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EAN : 9782743632496
285 pages
Payot et Rivages (06/05/2015)
2.8/5   10 notes
Résumé :
En théorie, l'amour semble d'une simplicité enfantine. Il suffit de suivre son instinct : on se rencontre, on se plaît, on s'aime. Mais, bien sûr, la réalité adore compliquer les choses et les personnages de ce livre vont l'apprendre à leurs dépens.
En dix contes drôles et mordants, E.J. Levy s'impose comme la digne héritière de Lorrie Moore, Grace Paley ou Alice Munro.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Vous connaissez cette phrase :"c'est pas toi , c'est moi"?
C'est ce que je pourrais dire de ces nouvelles .
Il faut d'abord vous dire que je ne suis pas "fan" du format ; nouvelles. J'aime les romans , les gros pavés , les séries , mais les nouvelles , j'ai du mal . Si c'est bien , c'est trop court et si c'est mauvais, à chaque début de nouvelle , je crois que ça va s'améliorer , et je suis déçue ; (alors que pour un roman , j'aurais déjà jeté l'éponge. )

Bref, je n'ai pas adhéré au concept de l'auteur qui proclame que plus on est instruit , diplômé , plus "les histoires d'amour finissent mal , en général "...
Ses personnages médecins, profs d'université , étudiants, hétéros, homos se font plaquer pour ,( au choix): Dieu, l'ex conjoint, une coucherie d'un soir etc...
C'est la "loose amoureuse " et ça déprime un peu ...
Le problème ,c'est que je ne suis pas d'accord avec ce concept qui veut que plus on se triture les méninges , moins on a de chances en amour . Ses personnages rencontrent ,dans le cadre de leurs métiers respectifs, beaucoup de monde, et ont donc ,(statistiquement parlant ), 10 fois plus de chances de rencontrer un nouveau partenaire qu'un agriculteur isolé ou une mère de famille nombreuse , célibataire et au foyer ....
Bref, j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser aux problèmes de ces personnages qui n'ont ( au fond) , pas de vrais soucis .... ça aurait pu m'interpeller s'il y avait eu davantage d'humour .
Je suis passée à coté et me suis forcée à le terminer , pourtant c'est bien écrit , mais au final je me suis ennuyée . L'auteur n'est pas arrivée à me faire rentrer dans son monde, à me faire avoir de l'empathie pour l'un ou l'autre des personnages .
Mais c'est pas elle, c'est moi !
Je suis trop loin de son univers ,mais ( vu les prix et récompenses obtenues), sur d'autres lecteurs cela marchera ...
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Merveilleux recueil de nouvelles qui m'a fait ressentir ce petit décroché dans la poitrine qui signale que quelque chose se passe : en général j'interromps ma lecture, j'essaie de conceptualiser le phénomène à l'oeuvre mais n'y parviens jamais. Histoire après histoire, c'est comme si je m'enfonçais dans un territoire dont je connais intimement chaque recoin, et que l'auteur aux commandes me guidait en me nommant des choses et des pensées qui jusque là n'avaient été qu'informelles, puisqu'informulées. En dix nouvelles (déjà multi primées aux States), E.J. Levy tourne autour, au fond, de ce sentiment mi-panique mi-résignation de qui est au milieu de sa vie et la voit remise en question, sans pouvoir intervenir réellement. Adultère, mensonge, solitude, se quitter, être quitté, l'amitié, la philosophie, la Littérature, les parents, on brasse tout et on raconte : tonalité résolument mélancolique (et intellectualisante). Et magnifique. Quelque chose de Virginia Woolf (abondamment évoquée d'ailleurs) mais en complètement contemporain. Des situations dans lesquelles on se coule comme si on les vivait soi-même, sans regard vers la trivialité des différences (gay, américaine, danseuse, tout pareil, c'est nous) et le miracle de ces tout petits moments où, sans explication ni preuve, on sait, on réalise, on comprend. A lire !
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L'amour est un sentiment complexe et difficile à théoriser.

Les protagonistes des neuf histoires que composent L'amour, en théorie vont l'apprendre à leurs dépens.

Presque tous les personnages de E.J.Lévy sont cultivés et cette armure intellectuelle les protège et les confine du réel.


Alors lorsqu'il s'agit d'étudier leurs émois et la mécanique bouillonnante du coeur, tout leur échappe car aucune théorie interpersonnelle ne peut prétendre saisir la complétude du sentiment amoureux.

Dans la nouvelle Ma vie en théorie, l'héroïne et Kate sont lesbiennes.
Elle est attirée par un homme, Jake et dit à Kate:


"Le coeur a ses raisons que la raison ignore, ai-je déclaré en référence à Pascal.
-Tu peux garder tes conneries pour toi."



Chaque histoire tourne autour d'un amour, qu'il soit hétérosexuel, homosexuel, passionné, adultère, amour de la famille ou même de Dieu...


Dans la Théorie de l'illumination, Renée, une femme de Brooklyn est quittée par son compagnon Gil,
pour un ashram.


-J'ai besoin de croire en quelque chose, Ren.
-Crois en toi.
-Ca ne suffit pas.
-Alors crois en nous.
-Ca ne suffit plus, avait-il répondu avec douceur. Je suis désolé.


ici, l'amour comme une compétition.


Toutes ces histoires explorent de façon émouvante et incisive la complexité du coeur et de l'esprit.


E.J. Lévy utilise aussi l'humour comme antidote au pathos ce qui donne de la légèreté aux nouvelles.


Un peu comme le philosophe Zenon d'Elée qui démontrait qu' une flèche n'atteignait jamais sa cible,

l'auteur propose ici un anti-manuel d'éducation sentimentale dans lequel les sentiments sont incontrôlables.


Même Cupidon s'y perd!
Lien : http://jeblogueunpeubeaucoup..
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Comment dire ? Si vous venez de divorcer ou de rompre, si vous envisagez le mariage mais avez des doutes, si vous êtes fleur bleue et comptez bien continuer à croire au prince charmant, SURTOUT NE LISEZ PAS ce livre ! Aucune de ces histoires d'amour n'est "belle": des trahisons, des infidélités, ... Rien n'est positif, la fidélité semble un mythe... Je n'ai pas réussi à m'identifier à aucune de ces histoires, pas d'empathie pour aucun de ces personnages qui se traînent lamentablement dans leurs illusions ou désespoirs amoureux... je crois en l'amour et je suis bien consciente qu'il se construit chaque jour et que chacun doit faire des efforts et des concessions. A lire ce livre de nouvelles toutes plus cyniques les unes que les autres, autant en faire un objets de consommation sans attache sans sentiment et sans engagement de fidélité pour pouvoir être heureux ... si on peut l'être ?! J'ajoute que c'est très "américain" dans les portraits : on dirait des extraits de séries tv, de mauvaises caricatures : tout le catalogue est bien respecté (hétéros, homosexuelles, homosexuels, jeunes, retraités, banlieue classe moyenne, cadres supérieurs ..). bref, je suis allée au bout de la lecture en me disant que peut-être l'histoire suivante me parlerait plus que les précédentes, mais finalement, j'ai fermé ce livre avec beaucoup de joie !
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Ce roman est une compilation de dix nouvelles. En toute honnêteté, les nouvelles ne sont pas du tout mon genre de lecture. A la fin de ce volume, j'en ai eu la confirmation. Non pas que je trouve ça mal écrit (car c'est très loin d'être le cas et je ne pense pas être celui qui me se permettre ce genre de critique), mais plus peur de la déception. Car je pourrais tomber sur une nouvelle qui me plaît et être déçu car elle se termine déjà. Dans ce contexte, je peux maintenant vous dire que j'ai trouvé L'amour, en théorie moyen comme livre, mais le sujet est très bien traité !

L'amour. On sait dire je t'aime. On sait pourquoi on le dit. L'amour nous fait faire des choses surprenantes. L'amour nous fait se marier pour certains. E.J. Lévy nous propose là de se pencher sur la question : qu'est-ce que l'amour, en théorie? Car ce sentiment n'est pas quelque chose de palpable. Et pour les plus cartésiens de ce monde, ils peuvent se confronter à de dures réalités ou simplement être perdus en amour.

En effet, que feriez-vous si votre conjoint(e) se vouait uniquement à Dieu, au point de vous annoncer son mariage avec lui? Acceptez que l'on puisse éprouver un sentiment non palpable envers une entité qui l'es encore moins peut paraître désuet de sens. E.J. Lévy nous apporte là un semblant de réponse (que je vous laisse découvrir).

Les philosophes se posent des questions, beaucoup de questions. Peut-être trop. Sans s'y attendre, notre philosophe s'amourache de Kate. Enfin, il pense que ce nouveau sentiment qu'il éprouve soit de l'amour. Mais comment se prouver à soi-même que l'on ne se trompe pas. Car Jack vient troubler sa conception philosophique de ce sentiment novateur.

Et puis arrive le cas du couple séparé mais pas divorcé. Comment peut on parle d'amour lorsque l'un s'accroche inexorablement à l'autre tandis que ce dernier passe du temps avec une « poulette » plus jeune. Sans doute que l'amour est bien plus qu'une histoire de mot ou d'expression. Il est l'expression d'acte que l'on ne pourrait faire pour d'autre personnes que pour celle à qui l'ont dit « Je t'aime ».

Même si je reconnais ne pas avoir pris grand plaisir à lire ce livre (qui je trouve est un peu lourd à lire parfois), je dois souligner le travail remarquable qui nous pousse à nous poser beaucoup de questions. Ce livre nous amène à porter une réflexion sur le sujet de manière scientifique, comme pour en sortir notre propre théorie dans le domaine.
Lien : https://dpecheculturelle.wor..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le lendemain, Lisa fait son cours sur les bases de la fiction à trente étudiants dans une salle éclairée au néon, au troisième étage d’un bâtiment sur le campus d’une université du Midwest. Ce soir elle leur a donné un exercice. Sur trois fiches, elle leur a demandé d’écrire trois choses – une peur, un regret, un secret. Plus tard, elle redistribuera ces cartes au hasard pendant que les étudiants ébaucheront la description d’une personne qu’ils considèrent comme méritante ou bonne. « Ces personnes peuvent ne pas entrer dans les critères standart de la bonté, dit-elle. Mais il faut que vous les considériez comme méritantes. » Alors qu’ils rédigent leur texte, elle organise les cartes par piles – secrets, regrets, peurs. Après quoi, elle s’assoit sur son bureau et en lit certaines.

J’ai peur d’un monde où l’art ne compte pas.

J’ai peur de la suffocation. Ou de suffoquer.

Des écureuils.

Elle rit tout haut, puis s’excuse auprès des quelques étudiants qui lèvent les yeux, le front plissé d’angoisse. A vrai dire, ces peurs anonymes l’émeuvent. Détachées des personnes particulières, elles ne sont plus le résultat de névroses et deviennent philosophiques. Existentielles. Des voix surgies du néant. La peur commune. Elles deviennent des proclamations terriblement poignantes et courageuses. Malgré ce monde où l’art est déconsidéré, où la suffocation est possible, où les écureuils prolifèrent, nous avançons.
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Elle possédait tous les manuels nécessaires , le MLA , le APA, le Chicago Manuel of style . Elle avait des tomes traitant de rhétorique et de stylistique , d'autres sur le modernisme , le postmodernisme , l'essentialisme féministe , le structuralisme , le post- structuralisme , les études post-coloniales , mais aucun de ces ouvrages ne pouvait la renseigner sur l'amour .
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– Gill, dit-elle en lui touchant le bras.

– Oui ? Il se contente de tourner la tête.

« Est-ce que tu es heureux ? Je veux dire, ici ? »

Gil la dévisage un moment puis regarde ailleurs, vers la colline herbeuse et le bâtiment principal, embrassant l’espace du regard comme s’il allait fournir une réponse qu’il n’avait pas lui-même.

« Aussi heureux qu’on peut l’être, j’imagine.

– A quoi est-ce que ça correspond, ça ?

– Là n’est pas vraiment la question, si ? Le bonheur.

– Quelle est la question ?

– Ce ne sont pas nos sentiments ni nos expériences qui comptent mais la ténacité muette avec laquelle nous les affrontons.

– Qui a dit ça ? Saint-Augustin ?

– Godard. Allez, je vais te montrer ta chambre.
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Une once de pratique vaut mieux que des tonnes de théorie


Sadhana Tatwa H H Sri
Swami Sivananda
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Autrefois, les révélations de sa mère étaient douloureuses - l'infidélité de son père; le divorce imminent; la fois où ( après le départ de June pour la fac) sa mère a donné toutes ses affaires d'enfance à une organisation caritative. " on n'est jeune qu'une fois", avait raisonné sa mère, sous-entendant que June n'aurait plus besoin de ses jouets, mais parfois, June se demande si elle a jamais été jeune."J'envisage d'avoir des enfants", avait dit June dans l'espoir de blesser sa mère. " Mais non", avait rétorqué cette dernière en riant. Et, comme toujours, elle avait raison. June ne s'imagine pas du tout avoir des enfants. Avoir une mère lui suffit.
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Video de E. J. Levy (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de E. J. Levy
Diffusée en direct le 23 juin 2021 EJ Levy presents The Cape Doctor, in conversation with Rebecca Makkai
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Pars vite et reviens tard, Fred Vargas,2002

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