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3,84

sur 868 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

" - Mes enfants, je vous présente un nouvel élève que nous sommes très heureux d'accueillir parmi nous. Je veux que vous soyez gentils avec lui. Il s'appelle...
Jamais elle ne put terminer. Un tollé de rires, pareil à une épidémie, se répandait dans toute la classe.

Des moqueries d'élèves, Jeff en subit tous les jours. Parce qu'il est né avec un bec-de-lièvre, sa scolarité est un véritable calvaire en injures et brimades de ses camarades dont il devient le soufre douleur. Pourtant, tout change au cours d'une escalade lorsque Will, flanqué de grandes oreilles qui a su se faire respecter malgré cette différence, prend Jeff sous son aile. À dater de ce moment, les sarcasmes envers ce dernier cessent. Une nouvelle vie s'ouvre à lui au grand soulagement de ses parents et de son petit frère, d'autant plus que les deux amis se découvrent une passion commune pour la philatélie.
Hélas, son univers bascule lors de la disparition d'une série de timbres appartenant à Will.

Dès les premières pages, Bruce Lowery nous plonge dans l'univers cruel de la discrimination à l'encontre du physique d'un jeune garçon de treize ans. Au fil des pages ce récit nous fait partager le quotidien de Jeff et sa famille. Cependant, on devine bien qu'un drame se profile par l'étrange changement d'attitude de Jeff envers ses parents et son petit frère Bubby, un ange parmi les anges. Tous les ingrédients corroborent pour une trame exceptionnelle dans laquelle le lecteur se trouve confronté à la dure réalité de la vie d'un enfant, " hors norme " aux yeux de ses camarades de classe. L'auteur nous renvoie de plein fouet le mépris sur la différence quelle qu'elle soit,l'exclusion,la culpabilité,le mensonge,le remord,l'intolérance des enfants entre eux et de ses conséquences dramatiques.
Une cicatrice qui, depuis 1960 ( l'année de sortie du roman de Bruce Lowery) demeure encore de nos jours,une immense souffrance sur la discrimination en tous genres.
Une lecture poignante, bouleversante et tourmentée pour tous âges confondus.
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En fouillant sur un site de vente de livres, je cherchais le prochain chef-d'oeuvre à découvrir et je suis tombé sur ce roman.
Mes années jeunesse me sont réapparues au fond de mon esprit, et ce livre que j'avais dévoré.
Je lis souvent (dans les magazines) qu'il ne reste rien de nos lectures, même mon conjoint me dit parfois « pourquoi tu lis au temps, tu ne dois pas te rappeler de tout, ça ne sert à rien ! ».
Et pourtant tous mes revenus après tant d'années (les années 80) comme un flash, même la fin et ce soupçon d'optimisme.
Je garde donc l'espoir que dans 40 ans certains livres exploseront mes neurones de leurs délicats souvenirs.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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C'est l'histoire d'un jeune garçon, âgé de 13 ans qui a un bec-de-lièvre. Sa famille n'est pas très aisée, et le jour où il déménage, l'enfant se retrouve dans une école où les élèves sont superficiels et ne cessent de se moquer de lui. Durant la première partie du livre, nous suivons Jeff qui essaie de s'intégrer du mieux qu'il le peut. C'est fou comme ça peut être douloureux pour un enfant d'être constamment rejeté pour un physique qu'il n'a pas choisi. Il subit les moqueries, et la méchanceté de ses camarades à longueur de journée, des insultes cruelles. Il est constamment harcelé. Jeff est malheureux à l'école. Sa famille le soutient du mieux qu'elle le peut. Malgré tout, il garde espoir. Les parents de Jeff sont exemplaires, surtout sa mère qui s'intéresse à sa vie, essaie d'arranger les choses même si c'est difficile. Jeff a un petit frère. J'ai trouvé que c'était trop mignon, les passages où Bubby demandait telle ou telle chose à son grand-frère. Pendant 100 pages environ, on découvre l'entourage de Jeff, où il vit, comment il est. C'est un bon garçon, sage, sensé. La vie lui sourit un moment. Malheureusement, elle ne reste pas toujours rose. Un événement va en déclencher pleins d'autres, jusqu'à la fin de l'ouvrage. C'est affreux, et triste. On ne comprend pas vraiment ce qui lui a pris, à Jeff. C'est lui qui va engendrer tout ça. D'un côté c'est mérité, mais de l'autre... On se rend compte que c'est injuste. Puis, quand tout commence à s'améliorer un autre élément tragique survient, qui nous fait oublier le précédent problème. J'ai pleuré, c'est très émouvant. Au fil de l'histoire, je me suis attachée aux personnages. L'auteur a réussi à m'émouvoir. J'ai compati pour la famille de Jeff, et pour Jeff lui-même. Je ne pensais pas qu'en ouvrant un si petit livre, j'allais recevoir un tel flot d'émotions. Et principalement à la fin, qui était particulièrement dure. J'ai songé à la réalité de cette histoire, aux impacts que peuvent produire de simples moqueries, jusqu'où cela peut aller. Ca perturbe l'enfant, qui ne mérite pas ça au fond. Il n'a rien demandé après tout. Les enfants sont tellement méchants entre eux. Tout est pareil partout, de toute manière. Je ne peux pas confirmer ce que je vais écrire, mais apparemment l'auteur aurait raconté la vie de son frère. Comme quoi... le monde est bel et bien cruel. Ce livre m'a beaucoup fait réfléchir. C'est drôle parce que je ne m'y attendais pas du tout, pas à ce point en tout cas. La cicatrice n'est pas un coup de coeur, mais il mérite sa note. Je ne vois aucun défaut. Et puis c'est du concret. Je ne vais pas m'attarder, car ce livre est court et je n'ai pas grand-chose à dire dessus. Mais un livre qui m'a fait pleuré, je ne peux que l'aimer. Je ne sais pas pourquoi, mais en ce moment j'apprécie beaucoup les histoires tragiques, émouvantes. Je suis très contente d'avoir découvert La cicatrice. Un chapeau à l'auteur, qui a su retranscrire les émotions de Jeff, comme il le fallait.

Lien : http://osmondeblog.blogspot...
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En 1944, Jeff, 13 ans, et sa famille, déménagent pour s'installer dans une nouvelle ville. L'intégration n'est pas des plus simples pour Jeff qui a un « bec de lièvre ». Il devient tout de suite la risée de ses camarades de classe qui n'hésitent pas à se moquer de sa « cicatrice » et lui donnent très vite un surnom : « grosses lèvres ». Isolé et sans ami, Jeff trouve du réconfort auprès de ses parents, très aimants, et son petit-frère Bubby, 6 ans, qui voue une admiration sans borne et un amour inconditionnel à son grand-frère.
Pourtant, un camarade de Jeff, Willy, va lui montrer quelques signes de sympathie. Les jeunes garçons vont en plus se trouver un point commun dans leur passion pour la philatélie. Mais ce sera également cette passion qui mettra fin à cette amitié naissante… En effet, alors que Willy tente de faire accepter Jeff à ses autres amis, ce dernier va commettre un geste qui va anéantir tous ses espoirs d'amitié et le changer à jamais.

Bruce Lowery aborde ici le thème du passage de l'enfance à l'adolescence, avec toutes les cruautés que peuvent s'infliger entre eux les enfants. le mensonge et la culpabilité, avec tous les bouleversements psychologiques et changements de personnalité que cela inclut, sont au centre de ce roman. J'ai lu ce livre en 5ème et il m'avait beaucoup marquée à l'époque. Un mélange de tristesse et de malaise.
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Etats-Unis, 1944. Jeff a treize ans et coule une vie assez heureuse auprès de ses parents et de son petit frère Bubby. le bonheur pourrait être parfait pour ce garçon s'il n'avait pas été frappé d'un bec-de-lièvre à la naissance, lui coûtant une opération signée d'une cicatrice inratable. Mais Jeff et son entourage s'y sont habitués et n'y font plus vraiment attention.

Un jour, la famille déménage ; une nouvelle vie commence, les enfants changent d'école. Evidemment, la cicatrice de Jeff crée l'émoi dès son arrivée en classe, et il écope rapidement du surnom de "Grosse Lèvre". Hélas, il comprend très vite que sa prof, Miss Martel, brave femme un peu molle du genou et dépourvue de tout charisme, ne lui sera d'aucun secours. Jour après jour, les brimades vont crescendo ; plus Jeff s'accroche pour se faire une place parmi les autres enfants, plus il se fait jeter, tant par les garçons que par les filles : mauvaises blagues, coups "accidentels", interdiction d'accès aux jeux sous prétexte qu'il "ne soit pas capable de" ou qu'il "porte la poisse"... On va pas faire la liste, mais si vous vous lancez dans la lecture du roman, vous remarquerez à quel point les situations racontées sont proches de celles auxquelles on peut assister dans les collèges, de nos jours.
Lien : https://pulco-suivezlepapill..
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Je sort de ce roman complétement émue et bouleversée, un court roman fort sur la violence de la différence.
Jeff est un garçon de treize ans qui est né avec un bec de lièvre,vivant dans une famille relativement heureuse, il grandit auprès de ses parents qui pour le protéger lui expliqueront que "sa différence" est du a un accident, son petit frère Bubby lui est très attaché.
Mais Jeff va subir des brimades constantes à l'école et seul un élève s'intéressera à lui, il partagerons une passion commune pour les timbres.
Puis un jour un événement va tout bousculer et la vie de Jeff va en être complètement bouleversé, son comportement va changer et ce bouleversement sera dévastateur pour sa famille.
Un roman puissant en émotions laissant le lecteur dans un sentiment de bouleversement total, une prise de conscience, un coup au coeur, comme un cauchemar dont on veut se réveiller.
A lire absolument!
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C'est l'histoire d'un enfant qui souffre d'une toute petite infirmité, un bec-de-lièvre, nommée ici "la cicatrice", et qui découvre la cruauté des autres enfants. Ce roman est vraiment poignant, on adopte le petit Jeff dès les premières lignes et on s'interroge avec lui, on souffre pour lui... Ce roman est très bien écrit, les dialogues sont très forts, et malgré ces dialogues, la solitude est partout.
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Une lecture de jeunesse qui nous fait plonger dans l'univers cruel de la discrimination. Celle des enfants. Avec son cortège de fausse accusation. Avec le marquage indélébile sur la victime qui en découle. Une plaie qui ne guérira jamais.
La laideur, prétexte à la culpabilité ? Faut-il la payer, celle qu'on hérite sans l'avoir choisie ?
Et donc, par ricochet : la beauté est-elle le seul « sésame » de la vie dans nos sociétés dites humaines?
Rien ne change jamais....
Dans notre monde qui se veut donner des explications sur tout, qu'est-ce qui motive la cruauté enfantine des cours de récré ? Les tyrans en puissance ?
Que fait-on avec la puissance de feu que donne l'anonymat confortable des réseaux sociaux, prélude à la lâcheté facile et sans scrupules ?
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✔️Mon ressenti : Il y a peu je publiais mon retour sur une livre coup de coeur, « Des Fleurs pour Algernon » qui traite de la différence.
Gaëlle Perrin Guillet, me répondait que c'est un des livres qu'elle avait le plus offert avec « La cicatrice ». Je ne connaissais pas… Elle me l'a offert. Merci du fond du coeur Gaëlle. Je vais prendre exemple sur toi et partagerai l'histoire de Jeff.
Je l'ai lu, et j'ai du laisser reposer avant de réussir à m'y pencher… C'est une histoire courte, mais incroyablement forte.
Jeff, 13 ans, est un écolier qui subit la méchanceté des élèves à cause d'un bec de lièvre. Continuellement rejeté, il n'aspire qu'à une chose, passer inaperçu et pourquoi pas se trouver un ami. Il est entouré de ses parents aimants et d'un petit frère qui ne voit que par lui. Alors qu'un jour son souhait semble se réaliser, il sera en proie à des pulsions nécessaires dans la construction d'un individu.
Je ne vous en dit pas plus, mais si ce n'est pas encore fait, lisez le. On est habitué à juger sans plus faire attention, sans penser que derrière des préjugés il y a des vies, des sensibilités. Dans notre monde où tout va vite, ou l'impression prédomine, gardons en tête qu'une personne est là, avec son passé, ses souffrances, et ses actes.
Je suis certaine qu'il vous remuera et vous bouleversera autant que moi.
🗣Citation : " J'étais, sans le savoir, un enfant heureux, relativement heureux, il est vrai. Mais ce n'était qu'une impression d'ensemble. Car ma vie, même alors, ne manquait pas de petits malheurs auxquels je n'arrivais pas à m'habituer. Il faut remonter à novembre 1944. J'avais treize ans. "
🎯Mots Clefs : Différence / Enfance / Tolérance / Cible / Solitude
🏆Ma note : 19/20
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D'une simple différence, en apparence, la raillerie et la petitesse se réveillent.

La mise au banse fait avec méthode et efficacité.

De ce simple avatar, si bénin soit il, sa présence se clame en différence.

Regards et paroles s'aiguisent à la fragilité de son porteur.

Auteur à faire découvrir et à partager dans son talent.
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