Citations sur Celle que je suis (33)
« Chatura n’est pas une infirmière. Ce qu’elle est, c’est la femme de mon fils. Ce qu’elle est, c’est ma belle-fille. Ce qu’elle doit être, c’est une bonne épouse. Où elle doit être, c’est à la maison. Le mariage est une institution sacrée. Et ce diplôme n’y changera rien. ce diplôme n’est rien.
Et d’un geste vif, il l’a déchiré, déchiqueté, émietté… jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. »
J'ai dégluti, mal à l'aise. Une fois de plus, on me renvoyait à mon statut de fille, de femme. Et, une fois de plus, comme par hasard, tout devenait compliqué. Pourtant, j'ai bombé la poitrine, dans un sursaut d'orgueil, de vanité ou de défi, et je lui ai répondu, du ton le plus affirmé que j'avais en stock: Oui, je le suis !
Et, pourtant, jamais je ne m'étais sentie aussi en accord avec moi-même. Convaincue d'aller vers celle que j'étais. Celle que j'étais vraiment.
« (…) j’étais lancée, plus rien ne pourrait m’arrêter. J’en avais fini avec le mensonge, le déni, les faux-semblants. J’étais allée trop loin pour faire demi-tour. Mes parents devaient savoir que je ne rentrerais pas dans les cases à cocher des petites annonces. Je ne serais ni docile, ni gentille, ni bien élevée, ni rien de tout ce que réclamaient ces mères avides de chair malléable pour leur fils! Instruite, oui! Mais pour moi-même, pour mon avenir! Pas pour assurer de belles soirées culturelles à un époux amoureux des plantes vertes! Je ne serais jamais une potiche! «
Papa a ouvert la porte. Il semblait ramassé sur lui-même, voûté, vieilli, prêt, sans doute, à recevoir un choc. Devant lui, son fils, sa fille et cette fille. Celui qui comptait faire sa vie ailleurs ; celle qui voulait vivre sa vie ; celle qui vivait autrement.
Dans l’enfance, une femme doit être soumise à son père, dans la jeunesse à son mari, et lorsque son maitre meure, à ses fils.
Je n'ai jamais quitté le bon chemin. Le mien. Et tant mieux s'il est tout sauf droit, s'il s'égare ou dégringole tour à tour. Je le trace jour après jour, avec mes doutes, mes désirs et mes rêves. Personne, jamais ne le dessinera à ma place. Il peut bien me faire chuter ou me transporter. Je l'invente et il me ressemble !
"- Tu te trompes, Anoki. Chatura n'est pas une infirmière. Ce qu'elle est, c'est la femme de mon fils. Ce qu'elle est, c'est ma belle-fille. Ce qu'elle doit être, c'est une bonne épouse. Où elle doit être ? c'est à la maison."
"- Ce que l'on veut faire de moi, ce à quoi on me destine, cet acharnement contre mes envies...
- Tu crois qu'ils ne voudront pas que tu deviennes journaliste ?
- Je ne le crois pas, malheureusement, j'en suis sûre.
- Ce n'est pas juste ! "
"- Maman ! Arrête ! Comment peux-tu dire cela ? Comment veux-tu que Chatura aille mieux en faisant des activités qui lui changent les idées ? Elle a voulu mourir ! Se jeter du haut d'un immeuble ! C'est grave ! Et cessez de la rendre coupable ! C'est elle, la victime ! Elle n'est pas heureuse chez nous ... Sa vocation a été déchirée en mille morceaux ! Elle n'est pas amoureuse de Mani ! Il se conduit mal avec elle ! "
"Cette lettre terminée j'en écrirai une aux parents pour leur annoncer la nouvelle. Autant te dire que j'ai un peu le trac. Un peu peur de leur réaction, aussi... Mais , comme tu me l'as appris récemment , il faut savoir assumer ses choix . "
leelou
Alors c'est pour sa que la place de la femme est à la maison derrière son évier et son fourneau pour qu'elle conserve son éclat quelle ne risque pas de le montrer à un autre homme qu'à son mari
Elle devrait arrêter de se plaindre et faire en sorte de rendre son mari heureux ! C'est ainsi qu'elle pourra retrouver le sourire et le plaisir de vivre. Pas en se lamentant ni en se complaisant dans ses pensées noires. Elle doit y mettre du sien avant que Mani ne se fâche pour de bon.