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Citations sur Tiger : Entre ses griffes (6)

Les princesses, on les soulève avec délicatesse en se souciant de leur bien-être. Moi, on me balade la tête en bas. Je ne dois pas être une princesse !
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– Je ne suis pas compliqué comme mec, annonce soudain Tiger. Tu fais ce que je te dis, et tout se passera bien entre nous.
À cette déclaration, j’ai un hoquet de stupeur et je m’immobilise. Cinquante réponses, toutes plus cinglantes les unes que les autres, se bousculent dans ma tête. Je n’ai pas le temps de parler qu’il ajoute :
– Le viol, ça excite Wilson, mais pas moi. Je veux une nana consentante dans mon pieu.
J’en reste sans voix. Il me faut plusieurs secondes pour retrouver la parole.
– Tu crois que tu peux exiger ça après m’avoir assommée, enlevée et négociée comme un vulgaire bout de viande ?
– J’ai eu une journée merdique, me répond-il. Je n’ai pas la force de sortir les violons pour te jouer la sérénade.
– Ta journée ne peut pas avoir été plus pourrie que la mienne ! Lâche-moi.
Je dégage mon bras avec colère sans qu’il cherche à me retenir.
– Tu as le choix, eux ou moi, me rappelle-t-il avec froideur, sans manifester le moindre signe d’agacement. Je ne force pas les femmes.
Être l’esclave d’un seul ou la putain de tous ! Il n’y a pas d’hésitation à avoir, et ce salaud le sait. Tout comme j’ai la conviction qu’il me livrera au reste de la meute sans remords si je n’obtempère pas.
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Chapitre 3 :
«…
— Plus ou moins. Comment t’appelles-tu ?
— Christina Baumgartner.
— C’est d’origine allemande ?
— Autrichienne.
— Et ? demande-t-il en s’immobilisant pour me fixer.
— Le métissage ? Malgache, vietnamien, cherokee, russe, français, écossais, et aussi un peu de sang marocain pour compléter le tout. Ça suffira ?
Je me mords la lèvre. Trop tard ! Je suis folle d’avoir répondu comme ça à un ségrégationniste… Pourtant, Tiger se contente d’un haussement de sourcil amusé qui ne manque pas de me surprendre.
— On t’appelle Chris ?
— Christy.
— Bienvenue, Christy Baumgartner, citoyenne du monde, au camp des soldats de la liberté et des valeurs américaines.
Son ton, excessivement ironique, m’interpelle. La situation ne lui plaît peut-être pas tant que cela, ce qui expliquerait son peu d’empressement à me sauter dessus, mais ce n’est pas très logique après la façon dont il m’a revendiquée comme sa propriété en s’opposant à presque tous les autres. Ce mec est un mystère qu’il me faut résoudre très vite si je veux survivre. Alors, je commence par le commencement :
— Tu t’appelles Tiger Jones, c’est ça ?
— Ouais.
— C’est vraiment ton prénom ou c’est un surnom ?
— Mes vieux ont voulu être originaux. Ils m’ont gâté, répond-il avec une mimique qui le fait paraître un instant plus abordable.
Il ouvre l’armoire et farfouille dedans. Il me tend une chemise épaisse à carreaux. La flanelle est tellement usée qu’elle en est devenue douce.
— Il n’y a pas de chauffage. Je t’emmène pisser et après, au lit, je suis rincé.

....»
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Chapitre 1 :
«… Je profite de la diversion pour me rapprocher de la porte de sortie.
— Où tu vas, poulette ? s’écrie l’édenté.
Il me saisit par le bras, le serrant jusqu’à me faire mal, même au travers de ma veste.
— Lâchez-moi, tout de suite !
Je tente de me dégager, mais sans résultat.
— Oh non ! Toi et moi, on va aller discuter dans l’arrière-boutique. Je suis sûr qu’on a plein de choses à se raconter.
J’essaie de nouveau de me libérer. Comprenant qu’aucun des autres hommes ne bronchera – trop occupés à ricaner –, je me tourne vers le boutiquier :
— Mais appelez le shérif, vous !
Buddy me fixe un instant avec un air effaré, avant de s’enfuir aussi vite que son gros ventre le lui permet. Je me retrouve seule, face à ces types, dont certains me bouffent à présent des yeux comme si j’étais un bout de viande après un mois de jeûne.
— Regardez-moi cette petite prétentieuse de la ville, ricane l’édenté. Elle se croit trop bien pour de vrais Américains.
Je tente de dégager mon bras, consciente que la situation est dangereuse...»
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Être l’esclave d’un seul ou la putain de tous ! Il n’y a pas d’hésitation à avoir, et ce salaud le sait. Tout comme j’ai la conviction qu’il me livrera au reste de la meute sans un remords si je n’obtempère pas.
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Le type derrière le comptoir me reluque d’une manière désagréable depuis que j’ai franchi le seuil. C’est une véritable caricature. Il porte une chemise à carreaux délavée d’une propreté douteuse, tendue sur un ventre énorme. Un bouton s’est arraché à la hauteur du nombril, laissant voir sa peau velue. Il a aussi enfilé un blouson sans manches, cadeau d’une marque d’huile de vidange, avec laquelle il a dû coiffer les quelques cheveux qui lui restent, collés au crâne.
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