Sept, tome 15 : Sept Nains

J'adore quand les contes de fées sont un peu revisités. Et là j'ai été servis. Dès la première planche, il apparaît très clairement que ni les nains, ni Blanche ne sont des anges. Ils sont tout aussi démoniaque que la méchante reine.
Chaque page m'a fait au minimum sourire, et je me suis franchement bien amusée de ces trouvailles expliquant les aspects magiques du conte original.
Une super lecture du vendredi soir, pour se mettre de bonne humeur pour le Week end.

La série « sept » innove un peu avec une revisite du conte de « Blanche Neige et les sept nains ». Une revisite que l'on pourrait dire de grivoise, d'irrévérencieuse, de presque graveleuse mais en tout cas très cocasse (j'avouerai que je n'ai pas trouvé le meilleur mot pour définir ce récit).
On trouve une Blanche Neige avec de beaux (gros) atouts, des nains qui sont des bouffons du Roi puis des mineurs de seconde zone (tripler d'une paresse ménagère indescriptible), un prince charmant très très peu charmant, et une Reine très méchante (ça, ça ne change pas).
Un récit rempli de petits clins d'oeil au conte mais aussi d'allusions drôles et de situations burlesques. Et enfin, la conclusion de l'histoire, inattendue mais tout à fait excellente.
Bref, c'est une histoire étonnante que nous propose Wilfrid Lupano - un peu inclassable il est vrai - mais qui ravira tous les fans d'adaptations à la limite de l'impertinence. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé !

Même s'il existe de très nombreuses versions du cultissime conte de Blanche-Neige et les Sept Nains, la version édulcorée de Walt Disney est certainement la plus célèbre !

C'est cette version qui sert de mètre-étalon et qui se trouve très malmenée avec cette BD.

En effet, les auteurs ne s'adresse clairement pas aux enfants !

Les sept nains sont de vulgaires gnomes obsédés par le sexe ayant pour fonction de distraire la cour, mais ils tombent en disgrâce après la "blague de trop" concernant la Reine, qui comme dans le conte originel, se croit la plus belle du royaume.

Dans le château royal où se déroule une bonne partie de l'histoire, c'est du grand n'importe quoi, mais c'est tout bonnement jouissif, on y apprend comment le miroir communique avec la Reine et comment le Roi a disparu, je n'en dirais pas plus mais ces révélations valent à elles seules la lecture de cette magnifique BD !

A l'extérieur du château, on retrouve notre chère Blanche accueillie par les nains et toutes les scènes cultes, comme la poursuite de notre héroïne par le maître de chasse, qui va tenter plus que de la tuer !

J'ai vraiment eu un réel plaisir à lire cette BD et la scène de la "pomme empoisonnée" est selon moi un de meilleurs moments, à savourer !

En plus, les dessins sont de très bonne facture !

Des nains sous un autre jour. Un scénario à la hauteur d'un grand Lupano! A lire et relire

Je suis friande de réécriture de contes. C'est donc avec délice que je me suis plongée dans cette lecture. Lupano et Ali dépoussièrent le conte de Blanche- Neige. Exit la douce jeune fille innocente, adieu chasseur compatissant, aurevoir nains curieux et sympathiques et bienvenues à toutes les perversions humaines!

L'histoire, je ne vais pas vous la raconter parce que globalement je pense que tout le monde la connaît bien que quelques surprises se glissent dans le scénario. le conte est traité avec beaucoup d'humour et jusqu'au bout l'auteur sait nous surprendre avec un retournement de situation de dernière minute. Ce que j'ai aimé hormis le scénario original ce sont les personnages. La Reine ressemble à un dragqueen, le chasseur est un pervers tout comme les nains et Blanche n'est pas si Blanche, ni si douce. Pas de stéréotype de la princesse ici, juste une fille avec un gros caractère et qui sait se défendre.

Le conte prend donc un coup de jeune et se réserve aux adultes.

Les illustrations... J'ai adoré! Elles sont réalistes, il y a plein de petits détails, les paysages sont superbes. Bref, un régal pour les yeux!

Vous l'aurez donc compris j'ai aimé cette BD, cette réécriture de Blanche- Neige qui aurait fait pâlir Walt Disney et qui m'a fait rougir de plaisir.
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Paillard et grossier, mais jubilatoire. Blanche Neige revisitée, et de quelle manière.
Couleurs poussées à fond, comme les dialogues et le scénario