du Cap, Lord Somerton. Et là, c'est le drame! Adieu les sciences et la médecine, le roman historique se fait bluette dans les colonies. Alors oui, l'autrice fait porter à son personnage un message d'émancipation bienvenue, mais c'est d'une tiédeur décevante et d'une qualité littéraire discutable selon moi. Un personnage aussi radical aurait mérité de l'éclat! Au lieu de ça, l'autrice se noie dans une histoire d'amour répétitive et désincarnée.

Je retiendrai de ce roman l'incroyable destin du vrai Dr Barry et m'empresserai d'oublier le Dr Perry, son double littéraire.
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Et si pour vivre (en femme) libre, il fallait être un homme ?
Née à la fin du XVIIIè siècle, la jeune Margaret est intelligente et curieuse. le seul souci est que cela ne lui sert à rien dans une société entièrement tournée par et pour les hommes. Quand la ruine les guette elle et sa mère, un mentor trouve une solution : Margaret étudiera la médecine, et pour cela, elle deviendra Jonathan. Jonathan enfouira le souvenir de Margaret sous des bandes tendues sur son torse et derrière une réussite de médecin dans l'armée. Jonathan tombera amoureux aussi et voyagera aux quatre coins de la Terre.
Jonathan Mirandus Perry, le personnage de ce roman, a existé. Il s'appelait James Miranda Perry et fut un médecin d'exception. Personne ne suspecta jamais la femme derrière le médecin et ce ne fut qu'à l'heure de son décès qu'une gouvernante vendit la mèche. E.J. Levy s'attache dans ce roman à retranscrire notamment la période sud-africaine de la vie de Perry et des tourments nés du choix. Ceux qui ont découlé de la décision initiale d'abandonner son identité de femme, identité qui la condamnait à la pauvreté, ou à un mariage raté. Les tourments nés aussi d'une vie de mensonge et de sacrifices personnels. L'autrice parle enfin d'un héros libre envers et malgré tout.
Dans une postface, E.J. Levy admet s'être inspirée de pages de Jane Austen et d'Elena Ferrante : on ne pouvait rêver mieux ! de Jane à Elena, les femmes sont finalement toujours confrontées aux mêmes freins et aux mêmes aspirations.
Je conseille cette belle découverte qui sort le 14 avril !



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Je me faisais une joie de lire ce roman narrant la vie de ce fameux médecin, Docteur Barry, qui en fait était une femme.
Il est vrai qu'en 1800, les études n'étaient réservées qu'aux hommes et qu'une femme sortant de l'ordinaire, ayant la volonté d'apprendre n'avait aucune place dans la société.
Je savais que cette oeuvre était une fiction, mais je pensais que j'y apprendrai malgré tout, nombre de choses sur ce personnage hors du commun.
Quelle déception ! La première partie du livre est très intéressante, puisqu'elle nous livre l'apprentissage de Margaret, et comment elle devient un homme.
Mais une fois qu'elle part en Afrique du Sud, seul son amour pour le gouverneur est évoqué.
Quelques petits épisodes de la vie de médecin sont relatés, notamment, la césarienne, première effectuée, ses travaux sur la syphilis, mais de façon tellement anecdotique que c'est à pleurer.
Malgré tout, j'ai aimé le fait que le narrateur soit le médecin, cela amène de la vie au récit.

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