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EAN : 9791036000355
480 pages
L’Atalante (27/02/2020)
4.01/5   48 notes
Résumé :
Alliances traite, au XXIVe siècle, bien après la dévastation due au réchauffement climatique, des relations équivoques et complexes que certains humains entretiennent avec des animaux : Fourmites, corneilles, serpents, chiens... et des alliances qu'ils pourraient passer avec eux. Y sont abordés les thèmes de la communication interespèces, la place devenue secondaire (et dispensable) de l'homme dans le nouvel écosystème généré par le changement climatique, et l'émerg... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Après AquaTM en 2006, Exodes en 2012 et Semences en 2015, Jean-Marc Ligny poursuit son cycle de romans indépendants ayant pour point commun d'imaginer une Terre où le climat s'est déréglé, la technologie a périclité et les humains mettent en péril leur survie du fait de leur propre action. Voici donc Alliances, toujours chez les éditions L'Atalante pour 2020 !

Survivre et innover
Que ce soit par les yeux de Tikaani, enfant d'immigrés inuits débarqués en Islande, qui apprend l'art de faire fonctionner un petit avion, ou bien ceux d'Ophélie, qui voit son village assailli et dévoré par des brigands, la Terre est devenue une collection de lieux hostiles après la conjugaison du réchauffement climatique, de la prolifération nucléaire et la transformation chimique des milieux marins et terrestres. de l'Islande au Canada, en passant par le Groenland et des plaines côtières de ce que furent les États-Unis, nous marchons, naviguons, volons et roulons avec des personnages en lutte quasi constant pour leur survie matérielle et psychologique. Cela fait des centaines d'années que des civilisations entières ont été englouties soit par le bouleversement climatique, soit par des incidents technologiques ; les survivants font ce qu'ils peuvent dans des communautés particulièrement restreintes soit pour réinventer des technologies essentielles à leur survie, soit pour retrouver ce qui leur semble être des artefacts d'un temps révolu. En un temps qui se souvient que très partiellement des siècles précédents, les Âges Sombres, faut-il forcément avoir envie de retrouver cette période-là ou mieux considérer qu'il n'y aura plus jamais de retour en arrière ?

Des individualités dans un monde multiple
Jean-Marc Ligny met en scène une galerie de personnages restreinte, mais qui tisse une toile cohérente. le titre Alliances est très bien choisi, car chaque personnage est amené à en nouer de plus ou moins bon gré. Les protagonistes subissent le plus souvent des événements atroces, parfois dans des mises en scène choquantes, mais soit y sont déjà habitués par le fonctionnement de leurs sociétés, soit comptent bien laisser le temps faire son oeuvre pour espérer oublier. Dans tous les cas, l'auteur s'attache d'abord à présenter ses personnages par leurs besoins primaires : manger, boire, aimer, se reproduire. Alors même que du progrès technologique semble encore à portée de main et d'esprit, l'espèce humaine en est revenue à une survie de tous les instants : Tikaani face aux aléas climatiques, Ophélie face à la nature hostile, et finalement tous contre l'envie d'à nouveau trop contrôler leur environnement.

Alliances et mésalliances
L'éditeur parle de « climate fiction », ce n'est pas faux, même s'il faudrait se calmer sur la « catégorisite » aigüe. Ici, en effet, pas de science à proprement parler au centre de l'intrigue, mais le climat n'est pas pour autant la principale clé de lecture du roman. Comme tout bon récit, ce sont les relations entre personnages qui portent l'intrigue ; encore une fois, le titre Alliances transcrit bien l'esprit du roman. Ainsi, un protagoniste en rencontre un autre et chacun aide l'autre à progresser, rien que de très classique jusque-là. Cela devient intéressant quand ces « alliances » varient un peu du schéma habituel pour proposer des accords plus ou moins tacites entre un ou une humaine et un autre animal (on croise de tout ici au sein du règne animal, des gros reptiles aux insectes multiples et dévoreurs) : il y a des accords de survie, certains de « bon voisinage », de bonne entente, d'autres encore sont dans une optique plus guerrière, conquérante. Toutes ces interactions sont faites pour nous amener à questionner les chances de l'espèce humaine qui persiste encore à arpenter la surface de la planète. Son inéluctabilité est-elle si évidente ?

Alliances est donc un roman porteur d'espoirs intéressants, mais surtout d'une envie folle pour la planète de passer à autre chose après l'ère humaine. Selon l'auteur, dans ce roman, cela passe par des interactions complètement renouvelées, à charge pour nous de cajoler les bons alliés et pas nos pires ennemis.

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Comme je suis passionnée par la littérature post-apocalyptique (et surtout comme je devais rendre ce livre sans tarder à la bibliothèque), j'ai lu rapidement ce gros pavé.
Après l'effondrement, l'humanité se reconstruit peu à peu et , malheureusement, certains ne tirent aucune leçon des erreurs passées. Un très petit groupe de femmes et d'hommes tentent d'empêcher une nouvelle catastrophe et n'ont d'autre choix que de s'allier avec des animaux de toutes sortes, des braves toutous aux fourmites (mélange de fourmis et de termites) carnivores, en passant par les corneilles et les alligators.
Ce roman m'a fait penser par plusieurs aspects à "Dans la forêt" de Jean Hegland, mais un cran en-dessous.
Il a été publié en février 2020 mais il est prémonitoire de la suite des évènements (épidémie, dictateur qui veut utiliser le nucléaire).
Jean-Marc Ligny est un auteur de science-fiction écologique. le langage est assez cru, certaines scènes sont explicites mais les femmes ont un rôle important de passerelles entre humains et non-humains.
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Dans le milieu de la SF française, cela fait bien longtemps que Jean-Marc Ligny, auteur depuis plus d'une quarantaine d'années et à qui on doit aujourd'hui presque autant de romans, fait figure de référence. Pour ma part, je m'étais jusqu'à présent limitée à quelques nouvelles, sans jamais oser me lancer dans une oeuvre plus longue. C'est désormais chose faite avec « Alliances », roman conçu comme un développement de « Semences », ouvrage paru en 2015 mais qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu au préalable pour comprendre les enjeux dont il est question ici (à noter que l'un des chapitres a également déjà fait l'objet d'une précédente parution dans la revue « Solaris » sous le titre « Les guerriers au bord du temps »). Une première rencontre réussie, dans la mesure où j'ai été particulièrement emballée à la fois par les thématiques traitées par l'auteur, mais aussi par sa manière de raconter. Comme dans beaucoup de ses derniers romans, Jean-Marc Ligny s'intéresse de près à la question climatique, puisqu'il est question ici d'une Terre futuriste dans laquelle quelques poches d'humanité survivent tant bien que mal, dans des conditions plus ou moins difficiles en raison de la région dans laquelle ils ont trouvé refuge. L'action se déroule plusieurs générations après l'effondrement et ce que tout le monde appelle communément les « âges sombres » : la nature a repris ses droits à peu près partout, et les conditions climatiques sont particulièrement problématiques. C'est dans ce contexte qu'on va suivre le parcours de deux personnages. le premier, Tikaani, fait partie d'une petite communauté troglodyte de Reykjavik et n'a qu'une seule idée en tête : voler un jour grâce à l'avion qu'un des membres du groupe est en train de restaurer dans le but de se lancer à la recherche d'autres survivants. La seconde, Ophélie, a vu son village natal dévasté par une horde sanguinaire et a trouvé refuge dans la jungle, où elle tente tant bien que mal de vivre en communion avec la faune et la flore locale. Leur destin a tous les deux va toutefois être bouleversé par le projet fou envisagé par une autre communauté humaine qui pourrait bien rebattre à nouveau toutes les cartes.

Le roman met en scène un univers post-apo assez classique : le monde tel qu'on le connaît s'est effondré, et seuls quelques vestiges de nos civilisations actuelles demeurent à la disposition des survivants qui se voient contraints d'adopter un mode de vie plus rudimentaire. Cela n'empêche en rien la curiosité du lecteur d'être immédiatement titillée tant l'immersion est rapide et efficace. le décor ne sert toutefois pas, comme c'est souvent le cas, uniquement de prétexte à mettre en avant des conditions de vie extrêmes, mais permet plutôt de questionner notre rapport à la nature, et surtout aux animaux. Rassurez-vous, l'ouvrage ne fait absolument pas l'apologie d'une sorte de bien penseuse mièvre et molle du genre « la nature c'est beau » ou « les oiseaux c'est gentil ». Au contraire, l'auteur nous livre de véritables réflexions philosophiques sur les rapports que nous entretenons avec notre environnement et les différentes manières dont nous pouvons interagir avec ce (et ceux) qui nous entourent. Les animaux occupent ainsi une place centrale dans l'intrigue, notamment dans les chapitres concernant Ophélie qui entreprend de communiquer avec les habitants de la jungle, des oiseaux aux serpents, en passant par les mygales ou alligators. Frissons garantis ! Les amoureux des petites bêtes ne seront également pas déçus dans la mesure où l'un des aspects les plus importants du roman concerne une espèce d'insecte mutante, créée génétiquement par les hommes il y a des décennies, et qui en sont venues à développer une intelligence comparable à l'homme : les fourmites. Une espèce fascinante qui questionne et effraie tout au long du roman : sont-elles aussi intelligentes que certains semblent le penser ? Que se passerait-il si elles décidaient subitement de s'en prendre à l'homme ? Sont-elles parvenues à s'implanter dans toutes les régions du monde ? Considèrent-elles vraiment les humains comme des alliés ou comme un garde-manger potentiel ? Autant d'interrogations qui poussent le lecteur à avaler les pages avec une frénésie constante et qui permettent de maintenir une tension permanente durant la totalité du roman.

Le charme du récit tient également à quantité d'autres détails, à commencer par la qualité de la plume de l'auteur qui possède incontestablement un excellent talent de conteur. L'histoire nous est déroulée ici avec fluidité et Jean-Marc Ligny parvient à conserver tout du long un bon équilibre entre action et introspection. On prend ainsi autant de plaisir à suivre les explorations de Tikaani et les nombreuses péripéties qui émaillent sa route, que le quotidien paisible et solitaire d'Ophélie et ses nombreuses tentatives pour entrer en communication avec les espèces d'animaux l'entourent. le roman séduit aussi par les fortes émotions qu'il suscite, car les personnages ne sont pas épargnés par la vie. le parcours de Tikaani est particulièrement bouleversant car fait d'une succession de pertes, d'abandons douloureux et de retrouvailles avortées. Certaines scènes sont d'ailleurs particulièrement rudes, notamment dans le second chapitre qui demande sacrément de temps pour être encaissé tant les événements qui y sont décrits sont révoltants et sanglants (je ne suis pourtant d'ordinaire que peu sensible à ce type de description, mais là il m'a fallu un moment pour m'en remettre : âme sensible s'abstenir !). Les personnages, enfin, contribuent évidemment beaucoup au charme du roman, et pas seulement les protagonistes. Les nombreux personnages secondaires mis en scène ici sont en effet au moins aussi intéressants et aussi bien caractérisés que la poignée de héros et héroïnes placés au coeur de l'action. L'auteur ne se prive d'ailleurs pas d'intégrer tout au long du récit de nouvelles figures amenées à devenir centrales comme c'est le cas de Nao, Denn ou Marali (dont les aventures sont apparemment au coeur de « Semences », que je vais donc me faire un plaisir d'aller découvrir).

Jean-Marc Ligny signe avec « Alliances » un roman émouvant et passionnant qui nous entraîne sur les traces de générations futures forcées de survivre dans le semblant de monde qu'on leur a laissé. La question de la relation entre l'homme et la nature et celle des interactions avec les animaux sont au coeur de l'ouvrage qui séduit autant par la subtilité de la réflexion proposée que par le talent de conteur de l'auteur qui nous invite à participer à une folle aventure aux côtés de personnages marquants. Une très belle découverte, que je vous recommande chaudement.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Je ne suis pas une lectrice férue de science-fiction. Mais, alors là, je me suis totalement laissée absorber par ce roman de "climate fiction" de Jean-Marc Ligny.
Il est le 4ème, et si j'ai bien compris le dernier, d'une saga climatique, dont le décor dresse le constat accablant des folies humaines qui ont concurru à la destruction et au saccage de notre planète.
Jean-Marc Ligny est extrêmement sensible à la cause environnementale et aux dangers réels qui menacent notre planète, il est parfaitement documenté par les lectures des rapports du Giec, ce qui confère à sa plume réalisme inquiétant et cohérence dans son récit.
Une fois passé ce premier point anxiogène, nous voilà plongé dans un nouveau monde, un monde d'après catastrophe, où tous nos repères sont modifiés puisque le climat est totalement déréglé, la nature et sa faune complètement impactés ont dû s'adapter.

Différents protagonistes interviennent dans ce roman, ils appartiennent tous à des micro communautés humaines, qui ont dû survivre coûte que coûte. Certains paysages sont âpres et désolés, hostiles et inhospitaliers, mais il reste des oasis et des microclimats locaux qui ont permis à la vie de s'abriter, voire de se développer.

Nous sommes plongés dans un monde où l'humain n'est plus en haut de la pyramide des espèces. Pour s'adapter, les différents êtres humains ont dû s'organiser en micro-société avec un retour plus ou moins rude à la nature, selon ce qu'elle peut leur offrir. Plus question évidemment de société de consommation !!!

Mais l'espèce humaine va aussi devoir composer avec de nouveaux arrivants, une espèce génétiquement modifiée par l'homme lui-même lors des "Âges sombres" (notre époque actuelle !): les fourmites, croisement avantageux au niveau protéines pour l'humain, entre des fourmis et des termites. Or cette source de subsistance alimentaire prévue par l'humain, va se retourner contre lui, puisque cette nouvelle espèce, elle aussi dotée de capacités d'adaptation, saura s'organiser, et revendiquer une suprématie parfois très agressive. L'enjeu des protagonistes sera de savoir passer des alliances, d'où le titre du roman, avec cette nouvelle espèce, afin de garantir encore sa place sur cette planète.

Outre les menaces permanentes d'un climat destructeur et d'espèces animales invasives et agressives, les différents personnages devront aussi lutter contre des hordes de sauvages, qui, prétextant le respect dû à Mère nature, commettront des exactions abominables dont le récit, terriblement réaliste, m'a glacé le sang. Si Jean-Marc Ligny nous confiait avoir été grand reporter en ex-Yougoslavie ou au Rwanda, nous le croirions aisément...

L'auteur alterne les récits des différents protagonistes, qui ne se connaissent pas, et vivent dans des endroits très différents les uns des autres. Forcément, en début de lecture, on est piqué au vif de savoir si les différents narrateurs vivent à la même époque, s'ils sont contemporains les uns des autres ou bien si l'auteur nous retrace une histoire sur différentes générations. Et puis l'histoire se met en place, on commence à comprendre les ancrages des différents personnageset on se laisse entraîner aisément dans ce roman qui fait tout de même plus de 400 pages, mais dans lequel on ne voit pas le temps passer.

L'écriture est fluide et simple, peut-être parfois autant un peu redondante que simpliste, mais toujours très agréable.
C'est évidemment un plaidoyer contre le nucléaire, il reste un sujet important du livre puisque les différents protagonistes auront à combattre les velléités de redémarrage d'une centrale par un leader fou. Je dois avouer que j'ai trouvé la fin un peu moins "solide" et un peu trop facile à mon goût comparée à tout le reste du roman. Certains personnages sont peut-être un peu légers voire loufoques, un peu fantaisistes malgré le contexte, ce qui ôte un peu de son caractère anxiogène au récit. Il y a un un contraste entre un cadre très inquiétant et une façon de narrer les aventures des protagonistes avec parfois une forme de légèreté, voire d'amusement, par exemple avec les relations entre animaux qui cohabitent bon gré, mal gré, chez Ophélie dans la jungle. Jean-Marc Ligny a su totalement personnifier les animaux qui deviennent a part entières des personnages de l'histoire.

Le cadre et le contexte sont parfaitement cohérents, Jean-Marc Ligny a totalement su anticiper ce que pourrait être le futur de notre planète et nous dresse une vitrine angoissante mais non sans espoir de ce nouveau monde. Reste la question brûlante qui me taraude à la fin de ce roman, que va-t-il advenir à présent des héros de cette histoire ? Jean-Marc Ligny osera t-il nous laisser sans réponse ?!
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20 ans après les fourmis, voilà les fourmites. Elles ne sont pas contentes et veulent leur revanche sur l'humanité.

Après aqua™, Exodes et Semences, Jean Marc Ligny continue d'explorer les conséquences du changement climatique, l'humanité en est désormais à son crépuscule avec des groupes épars un peu partout autour du globe. Certains veulent hâter la fin, d'autres ont encore espoir, mais tous se heurtent à la rudesse de la vie et des dérèglements engendrés par l'homme. 300 ans ont passé depuis la catastrophe : cataclysme météorologique et nucléaire, pas assez cependant pour espérer un retournement de situation. D'autres espèces se sont adaptées, comme les fourmites, un croisement entre les fourmis et les termites, effectués par la main de l'homme...

On suit divers personnages au fil de leur pérégrinations, avec des hauts et des bas, des tentatives de vivre en symbiose avec la nature. Même si le début de l'aventure est un peu erratique, du fait de l'intégration un peu bancale d'une nouvelle (répétitions malvenues) (note de l'éditeur : le chapitre « Les barbares » a paru sous forme de nouvelle dans la revue Solaris n° 202 sous le titre « Les Guerriers au bord du Temps »), on entre vite dans le coeur du sujet et on suit avec plaisir ces différents aventuriers. le plus intéressant étant ces fourmites avec ces tentatives de communication que l'homme tente d'impulser. Ou encore l'histoire d'Ophélie et de sa hutte dans la jungle, tentant de trouver une manière de vivre en osmose avec la nature, faune et flore
Un dialogue inter-espèce est il possible, une alliance pour éviter l'effondrement total ? Un texte bienveillant mais sans oeillères sur la réalité de l'homme et de ses actes.

Par contre, j'ai toujours à la lecture de cet auteur quelques bémols : un peu trop de paranormal à mon goût, ici la télépathie. Et la fin me désarçonne toujours autant, ici elle est très précipitée, abrupte, donnant l'impression que l'heure de remise du manuscrit était arrivée.
Mais bon, je reviens toujours à la lecture de ses romans, Ligny savant tout de même très bien racconter des histoires de vie et nous transporter avec ses personnages dans des aventures.
Si comme moi les scènes de cul te lassent, tu risques parfois de t'énerver. Mais cela a eu tout de même le rôle de cocher la case Lesbianisme à défaut de servir le récit...

Lu dans sa version numérique, qui comprend de très nombreux mots coupés par des espaces. Franchement honteux de la part d'une grande maison d'édition.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Pour ceux qui l’ignorent, une centrale nucléaire est une usine qui fournit de l’électricité en cassant, dans un réacteur, les atomes d’un minerai rare qui s’appelle l’uranium. Cette fission produit énormément d’énergie, mais aussi des résidus radioactifs qui s’attaquent aux tissus vivants et les font muter, provoquant des maladies comme le cancer, la stérilité ou des malformations congénitales. Aux Âges Sombres, il y avait dans le monde des centaines de centrales nucléaires et des milliers de machines fonctionnant avec des réacteurs nucléaires. Toutes ont été plus ou moins bien arrêtées et sécurisées au cours du chaos qui a suivi les Âges Sombres, ou auraient dû l’être, mais en vérité beaucoup d’entre elles ont été purement et simplement abandonnées, avec leur combustible encore actif à l’intérieur. Sans parler des déchets également laissés à tous les vents. En trois siècles de bouleversements climatiques, tout ça a eu le temps de fuir, suinter, fondre, exploser, disperser dans le sol, l’air, l’eau, les organismes vivants, des particules radioactives qui resteront virulentes pendant des milliers d’années. Voilà pourquoi nous mourons jeunes de maladies et faisons peu d’enfants, qui sont souvent mort-nés ou mal formés. C’est un autre héritage invisible et mortel des Âges Sombres.
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La mort est trop présente pour en faire un drame à long terme ; la vie n’est qu’un sursis, un coup de chance, une suite de victoires quotidiennes. L’avenir n’est rien d’autre que le maintien du statu quo, toujours un pied dans la tombe.
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En ce monde instable et changeant, l'être humain ne vaut pas mieux - ni moins - qu'un moustique ou un anaconda. Et ses chances de survie ne sont pas meilleures.
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Sept cent soixante kilomètres de mer noire frangée d'écume, sans le moindre iceberg ni la moindre couche de banquise, désormais entrés dans les légendes.
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Aucun culte, aucune religion ne permet d’influer sur cette inéluctable destinée. Ça permet tout au plus de réconforter celui qui s’y adonne, qu’il soit en quête d’explications… ou d’expiation.
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Vidéo de Jean-Marc Ligny
Désormais l'eau de pluie est devenue impropre à la consommation humaine, polluée par les particules chimiques éternelles jusque dans les endroits les plus reculés du globe, tandis que la fonte des glaciers compromet l'abondance ou la régularité des précipitations. Nous atteignons la limite de l'eau. Bientôt, sinon dès aujourd'hui, les réfugiés de la soif se masseront aux frontières des nations épargnées alors que nous peinons à recycler nos eaux usées. L'or bleu est déjà coté en bourse et les multinationales tentent de se l'approprier au détriment des populations. L'eau, bien matériel de l'humanité ?
Avec : Jérôme Harmand, Jean-Marc Ligny, Marguerite Imbert Modération : Nicolas Martin
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