Comme j'avais apprécié les deux précédents romans de
Jérôme Loubry ,
je me suis plongé dans celui-ci avec un a priori positif...
et je n'ai pas été déçu .
Impossible d'évoquer l'intrigue de ce roman sans risquer de la dévoiler .
Il est difficile de deviner où l'auteur veut nous emmener avec cette histoire peu banale . On croit aller dans une direction puis ,
revirement de situation , l'auteur nous conduit ailleurs .
Jusqu'au dernier moment , on se demande qui est cette jeune femme ensanglantée , trouvée errant sur une plage ; tenant des propos peu cohérents , elle souffre à l'évidence de graves troubles post-traumatiques et s'est « réfugiée » dans le mensonge … ou le rêve ...ou l'affabulation …
Qu'a vécu cette femme ? Et que cache-t-elle ?
L'inspecteur en charge de l'affaire a lui-même bien du mal
à déceler la vérité . Que croire dans son récit ? Véritables souvenirs
ou divagations ?
Jérôme Loubry installe , sans pesanteur ,une ambiance angoissante
et un climat dérangeant . On est baladé entre raison et trouble mental ,
vérité et mensonge , rêve et réalité , fantastique et rationnel ...
Avec une histoire très prenante et construite de manière originale ,
telle les poupées russes ,
Jérôme Loubry captive le lecteur , le déstabilise ,
le secoue et ne le lâche pas avant la dernière page.
Je ne peux terminer cette critique sans ronchonner un peu …
J'ai été quelque peu agacé par quelques phrases très emphatiques et alambiquées qu'il m'a fallu lire deux fois pour en comprendre l'idée ;
agacé également par la faute de français très répandue , « Sandrine put débuter son récit » . Non ! le verbe débuter étant intransitif, on ne débute pas un récit , c'est le récit qui débute ... On entend cette erreur quotidiennement , à la télé et à la radio mais on ne devrait pas la trouver sous la plume d'un écrivain !
Mis à part ces quelques petits bémols de ronchonneur ,
«
Les refuges» est un roman captivant … un coup de poing dans l'estomac !