Même plus de larmes à verser. Juste un trop-plein qui ne veut pas sortir. Qui me heurte comme une balle lancée à pleine vitesse, enfermée dans ma cage thoracique et qui résonne sur mon cœur. Boum boum. On dirait une bombe à répétition qui n'en finit pas d'exploser.
J'avais déjà fomenté tellement de scénarios que je pouvais, les heures durant, les étirer, les développer, les embellir et les chérir.
Je ne disais rien. J’écoutais. Tétanisée. Attendant la suite, la fin de l’histoire, la raison de ses sanglots. Elle avançait, en équilibre sur mon silence.
Je hurle, à bout de nerf, à bout de courage, à bout d’amour.
— Elle a raison monsieur intervient Miette d’un ton vibrant. Elle n’y est pour rien. L’amour ça ne se commande pas. C’est puissant, ça vous agrippe, ça vous arrache, ça vous atomise. Après, faut rassembler les morceaux, c’est pas facile.
— Voilà crié-je, je suis en morceaux.