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3,68

sur 651 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai beaucoup aimé ce livre, sa langue, sa drôlerie parfois (une mythique scène de dictée par exemple), la façon dont il croque sans prétention cette bande de mecs qui zonent, et qui ne s'en plaignent pas vraiment. Il n'y a pas beaucoup d'horizon au delà de ce "fief" et il reste, en refermant le livre, comme un léger sentiment de claustrophobie.
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"Fief" au risque de répéter ce qui a été dit et redit lors de sa sortie est avant tout un roman avec une langue travaillée, qui marque. La langue d'un auteur qui a trouvé sa plume et qui décrit avec beaucoup de justesse les vies de jeunes marginaux vivant en banlieue. Ni dans une très grande ville, ni dans une campagne perdue. On rencontre Jonas et ses potes, on découvre leurs quotidiens et on les suit du club de boxe aux soirées plus ou moins galères en passant par les souvenirs de leurs enfances. Comme dans le roman récent de Diaty Diallo, David Lopez s'attarde sur ses jeunes sans jugement ni pathos. Il y a un réalisme et une vraie atmosphère qui se dégage de ce roman, l'intrigue n'est pas l'enjeu. On visualise tout de suite les scènes et en même temps on sent que l'auteur n'est pas dénué d'empathie pour ses personnages, notamment Jonas le roi de l'esquive, le personnage principal. "Fief" est une belle découverte.

extrait : "Alors que nous ce sont des bleus, des poumons encrassés et quelques neurones qu'on sème sur un chemin qui ne fait rien d'autre que tracer une boucle."
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Pendant une cinquantaine de pages je me suis demandé si je ne me lasserais pas du style original de ce fieffé Lopez, si rien d'essentiel ne venait rapidement pimenter un évènementiel fait de nonchalance forcenée. Et puis je suis rentré dans sa gamberge, de plus en plus accroché finalement, en me disant qu'il était peut-être une sorte de Proust de banlieue...
Son Jonas est de la "génération beuh". Alors qu'il grandissait dans une banlieue quelconque, en région parisienne peut-être et juste avant la campagne, son père fumait déjà des joints. du coup il a commencé tôt lui aussi, comme ses copains du quartier aux surnoms improbables. Tout le monde fume sans se poser de question. Souvent, beaucoup.
De là peut-être sa nonchalance avisée, comme un désengagement délibéré. Il a de la mémoire et de la jugeotte, Jonas. Il a tout retenu de l'enfance, fidèle aux potes qui n'ont pas changé. Comme eux il est un peu chelou, pas pressé de réussir sa vie, pas très combatif quoi qu'il soit plutôt bon comme boxeur. S'il fumait moins, s'il buvait moins, il pourrait d'ailleurs sûrement briller sur les rings mais bon, c'est comme ça.
Il nous raconte son monde parallèle, ses journées de rien, le temps gaspillé en bande autour des jeux de cartes, les joints chargés à donf qui circulent et les vannes qui fusent du coup, sa copine occasionnelle fan de son cunnilingus, les virées très très arrosées, les pétages de plomb, et puis la boxe qui l'air de rien compte pas pour du beurre.
Ni bourgeois ni bouseux, ni gangster ni rasta, avec ses mots jaillis d'une oisiveté marginale Jonas nous dit les maux de sa vie sans repère, sa "djeunesse" désenchantée des années Mitterand.

C'est souvent bien vu, c'est sensible, c'est parfois drôle et au final c'est beau comme la tristesse qui dit bonjour, deux ou trois générations après Sagan...
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Globalement, j'ai apprécié ce livre et ses multiples clins d'oeil tant aux situations qu'aux humains, qu'il s'agisse du jardinage avec la préoccupation de l'auteur quant à la destinée des ronces, de la boxe dont je ne connais pas du tout l'univers pourtant, du sexe à sens unique, des jeux de cartes inventés, des riches, des pauvres, des grenouilles. le héros n'en fait jamais trop et c'est ce qui sauve ce roman sans histoire et sans fin. Les jeunes protagonistes ne sont pas décadents, ni marginaux, ni voyous, il vivent et c'est tout. Ils sont bien là où ils sont et ne cherchent pas à être ailleurs.
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David Lopez : »Fief »

David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
Livre percutant et vrai sur les jeunes de petites villes







David Lopez : »Fief »

David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
Livre percutant et vrai sur les jeunes de petites villes









David Lopez : »Fief »

David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
Livre percutant et vrai sur les jeunes de petites villes





David Lopez : »Fief »

David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
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David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
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David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
Livre percutant et vrai sur les jeunes de petites villes









David Lopez nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
Livre percutant et vrai sur les jeunes de petites villes

Merci à 68premieresfois pour cette lecture















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Ce livre "Fief" en fait, n'est pas un roman mais plutôt un constat de
"ce qu'on fait quand on ne fait rien".

Une bande de potes qui s'emm... dans une petite ville de province (comme Nemours, domicile de l'auteur).
Le lecteur sait seulement qu'ils sont issus de la zone pavillonnaire
et puis le livre "tend le micro" à Jonas qui raconte quelques tranches de vie sans début ni fin. Une vie faite d'inactivité, de joints, beaucoup de joints et d'alcool pour meubler les journées entre deux entrainements de boxe.

Ce sentiment de désoeuvrement est bien rendu et on s'ennuie en même temps qu'eux !
Deux bons passages à noter : le résumé de Candide de Voltaire et la dictée issue de voyage au bout de la nuit.
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L'histoire...

Le personnage principal, Jonas, habite seul avec un père qui aime autant les oinjs que lui, dans une petite ville située quelque part entre la campagne et la banlieue. Quand ils ne jouent pas aux cartes ou à celui qui roule le mieux, lui, Poto, Miskine, Sucré, Lahuiss ou encore Ixe passent leur temps à zoner, un peu désoeuvrés, livrés à eux-mêmes, et aspirant à un ailleurs, par définition meilleur.

On est totalement immergés dans leur quotidien, on a l'impression de faire partie de cette bande de potos, on apprécie les blagues de l'un, la manière de parler littérature et philosophie de l'autre, leur manière d'émailler chacune de leur phrase par un "wesh" et de faire de "gros" une sorte de point final à chaque phrase.

Si vous aimez les romans d'aventures, plein de rebondissements, passez votre chemin. Ici, l'action est celle du quotidien. Étant plus de cette catégorie de lecteurs, je n'ai pas été très passionnée par cette écoute, mais ai tout de même passé un bon moment. J'appréciais les dialogues savoureux entre ces copains - mention spéciale pour la scène de la dictée.

La narration...

La narration assurée par David Lopez est très adaptée au style oral de ce texte qui fait la part belle aux dialogues. On sent qu'il a été formé au rap, tout dans le rythme, la musicalité des phrases le laisse transparaître. J'ai trouvé que le fait que ce soit l'auteur lui-même qui lisait était une excellente idée - on aurait trouvé beaucoup moins naturel qu'un narrateur, aussi talentueux soit-il, comme Denis Podalydès ou Thibault de Montalembert, se livre à cet exercice de lecture particulier.

Vous voulez découvrir Fief de David Lopez en version audio ? Rendez-vous vite ici !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce roman est remarquable par son style littéraire et son écriture. Il a su retranscrire le parlé d'une génération dans un style très personnel et imagé. Il est très différent des autres livres que j'ai lus. Son style est actuel. Actuel. Dans quelques années, ce livre sera daté ou culte.

Ce livre est dédié à l'ennui et au recours du joint pour le tromper. La bande de potes du héros, Jonas, vit dans un entre-deux de ville et campagne. Une zone oubliée qui se rappelle à nous avec les manifestations des gilets jaunes.

Sans intrigue dans le roman, David Lopez arrive à faire que l'ennui devient le personnage principal de son livre. Les personnages n'ont pas de quête, pas de projet, pas de boulot si ce n'est se retrouver dans leur fief et fumer.

Lien : https://lilietlavie.com/2019..
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Chronique de l'ennui dans une zone périphérique quelconque, entre banlieue et campagne, Fief de David Lopez scrute au plus près les vies stagnantes de Jonas et sa bande de copains. Les distractions sont rares dans leurs journées passées à boire, fumer et jouer aux cartes, mais David Lopez met en scène leur principale ressource : le langage.

Puissamment cadencé, distribuant les punchlines à tout-va, passant en quelques pages d'un texte de rap à un résumé très moderne De Voltaire ou de Céline, Fief donne toute son importance à cette langue dite "des banlieues" trop souvent utilisée en littérature comme un gadget qui dispense de tout autre travail de style. Pour David Lopez, il s'agit d'une matière mouvante, dont la maîtrise réclame une attention de tous les instants - comme la boxe que pratique son héros.
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Dans ces zones mal définies qui s'étirent entre la grande banlieue et la campagne profonde, on trouve ces petites villes endormies où rien ne bouge vraiment ...

Quartier résidentiel, barres d'immeuble - la zone - et entre les deux les maisons de la classe moyenne ...

C'est là que traînent Jonas et ses amis, sa bande, ses copains de toujours ou du collège avec qui il n'a pas fait grand chose à l'école et qui, aujourd'hui sont là pour partager alcool et joints, objets d'enchères lors de leurs parties de cartes aux règles fluctuantes ...

Pas trop de filles avec qui aller - elles sont parties - étudier ou travailler  ....

Le père de Jonas, le seul parent dont il est question, ancienne gloire du football local, y joue toujours entre deux sessions de joints sur canapé ... 

Et pourtant une certaine poésie émane de ce roman où il ne se passe pas grand chose qu'une errance immobile, entre petit bois, salle de boxe, terrain de jeux où la pelouse peine à pousser ... 

La bande a son langage, ses expressions, qui déroutantes au début, contribuent à donner cette atmosphère spéciale au goût d'été qui ne s'arrêterait jamais, à l'ennui qui transpire de chaque ligne  ...

Premier roman d'un auteur à peine trentenaire ... qu'il faudra suivre !

Ce roman a reçu le prix du Livre Inter 2018.
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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