Le foyer est devenu une prison avec les parents en guise de barreaux
Une naissance niée par la société. J'étais effarée. Comment pouvait-on vivre ainsi? Comment pouvait-on grandir de cette façon? Sans avoir droit à rien parce que né en trop?
« De m’abandonner parce que diminuée. Parce qu’en mauvaise santé. Elle m’a virée de sa vie et de son cœur vite fait bien fait parce qu’amoindrie. Une charge dont il fallait se délester. Un fardeau à oublier. Tu comprends maintenant pourquoi je cherche tant à éviter d’y penser? Les souvenirs si émouvants de mes parents se heurtent toujours à ce que je devine en arrière-plan. Il a bien fallu que des parents me jettent pour que les miens me sauvent. Mon existence ne tient que sur ce paradoxe insensé. Je suis passée d’une indifférence béante à un amour inconditionnel. Et je ne peux jamais penser le deuxième sans la première. Jamais l’un sans l’autre. Ils sont reliés de manière si étroite que j’ai parfois du mal à me livrer sans défense à l’affection éperdue de mes chers parents. Une affection qui s’est construite sur un désamour originel. »
Bing, bing, bing, les trois mots avaient surgi sans prévenir sur mon écran de portable alors que j'étais à deux doigts de quitter la maison.
J'étais effarée. Comment pouvait-on grandir de cette façon ? Sans avoir droit à rien parce qu'on était né en trop ?
Elle m’avait répondu!
Lotus m’avait répondu.
J'aurais voulu le crier, ouvrir la fenêtre , le hurleur tous les toits du monde ! Mais le geste de Long m’avait fermera bouche et il avait raison, je ne voulais pas encore prévenir ma famille de cette victoire qui m'appartenait qu’à moi.
-j’ai du mal, j’ai du mal à me tenir…ai-je glissé à long dans un murmure mal contenu, les traits distendus par le bonheur qui pulsait frénétiquement.
Long a ri et m’a dit :
-je vais t’aider.
Il s’est approché et il a clos mes lèvres avec les siennes. Et c’était la plus belle des manières de me faire taire, la plus belle des façons, surtout, de partager ma joie.
Adriana LLKbooks
Non ! Non, je ne veux pas que tu viennes ! Je veux y aller toute seule ! C'est ma sœur, ma jumelle, celle que tu m'as enlevée, volée. C'est nous deux maintenant, d'abord et avant tout. C'est notre histoire. Plus la tienne, plus la vôtre, puisque vous nous l'avez refusée !
" Un oiseau ne peut prendre son envol en emportant sa cage ! "
" L'empreinte de cet instant s'était gravée en moi, comme une cicatrice sans blessures. "
" Qui comprend le nouveau en réchauffant l'ancien peut devenir un maître. "
" Certains auteurs sont des visionnaires alors qu'on souhaiterai que leurs histoires restes enfermées dans les pages de leurs romans. "
Il s'est approché et il a clos mes lèvres avec les siennes et c'était la plus belle façon de partager ma joie.