Préambule
Il y a quelques semaines, un soir après le boulot, je décide d'aller faire les courses dans un autre magasin que mon habituel.
En partant en quête pour des piles je me fais accoster par un écrivain qui était là pour dédicacer ses romans.
Au début je n'avais qu'une envie c'était de trouver un moyen poli de m'extirper de cette personne car franchement je n'avais qu'une envie, celle de rentrer chez moi.
Et puis, il a su m'embarquer dans son monde, il a été très doué. Et aujourd'hui je ne regrette pas une seconde cette rencontre impromptue avec @alainlombardiauteur.
L'auteur met en avant la force de la femme dans une société patriarcale qui régie absolument tout. Et ça va être avec plaisir que je lirais ces 2 autres romans.
Le récit est fluide, on sent que les recherches ont été faites sans pour autant nous embourber dans la complexité.
Il a le goût du détail. Un moment de lecture comme je les aime.
~Resumé
Nous sommes fin du 19ème siècle, sur les belles terre de la Corse.
Marie-Ange, une jeune et ingénue institutrice tombe éperdument amoureuse de son collègue, qui se trouve être marié.
Tout se ligue contre eux car il y a des us et coutumes avec lesquelles on ne transige pas au risque d'y perdre la vie.
Et justement c'est pour cette vie qu'une enquête va être menée suite à la disparition inquiétant de Marie-Ange.
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Magnifique roman que j'ai dévorée en trois jours tellement il était "délicieux".
Pour un premier livre; je dis : Bravo et Merci à l'auteur.
C'est un superbe roman qui nous tient en haleine du début à la fin.
C'est le destin d'une jeune femme rebelle et passionnée dans la Corse du XIXe siècle sur fond d'enquète policiere haletante.
C'est une intrigue pleine de rebondissements dans une Corse,riche en histoire avec toutes ces coutumes et us. Les personnages sont très vrais et les descriptions si colorées.
Bonne lecture......
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Armée d'un galet, les genoux douloureusement posés sur une pierre plate, Marie- Ange Paoletti frappe et frotte son linge avec une énergie farouche sans ménager sa peine. (...)
Marie-Ange s'acquitte de cette tâche ménagère par obligation, car à cette époque de l'année, du fait de l'absence des autres femmes de la maisonnée parties en transhumance, elle n'a guère le choix.
Jamais, chez les Paoeletti, pas plus que dans tout autre foyer d'ailleurs, on ne confierait à autrui son linge à laver. Dévoiler les souillures intimes du linge familial serait humiliant. Dès son plus jeune âge, Isabelle, la mère de Marie-Ange, le lui a enseigné. Honneur oblige, le dicton : " Laver son linge sale en famille " prend toute sa signification, au propre comme au figuré. Rien de ce qui est avilissant au " dedans " ne doit être étalé au " dehors ", aux yeux del'" autre ", de l'étranger ".
A vingt-deux ans, l'âge où habituellement les jeunes femmes ont déjà un, deux ou même parfois trois enfants, Marie-Ange Paoletti est toujours célibataire. Par le passé, elle a réussi à déjouer les projets matrimoniaux de ses parents dictés surtout par des facteurs économiques ou politiques. En ce temps-là, le mariage est une affaire de famille. La Corse étant à cette époque la proie des vendettas, on hésite généralement à affronter celles dont la descendance compte parmi ses rangs quantité de fusils; c'est pourquoi le jeune homme qui appartient à une puissante lignée par le nombre et le courage de ses membres a généralement la faveur des parents de la jeune fille à marier." De la parentèle, j'en voudrais jusque dans la maison du diable", rappelle souvent Isabelle, car le proverbe illustre bien la volonté des Paoletti. Ou encore "Quel besoin pour un Corse de doubler l'étendue de son champ quand ses ennemis l'empêchent de le cultiver ! "
Sainte-Lucie de Tallano doit sa notoriété à une pierre rare : la diorite orbiculaire. Découverte en 1793 sur les bords du Fuimicicoli, cette roche éruptive gris-vert, aux figures concentriques, a transmis son patrimoine minéral lumineux aux yeux des enfants du village....
Isabelle a cinq enfants; ce qui est peu.Dans l'île, à cette époque, on a surtout besoin de bras pour travailler la terre; aussi n'est-il pas rare de rencontrer des parents qui ont dix ou douze gamins et plus (...)