Blood type, tome 1 : Compagne de sang

Il l'avait considérée comme de la nourriture. Elle s'était pourtant juré qu'il saurait s'arrêter. A tort. Il avait fallu qu'elle hurle pour le ramener à la raison... et, même alors, le monstre restait là. Tout proche.

- Dites-moi que vous m'aimez et souhaitez mon bonheur. Que vous n'approuviez pas mon choix est une chose, je vous demande seulement de le respecter.

- Je te plains sincèrement, si personne n'arrive à te procurer des émotions à fleur de peau. Entre le type content de lui et le monstre, mon choix est vite fait.

Les baisers se firent fougueux. Passionnés. Reyna s'étonna de la sentir réagir ainsi. Beckham éprouvait-il le même désir qu'elle ? S'agissait-il, plus prosaïquement, d'une autre manière de s'approprier sa compagne ?

Mais quand son mécène entra dans la salle d’examen, Reyna se liquéfia de trouille. Jamais elle ne s’était sentie plus vulnérable.
Le nouveau venu bouchait tout l’encadrement de la porte. Son magnétisme faisait qu’on avait le sentiment de contempler un type encore plus immense et massif qu’il ne l’était. Comme si… comme si sa grande carcasse dégageait une énergie palpable, voilà. Son assurance était telle qu’il prenait toute la place.

S'apprêtant à entrer dans une salle remplis de vampires surpuissants, elle était trop apeurée pour émettre le plus petit son. Si seulement elle avait su pourquoi sa présence était requise...

S'il est bien facile de se faire une idée avec une vue panoramique, l'individu et l'ensemble restent très différents. D'ici, il est facile de s'imaginer que tout le monde nage dans un bonheur de contes de fées. Tandis qu'au ras du sol on voit les choses telles qu'elles sont, sans fard ni mensonges.

EXTRAIT 1: Pour les vampires.Soit pile au moment où l’effrondrement économique avait privé d’emploi des millions de pauvres gens.Visage avait alors fait figure de chevalier blanc,venu les sauver de la famine.
Adieu,la peur de ce qui rôdait dans les ténèbres.
Adieu,la crainte de finir au menu d’un buveur de sang.
Adieu,les tiraillements d’un monde en crise...à la condition de céder ce que ces mêmes buveurs de sang prenaient jusqu’ici de force aux vivants.
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EXTRAIT 2: -Le phénotype Rhnull.Qui signifie que le sang ne possède aucun antigène du groupe Rh.Ni A,ni B,ni O.Le véritable donneur universel.C’est si rarissime que,malgré nos efforts,nous n’avons découvert que trois autres sujets.
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EXTRAIT 3: -Ouah,murmura-t-elle à Beckham qui l’avait suivie.Toute la métropole s’étalait devant eux.Une ville qu’elle avait cru plongée dans la nuit et le silence,et qu’elle découvrait vibrante de lumière et de vie.L’éclat des immeubles et des rues faisait ressortir le schéma directeur de l’agglomération.
-Magnifique.
-Oui,abonda-t-il.
Elle vit qu’il la dévorait des yeux et se demanda s’ils parlaient de la même chose.
-Oui,petite chose,tu l’es.
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EXTRAIT: -S’il est bien plus facile de se faire une idée avec une vue paranomique,l’individu et l’ensemble restent très différents,expliqua-t-elle.D’ici,il est facile de s’imaginer que tout le monde nage dans un bonheur de conte de fées.Tandis qu’au ras du sol on voit les choses telles qu’elles sont,sans fard ni mensonge.
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Reyna poussa un soupir et obtempéra. A quoi bon lutter ? Subir les tests chez Visage était déjà, en soi, une forme de résignation. Elle était ici de son plein gré. A condition, bien sûr, de considérer que l’on disposait de son libre arbitre quand on crevait à moitié de faim.
La blonde n’en avait cure. Ni elle ni personne chez Visage, très certainement. Elle n’avait d’existence que comme nouveau sujet du système.
Des dizaines de gens étaient passés par là rien qu’aujourd’hui. Des candidats aux test, il y en avait eu des milliers lors de la décennie passée, depuis que Visage avait annoncé au monde son intention d’employer des vivants comme donneurs de sang. Pour les vampires. Soit pile au moment où l’effondrement économique avait privé d’emploi des millions de pauvres gens. Visage avait fait figure de chevalier blanc, venu les sauver de la famine.

— Numéro 492.

Reyna regarda le bout de papier qu’elle n’avait pas lâché pendant les huit dernières heures et n’en crut pas ses yeux : 4-9-2.

— C’est moi, dit-elle en levant la main pour attirer l’attention de la coordinatrice.

Il était grand temps. Elle ne s’était pas attendue à poireauter toute la journée.

La responsable traversa la salle d’attente d’un blanc immaculé. Ses talons résonnèrent de plus en plus fort sur le carrelage à mesure qu’elle approchait de la jeune femme qui la détailla : cheveux blonds et lisses jusqu’aux épaules, uniforme assorti au décor. Avec, pour seule tache de couleur vive, le logo rouge sang qui ornait sa poche de poitrine.