L'amour est un sentiment complexe et difficile à théoriser.
Les protagonistes des neuf histoires que composent
L'amour, en théorie vont l'apprendre à leurs dépens.
Presque tous les personnages de E.J.Lévy sont cultivés et cette armure intellectuelle les protège et les confine du réel.
Alors lorsqu'il s'agit d'étudier leurs émois et la mécanique bouillonnante du coeur, tout leur échappe car aucune théorie interpersonnelle ne peut prétendre saisir la complétude du sentiment amoureux.
Dans la nouvelle Ma vie en théorie, l'héroïne et Kate sont lesbiennes.
Elle est attirée par un homme, Jake et dit à Kate:
"Le coeur a ses raisons que la raison ignore, ai-je déclaré en référence à Pascal.
-Tu peux garder tes conneries pour toi."
Chaque histoire tourne autour d'un amour, qu'il soit hétérosexuel, homosexuel, passionné, adultère, amour de la famille ou même de Dieu...
Dans la Théorie de l'illumination, Renée, une femme de Brooklyn est quittée par son compagnon Gil,
pour un ashram.
-J'ai besoin de croire en quelque chose, Ren.
-Crois en toi.
-Ca ne suffit pas.
-Alors crois en nous.
-Ca ne suffit plus, avait-il répondu avec douceur. Je suis désolé.
ici, l'amour comme une compétition.
Toutes ces histoires explorent de façon émouvante et incisive la complexité du coeur et de l'esprit.
E.J. Lévy utilise aussi l'humour comme antidote au pathos ce qui donne de la légèreté aux nouvelles.
Un peu comme le philosophe Zenon d'Elée qui démontrait qu' une flèche n'atteignait jamais sa cible,
l'auteur propose ici un anti-manuel d'éducation sentimentale dans lequel les sentiments sont incontrôlables.
Même Cupidon s'y perd!
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