Citations sur Cinq centièmes de seconde (14)
Elle est sortie de la pièce en trombe : elle a claqué la porte, ce qui était inutile puisqu'elle s'est rouverte aussitôt.
J'ai laissé les papiers où ils étaient ; Molly et moi, on ne s'est pas parlé quand on est montées se coucher ce soir-là. Aucune de nous deux n'était très douée pour les excuses.
Après une dispute, Molly laisse passer un peu de temps et puis elle sourit. Moi, j'attends que l'autre sourie en premier. J'ai toujours l'impression d'être la première à démarrer une querelle et la dernière à en sortir.
Tout au fond de moi, quelque part, quelque chose me tenait chaud au cœur sur le chemin du retour, même si le soleil se couchait, même si la neige en tas de chaque cote de la route, balayée par le vent qui se levait, venait me piquer les yeux. Willl Banks m’avait dit que j’étais belle.
Will Banks m'avait dit que j'étais belle
« […]Sans doute parce qu’il était bourré de souvenirs ; et certains, ne nous voilons pas la face, méritent d’être oubliés, surtout si l’on a pas encore le recul nécessaire. » p51
« Tu sais, a declaré Ben, parfois ça soulage d’avoir quelqu’un à accuser, même si c’est soi-même, même si ça n’a aucun sens. »
« C'était une ressemblance éphémère, je le savais, mais quand Will avait braqué son objectif sur moi durant 5 centièmes de seconde, il l'avait capturée, rendant ainsi éternel ce que j'avais en moi de Molly. »
Sébastien DB
Elle a tenté de devenir rose, elle a échoué et l'été tout entier a ri d'elle : mais, juste avant la neige, est arrivée une fleur violette qui a enchantée la colline ; l'été a dissimulé sa honte et les railleries ont cessé
Tu sais, Meg, je me suis appelée Abbott toute ma vie. Maria Abbott a fait des choses dont j'étais fière. J'ai gagné des prix musicaux au lycée et je m'appelais Maria Abbott. A l'université, je me suis particulièrement distinguée et j'y ai beaucoup travaillé; je m'appelais Maria Abbott. Quand j'ai su que je souhaitais épouser Ben, j'ai également su que je n'avais aucune envie de ne plus m'appeler Maria Abbott. Ben l'a très bien compris. Il n'existe aucune loi qui dit qu'une femme doit prendre le nom de son mari. Donc, je ne l'ai pas fait.
Le plus difficile, lorsqu'on partage une chambre, c'est qu'on ne peut rien cacher.
Je ne parle pas des chaussettes sales dépareillées [...]. Je parle de choses très intimes : les larmes qui coulent parfois sans raison, les réflexions qui exigent la solitude, les mots qu'on veut prononcer à voix haute pour entendre leur son. C'est important d'avoir un endroit à soi pour ça.
« La musique s’est arrêtée. Nous sommes restés face à face et brusquement j’ai dit : – Je voudrais bien que Molly soit là. Ma mère a émis un petit bruit, alors je me suis tournée vers elle : elle pleurait. Effarée, j’ai regardé papa : les larmes roulaient sur ses joues, à lui aussi : c’était la première fois que je voyais pleurer mon père. Je lui ai tendu les bras à mon tour, et ensemble nous avons enlacé maman. La musique a recommencé, une autre chanson triste et lente, datant d’un été oublié, et nous avons tourné lentement tous les trois. Les fleurs au mur se brouillaient au fur et à mesure que les larmes débordaient de mes paupières. Je les tenais serrés tous les deux dans mes bras tandis que nous oscillions doucement en rythme, bien collés, dans une étreinte intime qui excluait le reste du monde, dansant et pleurant en même temps. »
« »Nous sommes de l’étoffe dont les songes sont faits. Notre petite vie est au creux d’un sommeil », a-t-il dit de sa voix réservée aux citation. C’est du Shakespeare, Meg. »