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4,08

sur 140 notes
Anoki, jeune indienne de 16 ans, voit sa vie basculée avec le mariage de son grand frère Mani et l'arrivée de sa belle-soeur Chatura sous leur toit. Cette dernière est effacée, docile et n'ose pas s'affirmer. C'est sans compter Anoki qui veut l'aider. Surtout quand elle découvre que sa belle-soeur vient de recevoir son diplôme d'infirmière. Elles font l'annonce de la réussite de Chatura mais toutes les deux se heurte aux poids des traditions et de l'hostilité. Une femme indienne ne travaille pas, elle doit être là pour son mari et bien tenir sa maison.

Pour Anoki s'en est trop. Elle va petit à petit se rebeller jusqu'au point de non retour avec ses parents. Car pour elle, il est hors de question de se couler dans le moule. Elle veut continuer ses études, devenir journaliste et se réaliser par elle-même et non pas devenir une femme au foyer sans autres horizons que les murs de sa maison.

Un livre qui met en lumière le choc des cultures mais aussi du poids des traditions qui écrasent tout et de ce qui est réservée aux filles/femmes indiennes.
Une histoire sur la lutte d'une adolescente qui est en avance sur la société de son pays et qui met aussi en lumière le mariage forcé, la maltraitance, le poids de l'honneur familial et du déshonneur pour toutes celles qui ne rentre pas dans le moule.
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Celle que je suis a tout du roman pour ado normal : une jeune héroïne préoccupée par sa réussite scolaire, avec une famille aimante et qui tombe amoureuse d'un garçon. Sauf qu'Anoki est indienne et que le poids de la tradition va brutalement se rappeler à elle.
Alors on la suit dans ses hésitations, ses doutes et surtout, sa volonté inébranlable d'être le maître de son destin. Avec ses personnages secondaires attachants, le roman nous offre une galerie de personnages tiraillés entre la modernité et la tradition, la famille et l'émancipation. Et Anoki va devoir choisir, et perdre au passage une partie de son identité.
Ce roman développe une intrigue très intéressante et le talent de l'autrice nous fait adhérer aux envies d'Anoki. On tremble pour elle et ce qu'elle va devenir. Un vrai plaidoyer pour l'émancipation féminine, en Inde, bien sûr, mais aussi partout dans le monde.
Merci aux éditions Slalom et à Netgalley pour cette lecture.
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Anoki, un symbole de résistance !

Anoki, une jeune indienne légère et brillante, pensait vivre dans une famille moderne, aimante et ouverte, loin du dictât du patriarcat relégué au passé.
Mais lorsque son père déchire sous les yeux de toute la famille le diplôme d'infirmière de Chatura, sa belle-soeur, la femme de son frère Mani, car elle doit maintenant être une bonne épouse et s'occuper du foyer (mari et belle famille), une petite alerte se déclenche dans le cerveau d'Anoki.
Elle commence à "voir" le réel statut de la femme en Inde.
Pourtant Anoki veut encore croire au libéralisme de sa famille, elle est poussée dans ses études et ses parents ont une bonne situation... Mais Chatura a-t-elle vraiment choisi son frère Mani, est-elle amoureuse comme Anoki l'est de Bir ? Et sa mère, est-elle amoureuse de son père ?
Un vide s'ouvre sous les pieds d'Anoki lorsqu'elle surprend sa belle-soeur sur le point de se suicider.
Non, Anoki ne veut pas de ce destin choisi par sa famille, par les traditions, elle veut tracer son chemin, devenir journaliste, se marier quand elle le décidera (si elle le décide) et avec qui elle veut !
Heureusement Anoki est soutenue par son frère Kiran, parti étudier en France et sa petite soeur Lila et sa volonté à toute épreuve de lutter contre les injustices faites aux femmes, à commencer par elle, lui permettra de ne jamais dévier de son propre chemin, même semé d'embûches et de rejet.

Mais quelle femme cette Anoki, je l'adore !
Lutter contre le destin (les traditions masculines en fait) en Inde est quelques chose d'impossible tant il est ancré dans les vies de chacun, et celles qui le font sont de véritables héroïnes des temps modernes.
Un livre qui ouvre la voie aux libertés féminines, qui crie à l'injustice si fort qu'il pousse toutes les femmes à rester "celles qu'elles sont" profondément !
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Anoki a 16 ans; elle est Indienne et vit dans les beaux quartiers de New Delhi, entourée de ses parents, sa petite soeur, son grand frère et son épouse qui vient de s'installer chez eux. Son autre frère est parti étudier en France. Elle prépare le bac. Un jour, elle rencontre un journaliste et découvre le métier de ses rêves: elle veut devenir journaliste. Mais dans l'Inde traditionnelle, où les femmes ne travaillent pas, et ne sont destinées qu'à épouser un homme qu'elle ne connaissent pas, pour lui rendre la vie meilleure et lui donner des enfants, cela n'est pas si simple. Anoki le comprend le jour où son père déchire le diplôme d'infirmière de sa belle-soeur. La jeune fille rebelle et déterminée entre alors en lutte.

Un beau roman jeunesse, pour des collégiens, car il survole le problème, tout en en présentant un aspect assez complet. Evidemment on pourrait penser qu'il est davantage destiné aux filles, mais il n'en est rien, tant le problème de l'accession au travail pour les femmes, et celui des mariages arrangés ou forcés sont des problèmes de société. Dommage que la couverture soit très "girly" du coup...
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Résumé : Anoki, 16 ans, mène à New Dehli une vie tranquille, dans une famille qui pousse ses enfants à réussir leurs études. Mais sa vie bascule brutalement quand elle comprend que les femmes ne peuvent pas choisir leur avenir comme les hommes.

Mon avis : Voici un roman dont j'avais beaucoup entendu parler sur la condition des femmes en Inde.

Le récit met en avant Anoki, qui vit dans une famille qu'elle pense moderne, vivant avec insouciance ses jeunes années. Mais elle va découvrir que la réalité n'est pas aussi rose qu'elle le croyait : sa belle-soeur ne peut pas travailler en tant qu'infirmière malgré son diplôme, car les hommes de la maison pensent qu'il est normal qu'une femme reste au foyer et s'occupe de son mari.

C'est le choc pour Anoki quand elle entend les réactions de son frère et de son père, et encore plus quand elle comprend que sa mère est d'accord avec ces paroles. Son monde s'effondre, et elle commence à se révolter, tout comme sa petite soeur Lila.

Et Anoki n'est pas au bout de ses surprises, car elle découvre que son envie de faire des études de journalisme est refusée par ses parents, et que ces derniers lui cherchent un futur mari, alors qu'elle est amoureuse d'un autre garçon.

Elle peut heureusement écrire à son autre frère parti en France faire des études, et qui évolue mentalement en s'ouvrant au monde occidental.

J'ai trouvé ce roman sur les difficultés de la condition féminine en Inde très fort, avec une héroïne qui se pensait libre et qui se retrouve rattrapée par les traditions. Elle va découvrir que les hommes, mais aussi les femmes, ne se posent pas de questions et souhaitent suivre les traditions, et que le concept de réussite et de bonheur personnels y sont bien étrangers. Elle va aussi découvrir qu'elle n'est pas la plus à plaindre, et que d'autres femmes subissent bien pire.

Le roman se termine sur une note positive, mais il faut comprendre que toutes les femmes n'ont pas le courage d'Anoki, à l'image de sa meilleure amie.

Un roman indispensable à lire pour faire avancer la cause des femmes.
Lien : https://docbird.over-blog.co..
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Quand une jeune Indienne se révolte contre des traditions séculaires.
Direction Delhi dans la famille d'Anoki qui prépare son bac et envisage des études de journalisme. Ses résultats scolaires sont excellents sauf qu'au XXIe siècle, le pays est encore arriéré en ce qui concerne les droits des femmes et ses parents sont peu ouverts à la modernité ("Tu t'attendais à quoi d'autre? Ca se passe comme ça, en Inde")... Tout a commencé avec Chatura, que son frère aîné Mani vient d'épouser. Chatura était toute fière de montrer son diplôme d'infirmière fraîchement obtenu. Mais maintenant qu'elle est mariée, le papier a fini en morceaux ("Chatura n'est pas une infirmière. Ce qu'elle est, c'est la femme de mon fils")...

Pour Anoki, hors de question de se laisser faire. Avec le soutien de son autre frère, Kiran, parti étudier à Paris, de sa petite soeur Lila aussi rebelle qu'elle ("Elle avait de la suite dans les idées") et de son amoureux Bir, elle compte bien défendre ses idéaux envers et contre les siens ("Les hommes de ma propre famille m'apparaissaient sous un jour nouveau"). En France, Kiran s'ouvre à d'autres modes de vie et de pensée ("Quand je vois ce qui se passe ici, il m'arrive de n'être plus sûr de rien"). Lila la mettra sur la voie d'une association, "India for women's rights".

Ainsi, malgré ses doutes et ses craintes face à son avenir ("Journaliste, c'est un métier difficile, surtout pour une femme"), Anoki exprime sa colère et développe ses arguments auprès des uns et des autres afin de lutter contre le mariage (encore bien souvent arrangé) et pour la liberté des Indiennes à choisir leur vie. Cependant il lui faudra aussi agir pour assumer ses idées et gagner la possibilité d'entrer dans la Lady Shri Ram College, "une fac d'excellence qui promeut la réussite de ses élèves de sexe féminin".

Si le roman m'a semblé de facture classique (sans réelle surprise), avec des longueurs (Anoki tergiverse beaucoup et les lettres de Kiran se répètent) et n'a pas pleinement réussi à m'immerger dans l'atmosphère indienne (malgré de nombreuses allusions aux plats et aux tenues), le personnage fort d'Anoki est un bel exemple "d'héroïne des temps modernes".
Lien : https://www.takalirsa.fr/cel..
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: Rapidement, nous, lecteurs, nous prenons la fin d'un chapitre choc, dès le début:
"...- Tu te trompes, Anoki.
Chatura n'est pas une infirmière.
Ce qu'elle est, c'est la femme de mon fils. Ce qu'elle est, c'est ma belle-fille. Ce qu'elle doit être, c'est une bonne épouse. Où elle doit être, c'est à la maison. le mariage est une institution sacrée.
Et ce diplôme n'y change rien.
Ce diplôme n'est rien...".

Nous saisissons rapidement toute l'importance du statut, du titre du roman et tout le poids de la tradition placé dessus comme le couvercle d'une cocotte-minute.
" Celle que je suis".

L'intrigue et la tension du livre sont rapidement installées et nous en attendront évidement un peu de la part de la jeune héroïne, Anoki, pour nous prouver que rien n'est perdu.
Car évidemment de cette déclaration officielle faite à table devant l'ensemble de la famille découlera inévitablement la rebéllion ou la résignation des filles de la famille.

De nombreuses questions bouillonneront dans l'esprit des lecteurs ados: la belle-soeur Chatura et le frère d'Anoki n'avait-il jamais abordé le sujet?
Les sujets: de la place de la femme, des opinions paternelles et de celles du mari.
Anoki semble ne pas être au fait non plus de cette règle inédite puisque c'est elle qui poussera sa belle-soeur à célébrer la réussite de ses examens en famille et que, comme elle le dit, sa famille a toujours poussé ses enfants à s'instruire et à réussir.
Jusqu'à présent, elle ne distinguait aucune différence faite, elle qui approche de son année de " Bac" en Inde. Une étape charnière.
Anoki semble déja un peu en avance d'ailleurs pour nous, entrant en " Terminale" à 16 ans déja- en définitive, les premières années de scolarité se réduisent en Inde à deux au lieu de trois, comme avec la Maternelle française( nous avons vérifié sur le net, c'est toujours intéressant), ce qui explique cette arrivée en bout de course à 16-17 ans au lieu de 17-18 ans comme en France-.
Anoki aime la Littérature et sa petite soeur Lila, 13 ans, est une férue des mathématiques.
Ce qui passera pour une contrarieté anecdotique pour certains membres de la famille se transformera en dilemme difficile pour Anoki et même Lila qui tomberont complètement des nues.
Nous comprenons rapidement, nous lecteurs, qu'une raison arbitraire transformera dans leur esprit une solide éducation en mensonge et en une maltraitance psychologique pour les ados qu'elles sont.

Le récit est intéressant car jusqu'à la terrible annonce, nous aurions pu nous sentir un peu n'importe où, en famille, même avec une culture différente de la notre.
Et puis, bam! le lieu, les traditions nous replacent immédiatement- comme si le décor, tel celui d'un plateau télé, c'était glissé de part et d'autres pour en faire apparaitre un nouveau, une cage dorée-.
Le titre suggère une résistance évidente au désenchantement.

Notre Anoki est représentée sereine, comme posant pour une photo, en couverture. Les couleurs patels, le blanc lumineux, tout ceci ne nous suggère en aucune façon un soupçon d'enfer familial.
Anne Loyer se voudra, avec tous ses repères, plus rassurante que ne l'indique le sujet.
Nous continuerons de creuser le sujet à hauteur d'Anoki, reviendrons dans ses souvenirs, poursuivrons les deux chemins tracés par la tradition et sa réalité de terrain familiale pour voir oú cela pouvait-il se confondre sans qu'elle le voit, tandis que tous les garçons de la famille le savaient, eux.
Les élève-on pour aucun mot dire aux êtres chers, les soeurs de la famille, à les regarder en face, les yeux dans les yeux, tout en omettant le plus important?
Cette quête de soi fictive est passionnante et crédible.
Nous respirerons à plein poumons grâce à des parenthèses de sa vie d'ados, l'école, les copines, un garçon, des brins d'écoute et de solidarité du frère cadet... Une vie à deux vitesses mais toujours possible pour Lia et Anoki.
Le témoignage du frère cadet, parti poursuivre ses études à Paris, permet d'enrichir le sujet, s'épanchant sur une différence culturelle observée par l'étudiant indien étranger qu'il est. Tout ce possible et ses audaces le fascinent autant qu'elles l'effraient.
Nous retrouvions cette excitation et ce malaise conjugués, éprouvés, sur une autre excellente lecture " L'âge des possibles" de Marie Chartres chez l'École des Loisirs, avec deux jeunes amishes partis découvrir le monde extérieur.
Nous étions sensibles à la finesse des sentiments, avec un personnage se projetant dans ce monde moderne et un autre y perdant ses repères, trop longtemps éloigné de sa communauté.
" Celle que je suis" est un récit intelligent, délicat et respectueux pour un lectorat ado.
La situation est déclinable pour toute autre situation culturelle où l'intérêt symbolique de la femme et les intérêts individuelles des premières concernées s'opposeront en vue d'une émancipation sociale et intellectuelle.
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Dans « Celle que je suis » , Anne Loyer aborde le sujet des mariages arrangés en Inde. L'héroïne Anoki tombe des nues le jour où ses parents lui annoncent que son destin est tout tracé. Elle n'a pas le choix, elle devra se plier au diktat familial, celui de se marier avec un homme inconnu qu'ils auront pris soin de sélectionner pour elle. Farouchement indépendante, Anoki va choisir la rupture plutôt que la soumission à ces traditions qu'elle juge injustes et terriblement archaïques. le roman parle très bien du combat difficile pour l'égalité que mènent des femmes en Inde.
Lien : https://inthemoodfor.home.blog
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En Inde, de nos jours. Anoki, seize ans, a tout pour être heureuse! Une enfance et une adolescence radieuses dans un beau quartier de New Delhi, des parents aimants, deux grands frères brillants Mani et Kiran – le premier, récemment marié, est informaticien, l'autre fait ses études à Paris – une petite soeur pétillante et perspicace, une scolarité remarquable, et un amour qui se dessine. Épanouie, Anoki s'apprête à passer son examen de fin d'année et pense avec enthousiasme, à sa rentrée universitaire et à son futur métier de journaliste. Mais cette joie de vivre s'effondre lorsqu'elle prend conscience du poids lourd et glaçant des traditions culturelles indiennes. La révélation d'une réalité sur laquelle elle avait posé un voile lui explose au visage lorsqu'elle assiste à une scène familiale entre Chatura – la femme de Mani – et son père : le geste fou de ce dernier déchirant le diplôme d'infirmière de Chatura – brisant ainsi en morceaux la vie dont elle avait rêvée – révolte Anoki, qui comprend la fatalité de son propre destin. Cette scène pétrifie d'abord la jeune fille, puis la met en mouvement. Désormais, elle ne laissera personne décider de ses choix, dicter ses droits. Elle ne suivra pas le chemin tracé par ses parents, sera gardienne de ses pensées et maîtresse de ses actes. Aucune soumission. Aucun mariage arrangé. Malgré la douleur affective éprouvée, elle s'opposera fermement aux décisions de ses parents assujettis au fardeau patriarcal de leurs ancêtres. Avec détermination, intelligence, et grâce aux lettres encourageantes de Kiran, elle tracera sa route, surmontera les obstacles.
Un texte lumineux pertinent clairvoyant, une héroïne belle et émouvante courageuse et audacieuse combative et passionnée, une histoire de liberté d'espoir et d'amour. Merci Anne Loyer, vos mots sur l'émancipation féminine sonnent si justes.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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J'ai adoré ce livre car il fait prendre conscience de ce qu'il se passe dans le monde. Anoki est certes une jeune fille désespérée elle n'est pas non plus dans le pire des cas . comme lorsqu'elle ce rend dans les locaux de l'association et qu'ont apprend qu'elle fait partie des cas dit :"communs".

Léontine et Bérénice LLK books
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