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3,84

sur 869 notes
Voilà un récit court, fort, intense et dérangeant.
En effet, comment rester de marbre devant la discrimination et l'injustice ?

Jeff, 13 ans, est un jeune américain comme tant d'autres sauf qu'il est affublé d'un bec-de-lièvre. Cette déformation faciale lui vaut les moqueries des autres élèves de son nouvel établissement. La cruauté et la méchanceté se révèlent alors dans le coeur de ces enfants, offrant un contraste avec leur jeune âge.

Mais, attention, "La cicatrice" n'est pas uniquement le récit d'un drame social lié à la différence, c'est bien plus que cela car au-delà de ce thème déjà propre à faire s'indigner et larmoyer le lecteur le plus endurci s'en cache un autre, à contre-courant, qui rend l'innocent coupable à son tour. Jeff va en effet commettre un vol et s'endurcir jour après jour dans le mensonge, trahissant la confiance de tous ceux qui l'aiment, parents et amis.

Ce court roman fait l'effet d'un véritable coup de poing en pleine poire. Il aborde, dans un même temps et avec violence, la solitude, l'exclusion, la psychologie de l'enfance, le lien social, le mensonge, l'amitié et la quête de soi-même. Dur à encaisser, laissant à l'âme un hématome cuisant, ce récit (initialement écrit en français) est remarquablement transcrit, dans un style épuré, sobre, incisif et prenant.

"La cicatrice" replace chacun de nous devant le miroir de sa propre enfance où les souvenirs érodent souvent trop facilement les états d'âmes juvéniles, les humiliations mal pansées et les errements adolescents.

A découvrir.


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Cette lecture de jeunesse, était un "classique", au début des années 1970. de lecture facile et attrayante, il nous était recommandé par nos enseignants.
J'ai ressenti cette situation impossible, dans laquelle s'enferme Jeff, le héro de ce récit si simple et si riche.
Une sorte de roman noir à l'usage des enfants: sans happy end, avec une tragédie annoncée.
Une histoire tristement banale et intemporelle, d'exclusion d'un enfant par le groupe.
Le livre se relit bien, et l'histoire en est toujours, hélas, d'actualité.
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L'inconnu fait peur, c'est bien connu, mais la différence aussi et plus que l'on veut bien le croire. Jeff, un jeune garçon va en faire l'expérience ici, à cause d'un bec-de-lièvre présent sur sa lèvre et qui lui vaut la risée de ses camarades de classe. Cette marque qu'il porte en lui peut aussi être une force mais cela, il ne le sait pas encore car la période de l'enfance et de l'adolescence est très ingrate. Si 'on ne se fond pas dans le moule et que l'on n'est pas comme "tout le monde" ou comme "il faudrait être", on est souvent le souffre douleur (j'en ai fait moi aussi l'expérience parce que j'avais le malheur d'amer les livres et de me réfugier au coeur d'eux...aujourd'hui, je suis sûre que cette anecdote vous fera sourire mais imaginez vous à l'âge de 10-12 ans...). Aussi, Jeff, et ce malheureusement pour lui, n'a pas le courage de hurler sa rage envers ceux qui le repoussent en intériorise tout...mais un jour ou l'autre, il faudra bien que tout cela sorte...
Très bel ouvrage sur un sujet intemporel : la Différence de l'autre. A travers le personnage de Jeff, jeune garçon blessé, non pas uniquement physiquement à cause de sa "cicatrice" mais surtout moralement en raison du fait de ne pas être accepté. Livre très émouvant, à découvrir !
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" - Mes enfants, je vous présente un nouvel élève que nous sommes très heureux d'accueillir parmi nous. Je veux que vous soyez gentils avec lui. Il s'appelle...
Jamais elle ne put terminer. Un tollé de rires, pareil à une épidémie, se répandait dans toute la classe.

Des moqueries d'élèves, Jeff en subit tous les jours. Parce qu'il est né avec un bec-de-lièvre, sa scolarité est un véritable calvaire en injures et brimades de ses camarades dont il devient le soufre douleur. Pourtant, tout change au cours d'une escalade lorsque Will, flanqué de grandes oreilles qui a su se faire respecter malgré cette différence, prend Jeff sous son aile. À dater de ce moment, les sarcasmes envers ce dernier cessent. Une nouvelle vie s'ouvre à lui au grand soulagement de ses parents et de son petit frère, d'autant plus que les deux amis se découvrent une passion commune pour la philatélie.
Hélas, son univers bascule lors de la disparition d'une série de timbres appartenant à Will.

Dès les premières pages, Bruce Lowery nous plonge dans l'univers cruel de la discrimination à l'encontre du physique d'un jeune garçon de treize ans. Au fil des pages ce récit nous fait partager le quotidien de Jeff et sa famille. Cependant, on devine bien qu'un drame se profile par l'étrange changement d'attitude de Jeff envers ses parents et son petit frère Bubby, un ange parmi les anges. Tous les ingrédients corroborent pour une trame exceptionnelle dans laquelle le lecteur se trouve confronté à la dure réalité de la vie d'un enfant, " hors norme " aux yeux de ses camarades de classe. L'auteur nous renvoie de plein fouet le mépris sur la différence quelle qu'elle soit,l'exclusion,la culpabilité,le mensonge,le remord,l'intolérance des enfants entre eux et de ses conséquences dramatiques.
Une cicatrice qui, depuis 1960 ( l'année de sortie du roman de Bruce Lowery) demeure encore de nos jours,une immense souffrance sur la discrimination en tous genres.
Une lecture poignante, bouleversante et tourmentée pour tous âges confondus.
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Livre que je classerai dans la catégorie "Littérature jeunesse" parce que le narrateur est un jeune adolescent et que l'action se situe principalement parmi cette tranche d'âge, voire plus jeune. Livre assez moralisateur. J'ai moyennement apprécié, il n'y a pas eu cette petite étincelle découverte en cours de lecture qui aurait rendu cet ouvrage exceptionnel. Livre bien écrit cependant.
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Voilà un roman jeunesse ( mais pour moi tous publics) poignant et porteur de thèmes à forte résonance : la différence,le regard des autres, la solitude, le deuil.

Le titre est tout à fait représentatif de l'histoire, il s'agit bien de blessures mal refermées, de marques indélébiles. Pour Jeff, le personnage principal, cette cicatrice est double, physique d'abord, à cause du " bec de lièvre" , infirmité qui l'isole des autres enfants, et bien sûr morale, en raison des méchancetés et des moqueries qu'il subit.

Il a l'espoir de se faire un ami, Willy, le seul qui le défende à l'école et avec lequel il partage une passion: la collection de timbres. Mais il va commettre de mauvaises actions qui vont le replonger dans sa solitude et mèneront, de façon indirecte et sans qu'il le veuille, au drame final...

Le livre présente subtilement aussi d'autres cicatrices: celles par exemple de Monsieur Sandt, vieil allemand vivant aux Etats-Unis et mal considéré . De cet ami collectionneur, Jeff dit:" Je devinais bien qu'en ce temps de guerre, sa nationalité était un peu ,pour lui, comme ma cicatrice." Il y a aussi celles de Willy et de sa mère, en raison du grand frère tant aimé, mort au combat.

Un livre touchant, qui montre avec force le désarroi et l'impuissance d'un enfant face à l'injustice , la cruauté des autres. Les adolescents sont sensibles au sort de Jeff , à la discrimination dont il est la victime. En cette période où l'on parle beaucoup du harcèlement à l'école , à lire et à faire lire!
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Pas très emballée par ce récit d'enfance solitaire et douloureuse, malgré la fine complexité de l'étude de caractère proposée et tout le bien que j'en avais entendu.
Outre le style, sa désuétude et ses quelques maladresses (compréhensibles de la part d'un auteur américain ayant écrit en français) qui m'ont tenu à distance, j'ai manqué d'empathie pour cet enfant affublé d'un bec de lièvre, brutalement rejeté de ce fait par les autres gossses, enfermé dans sa solitude au point de s'enferrer dans sa part d'ombre. le récit, pourtant court, m'a du coup paru très délayé.
Ce qui m'a plu en revanche à la marge, c'est la toile de fond du récit, la seconde guerre mondiale vue d'une bourgade bourgeoise des Etats-Unis avec ses marines sur le front, l'évocation lointaine du nazisme et ce vieil allemand réfugié.
Je suis passée à côté de cette cicatrice, dommage.
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En fouillant sur un site de vente de livres, je cherchais le prochain chef-d'oeuvre à découvrir et je suis tombé sur ce roman.
Mes années jeunesse me sont réapparues au fond de mon esprit, et ce livre que j'avais dévoré.
Je lis souvent (dans les magazines) qu'il ne reste rien de nos lectures, même mon conjoint me dit parfois « pourquoi tu lis au temps, tu ne dois pas te rappeler de tout, ça ne sert à rien ! ».
Et pourtant tous mes revenus après tant d'années (les années 80) comme un flash, même la fin et ce soupçon d'optimisme.
Je garde donc l'espoir que dans 40 ans certains livres exploseront mes neurones de leurs délicats souvenirs.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Un roman pour le jeunesse bien sympathique, même si l'histoire ne fait pas toujours sourire. le jeune héros de treize ans à une cicatrice sur le visage qui va le voir rejeté par les autres. Il va devoir survivre à une accusation de vol mais il s'en sortira par conviction et expression de sa liberté. Les sentiments sont certes un peu faciles, adaptés à la jeunesse avec du manichéisme à foison.
Ce qui fait la qualité de ce roman, c'est son texte. Les descriptions sont belles et bien construites et le vocabulaire de qualité. C'est un bon livre à faire lire ou à étudier.
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Le racisme, cette hostilité latente qui renvoie parfois l'individu dans l'enfer des bannis n'est pas une simple question de race, de religion ou de couleur elle nait dans la différence. Et cette différence s'apparente souvent à la cruauté dans le monde de l'enfance où celui qui est 'hors normes' est rejeté.
Sa différence "Grosses lèvres" la porte comme un bec au milieu du visage, un bec de lièvre que ses parents plus discrets nomment 'cicatrice'.
Jeff s'interroge:"Si Dieu est bon pourquoi m'a t il fait ma cicatrice?" sous entendu pourquoi ne m'aime t on pas?
Cet amour recherché à TOUS prix auprès des autres écoliers lui est refusé. le seul copain qui lui accorde un peu de pitié, il l'envie, au point de lui voler ses timbres car le vol comble le vide pas vrai?
Cruelle injustice, l'unique, le frêre, celui qui l'aime vraiment il ne le voit pas et lorsqu'il se rendra compte de ce don sans attente de retour, il sera trop tard.
Un livre dur comme un miroir brisé, une glace qui se déchiquette puis fond pour emporter le lecteur vers les abysses de la solitude au risque de l'y noyer.
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