Cependant, rien n’était perdu ! Il s’agissait seulement du deuxième jour à Auguste Rodin. Elle pouvait oublier Flavie et rencontrer des filles plus intéressées par elle. Bientôt elle aurait de nouveaux amis ! Après tout, on lui avait toujours dit qu’elle était gentille, souriante et amusante ! Avoir des copains n’avait jamais été un problème. Où qu’elle aille, elle avait toujours développé son réseau amical. Pourquoi serait-ce différent aujourd’hui ?
Encore hésitants, les non-initiés observaient le dénivelé de cette maison biscornue où aucune pièce ne possédait un chapeau droit. La chambre d’Ophélie se situait à gauche de la maison. Une grande fenêtre en bois ouvrait son regard sur la pelouse d’où elle contemplait les innombrables insectes cherchant à se faufiler dans la fraîche masure dès que l’été s’installait.
Elle comprit que certains n’avaient pas été informés des mauvaises décisions d’Eliane Frequet tandis que la plupart d’entre eux continuaient de nier les problèmes rencontrés par son enfant. Alors, elle se demanda si elle avait eu raison de venir et quel enfer supplémentaire elle venait de créer pour sa fille…