AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,27

sur 20 notes
5
0 avis
4
3 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les éditions ActuSF ont toujours cherché à mettre en valeur le fonds déjà publié par Jean-Marc Ligny aux éditions Fleuve Noir depuis le début de sa carrière. Même si un certain nombre de ses romans paraît chez L'Atalante désormais, les éditions ActuSF ont déjà édité trois recueils de ses nouvelles constituant une partie des Chroniques des Nouveaux Mondes. En 2014, une ancienne trilogie était republiée en intégrale : La Saga d'Oap Täo. Dans la même veine, avec le même personnage central, voici de retour Oap Täo dans une nouvelle aventure, Les Oiseaux de lumière, prix Tour Eiffel 2001, d'abord publié en collaboration avec l'artiste Mandy.

Les Oiseaux du lumière dévoilés par le titre sont tout simplement le but ultime de la quête que nous sert Jean-Marc Ligny. Pour cela, il remet en scène, et en selle, son personnage râleur, buveur et coureur : Oap Täo. Celui-ci a bien vieilli : dans sa saga précédente, on le suivait en 2362 (de notre chronologie terrienne), mais là nous sommes désormais en 2432 et même s'il a obtenu comme beaucoup d'autres une thérapie génique lui permettant de ralentir son vieillissement, il n'a plus forcément les mêmes réflexes. Or, le monde, lui, va toujours plus vite : la rencontre des Terriens avec les Pléiadims et les Hyadims a permis une formidable expansion humaine dans la galaxie. C'est dans ce contexte d'aventure spatiale que sont apparus les Oiseaux de lumière, vastes entités cosmiques uniquement composées de photons mais formant un ensemble cohérent de l'ampleur d'un animal volant à travers les cieux. Oap Täo est mis sur leurs pistes par un multimilliardaire rêvant de s'approprier l'un des derniers qui existent, mais bien vite c'est ses retrouvailles avec Frieda Koulouris qui l'emmèneront sur la piste de ces créatures mystérieuses.
Jean-Marc Ligny se fait d'abord plaisir en contant une vaste aventure à travers l'espace, mais aussi en plaçant quantité de références, non seulement à l'univers qu'il a mis en place (le Coz-Pors, la Guerre de Trois Secondes, lady Godiva, le crostiche, le personnage même de Frieda qu'on pouvait avoir oublié depuis La Saga d'Oap Täo et qu'il réinsère ici, et tant d'autres détails pour les plus fans), mais aussi et surtout bon nombre d'allusions, surtout humoristiques à des choses très contemporaines, par exemple la « Foire du drone » ou bien les satellites jumeaux Clémentine et Mandarine, en orbite autour de la planète Orange. Cette nouvelle aventure d'Oap Täo se lit plutôt vite, pourtant en finissant cette lecture, je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui m'avait réellement plu. Je crois que c'est finalement avec Les Oiseaux de lumière que j'ai trouvé ce qui me parle dans ces récits des Chroniques des Nouveaux Mondes : je crois bien que j'y retrouve un esprit « SF des années 1990 » qui manque un peu aujourd'hui, un esprit proche de ce qui m'a toujours attiré dans les premières saisons de Stargate SG-1. C'est peut-être naïf, mais c'est surtout honnête.
Ici, finalement, c'est peut-être surtout le lien entre les espèces et les genres qui prend le plus de place. L'auteur utilise les différentes espèces vivantes de son univers pour mettre en valeur leurs différences mais aussi, et surtout, leur complémentarité, dans tous les sens du terme et dans tous les domaines... La fin peut paraître abrupte, mais elle est avant tout ouverte pour permettre d'entretenir le mystère sur la suite des aventures du mercenaire vieillissant Oap Täo. Mais d'ailleurs, pour finir, est-ce vraiment une aventure d'Oap Täo ? C'est vrai, il est là tout du long ; c'est vrai aussi, il semble être le personnage principal, mais en fait non seulement ce n'est pas lui qui déclenche l'aventure, mais en plus ce n'est pas lui qui la fait avancer, qui la motive ou qui la clôt. Finalement, et sans pouvoir dire du tout que c'est un mal, Oap Täo est un spectateur privilégié d'une belle balade sur le sentier des étoiles.

Les Oiseaux de lumière sont donc un roman d'aventure galactique qui invite au voyage dans la plus distrayante des traditions des années 1990. de manière plus générale, en relançant ces rééditions de Jean-Marc Ligny, ActuSF poursuit sur sa ligne éditoriale de proposer des récits défouloirs et qui tentent de se démarquer par un ton volontairement décalé ; or, un nouveau roman de cet auteur dans la même continuité aurait été commandé depuis quelques temps…

Commenter  J’apprécie          210
Ce fut une surprise de retrouver dans la boite aux lettres en début d'année ce roman gracieusement envoyé par l'éditeur ActuSF.

Je dois avouer que j'ai plus apprécié ce roman que la Saga d'Oap Tao. Ce personnage de baroudeur me semble avoir une dimension plus humaine. Plusieurs fois il doit s'interroger sur la notion d'amitié, il est remis en place régulièrement lorsqu'il pense un peu trop avec son bas-ventre. C'est marrant de voir ce personnage viril, parfois macho, rugueux, brut de décoffrage en somme, se faire manipuler par des filles sexy et qui savent ce qu'elles veulent.

J'ai retrouvé un monde spatial bariolé, excentrique voire bizarre. Certains personnages sont caricaturaux comme le sont les représentants de l'ordre du GRIS. Les extraterrestres sont étranges, ce qu'ils veulent faire avec les humains peut mettre mal à l'aise.

Je ne vois pas bien quoi dire d'autre. C'est agréable de se retrouver dans un tels space opera qui ne se prend pas au sérieux.
Lien : https://lecturesdechiwi.word..
Commenter  J’apprécie          50
La science-fiction, ce n'est pas mon domaine de lecture de prédilection. Ma soeur est mille fois plus calée que moi à ce sujet ! Mais là, c'est pas pareil. le livre parle d'oiseaux, d'oiseaux de feu ! Tu vois la différence ? (oui, je me trouve clairement des excuses)(le livre m'a appelé.) Ainsi, je remercie donc les éditions Les 3 Souhaits pour ce partenariat !

Tout d'abord, j'ai énormément été surprise concernant la plume même de Jean-Marc Ligny. Tous ces détails qui nous submergent. C'est de la SF, et j'ai cru comprendre qu'il était courent de faire une demie page de description pleine de chiffres et de données qu'on ne comprend pas forcément. Mais franchement, ça passe. On s'y fait, même si ça m'a fait glousser la première fois. On s'y fait, pour les petits puristes comme moi. Et c'est grave cool.
Passé ce petit détail, nous sommes happés par le récit. Entièrement, complètement. A chaque chapitre, j'avais du mal à lâcher. Parce que Jean-Marc Ligny, il écrit merveilleusement bien. Vraiment. Ces descriptions sont magnifiques, visuelles à souhaits. Émouvante, même. Je pense notamment à celle des Oiseaux de lumières. Nous ressentons les émotions des personnages, nous les ressentons comme si nous vivions la scène. Boum, dans nos coeurs.
Notre auteur porte à travers son écriture une réflexion très intéressante sur le monde. C'est drôle, quand même, de parler de notre monde à travers un univers (et plus) tout entier, non ? Des choses de tous les jours, le racisme, la place des femmes, la différence. C'est bien fait.

C'est bien fait parce qu'on en rit. On en rit, parce que l'émetteur de toutes ces critiques, sans réellement le savoir, c'est Oap Täo. Cet homme, c'est le beauf à l'état pur. Son trip, c'est l'alcool, les gros cylindrés et les lesbiennes. Par contre, dès que la notion de lesbienne passe à la notion transgenre, ça va plus. Et là, tu couples du racisme et de l'homophobie. C'est pas très beau à voir, mais venant de lui tu rigoles. Et il y a de la répartie, derrière. de la principale intéressées, des gens autour. Et ça, c'est foutrement géniale. Même si Les Oiseaux de lumière ne touche pas notre Terre, il touche nos esprits. Il nous fait réfléchir et Dieu sait que j'aime les romans qui te font réfléchir. Les Oiseaux de feu est un roman plein de diversités, ouais. Des femmes pas (toutes) greluches, des hommes parfois faibles. Enfin !
Comme je l'ai déjà précédemment dit : je suis une grosse nouille du genre. La science-fiction, ça me dépasse. Surtout celle avec des univers étendus où les personnages voyages à des années et des années lumières en à peine une demi-page. Mais ici, notamment grâce à la merveilleuse écriture de Jean-Marc Ligny, ça passe crème. La bouquin en son intériorité passe crème. Parce qu'il est bien écrit, qu'il veut dire des choses.
Qu'il est bourré de références. On nous cite Baudelaire, on nous titille avec une planète nommée Tatooïne, on réfère à Soleil Noir, aux Star Wars. Au Petit Prince, aussi, surtout. Je suis peut-être (surement) pas objectif pour cette dernière référence, mais je trouve ça géniale que Jean-Marc Ligny réussisse à placer toute cette diversité littéraire dans ce roman. Et j'ai dû en rater plein d'autres, de clins d'oeil !

Dire que j'ai aimé ce roman serait mentir. Non, je ne l'ai pas aimé. J'ai même été très mitigée à me lecture. Mais c'est ce genre de livre que l'on aime après coup, qu'on réfléchit à tous ces détails après coup. Ce genre de roman qui trottera un sacré moment dans notre crâne. Lisez le, amateur, puriste, noob. Il est vachement bien pensé quand même.
Lien : https://lamouchequilouche.wo..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (44) Voir plus



Quiz Voir plus

Lexique de "la mort peut danser" connaissez-vous?

"dagda" signifie?

dagua
papa
dieu-druide
dieu-guerrier

9 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : La Mort peut danser de Jean-Marc LignyCréer un quiz sur ce livre

{* *}