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sur 788 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce gars là accumule les épreuves. Après l'évocation de sa jeunesse difficile (En finir avec Eddy Bellegueule), Édouard Louis "s'attaque" aujourd'hui à la violente agression qu'il a subie un soir de Noel. Violé, presque tué, il dissèque les circonstances de ce drame et ses conséquences. Il tente de faire l'introspection d'une histoire de la violence : comment et pourquoi cette rencontre a pu dégénérer de cette manière ? En quoi cela interfère sur les actes et les relations ? Comment se reconstruire après ca ?

Certes, j'ai bien aimé le style d'écriture. Excepté quand il fait parler sa soeur dans un picard populaire et argotique, qui, à mon avis, dénature son analyse, et suscite un désintérêt. Ceci dit, le procédé narratif est original : la voix d'Édouard, à la première personne, s'intercale sans cesse avec celle de sa soeur Clara, à la troisième personne. Il se raconte en même temps qu'elle le raconte. C'est plutôt bien amené. Édouard découpe le récit, le temps, les voix pour révéler peu à peu sous forme de flashback, ce qui s'est passé cette terrible nuit. Cela créé une multiplicité de lectures et d'angles de vue qui finissent par s'inscrire dans une sorte de boucle dans laquelle finalement, Édouard se parle à lui-même.

Mais c'est à double tranchant. Cela peut aussi provoquer des effets indésirables, tels que générer une distance qui peut vous laisser sur la touche de l'histoire. Comme s'il voulait maintenir l'écart pour ne pas qu'on l'atteigne. C'est ce qui s'est produit dans mon cas. Distance accentuée par ailleurs - à tort ou à raison - par sa tendance à la victimisation, au narcissisme, et certaines contradictions comme par exemple son ambivalence sur son agresseur, qu'il n'a de cesse de dédouaner, tout en voulant se donner le temps de le haïr.

Plus qu'un livre thérapie ou engagé (comme je l'ai vu écrit je ne sais plus ou), plus qu'une histoire de la violence, j'y ai vu l'illusion d'une fiction basée sur la réalité d'un drame personnel, qui m'a semblé souffrir d'un certain manque de recul.

Cela n'en reste pas moins une histoire brute, sans concession et bien écrite, qui d'une manière ou d'une autre, ne devrait pas laisser indifférent.
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Autant l'annoncer tout de suite : Edouard Louis est un garçon que j'aime détester. Si j'admire la détermination qui l'a fait s'élever socialement, et si je partage certaines de ses prises de position sociétales, en revanche je n'apprécie pas la façon dont il a rabaissé son milieu d'origine dans son précédent livre.
Dans le présent récit, Edouard Louis raconte l'agression dont il a été victime un soir de Noël, et toutes les démarches médicales et judiciaires qu'il a dû entreprendre par la suite. Se mettant à nu comme il aime le faire, étant le propre sujet de son observation, il relate tout ce qu'il a vécu et ressenti, jusqu'à son refus déroutant de porter plainte contre son violeur, au motif qu'il s'oppose à la répression carcérale. Cette confession (plus qu'un témoignage), aurait pu être émouvante si l'auteur s'était montré moins imbu de lui-même, notamment lorsqu'il imagine son enterrement ou rappelle la distance qu'il a parcourue depuis qu'il a "fui" sa famille.
Et c'est là qu'il m'a à nouveau agacée : bizarrement, il fait raconter son histoire par sa soeur, demeurée en Picardie. Bien évidemment, elle raconte son histoire dans une langue truffée d'erreurs de syntaxe et ponctuée de commentaires de prolotte. Heureusement qu'Eddy ...pardon, Edouard, est là pour rectifier, dans sa langue châtiée, ses imprécisions. J'ai trouvé ce procédé insupportable, même si je pense comprendre que l'auteur a voulu dénoncer l'appauvrissement intellectuel qui ronge les petites villes de France. Mais je m'insurge contre cette vision fataliste et généraliste des choses, je n'aime pas cette bienveillance empreinte de pitié et de mépris refoulé, et je continue de croire que les études supérieures ne rendent pas plus intelligent, ni plus humain.
Peut-être que dans quelques années, l'expérience aidant, Edouard Louis écrira de meilleurs livres. Mais en attendant, mieux vaut lire Annie Ernaux (à laquelle il se réfère) qui elle, sait faire preuve d'une juste impudeur et d'une réelle bienveillance.
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J'ai beaucoup aimé son précédent roman qui était une claque. Je n'avais pas trop envie de lire celui-ci à cause du titre que je trouvai pompeux, mais comme il m'est tombé dans les mains. L'histoire de son viol raconté par sa soeur qui ne m'a trop intéressé et où je n'étais pas toujours de concert. J'espère que ce jeune qui, je pense, a un réel talent finira par sortir de ses problèmes et qu'il nous offrira une fiction. Si oui, alors je continuerai de le lire. Il est intéressant d'aller voir, à la fin de la lecture, ce qu'il est advenu du violeur et du procès qui s'ensuivit. Edouard Louis est, en lui-même, un personnage. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/03/18/01016-20160318ARTFIG00250-le-proces-de-l-ecrivain-edouard-louis-tourne-a-la-farce.php
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C'est un peu comme un soufflé...Cela démarre bien, on s'attend à bien savourer, mais cela traîne en longueur et cela retombe.
Il faut être honnête, il y a suffisamment de contenu uniquement pour une nouvelle, on se perd en réflexions qui viennent de nulle part, en retour en arrière puis fuites en avant puis digressions.
Peut être est ce un procédé littéraire volontaire pour décrire la détresse du narrateur; Des narrateurs puisque la soeur de l'auteur raconte à la troisième personne ce qu'il s'est passé à son mari. Ce récit étant entrecoupé de corrections cette fois-ci de l'auteur en italique ou entre parenthèses pour préciser la vérité.
Oui c'est peut être un procédé littéraire, mais qui nous perd. Qui nous perd et qui en plus rend le style d'Edouard Louis encore plus saccadé et fatiguant qu'avant.
Cela nuit donc au récit, à la cohérence factuelle et à l'immersion du lecteur.
Enfin, c'est un avis personnel mais je trouve un peu narcissique de titrer un livre ainsi et de réduire une histoire de la violence à une seule personne.
Peut être est ce pour se faire le porte parole de toutes les victimes, mais cela renforce le narcissisme.
J'ai peu apprécié ce livre tout compte fait.
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Confortable position que de critiquer ce livre aujourd'hui je l'admets, alors que le faire dans le vif de sa sortie aurait été drôlement plus ardu. Mais j'ai souvent un ou plusieurs trains de retard, alors...

Edouard Louis nous fait le récit d'une nuit de violences dont il a été victime suite à sa rencontre avec Reda.
Avant tout, évidemment, impossible de ne pas compatir avec l'auteur et l'épreuve traversée. Je respecte aussi la volonté d'en faire littérature par besoin d'exorcisme ou d'analyse. Néanmoins, nous ne sommes pas face à un témoignage mais bien face à une oeuvre littéraire, ce qui complexifie la chose.

Lors du battage publicitaire accompagnant la sortie, j'ai été rapidement agacé par l'auteur et le volontarisme voire l'ostentation de son discours littéraire enrobant l'ouvrage, emaillé de citations et de comparaisons diverses et érudites, ratissant large et manquant parfois de modestie.
Beaucoup se sont gargarisés de l ambition du projet, mais qu'en est-il du résultat, du projet fini?

Edouard Louis le clame souvent, il refuse la fiction aux relents de bourgeoisie (selon lui), mais qualifie son livre de roman. Roman, explique-t'il, uniquement par la forme, par la construction littéraire choisie, tout en certifiant que tout est vrai à l'intérieur. Projet intéressant, proche de l'autofiction, dont on atteint ici les limites. le rapport à la vérité s'y révèle problématique et fait écran à la réalité factuelle, voire se substitue aux faits passés au tamis du judiciaire, "censément" objectifs.

On sent beaucoup (trop?) d'ambition dès le titre, dans la volonté de peindre un vaste portrait de la violence et de ses conséquences, violence engendrée par la honte, mais aussi violence du prolétariat, de la colonisation, jusqu au racisme et à l homophobie policières. L'ambition de faire de l'ouvrage un catalogue sociologique exhaustif et de faire de l'idéologie au détriment d une efficacité strictement littéraire. La relation de l'auteur à la littérature étant de plus teintée d'un rejet des canons classiques XIXème (forcément bourgeois),alors pourquoi utiliser ce biais au lieu d'en faire un essai sociologique?

Comme si le livre se retournait contre le message initial de l'auteur, impossible pour les personnages de sortir d'un déterminisme social et des clichés. Enfin, si l'on peut parler de personnages, car ce sont plutôt des vecteurs d'idées. A ce titre, le procédé de la soeur qui retranscrit l agression avec ses mots de prolo du nord et son "parler" particulier, ne fonctionne pas et est d'une énorme maladresse.
Et que dire de l'agresseur, Reda? L'auteur l'enferme dans un stéréotype et lui refuse purement et simplement une parole, un point de vue. de cette violence-là, il n'est question nulle part. Tout cela me gêne un peu aux entournures. Au lieu de tergiverser avec grandeur d'âme sur le bien-fondé d'un dépôt de plainte, sur l'utilité voire la légitimité de demander réparation en présentant l'agresseur en victime de la société et la justice comme un système d'emblée répressif, j'aurais préféré entendre cette voix, ne serait-ce qu'en salaud par opportunisme ou par frustration, conforme au projet de E. Louis. A ce moment-là peut-être que la fiction tellement honnie par l'auteur aurait pu être enrichissante et permettre à cette figure de l'agresseur d'avoir un semblant de vie.

Aujourd'hui, on sait comment l'histoire réelle s'est terminée: par 2 relaxes sur le chef d'accusation de viol, avec condamnations pour vol.
Est-ce que cela fait d'Édouard Louis un "arrangeur de faits" littéraire concerné surtout par la justesse de sa trajectoire sociologique? Ou, une fois de plus, une victime de violences que la justice aura été incapable de réparer? Il serait déplacé de donner une réponse, mais la question du traitement littéraire de la vérité demeure passionnante et Edouard Louis continuera sans doute longtemps à creuser cette veine.
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Je suis déçue. J'avais énormément aimé son premier roman et attendais beaucoup de celui-là, surtout avec un titre pareil. Ce n'est pas le côté répétitif et obsessionnel qui me dérange, ni le style (ou plutôt le double style, la voix de la soeur, celle du narrateur), quoi qu'il m'ait parfois agacée, mais plutôt qu'on en apprenne si peu sur Reda, l'agresseur. Je pensais vraiment qu'on le verrait apparaître et qu'on comprendrait quelque chose de lui, de son désir et de sa violence. Notre jeune narrateur surtout s'intéresse à lui-même. du coup, impression que ce livre finit par tourner à vide. Je comprends la peur qu'a dû ressentir Edouard Louis, mais à force de l'entendre décliner à toutes les sauces, elle s'affaiblit. Trop narcissique.
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Ce roman tourne autour d'un viol d'un garçon sur un autre garçon. Je ne pense pas que ce thème ait déjà été utilisé dans d'autres romans d'une façon aussi complète. le viol fut suivi d'une tentative d'homicide sur le narrateur, Edouard par son ami de hasard, Reda. J'avoue que cela ne m'a pas passionnée mais autour, l'auteur parle toujours de sa mère et du milieu sordide dans lequel il a grandi et cela, c'est un peu la continuité de son premier roman En finir avec Eddy Bellegueule. L'auteur écrit bien, il retranscrit certains termes du parler régional –picard je crois – par exemple « Mon frère il me maraverait si je te ramènerais chez moi parce qu'il dit toujours qu'il veut pas de ça ici ». Ou aussi, « Tu sais comment ils sont les gens ici, tu les connais comme moi, c'est des campagnards, c'est des babaches, ils nous auraient poursuivis pour les cinq générations à venir c'est sûr ».Ou enfin, « comme une gueuge ». C'est assez déroutant mais cela nous met bien dans l'esprit du milieu d'où il vient. Mais j'avoue avoir lu en diagonale et rapidement beaucoup de passages car son ressenti sur la sexualité qui est la sienne et sur le viol de sa personne qu'il n'arrive pas à surmonter, le ressassant sans cesse du début à la fin du livre, c'est assez lassant pour moi, personnellement. Je ne reviendrai pas dessus et n'en garderai pas un excellent souvenir. On peut dire que c'est un livre-témoignage de ce qui peut arriver entre deux êtres qu'ils soient ou non de même sexe. Que de violence pour un acte si simple et si banal ! Je ne sais pas si c'est vraiment ça qu'on peut considérer comme de la bonne littérature. En parler, oui, mais rentrer au plus profond du sujet, pour moi, non. Cela ne m'intéresse pas et rend la lecture du livre plus ennuyeuse. Dommage car il a une belle plume.
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La Feuille Volante n°1027– Avril 2016
HISTOIRE DE LA VIOLENCE – Édouard LOUIS – Seuil.
S'il y a un mot qui peut caractériser notre siècle, c'est bien la violence. Certes, depuis que l'homme existe, il n'a eu de cesse d'exterminer ses semblables, mais chaque jour nous apporte son lot d'attentats aveugles, d'agressions gratuites, de crimes irrationnels perpétrés contre les êtres humains, nos semblables, nos frères, par d'autres hommes fanatiques, vicieux qui ont choisi de faire le mal plutôt que le bien.

Édouard nous raconte son histoire, crûment, sans recherche littéraire, celle d'une rencontre fortuite avec Reda, un garçon maghrébin, un soir de Noël, après un réveillon entre amis. Il avait envie de parler et Édouard l'invite à boire un verre chez lui, écoute son histoire, celle de son père, un émigré kabyle. Puis les choses s'accélèrent, dérapent même…Après avoir bu et ri, Édouard et Reda couchent ensemble mais au matin Reda insulte son amant, l'agresse, le viole et tente de le tuer... C'est une sorte de huis-clos tragique suivi d'une plainte déposée au commissariat et une visite à l'hôpital.
En fait, c'est Clara, la soeur d'Édouard qui raconte à son mari cette histoire puisque ce dernier la lui a confiée, Édouard étant dans une autre pièce et écoutant la relation. Pourtant le texte est assez confus, un style haché et populaire, à la syntaxe parfois approximative [ce qui n'est pas le cas des paragraphes en italiques qui sont d'Édouard], avec de nombreuses digressions, rendu ainsi difficile à lire, entrecoupé de relations à la première personne qui sont le fait d'Édouard, et d'autres où Clara est décrite un peu comme le témoin ces scènes autant que comme la narratrice. Il la retrouve en effet dans ce petit village du Nord après une longue absence. Non seulement leurs relations se sont distendues avec le temps mais il y a un gouffre entre le milieu populaire et ouvrier dans lequel elle vit et celui, érudit, parisien et universitaire qui est celui de l'auteur. Dès la première page, le narrateur nous confie que ce que dit Clara ne correspond pas exactement à la réalité de ce qu'il a vécu pendant cette nuit et qu'il vit cela comme une dépossession et en souffre encore davantage. En réalité j'ai été assez surpris par ce texte où il est question autant de la peur du sida, du viol autant que du racisme, Reda est en effet maghrébin, le tout entrecoupé de souvenirs d'enfance... Pourtant, après cette agression il élimine toutes les traces de cet amant pour compliquer le travail de la police, ce qui est une manière de le protéger. Cela me paraît quand même quelque peu ambiguë après ce qu'il vient de subir de sa part et ce même s'il hésite à porter plainte.
Que l'auteur fasse dans l'autobiographique ne me gêne pas, bien au contraire puisque cela peut-être une sorte de libération, une source inépuisable d'inspiration autant qu'un procédé littéraire. Qu'il se plaigne que le récit qu'en fait sa soeur ne corresponde pas ce qu'il a vécu, qu'il se sente « exclus de sa propre histoire » me paraît en revanche un artifice romanesque dans lequel j'ai du mal à entrer. A titre personnel, je me suis beaucoup interrogé sur l'écriture et de son rôle supposé de thérapie et ici je comprends mal cette démarche par procuration et le résultat pour l'auteur. C'est une sorte de paradoxe qu'Édouard est le personnage central de ce roman mais qui vit en quelque sorte par procuration dans le récit de cette femme, comme si sa propre histoire lui échappait, qu'il en était dépossédé par une narration étrangère. Cette situation se reproduit quand Édouard est face aux policiers et aux médecins, c'est une sorte de mise en évidence de la relativité du langage.

Au départ le titre (« histoire de la violence ») je croyais que ce livre se voulait général, thématique, presque pédagogique, mais je n'ai lu ici qu'un récit personnel que j'ai eu du mal à habiter. Je suis peut-être passé à côté d'un chef-d'oeuvre, cela correspond peut-être à une nouvelle manière d'écrire… Comme toujours je respecte le travail de l'auteur, sa démarche littéraire, mais je dois dire que j'ai été un peu déçu. J'avais pourtant été quelque peu intéressé par son premier roman, « En finir avec Eddy Bellegueule ». Là mon impression est un peu différente et si j'ai poursuivi ma lecture, c'était davantage pour pouvoir me faire une idée personnelle sur ce roman et sur l'oeuvre de cet auteur dont on parle beaucoup actuellement que par réel intérêt pour cette histoire.

© Hervé GAUTIER – Avril 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com ]
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J'ai trouvé que l'auteur tournait beaucoup autour de son nombril même si je comprends que ce qu'il a vécu soit obnubilant.

Je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de l'effet de style : faire raconter à sa soeur les faits.

Je reste donc perplexe !
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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....Histoire de la violence d'Edouard Louis dont j'ai largement préféré le premier livre (cette fois les procédés empruntés pour raconter son histoire dramatique m'ont paru artificiels)
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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