Le présent polar est pas mal du tout.
Cela se laisse lire, même si j'ai trouvé l'intrigue parfois confuse. Par moment, je mélangeais quelque peu les personnages, aux identités multiples pour certains.
Malgré ces petits bémols, ma lecture - même si elle ne me laissera pas un souvenirs impérissable - ne m'a guère déplu, et, je l'ai lu volontiers jusqu'au bout par curiosité afin d'en connaître le dénouement final.
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Dans cet étrange lieu, le ciel changeait vite d’apparence ; les étoiles furent remplacées par une aveuglante lumière blanche, que recouvrirent bientôt d’épais nuages gris. Puis il y eut un cri, un cri d’oiseau gigantesque… non, de chat… non, c’était un hurlement de sirène.
Le Paradis, ça ? Sûrement pas. C’était la terre. Elle soupira, retint ses larmes. Les silhouettes penchées sur elle étaient tout bêtement des gens, et non des anges.
Personne pour lui tendre des bras affectueux.
Ce second ouvrage était moins universitaire, plus autobiographique que le premier. Il s’appuyait sur une série d’études de cas : des détenus, un enseignant, un médecin et quelques personnalités connues. L’histoire personnelle de Sylvia servait de préface et d’épilogue… à condition toutefois que le détective privé engagé pour retrouver son père depuis longtemps disparu dans la nature mène à bien sa mission. Difficile d’écrire le dernier chapitre lorsqu’on ne connaît pas la fin de l’histoire !
Quant à obtenir un délai… L’éditeur s’était montré compréhensif, mais peu coopératif et avait conclu par une plaisanterie grivoise :
— Tu n’as pas oublié ce que le Petit Chaperon Rouge a dit au Grand Méchant Loup ? Dépêche-toi de me dévorer avant que Mère-Grand ne revienne !
Les enfants souffrant de mutisme sélectif étaient physiquement aptes à parler, et pouvaient même être des membres dominants de la cellule familiale. Hors de celle-ci, ils devenaient comme gelés. Pour autant que Sylvia s’en souvenait, cette pathologie enfantine présentait des paramètres toujours attestés : une situation familiale où les membres étaient proches les uns des autres, une origine culturelle étrangère, une mère surprotectrice à qui l’enfant était exagérément attaché, des problèmes d’identité et de personnalité chez un enfant timide et réservé, d’une nature trop sensible.
La drogue continuerait à passer la frontière pour couler dans les veines des drogués, que ceux-ci soient dans la rue ou en prison.
Sucer son pouce et se rouler en position fœtale étaient à huit, neuf ou dix ans des conduites de régression.