AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,01

sur 100 notes
5
8 avis
4
11 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un récit intrigant, original à la date d'écriture, puiqu'il se passe littéralement "avant Adam", c'est-à-dire avant que l'homme ne soit l'homme, avant la Création biblique et ses 6000 ans, puique nous sommes pendant la Préhistoire, au Paléolithique sans doute - même si le personnage principal n'en n'a aucune conscience.
Les personnages vivent donc avant la "connaissance" donnée par la pomme dans la Genèse : aucune conception du Bien et du Mal, aucune pudeur, aucune réflexion non plus. L'auteur s'est peut-être donné une sorte de défi, présenter un personnage principal qui ne raisonne pas, qui ne s'analyse pas. Il ressent, oui, mais des sentiments primaires, liés à ses besoins immédiats : la faim, le froid, et surtout la peur, ominiprésente : peur des bêtes sauvages, du feu, des autres hommes... Tout passe très vite, l'esprit ne se fixe pas sur quelque chose, ce qui peut être assez déroutant à lire, comme si on lisait les pensées d'un enfant de quelques mois, sans logique apparente, sans constance. Ainsi, ce n'est pas une véritable amitié qu'il éprouve, ni de l'amour.
. L'auteur n'a pas voulu faire de son personnage un "Rahan" de manière anachronique : il n'invente pas, il ne découvre rien. Il utilise par hasard une sorte d'outil, pour l'oublier le lendemain. Il joue avec un chiot quelques jours, jusqu'à ce que la faim soit plus forte - et qu'il n'y ait plus de chiot...
Cependant, même dans cette proto-société, cette horde, on retrouve certaines idées chères à London : même aux âges reculés, les plus forts dominent les plus faibles, instaurant une forme de hiérarchie, qui ne peut être contestée que par l'union fraternelle. Evidemment, Longue-Dent ne théorise pas la lutte des classes et le Grand soir, mais London connaît et surtout croît en ces principes, et on en retrouve en écho dans la lutte des femmes et des jeunes des falaises contre le féroce Oeil-Rouge. de même, le peuple du feu peut apparaître comme une société "industrielle" qui cherche à s'étendre, à coloniser des terres, par la violence et l'usage de sa supériorité technologique.
Ce n'est donc pas un récit pour apprendre des choses sur la Pré-histoire de façon réaliste, mais plutôt pour s'immerger dans un cadre étranger et ressentir la faim et la peur.
Enfin, j'ai bien aimé la façon fantastique dont le récit est introduit, par un Narrateur américain de la fin du XIX ème siècle, qui évoque les expériences psychiques de projection de l'esprit - comme un écho au Vagabond des étoiles de London également.
Commenter  J’apprécie          90
Le narrateur raconte ses rêves ; ils sont étranges. Il a la faculté de revivre la vie d'un de ces ancêtres, Grande-Dent. Celui-ci vivait avec sa mère avant qu'il se fasse chasser de leur nid par son « beau-père ». Il va alors rencontrer les hommes des cavernes…
Le récit est très prenant, une jolie histoire sur les hommes préhistoriques à une époque charnière pour eux. J'aime beaucoup l'écriture et l'imagination de Jack London. Mais le cadre, un garçon qui fait des rêves de ses ancêtres, m'a paru factice. C'est le petit point négatif qui m'a empêché d'apprécier totalement le récit.
Commenter  J’apprécie          41
Quelle langue prêter aux hommes préhistoriques ? La question, centrale dans les récits préhistoriques, n'est pas vraiment tranchée par Jack London. Soucieux d'écrire un roman à la première personne dans un style compréhensible du lecteur, London choisit un dispositif de récit enchâssé complexe : la narration est prise en charge par un jeune homme du début du 20e siècle, qui revit en rêve les aventures d'un lointain ancêtre par-delà les millénaires. Longuement justifié par un discours biscornu mêlant psychologie et biologie, le procédé manque de fluidité et pénalise lourdement le récit d'aventure, assez simple, développé autour de Grande-Dent et de son ami Oreille-Pendante, chassés de leur caverne par le cruel Oeil-Rouge.
Une expérimentation hésitante mais fondatrice publiée en feuilleton à partir de 1906, quelques années avant La Guerre du feu (1911), dans laquelle transparaissent les préoccupations de Jack London sur les inégalités qui traversent les sociétés humaines.
Lien : https://balises.bpi.fr/litte..
Commenter  J’apprécie          10
Un point intéressant à démultiplier les lectures concernant la préhistoire est la manière dont cette période peut être interprétée de bien des manières par les écrivains. Après tout, on parle ici de plus ère qui s'est étalée sur plus de deux millions d'années, je ne devrais donc pas être surprise que les possibilités soient nombreuses.
Jack London a choisi de remonter aux toutes origines, à cette jonction entre un humanoïde arboricole et végétarien et un autre découvrant le carnisme et l'utilisation d'outils.
Lire la suite : http://www.bizzetmiel.com/2014/08/jack-london-avant-adam.html
Lien : http://www.bizzetmiel.com/20..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (270) Voir plus



Quiz Voir plus

l'appel de la foret

comment s'appelle le chien ?

holly
Buck
Billy
Rachid

3 questions
231 lecteurs ont répondu
Thème : L'appel sauvage (ou) L'appel de la forêt de Jack LondonCréer un quiz sur ce livre

{* *}