Au coeur des solitudes (BD)

Cette très belle bande dessinée est librement inspirée du livre de John Muir : Quinze cents kilomètres à pied à travers l'Amérique profonde. Lomig profite de ce magnifique voyage pour distiller à travers différents flash-back de nombreuses informations sur la vie de John Muir, depuis son enfance écossaise, son adolescence américaine et surtout son désir d'évasion vers la nature qui est au coeur cet ouvrage.

Lomig a réalisé des dessins très esthétiques, aussi bien des paysages que des portraits des différentes personnes rencontrées par John Muir au cours de son périple. La qualité des planches, surtout pour celles en pleine page, est exceptionnelle et permet une immersion totale du lecteur dans l'univers de John Muir.

Les références à la guerre de Sécession, à l'abolition de l'esclavage, à la nécessité d'une véritable écologie sont nombreuses et ajoutent à la qualité de cet ouvrage.

A la suite, une petite biographie de John Muir fournit d'intéressantes informations sur sa vie, son altruisme, sa confiance dans le destin et sa volonté de protéger à tout prix les merveilles naturelles.

Ce livre peut donc susciter l'envie de lire les ouvrages de Muir, lecture qui ravira tous les amoureux de la nature, de l'humain et suscitera peut-être d'autres volontés de protéger le patrimoine exceptionnel de la terre.

Club N°54 : BD sélectionnée
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Joli dessin et mise en page, mais qui ne reflète malheureusement pas assez le foisonnement végétal extraordinaire que va découvrir et répertorier John Muir lors sa longue et étonnante excursion botanique.

Pour avoir lu (et relu pour l'occasion:) le récit de son parcours, je trouve que Lomig passe également à côté des considérations sociétales et environnementales de ce naturaliste précurseur mais pas toujours progressiste.

Marine
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Très beau format permettant à Lomig de déployer de belles pages et l'esprit qui anime mr Muir dans sa quête d'absolu.

Sans avoir besoin de lire le dossier associé en fin d'album, nous comprenons bien le projet sans en connaître l'aboutissement (final) mais il parait que c'est le parcours qui compte plus que la destination...

Le dessin clair et lisible de Lomig et sa mise en page exemptes de toute dramaturgie rejoignent et soulignent cet esprit naïf du personnage extatique à qui rien de ce ne semble peser...

Benoit
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Bel album qui nous transporte dans des paysages transcendés par le dessin de l'auteur.

Xel
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Joli voyage de ce pionnier de l'écologie qu'on apprécie.

Nicolas
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Après dans la forêt, nous continuons les déplacements dans la nature mais moins emballant.

Vincent
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Lien : https://mediatheque.lannion...

Lomig rend hommage à John Muir, poète, biologiste, géologue et naturaliste américain, instigateur de la création des premiers parcs naturels pour la préservation de la nature, un écologiste de la fin du XIXe siècle.

Le graphisme est minutieux, détaillés, avec beaucoup de petits coups de crayon, les feuilles des arbres deviennent des trames de gris, le trait est léger, le blanc reste prédominant, c'est lumineux, très aéré, le voyage de John Muir nous offre à respirer. Certaines illustrations sont très détaillées, le trait est fin, le point de vue est celui d'une observation naturaliste, presque scientifique, mettant en avant la représentation de la nature, des détails de fleurs, des paysages grandiose.

Lomig nous raconte son destin, partant de son accident à la scierie qui a failli lui coûter la vue, qui l'amène à ce besoin irrépressible de savourer la beauté de la nature et qui débouche sur son installation dans les forêts montagneuses de Californie.

Je trouve intéressant de faire découvrir ce personnage, écologiste avant l'heure. À travers lui, c'est une vision de l'évolution des mentalités, un écologiste au XIXe siècle n'était encore qu'un artiste, un poète romantique armé de quelques connaissances biologiques en plus, aujourd'hui on le verrait plus comme un militant. Évidemment, c'est les deux. le graphisme délicat de Lomig nous entraîne entre poésie et voyage initiatique, bien réel, celui vers un écologisme rustique et déjà nécessaire à la fin du XIXe siècle, et qui pour avoir été marginalisé et juste écouté poliment à cette époque, c'est transformé en urgence aujourd'hui.

Au coeur des solitudes est un beau livre, élégant, enthousiasmant et utile.

Lomig retrace parfaitement le parcours qui a oser prendre un chemin différent de tous les autres. John Miur a suivi son instant pour s'émerveiller un peu plus chaque jour. Cette part de merveilleux, le bédéaste le retranscrit de façon exceptionnelle dans sa bd. Avec un graphisme très épuré, il se content d'une bichromie très à propos. Il n'y a rien de superficiel. On ne sent jamais la volonté de remplissage. Il veut mettre aussi le lecteur dans une démarche contemplative. Impossible de ne pas vouloir rester un moment admirer aussi bien une case qu'une pleine page. Nous voilà immergé dans ces espaces incroyables qui n'ont pas été encore été dompté par l'humain. Grâce à la force de notre imaginaire, des couleurs apparaissent comme si notre esprit y mettait aussi sa beauté à l'oeuvre. En plus, l'éditeur a choisi un format assez grand, l'ouvrage est épais, on peut prendre notre temps. Nous aussi on vit une expérience, même si elle se limite à la lecture. La précision du trait, sa finesse nous souligne la richesse et la diversité de la forêt, des plantes, des fleurs, des montagnes... Les personnages ne sont en reste. Ils paraissent tous uniques avec leur caractère et leurs particularités. Un récit naturaliste aboutit puisque nous aurons aussi le droit à un dossier pédagogique nous raconte la vie et les convictions de John Muir. On clôture la bd ravie, souriant et plus enrichi. L'homme avait de l'audace et de la passion, grâce à cela il a pu changer un peu les lignes. Un parcours inspirant dans une période où il est rare de voir du positif.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..

Faut-il avoir perdu la vue quelques semaines durant pour retrouver ensuite le goût des choses, l'envie de s'émerveiller ? Mars, 1867, un accident de travail prive John Muir de la vue. Il promet de partir à la découverte du monde et de ses merveilles si un jour il retrouve l'usage de ses yeux.
Quelques mois après l'accident, le voilà tenant sa promesse, parti avec le minimum et un projet simple : entreprendre le voyage de ses rêves, découvrir la vie sauvage, les plantes, les fleurs, les arbres en traversant les États du sud jusqu'à l'Amérique latine.
Après "Dans la forêt", Lomig nous raconte la vie de John Muir, considéré comme un des premiers écologistes modernes. En particulier, il nous conte son voyage quasi mystique à la découverte de la vie sauvage. Avec son trait fin entre noir et sépia, ses cases lumineuses presque aveuglantes, ses dessins luxuriants, ses paysages grandioses, il offre un récit contemplatif et invite à la réflexion.
Car voir avec son coeur n'évite pas de s'interroger sur l'avenir. Crainte que partageait déjà John Muir, que restera-t-il bientôt des splendeurs de la nature ?A noter que ce très bel album (grand format, beau papier !) est doté d'un cahier final riche en informations sur John Muir. 

John Muir (1838-1914) fut un écrivain américain connu comme l'un des pionniers de l'écologie et un militant pour la protection de la nature. En 1867 à Indianapolis, il a déjà l'ambition de devenir botaniste, mais un accident de travail le prive de sa vue pendant plusieurs semaines. Après l'angoisse de rester dans le noir, le jour revient et l'ardeur de l'exploration le submerge. Plus possible de rester immobile, il saisit sa chance et part en solitaire à la découverte de la nature...« Mon projet est simple. Je souhaite entreprendre le voyage de mes rêves. Découvrir toutes les merveilles de la vie sauvage et recueillir des végétaux inconnus, afin de pouvoir les étudier à mon retour. J'envisage pour cela de marcher droit devant moi, par le sud, en empruntant le chemin qui me promet la plus vaste étendue de forêt vierge. »

L'histoire de John Muir explore les thèmes de la liberté, la nature, la découverte et le sens de la vie.

Cet album nous fait vivre le voyage de John Muir, depuis son départ d'Indianapolis en direction du Sud. Nous découvrons ses différentes rencontres avec la nature et les hommes qu'il croise sur sa route. Des endroits les plus reculés, en traversant la Georgie, le Texas, il prend le bateau pour La Havane puis New-York, il arrive en paquebot en avril 1868 à San-Francisco, puis marche dans la Sierra Nevada vers la fameuse vallée de Yosemite qu'il découvre en juillet 1869 « Je vois comme je n'avais encore jamais vu. »

Un voyage extraordinaire fait de nombreux défis. Une traversée dans les grands espaces que Loming dessine avec finesse, délicatesse et poésie. La contemplation est au rendez-vous et le plaisir de suivre John dans ces rêves aussi...
Lien : https://www.instagram.com/bd..

Dans le prolongement de "Dans la forêt", Lomig nous donne à explorer le thème de la nature vierge et des espaces premiers, la place de l'homme et le sens de la vie.

1867. Une scierie de l'Indiana tourne à plein régime quand des ouvriers doivent soudainement secourir un homme gravement blessé aux yeux. John Muir, vingt-neuf ans, doit être confiné dans une chambre obscure : il est probable qu'il reste aveugle... Passée une longue période d'incertitude rédemptrice, Muir retrouve la vue et par l'épreuve surmontée, un sens à sa vie...

Cette biographie incomplète de John Muir couvre le road-trip que ce dernier effectua entre le moment où il craint la cécité et le moment où il découvre la vallée de Yosemite dans la Sierra Nevada (1869) qu'il va contribuer à sanctuariser en premier parc national. Muir vagabonde alors à pied d'Indianapolis jusqu'en Floride, se rend à Cuba où il est atteint de malaria, puis jusque San Francisco, via New York.

Cet ouvrage grand format, à la couverture cartonnée, au papier épais et à la forte pagination développe à travers de longs moments contemplatifs, une approche mystique de la nature sauvage toute puissante. L'allégorie des grands espaces américains va de pair avec l'ascétisme d'un Muir, avatar d'un Abraham Lincoln longiligne à la barbe charbonneuse et broussailleuse ou d'un Raspoutine yankee. L'exaltation naturaliste du personnage lui impose une vie aventureuse, de solitaire à défaut d'être misanthrope : « Au coeur des solitudes ».

La finesse du trait à l'encre de Chine me ramène à Sempe. Je me plais à lier l'absence de couleurs avec les vertus de sobriété et d'abstinence appliquées par Muir dans son quotidien. Néanmoins, une ode à la nature n'est-elle pas écornée sans la restitution de ses tonalités ?

Pour les amoureux de la nature, Au coeur des solitudes est sans doute l'un des plus beaux titres graphiques en rapport avec l'environnement qui paraissent en cette fin d'année.
A la barre, nous retrouvons Lomig, un dessinateur qui a débuté par le dessin humoristique avant de se faire récemment remarquer par son adaptation du roman de Jean Hegland "Dans la forêt" également édité chez Sarbacane.

Avec Au coeur des solitudes, le dessinateur délivre un titre plus personnel qui retrace cependant la vie de l'un des premiers auteurs naturalistes américaines, John Muir, un homme dont le nom est aussi rattaché à l'une des plus anciennes associations de défense de l'environnement, La Sierra Club.
John Muir est un auteur du XIX ème siècle qui figure parmi les meilleurs écrivains de la nature aux côtés, par exemple, de Henry David Thoreau.

Avec cette bd, Lomig nous fait partager l'émerveillement ressenti par John Muir durant l'un de ces plus importants périples où après avoir failli perdre la vue durant un acccident dans une scièrie, l'écrivain décide de réaliser le "voyage de ses rêves" en descendant, à pied, jusqu'en Amérique du Sud.

La "ballade" de John Muir est tout simplement retranscrite avec un véritable amour pour la nature de la part de Lomig dont le style nous régale avec un noir et blanc des plus lumineux. le voyage de John Muir est contemplatif et passionnant. un voyage composé de rencontres dans une Amérique au lendemain de la Guerre de Sécession, une Amérique qui se métamorphose peu à peu sous l'industrialisation mais dont les paysages restent malgré tout souverrains. C'est en tout cas l'impression que donne aussi cette bd, un acte de résistance , de la part de la beauté de la nature, de la part d'une harmonie de la nature et le spectacle bienfaisant qu'elle procure et que Lomig illustre à merveille à travers de magnifiques planches ensolleillés , abritées sous un chemin de chènes, dissimulées dans le bayou, mouvementée par les villes. le trait de Lomig est détaillé, sobre mais aussi emprunt d'une certaine liberté. le dessinateur délivre un dessin souvent panoramique, multiplie les échanges philosophique de John Muir avec ses breves rencontres durant son périple.
Dans l'ensemble, plus qu'un axe militant, l'intrigue suit davantage un axe contemplatif : celui de la ballade et de l'admiration devant ce qu'offre la nature aux yeux de celui qui n'y voit pas un terrain à exploiter. En ce sens, cette humilité qui transparait dans le voyage de John Muir fait d'Au coeur des solitudes un très beau titre sur l'environnement qui peut s'avérer plus percutant que les nombreuses bd didactiques à ce sujet.

En somme, Au coeur de nos solitudes est très beau voyage à travers les Etats-Unis du XIX ème siècle, une ode à la nature par le biais du regard émerveillé de John Muir, un écrivain qui deviendra l'un des premiers écologistes modernes. Pour son deuxième titre chez Sarbacane, Lomig nous offre un road-trip admirable porté un trait tout en finesse et un noir et blanc lumineux.

J'ai eu l'occasion de rencontrer l'auteur, Lomig. Par contre j'ai pas eu l'occasion de rencontrer John Muir...
Dans tous les cas, la vie de John (oui j'ai envie de l'appeler John) est fabuleuse à raconter, C'est vraiment un homme extraordinaire dans une époque où les champs des possible sont énorme. On ne peut pas tout dire dans un ouvrage mais ici on en apprend beaucoup. Les éléments biographiques sont très documentés.
Le dessin, le crayonné de Lomig est superbe et appuie très bien le volet organique de la vie de John Muir.