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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'un côté, le titre : « Coupable » ; de l'autre le thème : les pensées obsessionnelles. Ça commence plutôt bien pour un thriller psychologique ! Je dis bien psychologique : on joue donc ici, avec la manipulation mentale; donc pendant les ¾ du livre (après la découverte du corps de Patrick et de la description du crime avec force détails), pas de coups d'éclat extraordinaires, pas d'actions débridées et haletantes, non, juste un récit pour comprendre comment on en arrive à entretenir des obsessions qui vous empêche de vivre normalement, de « vivre » tout simplement.

De fait, on démarre dans le vif du sujet avec une Marie, internée en HP car elle a tué Patrick, son petit ami, un écrivain célèbre en l'égorgeant pendant son sommeil puis en le poignardant à 27 reprises. Mais le gros « hic », c'est que Marie ne se souvient de rien. Elle est victime de ses pensées obsessionnelles agressives, elle le sait (elle s'imagine tuant, frappant, défigurant les gens qu'elle croise, connus et inconnus et surtout les gens qu'elle aime), mais ne pensait jamais passer à l'acte un jour, surtout en prenant pour cible celui qu'elle aimait le plus. Pourtant les preuves sont là : le poignard retrouvé dans sa propre main, les empreintes partout et le fait qu'elle était seule à la maison avec lui. Il n'y a donc pas l'ombre d'un doute : elle est bien « coupable ».

Pendant qu'elle entame une thérapie avec le docteur Falkenhagen à l'hôpital où elle est internée, après avoir au départ refusé avec l'énergie du désespoir cette thérapie, Marie se remémore les différentes étapes de sa maladie obsessionnelle, qui semble débuter à la mort accidentelle de sa fille Célia ; elle relate sa descente inexorable aux enfers, malgré toute l'énergie qu'elle met à tenter de combattre ses obsessions. Elle arrête de travailler de peur de « faire mal » aux enfants qu'elle garde au jardin d'enfants ; elle s'isole de ses amis, sa mère ne la comprend pas et n'essaye même pas d'ailleurs, enfermée qu'elle est dans sa propre obsession du qu'en dira-t-on. Peu à peu Marie se retrouve seule, vivant en autarcie chez elle ; elle finit par surfer sur le net sur un forum qui parle de sa maladie, et elle finit par y trouver une amie, Elli, qui souffre des mêmes troubles qu'elle, qui la comprend et qui la conseille.

C'est d'ailleurs elle qui a bien expliqué à Maria qu'entre « les pensées et les actes, ça n'était pas la même chose ». Alors, Marie, au désespoir, se répète cette phrase en boucle tel un mantra précieux et salvateur. C'est Elli, qui la poussera à affronter ses peurs en se forçant à sortir, qui lui conseillera de s'enregistrer afin de se familiariser avec ses pensées violentes et finalement les minimiser et peut-être ainsi les vaincre. Malheureusement, malgré tout, Marie passe donc visiblement aux actes bien qu'elle ne puisse concevoir cette évidence.

Après son internement, Marie souffre toujours de solitude et de désespoir. Elle finit donc par accepter la thérapie proposée avec sollicitude par le psychiatre. Il devient son « confident » auquel elle a même remis son journal pour qu'il puisse l'aider. Christopher, aussi, son ex, lui apportera un soutien indéfectible dicté par le remord de ne pas avoir été « présent » en temps voulu et une aide précieuse qu'elle n'attendait plus. Hannah, également internée avec elle, qui souffre de dédoublement de personnalité, en l'occurrence dans ce cas, un dizaine de personnalités différentes lui apportera aussi aide et réconfort.

Mêlant ainsi, le présent, avec le quotidien de Marie en HP et ses souvenirs, l'histoire avance habilement, entre routine hospitalière et rebondissements extérieurs, elle nous tient en haleine durant toute la durée du roman.

J'avoue enfin que le twist final m'a totalement prise au dépourvu et m'a surprise tant je ne l'ai pas vu venir… amené de façon astucieuse, on reste pantois devant tant d'imagination…. Tout était joué d'avance pourtant !...

Certes, je le redis pour la énième fois, ça n'est pas aussi diabolique que Thilliez ou Giebel, qui excellent en la matière, mais je dois reconnaitre que rétrospectivement, en considérant toute cette histoire avec le recul nécessaire, c'est assez sidérant et très réussi. Ce qui promettait d'être simple ne l'est plus forcément et les évidences se confondent pour former quelque chose d'assez inédit et inattendu !

Je souligne que pour Wiebke Lorenz, il ne s'agit là que de son troisième roman en Allemagne (de deux en France avec « Répulsion meurtrière ») ; je dirai donc qu'il s'agit d'un opus très prometteur et que je vais probablement suivre cette dame dans son parcours pour un jour, qui sait, ne pas rater la « pépite » qu'elle ne manquera pas de publier… Hasta luego donc, Mme Lorenz !
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Marie est atteinte de pensées obsessionnelles, a-t-elle vraiment tuer son petit ami? Internée, elle reconstitue sont histoire avec un thérapeute et l'aide de son ex-mari qui ne croit pas à sa culpabilité.

Angoissant, terrifiant. J'ai adoré, à ne surtout pas rater.
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Coupable de Wiebke Lorenz est le parfait d'exemple du livre que vous n'aviez pas prévu de lire mais pourtant voilà… il a finalement croiser votre chemin. Vous vous inscrivez sur un forum discutant littérature, vous rencontrez des personnes avec qui vous avez des points communs, notamment une passion pour Sebastian Fitzek. Ces derniers donnent un avis positif… Une personne vous le recommande… Que faire ?


D'un côté…. L'histoire me semblait pas mal du tout. le thème abordé était vraiment intriguant, les troubles obsessionnelles. Ce sont de bonnes raisons, non ?

Mais d'un autre point de vue…. Ce livre n'était disponible que sous un seul format. Donc, pour assouvir mon envie de lire, j'ai dû organiser un faux kidnapping afin de me le procurer ! C'était ça ou attendre sagement une autre édition car, pour des raisons personnelles, je refuse de m'abonner à France Loisir. Puis… il y avait bien une personne dans mon entourage qui a cette fameuse carte ? Victime trouvée !


Je confirme l'histoire n'est pas mal du tout et prenante, dotée d'un thème abordé qui est vraiment intriguant. J'ai vraiment été fascinée par le coté psychologique du roman. C'est vraiment original de baser toute son intrigue sur les pensées obsessionnelles. C'est une maladie, qui touche uniquement l'esprit, devenant un véritable enfer pour les personnes qui en sont atteintes, les privant de plus en plus de leur liberté. Plus ils essaient de s'en sortir, de se libérer de ce trouble, de ces représentations angoissantes, plus elles s'imposent et prennent de l'importance.


« le pire, c'est de ne pas savoir. de ne pas pouvoir dire avec certitude absolue, irréfutable, si elle l'a vraiment fait ou pas. Car il n'y a pas de souvenir dans sa mémoire, pas le plus petit vestige de la nuit où cela s'est passé. Juste des preuves. Des preuves et des indices accablants, qui tous affirment que c'est elle, qu'il n'y a pas le moindre doute sur sa culpabilité.
La flaque rouge gluante dans laquelle elle s'est réveillée à côté de Patrick, les caillots, noirs comme du pétrole sous ses ongles. Elle avait du sang dans tous les pores de sa peau, comme si elle avait abattu un animal à mains nues. Et puis l'odeur, non cette puanteur métallique dont elle avait le goût sur la langue et qu'elle ne pourrait plus jamais oublier. Ses empreintes digitales sur le couteau avec lequel elle avait égorgé Patrick, avant de le frapper de vingt-sept coups, un massacre. En traitre, pendant qu'il dormait, ignorant et paisible, sans pouvoir se défendre.»


C'est sur cette idée qu'on retrouve Marie, une victime de cette maladie, internée dans un hôpital psychiatrique, coupable d'un crime dont elle ne se souvient pas. L'histoire est fascinante, pleine de rebondissements et de révélations. Un thème vraiment original, une mise en scène prenante. Jusqu'au dernier moment je me suis demandée si elle était coupable ou non, si elle jouait sur les faux semblants, si l'auteur nous mener pas sur des fausses pistes.

Le dénouement reste imprévisible, perfide et pourvu d'un réel retournement de situation. J'aurai aimé que cela soit plus machiavélique, plus surprenant encore. Même si j'ai été légèrement déçue, j'ai apprécié cette fin, cela ne gâche en rien ma lecture.


Pour résumer, Coupable de Wiebke Lorenz est une excellente histoire psychologique, captivante et attractive ! Je vous le recommande ! Un petit conseil ? Attendez une autre édition, parce que même si la couverture est jolie et correspond bien à l'intrigue, le travail de finition n'est pas là, incapable de justifier le texte…d'être plus soignée.
Lien : http://readerghost.blogspot...
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« Penser et faire sont deux choses différentes » . C'est sûr, il vaut mieux être certain de ce que l'on a fait lorsque l'on se réveille auprès d'un amant pourtant aimé, lardé de dizaines de coups de couteau. Marie n'a aucun souvenir de cette nuit tragique. Tout ce qu'elle sait, c'est que depuis de nombreuses années, elle souffre de troubles obsessionnels de la pensée assortis de fantasmes de morts violentes. Elle appartient à cet important contingent de personnes qui ont des manies étranges ou se livrent à des rituels bizarres pour prévenir un malheur, comme ne pas passer devant un cimetière, veiller à ne plus toucher un bouton, compter jusqu'à quinze avant chaque repas, se laver les mains cent fois par jour, cligner des yeux toutes les trois minutes, avoir peur des objets ronds ou carrés, ou en forme de croix, ne rien manger de jaune, ne jamais prononcer un nom comportant deux A, ne pas marcher sur les jointures des dalles, ne jamais tourner à gauche, ou à droite, ne pas se doucher les jours pairs, ne pas dépenser d'argent les jours impairs... La liste est longue...


En raison de ses antécédents médicaux, Marie est reconnue irresponsable du meurtre de Patrick. Elle est internée dans un établissement psychiatrique de haute sécurité où sont maintenus à vie les malades les plus dangereux pour eux-mêmes et la société, où les camisoles chimiques les abrutissent, brisent leur volonté, obscurcissent leur esprit, et les transforment en patients pleurnicheurs.


Wiebke Lorenz s'est documentée et restitue méticuleusement l'enfer quotidien vécu par les personnes souffrantes, ainsi que les conditions d'accueil dans un établissement spécialisé. Malheureusement, au fil du roman, l'auteure s'essouffle un peu et perd le rythme trépidant des premiers chapitres. le thriller technique, la mécanique bien huilée se grippent pour se transformer en une sombre histoire d'amour et de haine, de confiance et de trahison, d'espoir et de désespoir avant un épilogue auquel j'ai eu beaucoup de mal à adhérer. Ce n'est que mon avis !
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Un bon thriller avec une dimension psychologique intéressante. J'ai trouvé que l'histoire était un peu longue à se mettre en route, mais une fois qu'on est bien dedans, on ne veut plus le reposer.
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