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Le Tour de France cycliste 1924 suivi par l'immense journaliste Albert Londres. Où l'on apprend ce que furent ces premiers Tours de France, la longueur et la difficulté des étapes, les invraisemblables (de nos jours…) contraintes imposées par les organisateurs.
On y apprend beaucoup de choses, y compris sur ce qu'était la France il y a maintenant un siècle.
Très intéressant, vraiment, même pour des non initiés au cyclisme.
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Qu'auraient pensé Albert Londres et les coureurs du Tour de France de 1924, de ce qu'est devenu le Tour d'aujourd'hui ?
Des étapes difficiles aujourd'hui c'est sûr, mais celles de 1924 pouvaient faire jusqu'à 482 kilomètres comme l'étape Les Sables-d'Olonne – Bayonne, et commencer en pleine nuit à 2 heures du matin, pour ne finir qu'à plus de 20 heures.
Et bien sûr, à l'arrivée pas d'équipe de masseurs, de diététiciens, d'hôtel 5 étoiles pour prendre soin des coureurs, ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes.
Et les vélos, rien à voir avec ceux de 2023 super profilés et super légers, ils pesaient alors 15 kilos et les coureurs emmenaient avec eux tout ce dont ils avaient besoin, pas de voiture suiveuse et de mécanos pour changer en vitesse une roue crevée, le coureur de 1924 avait des boyaux autour des épaules pour réparer lui-même sa crevaison, et si le sort voulait qu'un jour il soit victime de trop nombreuses crevaisons, il faut dire que les route de d'alors n'étaient pas non plus celles d'aujourd'hui, il n'avait d'autre choix que d'aller acheter ce dont il avait besoin chez le marchand de cycles local.
Mais ce qui n'a pas changé c'est que les grands cols des Pyrénées et des Alpes étaient déjà là et qu'il fallait les gravir à la force du mollet.
Albert Londres alors journaliste au Petit Parisien, va nous faire vivre les 15 étapes de ce Tour parti de Paris le 22 juin avec 157 coureurs pour arriver à Paris le 20 juillet avec 60 coureurs, après 5 425 kilomètres qui ont consacrés pour la première fois un vainqueur italien : Ottavio Bottecchia qui a porté le maillot jaune depuis la première étape pour ne plus jamais le quitter.
Joli livre qui nous fait revivre la France d'Entre-deux-guerres et qui glorifie ceux qu'Albert Londres a appelé les forçats de la route.
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Fini de se promener, c'est demain les Pyrénées...

Albert Londres suit le tour de France 1924, et nous offre quelques billets d'anthologie, sur ce qui est alors un "tour de souffrance".
En selle, pour 15 étapes d'une vingtaine d'heures en moyenne...

Des lignes la plupart du temps magiques, qui m'ont sympathiquement émoustillé du départ à l'arrivée.

Quelle plume ce Londres, c'est concis, c'est vivant, il saisit ces tranches de vies comme peu d'autres savent le faire.
Un petit bouquin qui vous apportera un réel bonheur.

Merci d'avoir passé à la postérité ces quasi surhommes, j'aimerais tous les citer à l'image de ce dernier billet qui m'a profondément ému (mais je vais pas le faire... pas encore, du moins).
Ces Alavoine, dit "Jean XIII, roi de la poisse" dont c'était sa dernière boucle.
Bottecchia l'intouchable, ancien maçon qui retira son maillot jaune à l'approche de la frontière Italienne, pour éviter que ses compatriotes ne le lui fasse perdre.
Pelissier, vainqueur en 1923 qui s'arrête "parce qu'ils sont pas des bêtes".
Kamm, qui asticote notre chroniqueur pour reprendre sa place au "petit Parisien", ou encore Tiberghien et ses mystérieuses lettres d'amour.

A noter qu'on aurait quand même eu envie de jeter quelques pierres à ces commissaires de course aussi, qui rigolaient pas avec ce courageux petit peuple de bicyclistes...
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Le Tour de France 1924 a été couvert par le journaliste du Petit Parisien, Albert Londres. Il a suivi la grande boucle auprès des coureurs. Une réelle boucle de 5425 km avec des vélos pesant plus de 15 kg, au plus près des côtes.

Il raconte les conditions inhumaines de cette course où les coureurs couraient parfois près de 19 heures d'affilé, partant de nuit pour arriver le soir et se reposer peu ! La plupart étaient drogués jusqu'au fond des yeux : cocaïne pour les dits yeux ; chloroforme pour les gencives ; des pilules et des pommades !

Les frères Pélissier et Maurice Ville ont abandonné à la 3ème étape pour protester contre le règlement tant le comportement des organisateurs et les conditions de la course étaient abominables. Ces forçats, comme ils ont été surnommés, étaient payés 6,50 francs par jour.

Même si je savais que toutes les conditions étaient beaucoup plus difficiles que maintenant mais je ne savais pas que cette année là était si particulière ! J'ai dû relire certains passages pour être certaine d'avoir correctement lu ! Hallucinant !

Challenge RIQUIQUI 2020
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En 1924, le Tour faisait effectivement un tour continu de la France, en quinze étapes qui pouvaient dépasser 400 km. 160 coureurs partaient, 50 arrivaient. Ils se dopaient au vin rouge et au placebo. Les routes non goudronnées étaient caillouteuses, provoquant des chutes nombreuses et des crevaisons incessantes qu'il fallait réparer soi-même. L'entraide était interdite par un règlement absurde et draconien, les dérailleurs tout aussi interdits en montagne : « Quand ils les gravissaient (l'Izoard ou le Galibier), ils ne semblaient plus appuyer sur les pédales, mais déraciner de gros arbres. Ils tiraient de toutes leurs forces quelque chose d'invisible, caché au fond du sol, mais la chose ne venait jamais. Ils faisaient “Hein ! Hein !” comme les boulangers la nuit devant leur pétrin ».

Ce livre, il est petit heureusement, sinon il vous dégoûterait du vélo. Londres en rajoute pour justifier son titre. C'est loin. le style est pétulant, ça peut se lire à l'aise au fond d'un canapé.

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J'ai abhorré le style ! Dommage, le sujet était intéressant.
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D'une étape à l'autre, sur les traces des coureurs du Tour de France, entre crevaisons, épuisements, accidents mortels : Albert Londres dévoile la violence de cet évènement sportif qui déclenche la folie du peuple français et la pression et les dangers qui pèsent sur les épaules des coureurs, dont seuls soixante sur cent cinquante arriveront au terme de l'épreuve.

Si le sujet m'intéresse moins que pour la plupart des autres reportages d'Albert Londres, il éclaire avant l'heure les dérives du sport et du dépassement de soi qui, à ce stade se font aux risques et périls des athlètes.
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Albert LONDRES est le nom aujourd'hui que l'on donne au prix qui, chaque année depuis 1933, récompense les meilleurs journalistes Francophones.

Journaliste, écrivain, poète, grand reporter, il a 40 ans lorsqu'il écrit les forçats de la route.

Tour de France 1924, Londres nous parle de tout sans langue de bois, dans un style faussement candide et drôle.

Les coureurs sont des vedettes attendues reconnues, les étapes font 400 km! Les routes sont bien souvent des chemins caillouteux, nous sommes en 1924, et ne parlons même pas des vélos!

Les conditions de course sont terribles, alors les coureurs pour «tenir» se dopent cela va du vin rouge en passant par le café, jusqu'à la cocaïne!

Les primes de courses sont dérisoires, les coureurs sont des héros des temps modernes, des «forçats de la route»
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Un petit format rapide à lire avec la verve journalistique d'Albert LONDRES, il nous ramène au tour de France de 1923 (5000 km) à l'heure où les cyclistes prenaient le départ d'étapes de 400 kilomètres en pleine nuit, harnachés de boyaux.
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Ah ! Albert Londres et le tour de France....
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