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EAN : 9782917689677
437 pages
Editions ActuSF (21/08/2014)
3.61/5   18 notes
Résumé :
Oap Täo, baroudeur de l’espace, va de mission en mission avec son vaisseau spatial, transportant des cargaisons pas toujours légales, se frottant aux autorités et se mettant dans des situations périlleuses. Personnage haut en couleur, plein d’un bagout délicieux, il revient entre deux voyages se poser quelques jours dans un bar de sa connaissance, perdu au fin fond de l’espace. Là l’attendent à sa grande surprise deux étudiants qui veulent faire un mémoire sur lui. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
ActuSF republie pour la rentrée littéraire 2014 La Saga d'Oap Täo de Jean-Marc Ligny sortie pour la première fois en 1990 (Rasalgethi, Apex (M57) et Bérénice constituaient les trois tomes originaux, alors publiés chez Fleuve Noir et ici réunis dans une version revue et corrigée par l'auteur).

Avec cette saga, Jean-Marc Ligny lance un personnage qu'il mènera très loin : Oap Täo. Mercenaire aguerri, baroudeur de l'espace et habitué des endroits louches, il nous apparaît déjà vieux, client d'un bar miteux. Et c'est l'arrivée de deux étudiants cherchant à faire sa biographie qui va déclencher notre plongée dans ses souvenirs et plus exactement dans une de ses premières aventures d'envergure. Jean-Marc Ligny choisit d'entrée un apriori que je n'aime pas tellement côtoyer : commencer l'intrigue alors que nous savons déjà la fin et voir le narrateur raconter sa propre histoire (avec quelques arrêts de rigueur). le lecteur est même tenté de se dire que ce « héros » mène sa barque bien malgré lui car chaque étape n'est pas de son fait, mais du ressort d'une entité supérieure qui le guide ou le mène par le bout du nez.
Autant dire que je ne prends pas ce roman par le bon bout, c'est certain, car finalement je l'ai lu rapidement et pris un grand plaisir au fur et à mesure. Là encore, c'est l'ambiance qui fonctionne. Ce space opera nous fait vraiment voyager : nous ne sommes pas là-bas pour visiter deux planètes histoire de dire qu'on a pris un vaisseau ; non, ici, on s'attache à un lieu et on est transportés illico dans une décharge spatiale à la périphérie de la galaxie ; on se rassure à voir la rencontre avec un mystérieux mercenaire se dérouler à peu près convenablement pour subir quelques pages plus loin les assauts de son commanditaire. Oap Täo n'est clairement pas dans le moment le plus paisible de sa (alors) courte existence et on subit avec lui les affres d'une mafia galactique volontairement mal définie.
Est-ce important de vous détailler que notre cher Oap Täo va affronter les effluves de la Fleur, drogue aussi captivante que destructrice, mais aussi les inspirations trop intimes d'une fantôme décidée à lui faire remplir sa mission, ainsi que des planètes hostiles dont la Terre elle-même devenue un vaste pénitencier à ciel ouvert soumis à un virus extraterrestre ? Je ne pense pas, car finalement, comme on le dit souvent, c'est le voyage qui importe et qui captive, puisque le personnage principal nous le raconte pendant plus de quatre cents pages et qu'il compte en laisser une trace grâce à ceux qui l'écoutent attentivement. C'est plutôt la fin qui pourrait laisser un goût amer en ne nous donnant qu'une ouverture légère sur l'univers qui s'offre à nous sans vraiment justifier ce qui a lancé cette Saga pourtant bien enivrante.

À terminer La Saga d'Oap Täo ainsi, Jean-Marc Ligny devait forcément avoir envie de nous embarquer pour de nombreuses aventures. J'espère donc que les éditions ActuSF vont rééditer d'autres oeuvres de cet auteur, notamment parmi ses Chroniques des Nouveaux Mondes, afin que j'aborde davantage son style alerte et son approche très sociale de la science-fiction. Il va déjà falloir que je trouve les recueils de nouvelles qu'ils ont déjà publiés de lui, par exemple Les Chants de Glaces qui approfondit le même univers.

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Légendaire contrebandier spatial, Oap Täo se voit interviewé par deux étudiants pour leur mémoire de fin d'étude. Alors, c'est tout un pan de l'histoire récente et officieuse de la galaxie qu'Oap Täo leur dévoile, celle de son implication bien involontaire et rocambolesque dans le trafic de la drogue la plus dévastatrice qui soit : la Fleur.
Planet opera baroque, la saga d'Oap Täo nous propose un cocktail mêlant course-poursuites en vaisseaux rafistolés, visites des recoins glauques de la galaxie, sauts hyper-spatiaux, prises de consciences écologiques, réflexions sur le statut des intelligences artificielles, du sexe et même des expériences psychédéliques à base de plantes télépathes. On ne s'ennuie pas, le texte, riche, confronte Oap Täo à une myriade de situations tout en restant dans un registre assez léger la plupart du temps.
Soyons honnêtes, Oap Täo s'en tire souvent par une pirouette comme l'intervention opportune de son droïde amateur de proverbes ou grâce à la bienveillance de personnages tiers, ce qui peut agacer, surtout quand on connaît le talent de Jean-Marc Ligny. Soyons indulgents, c'est un texte de jeunesse avec ses défauts et ses facilités mais on entrevoit déjà les questionnements que l'auteur explorera avec brio dans Aqua ou Exodes.
Initialement parue en trois volumes au Fleuve Noir en 1990 et proposée ici dans une intégrale révisée par l'auteur, la Saga D'Oap Täo appartient aux Chroniques des Nouveaux Mondes dont Actu SF a déjà réédités quelques éléments comme le Voyageur Solitaire, mais il peut se lire de façon indépendante.
Au total, une bonne lecture, distrayante et aux questionnements variés et intelligents. On regrettera toutefois une couverture passablement mensongère : Oap Täo y est dépeint comme un cousin lointain de Lobo, cynique et désabusé, bière dans une main et calibre intersidéral dans l'autre alors qu'il n'est pas loin d'en être l'antithèse.
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Bienvenue dans le monde futuriste de Jean Marc Ligny.

Lorsque Jean-Marc Ligny nous imagine le futur, il le voit à l'échelle spatial. La Terre n'est qu'une planète pénitentiaire, nous en retrouverons d'autres. Il y a des bars sur des astéroïdes et il y a surtout des baroudeurs de l'espace. L'un d'eux s'appelle Oap Täo et il vient de Tatooine. Lorsque deux étudiants l'approchent dans son bar préféré, il accepte de leur raconter son histoire, un grand périple spatial à la rechercher d'une fleur que tous les dealers s'arrachent. Comment va-t-il faire pour la trouver ? La récolter ? Comment en est-il arrivé là ? Quels ont été ses rencontres? C'est ce que va nous conter la grande saga d'Oap Täo, un roman d'aventure et de science-fiction comme on les aime, avec ses codes, ses références, son humour et ses sujets sérieux.

Car c'est aussi à cela que ça sert un roman de Science-fiction : à critiquer une situation bien actuelle et Jean-Marc Ligny se prête au jeu, avec un plaisir non dissimulé. Et pourtant, ce roman, tout en gardant son côté sombre d'aventures de mauvais garçons, garde aussi ce petit côté léger que j'aime dans les grandes sagas de Science-Fiction. Une grande aventure dans l'espace où le vocabulaire est riche en onomatopée et où les courses poursuites, les galères et autres déboires sont légion. On sent aussi que le personnage d'Oap Taö tient beaucoup à coeur de cet auteur.


Oap Taö, l'explorateur par excellence.

On sent que ce mec ne vit que pour l'aventure. Il est dans son vaisseau, en train de piller les tombes de vaisseaux pour pouvoir revendre des pièces. Lorsque tout à coup, la police locale débarque et lui réclame un objet qu'il vient de récupérer. Qu'à cela ne tienne, il se réfugie dans un bar et de là va lui arriver des tas de choses. Pensez vous qu'il va regretter un seul instant sa vie quotidienne ? Que nenni ! Jamais il ne recule devant un problème, il cherche constamment une solution. Il est toujours prêt, même s'il ne réussit pas toujours et peut aussi toujours communiquer avec son prochain.

Et pourtant, c'est un homme seul, car les personnes en face de lui ne sont pas fiable. Au fur et à mesure du roman, on se rend compte que ses amis sont des droïdes, car les robots ont l'air beaucoup plus fiables que les humains. Et là, Jean Marc Ligny pose son premier thème sérieux sur la robotique et surtout comment peut on considérer des personnes mi hommes mi robots ? Ont-ils une âme ? Sont ils capables de sentiments? Autant de questions qu'on se pose encore et toujours sur la robotique. Et pourtant, à chaque roman, cela nous passionne encore. le questionnement de l'âme est très important sur l'humain.

A noter aussi l'ascendance et donc le questionnement sur une espèce de racisme sur ces droïdes. On le voit pendant les voyage d'Oap et surtout la manière comment il réagit. On peut dire que les questions sont ici les mêmes en France sur le racisme. En faisant bien entendu des métaphores (je ne considère absolument pas, et l'auteur non plus les différentes ethnies comme une humanité à part). L'image du Droïde permet de bien débloquer certaines réflexions là dessus.


L'écologie, encore un point sensible de ce roman de science fiction.

Bien entendu, on va s'inquiéter d'écologie avec le devenir de la Planète Terre. Mais ici, on se rend compte que si la Terre est devenue un peu poubelle, un peu moyen âgeuse, les humains ont tendance à ne pas trop vouloir à tout pris habiter là. Ils préfèrent l'exploration, même si parfois cela veut dire vivre dans des conditions un peu spécifique. Nous rencontrons aussi une planète en réelle symbiose avec les plantes. Et ce fonctionnement va aussi beaucoup faire réfléchir Oap sur l'humain (et nous aussi par la même occasion).

Ainsi, l'auteur nous amène gentiment sur des pistes sans non plus nous contraindre à la réflexion à tout prix. Vous pouvez faire ce que vous voulez avec ce roman : penser ou tout simplement s'évader. Et comme toujours c'est un pur régal de lire un petit produit d'Actusf. Merci encore pour ce partenariat.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Reçu dans le cadre de l'opération MASSE CRITIQUE avec BABELIO en partenariat avec l'éditeur.

Initialement parue en trois volumes au Fleuve Noir en 1990 et proposée ici dans une intégrale révisée par l'auteur, la Saga D'Oap Täo appartient aux Chroniques des Nouveaux Mondes dont Actu SF a déjà réédités quelques éléments comme le Voyageur Solitaire, mais il peut se lire de façon indépendante.
Je fus donc un de ces lecteurs qui ne connaissait ni l'auteur ni les chroniques des nouveaux mondes. C'est donc avec d'autant plus d'intéret que j'ai trouvé en fin de volume la transcription d'une interview de l'auteur qui nous dévoile sa source d'inspiration et sa vision sur ce roman écrit il y a plus de vingt ans.

Pour le coup je pourrais presque me contenter de le citer: "si je l'avais écrit aujourd'hui, j'aurais procédé autrement, épuré le style, plus creusé les personnages..." "Mais ça reste une histoire divertissante avec quelques bonnes idées dedans".

Ceux qui sont assez vieux (comme moi) pour avoir lu des histoires "fleuve noir SF" dans les années 90 reconnaitront bien un style de l'époque. Et je souscrit aux derniers mots de l'auteur: l'histoire n'est pas désagréable et contient quelques bonnes idées qui auraient pu être développées ou mieux traitées.

Globalement c'est une histoire de SF qui nous raconte notre monde (La drogue, les accros devenus dépendants malgré une déchéance physique extrême, les trafiquants prêts à ravager un éco-système pour s'enrichir...) sous un vernis SF. le vocabulaire reste accessible (on navigue dans des vaisseaux et des navettes, on rencontre des droïdes, on regarde des écrans qui se nomment "pano"...) et pour les détails un index est à notre disposition en fin de volume, détaillant ce qui ne l'est pas dans le roman (par exemple tous les détails sur une planète: climat, richesses, atmosphère, population...).

L'histoire se fait principalement à la première personne (c'est Oap Tao qui raconte aux étudiants) sauf quelques intermédes figutrant les pauses dans le récit du héros.

L'épopée d'Oap Tao très space Opéra s'adosse par contre, on le sent, à un univers entier (ces "nouveaux mondes" dont il fait parti des chroniques) évoqué au fil des pages et qui lui donne un aspect plus consistant que la même histoire sans ce background.

J'ai aimé. Je l'ai lu facilement. Je n'ai pas adoré (des potentialités mais rien qui m'ait vraiment enthousiasmé ou accroché plus que ça, même si la dernière partie, sur Terre, était prometeuse).

Par contre ne vous fiez pas à la couverture pour tenter d'imaginer Oap Tao car s'il est un contrebandier légendaire qui consomme volontier une boisson forte (la crostiche) il n'est pas un dur impitoyable que pourrais évoquer le dessin de couverture.
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Le Summer Star Wars est une bonne occasion pour ressortir des livres reçus lors de l'édition précédente.

Oap Tao est un personnage plutôt intéressant. Un embauché presque malgré lui dans des embrouilles tordues qu'elles soient pensées par des malfrats ou les forces de l'ordre. C'est aussi un partisan de la non-violence et un amateur de boissons fortes.

Les aventures de Oap Tao permettent d'avoir quelques réflexions sur la robotique et ses liens avec l'Humanité, sur la drogue et de ses conséquences sur le physique. Même si Oap Tao et son monde ont leurs particularités propres, il y a beaucoup d'éléments inspirés de Star Wars. Oap Tao est un contrebandier un peu dans la panade qui se voit confier une mission par un homme déformé par une drogue et qui ressemble maintenant à une limace géante, il se voit attribué un vaisseau moche mais très rapide. Moi ça m'a fait tout de suite penser à Han Solo, Jabba et au Faucon Millénium. Dans l'interview à la fin du livre Jean-Marc Ligny déclare qu'il n'aime pas la Guerre des Etoiles. Mais bon Jean-Marc il y a tellement de points communs que tu ne peux pas nier que tu as été influencé.

Les aventures de Oap Tao permettent de passer un bon moment de lecture et de se rendre compte que le space opera peut aussi exister en langue française.
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