Citations sur L'Élue (15)
" La peur faisait toujours intimement partie de la vie des gens. Par ce qu'ils avaient peur, ils construisaient des abris, cherchaient de la nourriture, faisaient pousser des choses. Pour la même raison, ils emmagasinaient des armes, au cas où. Ils avaient aussi peur du froid, de la faim et de la maladie. Et des bêtes."
Les brins de fils se mirent à lui chanter des espèces de chansons. Ce n'était pas des mots, ni des sons, mais une pulsation, un frémissement entre ses doigts. A croire qu'ils étaient vivant. Pour la première fois, ses doigts ne guidaient pas les fils, mais au contraire, leur obéissaient et allaient où ils voulaient.
- Maman?
Il n'y eut pas de réponse. Elle n'en attendait pas. Sa mère était morte depuis déjà quatre jours, et Kira savait que l'ultime souffle de l'esprit était en train de s'échapper à jamais. "Maman." Elle redit le mot tout doucement à ce qui, si mystérieux, s'en allait. Il lui semblait sentir sona dieu à la manière dont on peut sentir, le soir, le doux murmure de la brise.
Le Chant était interminable, épuisant. Il racontait toute l'histoire du monde à travers les siècles depuis le commencement des temps. C'était un chant effrayant. Les récits du passé étaient pleins de guerres et de désastres. Lorsqu'il évoquait la Catastrophe, c'est-à-dire la fin de la civilisation, l'effroi de l'assistance atteignait son apogée. Des versets entiers parlaient de vapeurs fuligineuses et de gaz mortels, de grandes failles dans la terre, de gigantesques bâtiments qui s'effondraient pour être emportés par la mer.
Les Seigneurs aux visages sévères n'avaient aucun pouvoir créateur. Mais avec leur force et leur ruse, ils avaient trouvé le moyen de dérober et de dompter les puissances créatrices des autres pour les mettre à leur service. Ils contraignaient les enfants à décrire le futur qu'il souhaitaient, eux, et non celui qui aurait pu être.
La peur faisait toujours intimement partie de la vie des gens. Parce qu'ils avaient peur, ils se construisaient des abris, cherchaient de la nourriture, faisaient pousser des choses. Pour la même raison, ils emmaganisaient des armes, au cas où. Ils avaient aussi peur du froid, de la faim et de la maladie. Et des bêtes.
Que la douleur te rende fière. Tu es plus forte que ceux qui ne souffrent pas
Poirriez - vous me faire un resumer de la fin de lhisoire ? Merci d avance .
On aurait dit qu'il n'entendait pas. Les yeux vides, il semblait regarder loin dans le passé.
- Elle attendait un enfant, dit-il en souriant.
D'un geste, il décrivit une courbe imaginaire au-dessus de son ventre. Comme dans un rêve, Kira, redevenue toute petite, eut l'impression de se lover à l'intérieur de la courbe tracée par la main de son père, à l'intérieur du souvenir de sa mère.
Dans quelques minutes au plus tard - Kira voyait déjà la scène - il serait en train de raconter à ses camarades qu'il avait failli être lavé, son chien aussi, et toutes les puces avec. Il l'avait échappé belle - moins une il était.