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Studyrama (11/11/2013)
3/5   1 notes
Résumé :
Destiné au grand public, cet ouvrage questionne la violence en soi et chez l'autre. Structuré par thématiques, il offre au lecteur des réponses tant sur l'aspect fondamental de la violence que sur ses diverses manifestations au quotidien (délinquance sexuelle, prostitution, victimisation, harcèlement scolaire, etc.). Pour ceux qui souhaitent approfondir la question dans le cadre d'une pratique professionnelle, les chapitres donnent des clés d'analyse de la violence ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un livre qui aborde la question de la violence de façon transversale, à travers de nombreux chapitres écrits par différents collaborateurs, sur différents sujets. Un livre qui permet plutôt une initiation, une découverte, car tant de sujets sont abordés que j'ai parfois regretté que certains ne soient pas approfondis. Un livre assez inégal également, certains sujets m'ayant plus intéressée que d'autres.
Ainsi, j'ai particulièrement apprécié le chapitre 2 concernant les différences inter-individuelles bio-psycho-sociales, celui sur la violence sexuelle, sur la violence dans l'institution et le crime de masse.
Un livre intéressant donc, dans une perspective de découverte, mais qui présente ses sujets de façon trop superficielle, avec une telle palette qu'ils ne se valent pas tous.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
D'un point de vue psychopathologique, les auteurs de crimes institutionnalisés "tuent dans un élan collectif, au nom des ordres donnés, avec l'assentiment de leur conscience dans une visée d'assainissement et d'épuration" (Zagury, Assouline, 2008). Selon Zagury, la capacité d'adaptation de l'humain face à une situation extraordinaire et traumatique permet à l'acteur en présence de se protéger cognitivement et moralement. Comme le rapportait un prisonnier hutu ayant participé au génocide rwandais : "j'agis au nom de mes chefs, de mes supérieurs, d'une idéologie. J'agis au nom d'un idéal conformiste, par obéissance. D'ailleurs, les autres font comme moi et, si je n'y allais pas, je ferais preuve d'un manque de courage." La soumission à l'autorité de Milgram en 1964 décrit cet état passif "d'agent" en situation d'obéissance. En plus du déni de l'intention et de l'action, largement favorisé par la diffusion de responsabilité et le contexte de l'autorité hiérarchique, l'agent utilise le mécanisme de protection de la chosification d'autrui, en le comparant par exemple à un parasite. Ces différentes techniques de défense permises par la flexibilité de la psyché permettent à l'individu de s'arranger avec son éventuelle dissonance cognitive, en s'éloignant psychologiquement de ses actes. En soi, le soldat n'est pas un tueur sanguinaire mais le rouage d'un mécanisme qu'il ne perçoit pas : il est, pour reprendre l'expression d'Arendt, le visage de la banalité du mal. L'écart de l'auteur de crime de guerre, contre l'humanité, et de génocide, avec le tueur de masse est ici prégnant, puisque contrairement au premier, le second ne se soumet pas, ne s'arrange pas avec une limite ou une organisation sociale particulière (hors délire), n'agit pas selon les idéologies d'un groupe ou les ordres d'une autorité hiérarchique en période de guerre. Ce qui crée l'effroi, c'est qu'il est profondément exo-forme et non uni-forme. Le tueur de masse est mué par une double dimension homicidaire et suicidaire, davantage basée sur des mécanismes pathologiques de frustration-agression, comme le proposent Dollard puis Berkowitz et Miller, ainsi que, selon Bandura, d'apprentissage social vicariant par imitation de modèles (parents, pairs, médias). Différemment du criminel génocidaire (auto)censurant son libre arbitre, le tueur de masse essaie en vain d'affirmer une individualité dans une situation de vulnérabilité.
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Le psychiatre Daniel Zagury distingue le crime sexuel du "crime de sexe". Le crime sexuel serait caractérisé par une recherche délibérée d'une satisfaction sexuelle, tandis que le crime de sexe se définirait par une violence sexuelle agie pour d'autres motifs que cette satisfaction sexuelle. La sexualité serait alors le moyen utilisé par l'auteur de la violence dite "sexuelle" pour atteindre ses satisfactions propres, différentes des satisfactions sexuelles. Celles-ci peuvent être multiples : humilier sa victime pour se sentir supérieur à elle et ainsi restaurer des assises narcissiques défaillantes, ou encore exister aux yeux de l'autre. Faisant une analogie avec le discours juridique, Zagury qualifie alors le sexe d'"arme par destination" : "Lorsque l'on tue avec un cendrier ou avec une bouteille, ces objets sont transformés en armes par destination. Ce n'est pas leur fonction première, c'est l'usage qui en est fait qui les définit comme telles. Le sexe est ici une arme par destination et il conviendrait de parler de crimes de sexe plutôt que de crimes sexuels."
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