Les refuges

Normandie, novembre 1986.
Suite au décès de sa grand-mère qu'elle n'a jamais connue, Sandrine se rend sur l'île où celle-ci vivait.
Là-bas, résident seulement quatre personnes âgées qui, comme sa grand-mère, n'ont jamais quitté les lieux depuis 1949. Accompagnée de Paul, un jeune homme qui vient ravitailler les habitants et faire quelques travaux, elle va découvrir une atmosphère étrange. Une impression malaisante l'oppresse, et elle comprend que cette île cache un secret qu'elle va devoir découvrir si elle souhaite revoir le continent.
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Quand j'ai commencé le roman, le temps s'est écoulé sans que je ne m'en aperçoive, et je n'en ai fait qu'une bouchée. C'est un thriller psychologique intense où l'atmosphère est angoissante à souhait. La construction temporelle et les balises déposées par l'auteur rythment l'intrigue, éclairant le lecteur pour mieux perturber ses convictions par la suite.
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Il est assez délicat de donner son avis sur Les refuges sans dévoiler par inadvertance des bribes de l'intrigue. Pour cette raison, si la quatrième de couverture vous tente, lancez-vous dans cette aventure. Il y a peu de chance que vous regrettiez votre choix.
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Ma chronique complète est sur le blog.

J'ai beaucoup aimé ce roman de Jérôme Loubry qui m'a fait m'interroger tout au long de ses 400 pages. Cela part dans un sens, on est ensuite embarqué dans une autre direction et c'est cela tout au long du roman au cours duquel l'auteur manipule notre imagination. Pour ma part, j'ai été captivé tout au long de ma lecture même si j'aurais apprécier un épilogue plus "marquant".

Sandrine, jeune journaliste, s'installe en Normandie. Peu de temps après son arrivée, elle apprend le décès de sa grand-mère qu'elle ne connait pas. Elle est obligée de se rendre sur l'île où habitait cette dernière pour s'occuper de fermer la maison. Mais sur l'île une terrible tragédie s'y est déroulée à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale. L'île est inquiétante, un mystérieux Roi des Aulnes fait peur et est annonciateur de mort.
Mais tout ceci est-il vrai ? L'île existe t-elle vraiment ?

Un roman policier inquiétant, qui joue sur les peurs mais aussi sur les refuges psychologiques que l'on peut se créer pour survivre. Car comment démêler le vrai du faux quand rien ne correspond à la réalité.

Voici enfin le troisième roman de Jérôme Loubry. Après « Les chiens de Détroit » qui mettait fidèlement en scène cette ville du Michigan laissée à l'abandon, « Le Douzième chapitre » qui évoquait un drame de l'enfance resurgissant des années plus tard, l'auteur nous emmène ici dans un voyage passé-présent en 1949, 1986 et 2019. le roman s'ouvre sur un professeur de faculté qui commence son cours sur une thématique particulière : le refuge Sandrine. Rapidement, le lecteur est emporté en 1949, sur une plage, théâtre d'une découverte macabre. Puis, toujours aussi promptement, il est propulsé en 1986 où Sandrine, jeune journaliste pour un quotidien local se voit confier la rédaction d'un article concernant d'étranges croix gammées dessinées sur des vaches. Je m'arrête là, la quatrième de couverture en dit beaucoup trop.

Si les premières pages peuvent sembler assez cryptiques et nécessitent une certaine concentration, peut-être aussi le dessin d'une timeline, ne vous laissez pas décourager : cette mise en situation est absolument nécessaire pour asseoir le récit et permettre un déroulé précis, minutieux et méthodique. Jérôme Loubry sait où il va et si vous le laissez vous embarquer, le voyage risque fort de vous plaire. Je recommande vivement une lecture suivie, si possible à un moment où vous n'avez pas d'obligations pour vous permettre d'entrer rapidement dans l'histoire et de suivre avec attention l'évolution de l'histoire de chaque personnage.

Le jeu passé-présent est le schéma narratif que je préfère dans un roman noir/thriller/polar, mais c'est aussi un exercice bancal pour qui ne maîtrise pas le procédé. Ainsi, une période ne doit pas prendre plus d'importance que l'autre ni lasser le lecteur en la rendant moins intéressante. Ce n'est absolument pas le cas ici. le dosage est parfait et suscite la soif d'en découvrir plus. Personnellement, j'avais ouvert 2 fiches, l'une pour 1949, l'autre pour 1986 et j'y avais noté des mots clés, des phrases importantes, des évènements marquants. Posées l'une à côté de l'autre il est impressionnant de constater à quel point le souci du détail dans l'avancée des deux intrigues est soigné et précis. L'auteur instille dans l'esprit du lecteur des éléments qui prennent un sens tout particulier à la fin : une horloge, une chanson, un poème, un slogan publicitaire.

Ce roman est découpé en 3 parties. La première a été pour moi pure délectation : une vraie ambiance, de belles mises en situation, le début d'une intrigue bien mise en place qui présageaient de belles promesses. Je dois avouer que j'ai eu de sérieux doutes en attaquant la seconde partie… Je ne peux en évoquer les raisons sans dévoiler l'intrigue, mais une sorte d'agacement, voir un gros problème de crédibilité dans le récit surjoué d'un personnage m'a franchement inquiétée. J'ai vu venir un plantage magistral, la chronique d'une mort annoncée pour un roman qui avait si bien commencé. Je me suis même noté des pronostiques dans le scénario, anticipant une direction qui m'obligerait à me pendre. (oui, je suis allée jusque là !)

Sauf que ce n'est pas du tout comme ça que les choses se sont passées ! Jérôme Loubry m'avait préparé un final que je n'ai pas vu venir, et une troisième partie formidable, bien pensée, totalement axée sur une thématique relevant de la psychiatrie dont j'ignorais même l'existence (en même temps, si j'étais psychiatre, j'aurais commencé par travailler sur moi-même !) Les ficelles de l'intrigue sont savamment et progressivement tirées pour créer une perte totale des repères du lecteur qui se retrouve perdu dans les méandres de deux histoires qu'il tente désespérément d'assembler. La thématique axée autour de l'humain au sens propre fait de ce roman un récit d'une profonde densité, avec de vraies problématiques soulevées sur la nature profonde de l'homme et ce qu'il est, au fond, capable de faire. Comment gérer la souffrance lorsqu'elle est trop violente, comment gérer les blessures profondes quand elles vous empêchent de vivre ? Vous le saurez en lisant « Les Refuges ».

Pour ce troisième roman, complètement différent des deux précédents, Jérôme Loubry transforme l'essai : le premier était pour moi la découverte d'une plume dans un lieu cher à mon coeur, le second démontrait l'habileté à sortir d'une certaine zone de confort en abordant un thème lié à l'enfance, le troisième signe une formidable capacité à construire une intrigue alambiquée, mais impeccablement dominée par une plume d'un véritable auteur du noir. le plaisir de lecture fut immense, les tentatives de démêler l'écheveau vaines, la fin déconcertante et vertigineuse. Excellent cru, vous l'aurez compris, qui laisse présager une belle montée en puissance pour le suivant !

Lien : https://aude-bouquine.com/20..

Cela faisait un petit moment que ce roman était dans ma pile à lire.
Jérôme Loubry est un auteur dont j'apprécie les romans. C'est donc avec plaisir que je débute celui-ci.
J'ai eu un peu de mal à me mettre dans l'histoire.
Il m'a fallu à peu près la moitié du roman pour être captivité. Heureusement la deuxième partie a accéléré ma lecture et je n'ai plus lâché le roman.
Et finalement c'est un très bon roman qui nous fait tourner la tête. Même lorsque l'on pense arriver à entrevoir l'intrigue, il y a toujours un rebondissements.

Sandrine est journaliste en Normandie. Elle est sur un article quand lui annonce le décès de sa grand-mère, une originale vivant seule sur une île. Dès son arrivée, elle doute, il y a quelque chose d'étrange sur cette île. Les habitants sont bienveillants mais ils semblent lui cacher un secret, un secret qui les terrifie & qui les empêche de partir.

J'ai beaucoup aimé la construction en « poupées russes » du récit. On pense que Jérôme Loubry nous dévoile des éléments importants de l'intrigue alors qu'en fait il détourne uniquement notre attention pour nous surprendre avec d'autres révélations qui changent totalement la tournure de l'histoire ! On se fait complètement balloter entre les 4 balises qui divisent l'histoire. La plume de l'auteur ainsi que les nombreux rebondissements rendent la lecture très agréable et addictive.

Pour ma part j'ai décelé certains éléments de l'intrigue et compris où l'auteur voulait en venir pour le dénouement. Mais ça n'enlève rien au fait que ce thriller est intelligent, précis et brillamment construit. (Je suis juste sûr-alimentée aux thrillers depuis des années.) Alors si vous aimez les casses-têtes, l'illusionnisme & les enchevêtrements de situation à la inception ce livre est totalement fait pour vous !

Intriguée par son succès sur le net, j'ai facilement suivi le mouvement. Et je n'en ai pas été déçue !

L'histoire est coupée en plusieurs parties. La première intrigue par son aspect historique, puis par les habitants de l'île et leurs mises en garde envers Sandrine. Habituée des histoires de Franck Thilliez, j'ai commencé à piger le truc.

En deuxième partie, mes soupçons sont confirmés, et je me demande en quoi les lecteurs des « Refuges » ont été si surpris par ce roman. Néanmoins, je reste fascinée par la psychologie de Sandrine. Je sens aussi que tous les mystères n'ont pas été facilement dévoilés, et je poursuis ma lecture avec cette soiffe d'envie de savoir.

Lors de la troisième partie, je me trouve complètement perdue, tous mes soupçons volent en éclat, et je ne comprends plus où l'auteur veut en venir. Il est très fort ce Jérôme Loubry, il déstabilise bien ses lecteurs !

Enfin, on en revient à ce qu'on lisait initialement, et on se souvient du contexte de l'histoire. On tâche de trouver des réponses sur le cas de Sandrine. La fin arrive enfin, et je réalise que l'auteur m'a bien eue ! Je n'y aurais pas pensé. Je n'aurais jamais deviné.

Pour résumer, ce livre devient très vite addictif ! La psychologie est fascinante et les pages se lisent à une vitesse folle. On croit deviner des choses avant d'en arriver au dénouement final qui démonte tous nos soupçons. Bref, je n'ai qu'une chose à dire : j'ai hâte de découvrir les autres romans de Jérôme Loubry !
Lien : https://mimietseslectures.wo..

Jérôme LOUBRY nous embarque dans un thriller psychologique. le lecteur navigue à vue dans l'esprit de Sandrine, une journaliste qui hérite d'un parent qu'elle n'a jamais connu. Peu à peu la vie de Sandrine se dévoile. Une île, une grand-mère isolée, un naufrage, des enfants... Ces repères s'incrustent en toile de fond pour ne jamais nous quitter. Mais cette jeune journaliste dissimule une histoire personnelle bien plus trouble : une vie qu'elle cache dans les abimes de son subconscient.
Ce thriller invite le lecteur dans le passé tourmenté d'une jeune femme et dévoile l'habileté de l'esprit humain à se protéger d'évènements traumatiques.

Pour une fois, je vais faire très court car j'ai beaucoup de retard dans mes chroniques d'une part. Et d'autre part parce que vous trouverez des critiques de Babelionautes bien développées. Je me contenterai donc d'un adjectif pour qualifier ce prix du livre Cognac 2019: surprenant!! Lisez-le et vous comprendrez.

Un refuge est parfois un leurre que l'on se crée soi-même, pour se protéger, pour échapper à un danger, à une vérité ou à un souvenir. Il aide à mieux supporter une réalité que l'esprit refuse d'accepter. Mais que se passe t-il lorsque le mal se trouve lui-même dans ce refuge, lorsque la peur, l'angoisse font voler ses murs en éclats. Peut-on alors s'échapper de son propre refuge, s'en construire un nouveau...Ce thriller est magistralement construit autour de cette idée que les faits ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être. La réalité, tel l'esprit humain, est plus tortueuse. L'étrange histoire, aussi sanglante que glaçante, de cette île abritant un camps de vacances pour enfants aux lourds secrets en est la preuve. Grâce à un suspense et une tension qui montent au fil des pages, l'auteur nous plonge sans filet dans cette enquête sordide jusqu'au dénouement final fort en action et en émotions avec une question lancinante: jusqu'où l'esprit peut-il aller pour oublier le pire.