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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Depuis la création de la collection des Chatons Hantés (j'adore ce nom!) par les éditions du Chat noir, j'ai lu tous les tomes sortis. Aussi, j'ai profité des Imaginales en mai dernier pour me procurer leur dernière parution : Papier noir, Lueur d'espoir de Mina M. le nom de l'auteure vous dira probablement quelque chose car elle est également illustratrice et bon nombre de couvertures des romans parus au Chat noir porte sa patte. Avant ce roman jeunesse, elle a également illustré un artbook co-écrit avec Cécile Guillot, Willow Hall.
Papier noir et lueur d'espoir a fait l'objet d'une Lecture Commune entre Elhyandra et moi et il semblerait que nous ayons partagé le même ressenti.

Numa est un orphelin de douze ans qui vit dans un foyer. Mais, l'adolescent solitaire et mystérieux n'y éprouve aucun bonheur à cause de deux de ses camarades, Charles et Liv qui le harcèlent et de l'indifférence des adultes qui travaillent dans le centre. Heureusement, il peut compter sur Emi, une jeune fille qui vit dans le voisinage. Tous deux éprouvent l'un pour l'autre des sentiments passionnés et vivent des moments volés au sein du Jardin de la colline, perchés sur un chêne. Mais un jour, alors que le temps se gâte, Emi glisse accidentellement d'une branche et se retrouve à terre, inconsciente. Numa part prévenir les parents ; toutefois, leur réaction accusatrice n'est pas vraiment celle à laquelle il s'attendait. Accablé par la culpabilité, il s'échappe dans la Forêt Hurlante...

Ma lecture avait bien mal commencé avec le premier chapitre du roman. A cela, trois raisons :
- un style d'écriture que j'ai trouvé un peu maladroit au début avec des phrases trop longues.
- un traitement des personnages manquant de subtilité : par exemple, Numa m'a vraiment fait penser à Rémy sans famille (orphelin, souffre-douleur de ses camarades, indifférence des adultes du centre face à son sort, accident d'Emi et accusation de son père, morsure d'un serpent, etc...), je trouvais que cela faisait un peu beaucoup. de plus, la réaction du père d'Emi m'a vraiment paru disproportionnée (toutefois, le lecteur aura l'explication à la fin du roman).
- un récit qui verse dans le surréalisme sitôt Numa rentré dans la Forêt hurlante. Et je l'ai déjà dit quelques fois mais ce n'est pas du tout mon genre de prédilection.

Puis, la magie a commencé doucement à opérer à partir du second chapitre car le récit revêt peu à peu un double niveau de lecture :
Il est possible que les enfants ne perçoivent que le premier degré du roman et le vivent comme un joli conte étrange à l'image d'Alice au Pays des Merveilles. Numa se rend quant à lui dans l'étrange Demeure sens dessus dessous, inspirée par différents courants architecturaux. D'ailleurs, j'ai beaucoup apprécié les références de Mina M. notamment les oeuvres surréalistes de Maurits Cornelis Escher ainsi que celles de Gaudi pour l'Art Nouveau.

Toutefois, les adolescents seront peut-être plus réceptifs aux concepts psychologiques que Mina M. a glissés subrepticement dans son récit.
Dans la Demeure sens dessus dessous, Numa rencontre d'autres enfants et adolescents comme lui en situation de traumatisme. Pour qu'ils puissent retrouver le chemin de la reconstruction, Mina M. propose alors le processus de Résilience :
- chaque pensionnaire de la Demeure sens dessus dessous possède une chambre-cocon dans laquelle ils se sentent en sécurité et qui est à l'image de leur goût et de leur personnalité.
- une écoute et une confiance personnalisées par le personnage adulte de Dame Résilience qui s'oppose à ceux indifférents du foyer de Numa. Cette dernière les protège également de l'influence néfaste de sa soeur Mélancolie et de son neveu Bile noire.
- enfin, Dame Résilience fait en sorte que les enfants et adolescents trouvent par eux-mêmes leur propre chemin vers la guérison notamment grâce au soutien mutuel, à la confiance en soi et à l'art.

En conclusion, si ma lecture avait bien mal commencé au premier chapitre, je suis immédiatement tombée sous le charme de la plume de Mina M. à partir du second, notamment grâce à son double niveau de lecture. En effet, loin du conte surréaliste pour enfant, Papier noir, lueur d'espoir est surtout une véritable réponse à des pré-adolescents ou adolescents en situation de traumatisme ou en mal-être. Bref, un roman que je conseille vivement au lectorat-cible.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Je connaissais Mina M. comme l'illustratrice talentueuse virevoltant d'une maison d'édition à une autre, c'est la première fois qu'elle m'apparait sous les traits d'une conteuse d'histoires, et en plus, ce n'est pas son premier essai ! Papier noir, lueur d'espoir est le cinquième roman de la collection Chatons Hantés chez les Éditions du Chat noir. Comme de coutume c'est une couverture soignée et enchantée qui m'accueille, une illustration qui accroche le coeur, comme le reste des dessins à l'intérieur du roman. de la douceur, de la mélancholie, un brin de fantastique pour éveiller l'imagination de l'esprit, et du gothique qui caractérise la maison d'édition.

Et le résumé se pointe… avec le premier doute. « Mystérieux et atypique » pour décrire Numa, le personnage central. C'est devenu tellement banal dans les résumés de YA ou romance, que je me suis méfiée très vite. Aurais-je dû ? C'est plus complexe que ça ! Je ne suis pas la cible de la collection, un poil plus âgée, un poil moins rêveuse, et en plus je bouffe plus de polar que de jeunesse, alors forcément le prologue mièvre et guimauve d'un amour adolescent, ça me fait moins d'effet, même si l'écriture de Mina M. offre son lot de poésie, à l'image de ses illustrations. C'est agréable, c'est beau et triste à la fois, ça rappelle des souvenirs dans les thèmes abordés. Jugement des autres, dépression, résilience, solidarité, art comme thérapie. Tout ça sur 112 pages à peine, une norme chez les Chatons hantés. Sauf que 112 pages, c'est très court pour une telle histoire ; TROP court.

Facilités dans l'intrigue, dénouement simpliste et prévisible, un rythme qui ne peut pas se permettre d'attendre au vu de la longueur du roman. Tout s'enchaîne, pas de superflu. Les personnages et ce petit univers paisible et trompeur en même temps se déroulent, la menace gronde, et quand la conclusion vient, il ne reste plus beaucoup de pages, on se retrouve avec quelque chose de trop survolé pour être crédible, bien que poétique, toujours avec Mina. M ! Papier noir, lueur d'espoir s'apparente à un conte facile et basique dans sa construction, où il faut savoir s'écarter de la crédibilité pour apprécier les mots et les images, les thèmes lourds de sens et la double lecture. On y parle avec sensibilité de mal-être au pluriel, parce que le mal-être existe sous différentes formes, comporte plusieurs étapes et ne se manifeste pas de la même façon pour chacun. On y parle de résilience, de rechute, d'espoir, de suicide, on y lit de belles références diverses aux Arts, on se cultive dans ce cocon.

Quelle est la force majeure de ce court roman ? Nommer ce que l'on a du mal à nommer. le mal-être, l'envie d'en finir, la petite étincelle ou la rage qui pousse à rester un jour de plus, le poing invisible qui sert si fort le coeur, la boule dans la gorge ; bref, ces mots qu'on aura parfois du mal à trouver, ou même à dire à haute voix, quand on va mal. Ici on donne un visage à l'espoir et la mélancholie, on personnifie la résilience ou le gouffre qui guette, comme s'il attendait sa proie, comme s'il s'agissait d'un méchant qu'on peut arrêter comme un super-héros arrête son pire ennemi. Et puis les traumatismes vécus par les différents personnages sont rarement mis au gros plan. Ils sont là, ils existent, mais ce n'est pas le traumatisme qui va définir qui est Numa, c'est plutôt comment il vit avec son mal-être.

Les visages et les noms ne restent pas longtemps, parce qu'en fin de compte ce n'est pas la personnalité de chacun qui compte le plus, c'est le concept proposé, celui de la résilience. Très raccord avec la collection Chatons hantés ; des sujets profonds et un format adapté à un jeune public pour susciter de la réflexion, ou pour prendre conscience qu'on n'est pas seul à vivre ces moments douloureux, le tout avec simplicité.
Lien : https://saveurlitteraire.wor..
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Ce roman jeunesse fut ma première lecture pour le Pumpkin Autumn Challenge 2019.

Je connaissais Mina M. pour ses illustrations, mais je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir sa plume.

Ce roman est bien pensé et traite, selon moi, d'un sujet important : la dépression, sous les traits de Dame Mélancolie dans le récit. Destiné à un public jeunesse, parler de cette thématique me paraît judicieux, même si cette dernière n'est pas amenée de manière très subtile.

Dans l'ensemble, cette lecture fut agréable, bien qu'elle souffre de quelques faiblesses scénaristiques qu'en tant qu'adulte, j'ai eu du mal à occulter. Mais le public cible de ce roman ne devrait pas se formaliser de cela.

J'ai trouvé la fin très moyenne en comparaison du reste, comme si l'autrice s'était précipitée de terminer l'histoire. Certes, l'ensemble des interrogations que l'on se pose trouvent une réponse. Mais à mes yeux, il s'agit de facilités narratives qui n'auraient pas existé avec une petite vingtaine de pages supplémentaires.
Lien : http://audreybookoverlife.ov..
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L'écriture est belle, poétique, ciselée et à la fois très moderne avec la psychologie, l'analyse qui sont amenées de façon très directe dans un récit merveilleux. Ce mélange inattendu donne une signature au texte, une empreinte particulière. Quelques passages me semblent tout de même un peu didactique et donc chamboule quelque peu l'univers mis en place.


Mélange de poésie, de contes et de merveilleux dans cette histoire qui parle de résilience, d'émotions, de pulsion de mort, de lumière de vie. Nous sommes transportés dans les limbes de l'esprit avec une jolie histoire originale, des personnages écorchés qui se métamorphosent grâce à une plume délicate et qu'on devine très sensible. (l'intégralité de la chronique sur le blog).
Lien : https://chrisbookine.blogspo..
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C'est le second roman de l'autrice que je découvre, celui-ci étant plus jeunesse. J'ai eu plaisir de retrouver l'univers et la plume poétiques de Mina M. Douceur et mélancolie sont les maîtres mots au coeur de cette oeuvre où le texte est sublimé par les illustrations, et vice-versa.

Les personnages de Mina ont toujours une grande sensibilité qu'elle dépeint avec délicatesse. Ici, elle aborde des sujets comme la tristesse et la dépression d'une façon imagée, aux frontières de l'onirisme. le tout est construit en parallèle à un poème de Baudelaire et se conclut avec un beau message d'espoir.

C'est donc une jolie lecture que je vous conseille pour découvrir l'univers de Mina M.
Lien : https://moonlightsymphonyblo..
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