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EAN : SIE129274_457
Calmann-Lévy (30/11/-1)
3.93/5   15 notes
Résumé :
Diane ! le nom des deux plus jolies femmes de France sous le règne de Henri II. Mère et fille. elles s'ignorent et les circonstances feront d'elles des ennemies féroces. La mère. c'est Diane de Poitiers. la favorite du roi qui, de son alcôve, dirige toute la politique de son faible amant. L'autre Diane a été élevée au fond de la campagne française. dans l'ignorance de ses origines. C'est là qu'elle a connu Gabriel de Montgommery audacieux jusqu'à la témérité, capabl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Chers Babeliautes !

J'ai comme retrouvé mes vingt ans à la lecture de ce roman ! J'ai réenfourché un beau cheval Ventrebleu ! comme "les trois mousquetaires" , des intrigues, de l'amour, des personnages illustres, "de la cape et de l'épée " mordiou !!! et tout cela au grand galop...c'est trépidant !

Nous sommes dans l'antichambre des complots royaux, de la Cour et ses perfidies...et des secrets . D'une part Diane de Poitiers, maîtresse du roi Henri II, d'autre part Diane de Castro, la fille qu'elle aurait eue avec le roi justement... cette Diane de Castro est aimée de Gabriel de Montgomery, qui a quelques raisons d'en vouloir à Henri II :en effet, il soupçonne le roi, d'être à l'origine de la disparition de son père...mit au secret dans un sordide cachot.

Voici donc notre jeune héros qui va remonter le fil de l'histoire en essayant de percer de terribles secrets qui mettra sa vie en péril, ainsi que cette autre Diane dont il est épris, il ira mettre son épée et son honneur jusqu'aux champs de bataille pour retrouver son cher père. D'alliances en conspirations, de trahisons en perfidies,le récit palpite de la petite histoire dans la grande Histoire. Nous croiserons également d'illustres personnages, dont le célèbre médecin Ambroise Paré...

Voilà je n'ai pas lâché les rennes !.. c'est toujours aussi enlevé et captivant, du panache et de l'élégance ...des dialogues efficaces et des traits d'humour bienvenus !..Cela fait du bien de lire ce genre là un peu désuet mais au regard des parutions récentes si graves et si confondantes...Je préfère de loin me plonger dans l'imaginaire en ce moment !
Voilà Vive l'aventure......Quelle aventure, quelle aventure ! disait ce cher Jean-Paul Belmondo. Je confirme !

En remerciant le babelionaute " Lamifranz" pour son commentaire qui nous divulgue de précieuses informations quant à la "paternité" du roman écrit par Alexandre Dumas
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Avant de faire la chronique à proprement parler de ce roman, il convient de faire une mise au point. S'il est attribué à Alexandre Dumas (il a été édité sous son nom), il existe un doute sur sa paternité. Il pourrait bien avoir été écrit, en collaboration ou partiellement, ou en totalité par Paul Meurice (un ancêtre de Guillaume ?), un intime de Victor Hugo (il était son porte-parole et homme d'affaires en France quand le poète était exilé à Guernesey), ami et collègue d'Alexandre Dumas (avec qui il avait écrit entre autres « Ascanio »), ainsi que de George Sand. Une lettre de Dumas à Meurice (1865) dit en effet : « Un jour, vous m'empruntâtes mon nom pour vous rendre un service que ne pouvait vous rendre ma bourse… Vous fîtes sous mon nom « Les Deux Diane ». L'ouvrage eut du succès, autant, plus peut-être que si je l'eusse fait moi-même… » Les historiens de la littérature sont divisés. Pour Claude Schopp, grand spécialiste s'il en est d'Alexandre Dumas, il faut prendre ce billet au pied de la lettre et accorder la paternité des « Deux Diane » au seul Paul Meurice. Pour d'autres dont Gilbert Sigaux (autre spécialiste de Dumas), il faut y voir un courrier d'affaires, dans le cadre d'une cession de droits d'auteur. La question n'est pas réglée. L'étude de l'oeuvre présente des caractéristiques des deux écrivains, mais dans des proportions très variables.
Cela dit, cela n'enlève rien à la qualité du roman : l'intérêt est soutenu de bout en bout par une intrigue romanesque échevelée, des coups de théâtre, des personnages hauts en couleurs, et un fond historique, qui, s'il n'est pas toujours crédible, reste croyable – comme d'hab, quoi, avec l'ami Alex (même si ce n'est pas tout à fait lui).
L'histoire se passe juste avant la trilogie des Valois. Les deux Diane sont d'une part Diane de Poitiers, maîtresse du roi Henri II, et d'autre part Diane de Castro, la fille qu'elle aurait eue du roi. Diane de Castro est aimée de Gabriel de Montgomery, qui a quelques raisons d'en vouloir à Henri II : Il soupçonne le roi, en effet d'être à l'origine de la disparition de son père, qu'il soupçonnait d'être l'amant de sa maîtresse Daine de Poitiers. Vous suivez le topo ? Gabriel en veut au roi et à son complice le connétable de Montmorency, et en même temps ; il se demande si son amour, Diane de Castro, n'est pas sa soeur. Grave dilemme. D'autant plus que Diane de Poitiers, qui seule connaît la vérité, ne veut rien dire. le tout sur fond de guerre conte Charles-Quint (siège de Saint-Quentin, prise de Calais, etc.) de tournois (dont celui, funeste, où Gabriel tue accidentellement Henri II), et de chevauchées diverses, entrecoupées de scènes intimes pleines d'émotion…
Du bon Dumas, pas le meilleur, sans doute, au niveau de l'écriture, mais on ne s'ennuie pas une seconde. Grâce notamment à des personnages bien dépeints : les deux Diane D abord, la mère, jalouse, méfiante et machiavélique, la fille douce et à l'opposé de sa mère, Catherine de Médicis, reine bafouée, rusée et revancharde, les Guise, fourbes et ambitieux, le roi, faible et écartelé entre ses femmes, le jeune héros loyal et intrépide... Et tous ces personnages historiques qu'on rencontre à chaque coin de couloir : Ambroise Paré, Nostradamus, Marie Stuart…Et puis deux histoires dans l'histoire : celle de Martin Guerre (qu'on a vue au cinéma avec Depardieu) et celle de cette bande de mercenaires atypiques et attachants (Yvonnet et ses copains) qu'on retrouvera avec grand plaisir dans « le Page du duc de Savoie » (1855). L'histoire de Martin Guerre, quant à elle, est racontée en détail un épisode des « Crimes célèbres » (1839-1840)
Si ce n'est pas Dumas, ça y ressemble. Pas sûr même que vous trouviez la différence. En tous cas vous ne perdrez pas votre temps, et vous trouverez même du plaisir à vous plonger dans ces aventures, convenues, certes, mais tellement délicieuses…





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Plusieurs histoires de doubles dans ce roman...
Deux Diane, la mère et la fille. La fille est fille de France, fille illégitime mais fille de roi. Comme beaucoup de jeune fille de Dumas, elle est belle, douce, pure, et n'existe que par son amant. Comme sa mère est plus intéressante ! Car il s'agit de Diane de Poitiers, courtisane royale, toujours belle mais manipulatrice. Prête à séduire le fils - le futur Henri II, pour se venger du père - François Ier, prête à préférer un vieux soudard brutal à son royal amant. "Monstrueux caprice d'un coeur féminin !" s'exclame le Narrateur. Elle rejoint la lignée des quelques figures féminines passionnantes de Dumas pour leur caractère violent et sauvage. Ou en tout cas, décrites comme telles car assumant leurs désirs, y compris physiques - je pense notamment à la comtesse de la Mole, mais surtout à Milady, même si, elle, est plus proche du diable. Dommage qu'on ne voit pas assez Diane, la mère... Mais dans la fin du roman, cette figure de femme cruelle est remplacée par Catherine de Médicis, autre personnage de grande méchante chez Dumas dans la Reine Margot. Dans cet autre roman, elle pourrait être excusée par son amour maternel ; ici, non, elle n'agit que par caprice personnel.
L'autre histoire de double est celle, inspirée aussi d'une histoire vraie, de Martin Guerre, paysan et soldat, qui, en revenant d'une absence de plusieurs années, trouve un imposteur à sa place, dans son foyer et dans son lit. Dumas s'amuse de la situation, accumule les quiproquos comiques, jusqu'à une révélation finale savoureuse lors d'un procès à l'issue mémorable.

Au milieu de toutes ses péripéties, l'histoire de Gabriel est bien plus tragique, et ce d'autant plus que, si on s'intéresse à l'histoire, on peut savoir où le mènera sa destinée. Oui, Gabriel est frappé du sceau du Destin au sens antique, et on sait que malgré tous ses efforts héroïques, il ne pourra triompher. Dans ce roman, le manichéisme est particulièrement fort, Gabriel est un preux, un chevalier médiéval qui agit pour sa Dame, son père et son honneur, et les puissants sont des obstacles, de la Favorite cruelle au roi indécis et à la reine perverse. Il y a de très belles pages épiques sur la défense de St-Quentin et la prise de Calais. Car oui, c'est un roman historique, avec des combats contre les Anglais gagnés par ceux qui sont en marge de l'histoire.
Beaucoup de choses, beaucoup de tons, beaucoup de personnages historiques qui, pour certains, ne passent qu'en coup de vent. Un peu trop finalement, et avec un récit qui s'étire sur un temps un peu long. Cela reste du Dumas, mon auteur de prédilection.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C’était le 5 mai de l’année 1551. Un jeune homme de dix-huit ans et une femme de quarante, sortant d’une petite maison de simple apparence, traversaient côte à côte le village de Montgommery, situé dans le pays d’Auge.
Le jeune homme était de cette belle race normande aux cheveux châtains, aux yeux bleus, aux blanches dents, aux lèvres rosées. Il avait ce teint frais et velouté des hommes du nord qui, parfois, ôte un peu de puissance à leur beauté en leur faisant presque une beauté de femme. Au reste, admirablement pris dans sa
taille forte et flexible à la fois, tenant tout ensemble du chêne et du roseau. Il était simplement mis, mais élégamment vêtu d’un pourpoint de drap violet foncé avec de légères broderies de soie de même couleur. Les trousses étaient du même drap et portaient les mêmes ornements que son pourpoint ; de longues bottes de
cuir noir, comme en avaient les pages et les varlets, lui montaient au-dessus du genou, et un toquet de velours légèrement incliné sur le côté et ombragé d’une plume blanche couvrait un front où l’on pouvait reconnaître tout à la fois les indices du calme et de la fermeté.
Son cheval, dont il tenait la bride passée à son bras, le suivait en relevant de temps en temps la tête, en aspirant l’air et en hennissant aux émanations que lui apportait le vent. La femme paraissait appartenir, sinon à la classe inférieure de la société, du moins à celle qui se trouve placée entre celle-là et la bourgeoisie. Son costume était simple, mais d’une propreté si grande, que cette propreté extrême semblait lui donner de l’élégance. Plusieurs fois, le jeune homme lui avait offert de s’appuyer
sur son bras, mais elle avait toujours refusé, comme si cet honneur eût été au-dessus de sa condition.
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Monsieur de Lorraine, dit le connétable, aime les simulacres de combat, étant homme d'Église ; mais moi qui suis homme d'épée, je n'aime que les combats réels.
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CHAPITRES : 0:00 - Titre
R : 0:06 - RÉFLEXION - Jean Cocteau 0:14 - REMARIAGE - Armand Salacrou 0:28 - REMORDS - Pierre Reverdy 0:39 - REPOS - André Prévost 0:50 - RÉVOLUTION - Maurice Chapelan 1:06 - RICHESSE - Félicité de Lamennais 1:18 - RIDICULE - Jules Noriac 1:32 - RIRE - Jean de la Bruyère
S : 1:42 - S'AIMER - Henri Duvernois 1:52 - SAGESSE - Frédéric II 2:04 - SAVOIR-VIVRE - Saint-Évremond 2:15 - SCEPTICISME - Louis-Désiré Véron 2:24 - SE COMPRENDRE - Romain Coolus 2:34 - SE TAIRE - Comte de Voisenon 2:45 - SE TUER - Théophile Gautier 2:56 - SINGE - Jean-Baptiste Say 3:08 - SOLITUDE - Maurice Toesca 3:18 - SUICIDE - Alexandre Dumas fils
T : 3:29 - TEMPS - Jean Martet 3:41 - TÊTE - Yves Constantin 3:54 - TOMBE - Xavier Forneret 4:04 - TRAVAIL - Jules Renard 4:19 - TROMPERIE - Sainte-Beuve
V : 4:30 - VALEUR - Marivaux 4:40 - VÉRITÉ - Louise d'Épinay 4:51 - VERTU DES FEMMES - Ninon de Lenclos 4:59 - VIE - Louis Aragon 5:10 - VIE ET MORT - Rastignac 5:22 - VIEILLE FEMME - Charles de Talleyrand-Périgord
5:35 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Jean Cocteau : https://filmforum.org/film/jean-cocteaus-orphic-trilogy-testament-of-orpheus Armand Salacrou : https://lotincorp.biz/creation-affiches-publicitaires-etats-des-lieux-ville-douala-1/ Pierre Reverdy : https://lamediathequepatrimoine.files.wordpress.com/2022/09/p5-pr-jeune.jpg Maurice Chapelan : https://www.cambridgescholars.com/news/item/book-in-focus-the-poems-and-aphorisms-of-maurice-chapelan Félicité de Lamennais : https://en.muzeo.com/art-print/felicite-robert-de-lamennais-ecrivain/ary-scheffer Jules Noriac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Noriac#/media/Fichier:Jules_Noriac_Nadar.jpg Jean de la Bruyère : https://www.ecured.cu/Jean_de_La_Bruyére#/media/File:Bruyere.jpg Henri Duvernois : https://www.delcampe.net/en_GB/collectables/programs/theatre-des-nouveautes-paris-la-guitare-et-le-jazz-de-henri-duvernois-et-robert-dieudonne-1928-1929-1034826850.html Frédéric II : https://www.calendarz.com/fr/on-this-day/november/18/frederick-ii-of-prussia Saint-Évremond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Saint-Évremond#/media/Fichier:Charles_de_Marquetel_de_Saint-Evremond_by_Jacques_Parmentier.jpg Louis-Désiré Véron : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Désiré_Véron#/media/Fichier:Louis_Véron_-_engraving_-_Mirecourt_1855-_Google_Books.jpg Romain Coolus : https://picclick.fr/Portrait-Romain-Coolus-René-Max-Weill-Scénariste-Cinéma-225296515824.html#&gid=1&pid=1 Comte de Voisenon : https://www.abebooks.fr/art-affiches/Claude-Henry-Fusée-Voisenon
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