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3,84

sur 868 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette lecture de jeunesse, était un "classique", au début des années 1970. de lecture facile et attrayante, il nous était recommandé par nos enseignants.
J'ai ressenti cette situation impossible, dans laquelle s'enferme Jeff, le héro de ce récit si simple et si riche.
Une sorte de roman noir à l'usage des enfants: sans happy end, avec une tragédie annoncée.
Une histoire tristement banale et intemporelle, d'exclusion d'un enfant par le groupe.
Le livre se relit bien, et l'histoire en est toujours, hélas, d'actualité.
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L'inconnu fait peur, c'est bien connu, mais la différence aussi et plus que l'on veut bien le croire. Jeff, un jeune garçon va en faire l'expérience ici, à cause d'un bec-de-lièvre présent sur sa lèvre et qui lui vaut la risée de ses camarades de classe. Cette marque qu'il porte en lui peut aussi être une force mais cela, il ne le sait pas encore car la période de l'enfance et de l'adolescence est très ingrate. Si 'on ne se fond pas dans le moule et que l'on n'est pas comme "tout le monde" ou comme "il faudrait être", on est souvent le souffre douleur (j'en ai fait moi aussi l'expérience parce que j'avais le malheur d'amer les livres et de me réfugier au coeur d'eux...aujourd'hui, je suis sûre que cette anecdote vous fera sourire mais imaginez vous à l'âge de 10-12 ans...). Aussi, Jeff, et ce malheureusement pour lui, n'a pas le courage de hurler sa rage envers ceux qui le repoussent en intériorise tout...mais un jour ou l'autre, il faudra bien que tout cela sorte...
Très bel ouvrage sur un sujet intemporel : la Différence de l'autre. A travers le personnage de Jeff, jeune garçon blessé, non pas uniquement physiquement à cause de sa "cicatrice" mais surtout moralement en raison du fait de ne pas être accepté. Livre très émouvant, à découvrir !
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Voilà un roman jeunesse ( mais pour moi tous publics) poignant et porteur de thèmes à forte résonance : la différence,le regard des autres, la solitude, le deuil.

Le titre est tout à fait représentatif de l'histoire, il s'agit bien de blessures mal refermées, de marques indélébiles. Pour Jeff, le personnage principal, cette cicatrice est double, physique d'abord, à cause du " bec de lièvre" , infirmité qui l'isole des autres enfants, et bien sûr morale, en raison des méchancetés et des moqueries qu'il subit.

Il a l'espoir de se faire un ami, Willy, le seul qui le défende à l'école et avec lequel il partage une passion: la collection de timbres. Mais il va commettre de mauvaises actions qui vont le replonger dans sa solitude et mèneront, de façon indirecte et sans qu'il le veuille, au drame final...

Le livre présente subtilement aussi d'autres cicatrices: celles par exemple de Monsieur Sandt, vieil allemand vivant aux Etats-Unis et mal considéré . De cet ami collectionneur, Jeff dit:" Je devinais bien qu'en ce temps de guerre, sa nationalité était un peu ,pour lui, comme ma cicatrice." Il y a aussi celles de Willy et de sa mère, en raison du grand frère tant aimé, mort au combat.

Un livre touchant, qui montre avec force le désarroi et l'impuissance d'un enfant face à l'injustice , la cruauté des autres. Les adolescents sont sensibles au sort de Jeff , à la discrimination dont il est la victime. En cette période où l'on parle beaucoup du harcèlement à l'école , à lire et à faire lire!
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Un roman pour le jeunesse bien sympathique, même si l'histoire ne fait pas toujours sourire. le jeune héros de treize ans à une cicatrice sur le visage qui va le voir rejeté par les autres. Il va devoir survivre à une accusation de vol mais il s'en sortira par conviction et expression de sa liberté. Les sentiments sont certes un peu faciles, adaptés à la jeunesse avec du manichéisme à foison.
Ce qui fait la qualité de ce roman, c'est son texte. Les descriptions sont belles et bien construites et le vocabulaire de qualité. C'est un bon livre à faire lire ou à étudier.
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Le racisme, cette hostilité latente qui renvoie parfois l'individu dans l'enfer des bannis n'est pas une simple question de race, de religion ou de couleur elle nait dans la différence. Et cette différence s'apparente souvent à la cruauté dans le monde de l'enfance où celui qui est 'hors normes' est rejeté.
Sa différence "Grosses lèvres" la porte comme un bec au milieu du visage, un bec de lièvre que ses parents plus discrets nomment 'cicatrice'.
Jeff s'interroge:"Si Dieu est bon pourquoi m'a t il fait ma cicatrice?" sous entendu pourquoi ne m'aime t on pas?
Cet amour recherché à TOUS prix auprès des autres écoliers lui est refusé. le seul copain qui lui accorde un peu de pitié, il l'envie, au point de lui voler ses timbres car le vol comble le vide pas vrai?
Cruelle injustice, l'unique, le frêre, celui qui l'aime vraiment il ne le voit pas et lorsqu'il se rendra compte de ce don sans attente de retour, il sera trop tard.
Un livre dur comme un miroir brisé, une glace qui se déchiquette puis fond pour emporter le lecteur vers les abysses de la solitude au risque de l'y noyer.
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J'ai lu ce livre dans mes jeunes années et je le retrouve 30 ans plus tard dans une BAL près de ma boulangerie!
Je ne souvenais plus que c'était si triste...
Le livre se lit vraiment très facilement, on suit le quotidien de ce jeune garçon affublé d'une cicatrice ( bec-de-lièvre) à qui ses parents racontent qu'il a eu un accident enfant..On voit ses difficultés à être accepté par ces camarades de classe, la douceur de son cercle familial ( ses parents et son jeune frère qui l'entourent, le soutiennent et lui montrent leur affection), la rencontre qui va changer sa vie de collégien "harcelé"..on croit alors qu'enfin tout va bien se finir..
Mais non, cela va se dégrader à nouveau et finir d'une façon tellement, mais tellement triste..que j'ai un peu regretté de l'avoir relu..
C'est une histoire qu'il faut lire pour se rappeler de ne pas juger les autres sur leurs différences car ce jugement peut avoir des répercussions terribles dans la vie de ces "victimes".
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Jeff a 13 ans, vit heureux dans une famille unie auprès de ses parents attentionnés et de son petit frère Bubby qui l'adore. Seule ombre au tableau, une cicatrice sur une lèvre de Jeff dont l'origine ne semble pas bien claire. Il aurait eu un accident alors qu'il était petit. Jeff traîne cette cicatrice comme un fardeau. Il aurait sûrement bien fini par l'oublier, si ses nouveaux camarades de classe ne l'avaient pas affublés du surnom de "Grosse-lèvre". Jeff fait alors tout pour être reconnu, considéré et aimé, pour glaner des bribes d'amitié. Il y parvient quasiment, lorsqu'il commet -on ne sait pouquoi- une erreur pour ainsi dire irréparable...

Voici un roman fort sur la différence et l'exclusion qu'elle peut engendrer, sur les petits incidents de la vie qui deviennent parfois de réelles catastrophes. Acceptez la mélancolie ambiante du roman pour accompagner Jeff, le héros, dans ses abîmes de réflexion, dans son envie acharnée et bien maladroite de vivre pleinement comme les autres et avec les autres.
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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Vendu comme un roman pour ados , ce trés beau plaidoyer pour la tolérance s'avére un livre bien plus profond qu'on ne le pense. Certes ce n'est pas un chef d'oeuvre mais l'étude psychologique est trés bien pensée , il y a ici davantage de profondeur que dans la grande majorité des romans de ce genre. Au final voici une oeuvre bien plus complexe qu'on ne le pense , qui s'avére passionante .
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Un court et vibrant récit d'enfance : les tourments d'un enfant "pas comme les autres" et qui va aggraver son cas par un geste malheureux et inavouable qui ne va faire qu'accentuer sa mise à l'écart. Superbement raconté !
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Mes collègues de français ont fait étudier ce livre pendant des années et j'étais curieuse de le découvrir. C'est vrai que la situation du jeune Jeff, atteint d'un bec-de-lièvre, est poignante : celui-ci se retrouve rejeté, méprisé, proscrit, uniquement à cause de sa "Grosse-lèvre" comme le surnomme les autres élèves. Malgré ses efforts pour s'intégrer, il se sent "totalement isolé dans cette classe où l'on m'ignorait, comme si j'eusse été absent". Deux personnes vont le sortir de sa solitude imposée. Tout d'abord M. Sandt, vieux philatéliste allemand avec qui il partage la passion des timbres : "En ce temps de guerre, sa nationalité était, pour lui, un peu comme ma cicatrice". Puis son camarade Willy, aux "grandes oreilles décollées" mais malgré tout populaire, philatéliste également, qui "avait sa "cicatrice", mais la sienne ne se voyait pas", en l'occurrence son père décédé. "La bonté de Willy" (ou bien sa pitié ?) enchante Jeff qui non seulement s'est trouvé un ami, et voit aussi les moqueries s'apaiser.

J'avoue avoir un peu décroché dans la seconde partie de l'histoire. Jeff se rend en effet coupable d'un acte répréhensible envers son camarade Willy que je ne m'explique pas. Pourquoi a-t-il agi ainsi ? Quelle était sa motivation ? Que s'est-il passé dans sa tête ? D'autant plus que cette réaction incompréhensible lui coûte la seule amitié qu'il avait... A partir de cet épisode incohérent, Jeff s'enfonce dans la culpabilité et le mensonge (il s'évertue à nier), ressassant et déprimant dans son coin, ce qui rend le récit un peu répétitif et longuet. A l'école les humiliations reprennent et avec elles, l'exclusion et la solitude. A la maison, ce sont les parents (bien que "maman écoutait toujours inlassablement") et surtout le petit frère Bubby qui font les frais de la mauvaise humeur ("le dégoût vague de déceptions accumulées") et même l'agressivité de Jeff ("ce qui me rend méchant, c'est le dégoût qu'on a de soi-même")... jusqu'au drame final. Dès lors, il faudra à l'adolescent "vivre avec moi-même"... Une réflexion intéressante, cependant il est dommage que la conclusion, un brin hâtive, ne permette pas de l'approfondir.
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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