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Citations sur Celle qui plante les arbres (33)

[…] le gichandi [était] une calebasse séchée et évidée, remplie de graines et de cailloux et garnie sur l’extérieur de fils de perles. Selon la façon dont on la secouait la musique qu’elle produisait évoquait des devinettes, proverbes ou récits folkloriques. […] Le gichandi a ainsi disparu des villages, mais il y en aurait un spécimen dans les collections d’un musée de Turin.
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Les Kenyans avaient trop souvent tendance à considérer leurs compatriotes issus d'autres ethnies comme des étrangers. En un sens, cela se comprend car le pays est une mosaïque de communautés si différentes que chacune constitue une nation à part - ce que j'appelle une "micronation". Chacune a en effet sa propre langue, ses traditions particulières, ses coutumes alimentaires, ses danses et un bagage culturel et historique unique.
Il n'en reste pas moins qu'à la fin du XIXe siècle, une grande puissance coloniale a débarqué chez nous avec ses propres valeurs pour nous fédérer au sein d'une nouvelle nation, aussi artificielle soit-elle. Si le simple fait de partager un territoire délimité par des frontières tirées au cordeau ne peut suffire à nous rassembler, nous ne pouvons pas pour autant revenir en arrière et réécrire l'histoire. Si notre patrimoine commun doit être un facteur de division ou de destruction, alors nous devons nous en débarrasser. Mais ce processus doit être choisi et se concentrer sur tout ce qui nous rapproche, de façon à pouvoir coopérer et faire preuve de respect les uns envers les autres. Il nous revient aujourd'hui d'apprendre à honorer notre histoire et notre passé tout en regardant vers l'avenir. Ce n'est que dans ces conditions que nous parviendrons à créer consciemment une nouvelle idée de nation, à donner un sens nouveau au Kenya et à pleinement apprécier ce qu'être Kenyan signifie.
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Quand la sincérité guide nos pas, nous ne pouvons pas nous tromper. Et quand nous faisons ce que nous pensons être bon pour nous-mêmes et pour les autres, ce n'est pas par altruisme mais simplement parce que la logique ne laisse place à aucune alternative - même si nous devons avancer dans la plus haute des solitudes.
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Lorsque l'on connaît tous les problèmes auxquels a dû faire face le Kenya depuis son indépendance, on imagine difficilement à quel point cette période était exaltante. Nous avions l'impression que la destinée du pays était entre nos mains. Un monde nouveau s'offrait à nous, tout restait à faire - et, quarante ans plus tard, il reste malheureusement encore beaucoup à faire. Car ni ma génération ni les suivantes n'ont su pleinement profiter des perspectives exceptionnelles que laissait entrevoir l'indépendance politique. Au lieu de quoi, les Kenyans se sont enfermés dans des pratiques rétrogrades et destructrices qui, à ce jour, continuent de frustrer les espoirs que portait cette époque.
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Par-delà ces clichés, j'avais découvert un aspect bien plus intéressant de l'Amérique : le pays est une immense mécanique composée d'une série de petits systèmes spécialisés, de l'administration à l'éducation en passant par l'agriculture et les transports. Et quoi qu'il arrive, que ce soit un ouragan, un scandale politique ou une crise économique, rien ne peut déstabiliser cette énorme machine car ses rouages ne s'enrayent jamais mais continuent de tourner imperturbablement. C'est peut-être à cela que l'Amérique doit son esprit de persévérance, son sérieux et son côté visionnaire. Le pays semble savoir où il va et il y va, sans état d'âme. Un pays où, si l'on parvient à trouver sa place, on peut être très bien traité car les Américains sont des gens fondamentalement généreux. Mais, revers de la médaille, il faut être à leur hauteur : tenace, novateur et solide. Et il faut avancer et évoluer sans cesse, car, avec ou sans vous, la machine continuera de tourner.
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Ces cases tout en rondeur, fraîches l'été et chaudes l'hiver, étaient pourtant bien agréables. Elles ont malheureusement fait place à de vilains cubes de brique et de tôle ondulée et l'angle droit, symbole de modernité, règne en maître.
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« L'expansion du Mouvement de la ceinture verte me fit également prendre la mesure de la déresponsabilisation de la société civile. Les paysans manifestaient une certain résignation face à leurs difficultés. Or il était essentiel qu'ils puissent clairement les identifier et comprendre leur origine. Pourquoi ne trouvions-nous plus suffisamment de bois de chauffe ? Pourquoi les enfants souffraient-ils de malnutrition ? Pourquoi les sols étaient-ils de plus en plus pauvres ? Pourquoi le régime des pluies s'était-il déréglé ? Pourquoi n'arrivaient-ils plus à payer les frais de scolarité de leurs enfants ? Pourquoi les infrastructures étaient-elles dans un tel état de délabrement ? Étions-nous véritablement en train d'hypothéquer notre avenir ? Autant de questions que nous abordions au fil de nos rencontres. Peu à peu, la Ceinture verte ne sema plus uniquement des arbres, mais aussi des idées. Dans les villages où nous intervenions, nous organisions des séminaires pour encourager les hommes et les femmes à parler de leurs problèmes. En les écoutant, je notais tout ce dont ils se plaignaient. La liste comportait parfois jusqu'à cent cinquante points ! A la question de savoir qui était responsable de ces dysfonctionnements, ils montraient presque tous du doigt le gouvernement. Ils n'avaient pas tort. Le pouvoir cédait à vil prix des terrains publics à ses alliés et autorisait les grandes compagnies de la filière bois à exploiter des forêts nationales, menaçant ainsi l'équilibre des systèmes fluviaux et le biodiversité. »
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« Tant que le Mouvement de la ceinture verte fut perçu comme un petit groupe marginal qui faisait planter des arbres à une poignée de femmes, le gouvernement ne s'y intéressa absolument pas. Mais à partir du moment où nous avons entrepris d'expliquer les causes de la déforestation et d'inciter les citoyens à se mobiliser pour défendre leurs droits élémentaires, ceux de l'environnement et ceux des femmes, les milieux politiques ont dressé l'oreille. Ils ont vite compris que, contrairement à d'autres associations de femmes au Kenya, le Mouvement de la ceinture verte n'était pas fait pour encourager les femmes à soutenir inconditionnellement le programme du gouvernement. Au contraire, nous aidions les femmes (et les hommes) à s'organiser pour leur permettre de faire par elles-mêmes et pour elles-mêmes ce que l'État n'avait aucune envie de faire. »
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« Je suis sincèrement convaincue que ces amis, les distinctions qui m'ont été décernées et les conférences auxquelles j'ai été conviée m'ont sauvé la vie. Comme je le confiai à des journalistes d'Édimbourg : 'Je ne veux pas mourir avant d'avoir accompli ma mission'. »
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Car on ne peut pas rester indifférent aux dégradations de l'environnement, pas plus qu'aux terribles souffrances que génèrent ces atteintes. C'est pourquoi nous continuons le combat. La seule réponse est l'action, et nous n'avons le droit ni de fatiguer ni de renoncer. Un seul mot d'ordre : lève toi et marche! Nous le devons à la génération actuelle et aux générations futures - à l'humanité, mais aussi à toutes les espèces vivantes qui peuplent la terre.
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