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sur 648 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ça y est, j'ai tourné la dernière page, refermé le bouquin. Je m'étire sur le canapé. Je suis bien, tranquille. Je mate sur la table basse le mégot du spliff qui traîne sur le carton du Pizzat Hut. Tout à l'heure peut être...
J'entends la sonnette de la porte. Ouais ? Entrez ! Toni débarque dans ma turne. Derrière mon pote, la silhouette du gros Ludo, comme d'hab. Wesh Cousin, bien ou quoi ? Tu vois... Posé, tranquille. Un check, la bise.
Toni entre, laisse la place à l'ours qui lui sert de frère. Ludo, t'es là Gros ? Wesh, t'as vu , ça va ou quoi ? Tu fais quoi demande Toni. Rien je dis. Je glande, j'ai fini un bouquin. Jure, il fait... C'est quoi le titre ? Je connais ? Je crois pas, ça s'appelle Fief. Fief ? C'est quoi ça ? Attends, je crois que ça veut dire voleur en anglais, dit le gros Ludo. Toni il rigole. D'où tu parles anglais toi maintenant ? Tu crois tu vas comprendre Eminem ? le gros Ludo se fâche. Ta mère ! Je parle aussi bien que toi.
J'essaie de désamorcer le truc. Ça va les gars, tranquille... C'est pas de l'anglais... C'est de David Lopez... Ha ouais, il dit Ludo, Lopez je le connais, c'est le ptit de la tour B de la cité Prévert . Mais arrête gros naze, hurle Toni, Lopez de la tour B, il sait même pas écrire. D'où il va écrire un bouquin ? Gros Ludo se marre. Jure... J'suis con... le ptit Lopez... Ouais dit Toni, mais sa frangine, c'est quand elle veut. Grave, il dit Ludo. Et du coup il y a plus personne qui moufte. On est tous dans nos pensées secrètes...
Toni s'agite. Il demande. Vas-y, on fait quoi là ? Rien, je dis... Comme d'hab...
Ok les gars, je roule ? Vas y dit le gros Ludo, moi j'suis raide.
Et sinon, ça parle de quoi ton bouquin ? Ben, de ça... Justement... Ha ouais... Et t'as aimé ? Grave, je réponds en secouant ma tête... C'est trop stylé....
Jure dit Toni... Vas y dit Ludo... T'as vu ? je dis...
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Jonas n'a plus rien dans le ventre

Pour son premier roman, David Lopez s'est glissé dans la peau d'un jeune sans perspectives autres que la drogue, la boxe, les filles, l'alcool et les virées avec les copains. Un univers livré avec ses mots qui subliment le tragique.

Jonas retrouve ses copains Ixe, Untel, Poto, Habid et Lahuiss pour une partie de cartes. À moins que ce ne soit d'abord pour fumer joint sur joint et, aléatoirement, se saouler. Car depuis qu'il a quitté le système scolaire, tout son univers tourne autour de ces rendez-vous avec des potes tout aussi désoeuvrés que lui. Dans leur petite ville, pas assez urbaine pour une banlieue et pas assez verte pour être la campagne, il ne se passe rien ou presque. Alors, ils passent le temps à se regarder le nombril, à imaginer de quoi occuper la journée qui vient. Inutile de faire des plans à long terme, si ce n'est pour imaginer un débouché à l'herbe qu'ils ont planté dans le jardin. Une ébauche de trafic que Lahuiss relativise: «on peut considérer que c'est une manière comme une autre de cultiver son jardin.» Et le voilà parti dans une exégèse du Candide de Voltaire, première belle surprise de ce roman que je ne résiste pas à vous livrer in extenso, car ce passage vous permettra aussi de vous faire une idée du style de David Lopez: «Les gars, j'vais vous la faire courte, mais Candide c'est l'histoire d'un p'tit bourge qui a grandi dans un château avec un maître qui lui apprend la philosophie et tout l'bordel t'as vu, avec comme idée principale que, en gros, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. du coup Candide t'as vu il est bien, il fait sa vie tranquillement, sauf qu'un jour il va pécho la fille du baron chez qui il vit tu vois, Cunégonde elle s'appelle. Bah ouais, on est au dix-huitième siècle ma gueule. du coup là aussi sec il se fait tèj à coups de pompes dans l'cul et il se retrouve à la rue comme un clandé. de là le mec il va tout lui arriver : il se retrouve à faire la guerre avec des Bulgares, il va au Paraguay, carrément l'autre il découvre l'Eldorado enfin bref, le type j'te raconte même pas les galères qui lui arrivent. Ah ouais j'te jure, le gars il bute des mecs, y a un tremblement de terre, son maître il se fait pendre, il manque de crever en se faisant arnaquer par un médecin, il se fait chourave ses lovés par un prêtre, carrément, un merdier j'te jure c'est à peine croyable. J'vous dis ça en vrac, j'me rappelle pas forcément le bon ordre hein, je l'ai lu y a longtemps t'as vu. Bien plus tard donc il retrouve sa meuf, Cunégonde, sauf qu'elle a morflé vénère t'sais, parce qu'elle a eu la lèpre ou je sais plus quoi mais voilà quoi elle a une gueule toute fripée la meuf on dirait un cookie, mais t'as vu Candide c'est un bon gars alors il la renie pas. Et puis il retrouve son maître aussi, qu'est pas mort en fait, on sait pas pourquoi. Et à la fin, le mec, après avoir eu toutes les galères possibles, il se fait un potager t'as vu, et à ses yeux y a plus que ça qui compte, le reste il s'en bat les couilles. Il tire sur sa clope. Et la dernière phrase du livre c'est quand le maître en gros il arrive et il dit que la vie est bien faite parce que si Candide il avait pas vécu tout ça, alors il serait pas là aujourd'hui à faire pousser des radis, et Candide il dit c'est bien vrai tu vois, mais le plus important, c'est de cultiver son jardin.»
De la philosophie, on passe au boudoir avec la belle Wanda et la description d'une relation sexuelle comme un combat de boxe durant lequel il s'agit d'utiliser une bonne technique pour marquer des points. La boxe, la vraie, nous attend au chapitre suivant.
Construit en séquences, le roman se poursuit en effet avec le sport, cet autre point fort qui rythme la vie de Jonas et de son père. Alors que ce dernier joue au foot – et a conservé quelques beaux restes en tant qu'attaquant de pointe – son fils, comme dit, boxe. Et plutôt bien. Même si on se doute que l'alcool et la drogue ne font pas forcément bon ménage avec un physique endurant et une concentration de tous les instants. En attendant le prochain grand combat, il fait plutôt bonne figure sur le ring.
«Je prends le ring comme un terrain de jeu. C'est le meilleur moyen pour moi de conjurer ma peur. Je me sens comme un torero qui risque sa vie à la moindre passe. Prendre le parti de s'en amuser, c'est ma manière de renoncer à la peur. Sauf que le type en face n'est pas là pour jouer. Il n'est pas là pour me laisser jouer. Je ne peux jouer que contre les faibles. Pour progresser il faut se mettre en danger. Souffrir. Surmonter. Pour ça je dois me faire violence. Ça commence par oublier le jeu. Accepter la peur. Alors je me concentre. Je ne nie plus le danger. Il est là face à moi, c'est lui ou moi.»
Tour à tour drôle – la séance de dictée est un autre grand moment –sensible et sensuel – l'après-midi au bord de la piscine fait penser au film avec Delon et Romy Schneider – le roman devient dur et grave, à l'imager de ces boulettes de shit qui collent et dont on a tant de peine à se débarrasser. Bien vite le ciel bleu se couvre de nuages…

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Ce roman traite d'une jeunesse désoeuvrée dont l'espoir a fondu comme neige au soleil. Les jours passent et leur monotonie avec. Seule distraction, un joint puis un autre pour tromper l'ennui, un verre d'alcool puis un autre pour oublier que la vie est chagrin. La boxe et quelques rencontres amoureuses leurs font croire par intermittence à la vie, mais le mal est trop profond pour que la foi subsiste. J'ai aimé ce livre parce que l'auteur nous y démontre avec réalisme une société qui file comme des grains de sable entre les doigts de ceux qu'il l'on prôné.
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Le Livre INTER récompense chaque année un excellent roman ou plutôt met en valeur un livre passé peut-être inaperçu, pas forcément dans les derniers parus, comme Fief, le premier roman de David Lopez, mis à l'honneur cette année, ouvrage sortant vraiment de l'ordinaire.

J'ai été très surpris dès les premières pages, par ce chapitre intitulé Pablo, un jeu de cartes, où j'ai fait connaissance avec Jonas, le narrateur, et ses amis : Ixe, Poto, Sucré plus d'autres qui débarquent comme Miskine ou Lahuiss. Bien sûr, j'ai été surpris par ces noms, ces surnoms, mais je m'y suis habitué. Ce qui m'a le plus désorienté, c'est le style d'un auteur qui a du talent pour reproduire la façon de parler, les tics de langage de beaucoup de jeunes, aujourd'hui.
Ensuite, j'ai dû supporter sans cesse le joint, le shit, le tabac, le tchek sur l'épaule, l'accolade sur l'omoplate et « Bien ou quoi… » de plus, le verlan, ça va un peu mais ça devient vite pénible comme ce jeu de cartes inintéressant.
Mal parti, je me suis quand même accroché et je ne l'ai pas regretté car David Lopez livre ensuite de bons moments même si ses démons le reprennent de temps à autre, suivant les temps de vie de Jonas.
Parmi les meilleurs chapitres, il y a la boxe car Jonas qui n'a pas d'emploi, ne fait pas d'études, pratique la boxe dans le club de cette petite ville où se déroule l'action. Au passage, je trouve très bien ce choix qui évite Paris ou d'autres grandes villes ou encore quelques banlieues célèbres.
Quand Lahuiss entre en jeu, le niveau monte car il est « assez caillera pour ne pas se renier, assez distingué pour ne pas s'enfoncer. » La scène de la dictée, après une âpre discussion sur les fautes d'orthographe, est un autre moment fort du livre, une scène extraordinaire : « Poto insulte la mère de son stylo, Untel rallume son spliff. Habib regarde sa feuille vite fait il ne voit pas que je l'ai grillé. » Évidemment, ça dégénère mais on arrive à savoir, grâce à Jonas, que l'auteur du texte s'appelle Céline – « c'est qui celle-là… » - et que c'est un extrait de Voyage au bout de la nuit.
Jonas est un personnage attachant. Il n'hésite pas à aller superviser son père qui joue au foot dans une équipe de vétérans. Il nous gratifie de magnifiques scènes d'amour avec Wanda, fille très égoïste : « Elle m'a trouvé moi. Assez éduqué pour échanger trois mots. Assez joli pour être désirable. Trop marqué cependant pour devenir intime. Trop sauvage pour être apprivoisé à long terme. Trop peu désireux de vivre. » Tout Jonas est là comme lorsqu'il détaille ses souvenirs d'enfance.

David Lopez manipule habilement le langage qu'il a choisi de traduire par écrit, sait parler de sport mais ne laisse que peu d'espoir dans cette vie sans véritable ouverture, avec une soirée à hauts risques de temps à autre et l'alcool, les trafics, les drogues dites douces et cette dépendance tellement aliénante.
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Jonas raconte sa vie, celle de ses amis d'enfance dans cette petite ville dortoir entourée de champs, de bois et de villages. Ils n'ont pas grandi dans la cité, pas plus que dans le quartier pavillonnaire riche. Un quartier à part, des lotissements de petites maisons ouvrières. Jonas fait de la boxe, il aime ça, mais n'aime pas cogner. Lui c'est l'esquive, l'évitement, la fuite. D'ailleurs ses potes le surnomment deux rounds et demi, c'est ce qu'il tient en général.

Jonas et ses amis se retrouvent dans une maison ou l'autre selon le degré d'autonomie. Quand tu ouvres la porte, c'est le nuage de fumée qui t'accueille. Ils fument du shit et jouent aux cartes. Plus petits ils fumaient pour ne pas s'ennuyer, maintenant c'est un style de vie, ils fument, jouent aux cartes, discutent dans leur langage bien particulier et s'ennuient. le père de Jonas fume aussi et Jonas doit s'occuper de l'approvisionnement pour son père et lui, pas le même dealer.

Jonas et ses amis ont une drôle de vie mais ce qui surprend, c'est qu'ils ne se plaignent de rien. Ils ne pensent pas à l'avenir, vivent dans le présent avec ce qu'ils ont à disposition, c'est à dire, pas grand chose, mais ça leur convient.

Une histoire sur des jeunes bien sympathiques. Jonas parle en caillera quand il est avec ses amis. Il reprend le français de base dans les descriptions de paysages ou de la boxe. C'est surprenant, mais j'ai aimé faire un petit bout de chemin avec ces jeunes. Mention spéciale humour pour l'explication de texte de Candide de Voltaire en caillera, du grand art !
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FIEF raconte le quotidien flasque d'un de ces jeunes de ville moyenne, Jonas. le roman s'inscrit dans son regard qui embarque assez bien le lecteur notamment grâce à une langue verte, remuante parfois violente, toujours bien sentie. Ça fleure bon la poésie de quartier (pour ceux qui aiment.) Et pourtant le quotidien n'est pas reluisant : ennui, fumette, un peu de sport, cartes, playstation...
J'ai apprécié l'humanité du personnage. Se dégage une tendresse touchante au coeur du vide et c'est à mettre au crédit de l'auteur. Mais le propos suit paradoxalement une structure trop scolaire. Chaque chapitre aborde un thème et on finit par s'ennuyer. le long cunnilingus n'est pas sans charme. En revanche, la réception et le match de boxe manquent d'idées.
Mais c'est un premier roman et la sincérité de l'ensemble l'emporte.
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En refermant les pages de ce livre, le refrain de la chanson de Mylène Farmer (Génération désenchantée) m'est revenu à l'esprit.
David Lopez a réussi un coup de maître en écrivant un roman sur la banlieue en langue "banlieue". Il immerge le lecteur dans ce qui se passe derrière les barrières d'immeubles de nos grandes villes. Les jeunes des cités y ont leurs règles, leurs codes, leur langage. Il y règne la loi du plus fort : on reçoit et on donne des coups. C'est un univers spécial dont le mot de passe se nomme "beuh". Un univers qui, à force d'être vécu, réduit le champs des possibles à un "fief", titre choisi par l'auteur.
A travers une succession de chapitres assez courts, David Lopez nous fait appréhender l'univers d'un petit groupe de jeunes. le roman consiste essentiellement en répliques permanentes entre les uns et les autres. Il faut vite se (re)mettre à niveau en langue banlieue au risque de ne pas tout comprendre.
Le livre est un constat amer sur une jeunesse qui a vu ses joies partir en fumée (de joint). le chapitre central (baromètre) est explicite : l'auteur revient sur de nombreuses périodes de l'année qui, auparavant, étaient synonymes de joie et de plaisir puis qui ont laissé place à la prison intérieure que consiste à devenir un drug addict. Dès lors, on ne s'ouvre plus vers l'extérieur, on s'enferme et on fume des joints.
Le sentiment amoureux, décrit par l'auteur, est vidé de toute sa substance. On est à des années-lumières de la génération "peace and love". Jonas, le personnal principal, entretient une relation avec une jeune "bourge" : il n'y est ni question de coeur qui bat la chamade ni de quoi que ce soit de romantique... le porno est passé par là et à modifié les codes!
Il y a des moments savoureux. le passage de "Candide" De Voltaire, expliqué façon banlieue, est génial. En même temps, c'est une parfaite analyse du problème des banlieues et de ceux qui y vivent.
Ce livre est à recommander mais gare à ceux qui n'ont pas fait "banlieue" en deuxième langue, ils risquent d'en perdre leur latin!!
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Je l'ai dévoré...
Le récit est construit comme une boucle : il s'ouvre sur les retrouvailles de la bande après le match de boxe de Jonas et se ferme sur la revanche contre Kerbachi. Entre ces deux temps, la vie d'un groupe de jeunes qui zonent ou plutôt squattent dans leur quartier à essayer de se désennuyer. Car ils n'ont rien à faire. Ils n'ont pas de boulot mais n'en cherchent pas. Ils veulent changer de vie, partir mais ne font rien. Ils restent là, entre eux, à fumer, à jouer aux cartes et à parler de filles qu'ils voudraient bien séduire... Ils parlent fort, s'insultent à tout va mais ont peur de sortir de leur zone de confort.
Jonas, le narrateur, est particulièrement lucide. Il a compris qu'ils étaient coincés là, qu'ils tournaient en rond. Il a du potentiel mais n'a aucune volonté ou bien doute... je ne sais pas, mais je me suis surprise à suivre le match de la revanche avec inquiétude, à vouloir qu'il l'emporte...
C'est donc un roman d'amitié construite au fil des jeux d'enfants, puis adolescents et enfin jeunes adultes, des jeux faits de rien, souvent brutaux. le chapitre consacré à l'enchainement des vacances scolaires est exemplaire "Quand j'étais petit le meilleur moment de l'année c'était les vacances..." et il égraine toutes les saisons, les gosses tout le temps dehors.
Enfin, les allusions au père permettent d'esquisser le déterminisme social auquel est confronté ces jeunes et en particulier Jonas. Si d'emblée le recours à cette langue qu'on pourrait qualifiée "de quartier" m'a un peu gênée j'ai vite été happée par le récit et me suis adaptée. (D'ailleurs, certains de mes élèves parlent et même écrivent comme les personnages alors que nous sommes en milieu rural !) Cela donne une saveur et une drôlerie certaines à des passages comme celui de la dictée.
Ce n'est pas seulement le récit de jeunes qui fument des pétards comme j'ai pu le lire ici ou là. C'est celui d'une bande de potes qui avaient l'avenir devant eux même s'ils n'avaient pas les meilleures cartes en poche mais qui voient leur horizon s'obscurcir au fil de leurs choix. Lahuiss illustre parfaitement ces possibles avortés.
Un beau roman que je recommande.
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Si on m'avait conseillé de lire un livre qui parle d'un jeune boxeur de la «France périphérique» ponctuant d'un wesh chacune de ses phrases et appelant ses copains «gros», pas sûre que je m'y sois plongée immédiatement. J'aurais eu tort. J'ai kiffé, mais grave, le premier roman de David Lopez, «Fief», prix du livre Inter à l'incroyable écriture précise, imagée et tonique. Deux chapitres fascinants: le résumé du «Candide» de Voltaire et la soirée «Dictée» pour vérifier celui qui, dans la petite bande de copains désoeuvrés, fait le plus de fautes… Bien ou quoi ?
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J'ai eu du mal à entrer dans cette histoire; j'ai persévéré fort heureusement. J'ai découvert ainsi un roman saisissant par sa capacité à capter notre époque. L'écriture est brute, presque orale. Elle nous entraine dans le sillage de ces garçons, plus tout jeunes mais pas encore adultes, qui se cherchent dans tous les sens du terme. Entre insultes, bagarres, alcool et joints, le désoeuvrement et l'absurdité de ces vies qui débutent si mal est formidablement décrit, dépecé.
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