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Après "les éléphants rouges" je m'attaque à "l'aristocrate fantôme" mettant un avant cette fois une figure ayant réellement existé. Ce volet m'a plus séduite que "les éléphants rouges". J'y ai trouvé ce que j'attends d'un récit traitant de la Commune : de la révolte, des combats, de l'espoir, des poings levés...

Le personnage d'Elisabeth Dmitrieff méritait bien une B.D. Ce genre de figure m'a toujours intéressée ; les bien-nés, aristos ou bourgeois, qui vont prendre fait et cause pour les prolos et les miséreux, c'est quelque chose que j'admire et qui me fait vibrer. A priori, il est plutôt logique et naturel lorsqu'on est issu du peuple de lutter dans ce sens mais lorsque quelqu'un qui aurait pu se contenter de jouir de ses privilèges choisit de lutter contre sa propre classe, je trouve ça particulièrement beau, ça redonne un petit peu foi en l'humanité. Dans "l'aristocrate fantôme" l'héroïne est bien campée, à la fois charismatique et attachante. L'histoire racontée est intéressante et assez prenante. Certaines séquences sont redoutables d'efficacité.

"L'aristocrate fantôme" ne manque pas de qualités mais n'est pas exempt de défauts. L'histoire aurait gagné à être plus épurée, plus directe. Là, ça part dans tous les sens. Trop de thèmes, trop de sous-intrigues parallèles en trop peu de pages. du coup, tout est raconté trop vite et tous les éléments sont traités avec la même importance, donnant un rythme monocorde au récit et l'empêchant de vraiment prendre son envol lors de séquences épiques. Les scènes intimistes de l'amourette entre Elisabeth et Frankel ne méritaient pas tant de pages (peut-être même que cette sous-intrigue est de trop) alors que les scènes de combat auraient mérité d'être étirées pour gagner en intensité dramatique.

"L'aristocrate fantôme" n'est donc pas totalement abouti mais mérite le détour tout de même. le personnage principal est passionnant, l'histoire intéressante, le dessin plutôt séduisant... Et c'est une bonne chose que d'évoquer la Commune. A notre époque où l'ultra-libéralisme n'est même plus remis en cause, où on accuse les pauvres d'être des profiteurs, où on dresse les gens les uns contre les autres... c'est bon de se rappeler qu'il y a eu un jour des femmes et des hommes qui ont cru qu'un autre monde, plus juste et plus égalitaire, était possible et ont essayé de lui donner vie. Je les envierai presque d'avoir eu cet espoir même s'ils ont échoué parce qu'au moins ils y ont cru... le milliardaire Warren Buffet a dit un jour (en gros) "oui la lutte des classes est une réalité, et c'est la mienne qui a gagné". J'aimerais croire que ce n'est pas fini, qu'un jour des poings se lèveront et se battront pour lui donner tort. Mais je n'y crois plus trop. "Debout les damnés de la terre..." n'est plus du tout un refrain à la mode...
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Elisabeth Dmitrieff a réellement été communarde. Cette BD est un bel hommage à toutes ces femmes luttant contre les Versaillais lors de la Commune de Paris en 1871. Plusieurs volumes indépendants. le graphisme et le scénario permettent une bonne compréhension de l'époque.
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Second tome des Communardes,cette fois avec un nouveau dessinateur, Anthony Jean.Son trait est plus soigné, plus travaillé, plus détaillé, donc moins naïf que dans Les éléphants rouges.Nous sommes passés à l'âge adulte, et au combat, la forme rejoint donc le fond.
C'est toujours une héroïne qui nous entraîne dans la Commune sous les traits d'Elisabeth Dimistrief,jeune russe que Marx a délégué pour obtenir des infos sur ce qui se trame à Paris. Cependant, notre jeune et belle personne ne se contente pas d'observer et n'a aucun ordre à recevoir, surtout pas des hommes qu'elle estime lâches et incapable d'agir dans l'esprit révolutuionnaire qu'ils revendiquent !Elle transmet son enthousiasme et son utopie aux femmes pour s'engager pleinement dans la Commune en prenant la place qui leur convient sans se cantonner au rôle traditionnel qu'on voudrait leur voir garder. Cet album est un hymme à la lutte féministe ainsi qu'à l'esprit de la Commune.
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Encore un excellent tome dont l'histoire nous entraine un peu plus à l'époque de la Commune de Paris et plus particulièrement dans ce que les femmes ont pu vivre à l'époque. Avec le personnage charismatique et flamboyant de Elizabeth, on apprend un peu plus des revendications féminines ainsi que les premiers mouvements féministes.
Lien : https://blogleslecturesducha..
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Voici ma dernière lecture de la série des communardes. Cette fois c'est au côté d'une aristocrate Russe qu'on traverse les événements de la communes de Paris.
J'ai beaucoup moins accroché à cette histoire qu'aux deux autres que j'ai déjà lu : peut-être parce que le vrai sujet, c'est surtout la politique des hommes !?
Mais cette lecture m'a permis de découvrir un nom que je ne connaissait jusqu'alors : Elisabeth Dmitrieff !

J'ai aussi beaucoup aimé croiser à nouveau les deux héroïnes des 2 autres tomes de la série.
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Lupano et Jean nous plongent dans cette période tourmentée et spéciale de l'Histoire de France qu'est la Commune, coincée entre le Second Empire et la Troisième République. Une immersion vue d'un angle particulier, celui des Communardes, ces femmes qui ont été parmi les premières à défendre leurs droits de manière organisée. Nous suivons pour ce faire Elisabeth Dmitrieff, une jeune militante féministe russe fraîchement débarquée à Paris et envoyée par Karl Marx en personne qui va fonder, en Avril 1871, l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés. Des ateliers de couture aux cantines, des salons parisiens aux barricades, des tracts aux fusils à la main, nous voyons naître en ces temps de lutte de classe, une lutte au combien aussi importante qu'est celle de l'égalité entre hommes et femmes. Combat qui aujourd'hui encore résonne un peu partout et qui illustre le courage dont ces femmes (Nathalie le Mel, Louise Michel et bien d'autres encore) ont fait montre.
Un récit qui nous fait découvrir la dramaturgie de 2 mois où l'on vit s'affronter Paris à Versailles, supporté par une illustration de qualité, aux teints un peu désuets pour nous rappeler qu'ici c'est une page d'Histoire à laquelle nous assistons.
Amateur de connaissances et de bédé historique sans être prise de tête, vous apprécierez à coup sûr le premier tome de cette série (et les suivants aussi d'ailleurs).
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Ce n'est pas un secret. le rôle des femmes dans L Histoire, à quelques exceptions près, est souvent peu connu, minimisé voire complètement occulté. La série Communardes dont « L'aristocrate fantôme » est le premier tome vient rectifier cette injustice. Chaque tome retrace ainsi le combat d'une femme durant la Commune de Paris en 1871. Ce premier volet est consacré à Élisabeth Dmitrieff, jeune noble russe qui milita pour le droit des femmes à combattre aux côté des hommes.


Ce concept présente l'intérêt de nous faire découvrir cette femme de caractère et les à-côtés de la Commune dont on ne connaît pas toujours l'existence comme l'Union des femmes pour la défense de Paris. le format de cette BD en un seul épisode reste trop court pour développer et aborder pleinement ce sujet. le traitement se fait en surface mais réussit à éveiller notre curiosité. de plus, les dessins retranscrivent très bien l'ambiance parisienne de ce passage sombre de notre histoire.


Encore une fois, le format court de ce one-shot nous fait rester sur notre faim. Un petit dossier historique en fin de volume n'aurait pas été de trop non plus.
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Du bel ouvrage. C'est dynamique, c'est beau et c'est passionnant !
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De la Commune, j'avais surtout retenu le nom de Louise MicheL de cette aristocrate russe, Elisabeth Dmitrieff, qui fut une des actrices de cet évènement de Paris, je n'avais jamais entendu parler.
Il faut dire aussi que j'ai des lacunes en la matière ; je ne connais pas très bien cette période. Et ce n'est pas forcément cette BD qui va m'aider à y voir plus clair ! Tant pis... Un jour peut-être me plongerai-je dans une biographie de Louise Michel.
Toujours est-il qu'il me fut bien difficile de comprendre les tenants et les aboutissants de cette histoire. Je me suis raccrochée tant bien que mal à ce personnage de rebelle russe, Liza, qui envoyée par Karl Marx, devint une des principales actives de L'Union des femmes pour la défense de Paris et l'aide aux blessés. Femme de tête, courageuse, vêtue à la dernière mode des années 1870, les pistolets à la ceinture, Liza ne peut pas laisser indifférent. Jalousée et méprisée par les femmes, attirant mais inquiétant les hommes, son combat sera loin d'être gagné !

Donc, un bilan en demi-teinte pour cet opus des Communardes, d'autant plus que je n'y ai pas retrouvé l'esprit espiègle de Lupano. Sans doute, l'apprécierai-je davantage après m'être penchée sur cette période historique .
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