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Une nouvelle BD Western, encore!!!

Celle ci est original, comme quoi le thème du Western est innépuisable, un esclave afffranchi, se retrouve être le premier marshal noir des états-Unis.

Les doutes de notre héros quant aux motivations de son embauche et la conditions des noirs (même affranchi) ainsi que la violence sont bien retranscrites.
Darko Marcan le scénariste et dessinateur à évidemment beaucoup de talents, mais je dois dire que le coloriste m'a épaté, Desko, il suffit de regarder la première page pour être admiratif.
Au final une idée originale et une série à découvrir...

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Tudieu, la belle BD que voilà !

1875, Arizona, peut pas dire que le Black Power soit à la mode.
Alors si, peut-être en tant que douteux agrément décoratif de moult arbres aux pendus mais c'est bien là sa seule et triste prérogative.
C'est dans cette position plutôt inconfortable que nous découvrons River Bass, le seul gars susceptible de passer de statut de macchabée imminent à celui de néo marshal.
Et c'est ce qu'il fit, le bougre, missionné en tant qu'infiltré à la solde de l'État pour démonter un gang d'esclaves affranchis qui fait rien que foutre le boxon partout où il passe.
Bonne chance, l'ami, tu en auras grandement besoin.

Posé, réfléchi, charismatique, ce marshal atypique possède pas mal d'atouts qui le rendent immédiatement attachant et sympathique.
Pour contrebalancer, il nous faut un vrai salopard que l'on se plaira à haïr, le mal nommé Milord et ses manières aux antipodes de son titre honteusement usurpé.

Le trait s'avère séduisant contrairement à la colorisation que j'ai trouvé un brin agressive pour mes yeux de myope visiblement devenus trop délicats.

Basée sur l'histoire de Bass Reeves qui fut le premier shérif adjoint noir à l'ouest du Mississippi, cette série possède tous les ingrédients d'une belle et grande série en devenir, tant par son caractère original que sa propension à construire des scénarios qui tiennent la route.

To be continued...
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La vérité a fait tomber davantage d'hommes que les balles de revolver.
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Ce tome est le premier d'une série à suivre. Sa première publication date de 2017. Il a été réalisé par Darko Macan pour le scénario, Igor Kordey pour le dessin et la supervision des couleurs, et par Desko pour la mise en couleur. La traduction et le lettrage ont été assurés par Fanny Thuillier. le personnage principal est inspiré de Bass Reeves (1838-1910), premier shérif adjoint noir de l'United States Marshals Service à l'ouest du Mississippi, qui a essentiellement officié en Arkansas et en Oklahoma. Il comprend cinquante-quatre pages de bandes dessinées.

Arizona, 1875. Alors que le ciel se pare de magnifiques tons pour le coucher de soleil, River Bass, un afro-américain, se trouve dans une situation intenable : au pied d'un très gros arbre, une corde autour du cou, les mains liées dans le dos, sur un cheval dont la longe est attachée à une des racines, mais qui résiste de plus en plus mal à la tentation d'aller manger les feuilles d'un buisson à deux ou trois pas de distance. Bass tente de le calmer avec des paroles douces, mais la corde se resserre inexorablement. Soudain un cavalier arrive au grand galop et prend les rênes de la monture de Bass pour l'empêcher de l'avancer. le colonel Terrence B. Helena présente ses excuses au pendu, tout en coupant la corde et en desserrant le noeud. Il lui explique la situation : la bonne nouvelle est que Bass n'est effectivement pas la personne qu'il cherche. La mauvaise nouvelle est que l'homme en question, un dénommé Bill Derby, s'est révélé véritablement pénible. Il a fichu la frousse à ses adjoints et Helena a dû régler ça tout seul. du coup, il a une proposition pour Bass. Il a entendu beaucoup de bien de lui, du mal aussi mais moins qu'il ne l'aurait cru. Il en est venu à se dire qu'il serait peut-être l'homme de la situation pour appréhender le gang que Bill Derby prévoyait de rejoindre. Il lui demande de réfléchir à sa proposition et il lui offre le chapeau de Derby, avec le trou là où la balle qui l'a tué a pénétré.

Le lendemain, par une belle journée, la famille Bass, monsieur & madame, ainsi que leurs six enfants, ont fini de manger. Bathsheba indique à son mari River qu'elle n'aime pas ce nouveau chapeau, car le trou en fait un mauvais présage. Elle n'aime pas l'idée qu'il pourrait être pendu à un arbre à cet instant précis, que les enfants et elle pourraient atteindre en vain son retour sans savoir qu'il est pendu quelque part. et elle n'aime pas le travail qu'on lui a proposé. River décide de la convaincre par la douceur, et leur plus grande fille fait sortir ses soeurs et frères pour assurer l'intimité nécessaire à ses parents. Après leurs ébats, Sheba livre le fond de sa pensée à son mari : la seule et unique raison pour laquelle ce colonel blanc veut qu'il soit son adjoint, c'est parce que River est un homme noir et qu'il doit arrêter un gang de noirs. C'est comme envoyer un chien chasser des loups, voilà ce que c'est. Elle défie River de lui dire le contraire. Quelques jours plus tard, le gang de Milord attaque la ville d'Olive Grove. Ils ont pillé la banque et s'enfuient à cheval, mais plusieurs habitants sont armés et leur tirent dessus.

Ce n'est pas la première fois que ce scénariste et ce dessinateur collaborent ensemble, et tout en menant à bien cette série, ils ont également réalisé un superbe diptyque : Colt & Pepper, Colt et pepper, tome 1 : Pandemonium à Paragusa (2020), Colt et Pepper, tome 2 : Et in Arcadia ego (2021). Un western de plus : certes la bande dessinée franco-belge ne manque pas d'excellentes séries dans ce genre, ce qui incitent les auteurs à se montrer originaux. Ces derniers ont choisi de mettre en scène un marshal adjoint afro-américain, ce qui en fait un personnage original et ce qui rend sa mission plus difficile du fait du racisme qui est bien présent dans ces pages. le lecteur peut se dire que les auteurs en font un peu de trop, ce qui nécessite de sa part un surcroît de suspension d'incrédulité consentie, mais il s'avère qu'un tel individu a bel et bien existé. Cet état de fait ramène l'histoire dans un domaine plausible, même si le lecteur sait bien qu'il s'agit d'un récit de type aventure, avec actes de courage et conventions de genre, comme les chevauchées dans des paysages naturels, des individus patibulaires sans foi ni loi, des échanges de coups de feu, tout ce qui fait un western classique. le lecteur plonge dans cette ambiance western dès la première page, avec ce bel arbre et ce ciel presque enflammé par le coucher de soleil.

L'artiste impressionne par le degré de détails de ses dessins et sa capacité à reconstituer l'époque et les environnements pour une véracité historique saisissante. En page six, le lecteur découvre la ferme modeste des Bass : une vue en extérieur du bâtiment construit à l'ombre de deux grands arbres magnifiques, les murs en pierre, l'enclos à cochon, les poules et le coq, le chien à l'ombre de l'avancée du toit, les deux chevaux dans leur enclos, le puits artésien, le tonneau en bois à demi enterré pour servir d'abreuvoir, le soc de charrue. L'aménagement intérieur a bénéficié de la même implication de l'artiste : la grande pièce principale, la table en bois et les bancs tout simples, la cuisinière à bois, les quelques casseroles et pots sur l'unique étagère, le baquet en bois, le lit des parents uniquement séparé de la pièce principale par une tenture et le crucifix accroché au-dessus du lit. Dans un dessin en double page, dix & onze, spectaculaire, le lecteur se retrouve dans la grand-rue, l'unique rue, d'Olive Grove. Par a suite, il se retrouve aux côtés de divers personnages dans des environnements comme un zone désertique rocailleuse pour un feu de camp et une nuit à la belle à étoile, un long chemin de terre, entre deux vastes prairies, menant à une ferme, avec son portique en bois pour marquer le début de la propriété, l'intérieur de cette ferme avec également sa grande pièce principale, le crâne d'un buffalo avec ses deux cornes suspendu à un autre portique, une haute éolienne avec sa girouette, une superbe chevauchée dans une zone désertique avec ses cactus et ses formations rocheuses en arrière-plan, l'approche de la petite ville de Dardanelle avec un début de végétation rase et éparse, et les bâtiments de cette ville une fois le gang en pleine action pour le pillage.

Il s'agit bel et bien d'un récit d'aventure, avec ses scènes spectaculaires. le lecteur admire les paysages naturels et leur belle mise en valeur grâce à la mise en couleurs qui vient rehausser les reliefs, installer une ambiance lumineuse, que ce soit la nuit tombée ou la belle luminosité d'une espace grand ouvert à perte de vue, qui vient ajouter des éléments descriptifs en couleur directe. le dessinateur emporte d'entrée de jeu le lecteur dans ces lieux, et rend plausible chaque situation, avec un dosage sophistiqué du spectaculaire en fonction des besoins. le lecteur en prend plein la vue avec le dessin en double page dix & onze : la demi-douzaine de membres du gang de Milord en train de s'enfuir à tout allure d'Olive Grove après avoir dévalisé la banque, et un groupe d'une vingtaine d'habitants en train de se défendre et de les attaquer, soit avec des armes à feu, soit avec n'importe quel outil contondant ou tranchant qui leur est tombé sous la main. Une scène d'une sauvagerie peu commune, à l'opposé d'une violence esthétique, attestant d'un affrontement fruste, désordonné, avec des individus qui ne sont pas des combattants de métier. C'est brutal, violent, barbare, primal, sans même parler de Myra abattu par un coup de feu à bout portant dans le visage. Par la suite, le lecteur se rend compte qu'il est totalement investi et impliqué dans des scènes comme des dialogues avec une tension à couper au couteau, les pauvres propriétaires de la ferme battus et attachés en plein soleil par le gang de Milord, leur fille qui risque de se faire abattre de sang froid pour éviter de laisser des témoins, la chevauchée dans les rues de Dardanelle.

Le scénariste maîtrise donc pleinement son dosage, et conçoit un récit qui fait la part belle à la narration visuelle, avec des moments où les dessins portent largement plus de la moitié des informations. L'intrigue s'inscrit dans un fil directeur très classique du western : un groupe de bandits mené par un chef autoritaire et qui écume la région pour s'approprier les richesses des patelins (piller les banques), et investir des fermes pour y séjourner en massacrant les propriétaires et leur famille, voire leur serviteur ou leur esclave, et consommer leurs ressources. le lecteur apprécie que le récit soit porté par l'intrigue comme une vraie aventure. Il ressent que le scénariste la raconte comme un adulte, avec des touches d'acceptation de l'état du monde (la réalité du racisme), d'indignation (le colonel demandant à son adjoint Steff s'il trouve normal qu'il y ait toujours eu des antis et des pauvres), de résignation (obligation de faire usage de la force et de la violence, de subir pour partie la loi du plus fort), de cynisme (tant pis pour les pauvres bougres qui connaissent une fin brutale, c'était inéluctable), d'acceptation (Sheba sait qu'elle ne pourra pas faire changer d'avis son mari), d'arbitraire (Milord peut décider d'abattre la fillette comme il peut très bien la laisser en vie, sans autre raison que l'impulsion du moment), d'injustice (Pourquoi River Bass se retrouve-t-il pendu une deuxième fois ?), et de pulsion de vie, de continuer à se battre malgré tout parce que l'alternative est pire. Il s'agit donc d'un récit profondément adulte sous ses atours de western et d'aventures.

Pour un western de plus, avec toutes les conventions bien établies du genre ? Oui, sans aucune hésitation. Igor Kordey est un conteur formidable, à la fois pour la vitalité et la justesse de ses personnages, pour ses mises en scène spécifiques à chaque situation, pour la qualité de sa reconstitution historique, pour le souffle et la lumière de ses grands espaces, pour le dosage parfait du spectaculaire quand nécessaire, pour son implication exemplaire dans les séquences visuelles complexes. En plus, le scénario fonctionne sur une dynamique simple et efficace, avec une soif de justice inextinguible, et des individus qui se comportent en adulte conscient du caractère imparfait et injuste de la vie et de la société, ce qui ne les empêche pas de faire leur possible pour l'améliorer en fonction de leurs moyens, avec un courage admirable.
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Arizona 1875.
Un homme, assis sur un cheval, bras liés dans le dos, a le cou enserré dans une corde attachée à une solide branche.
Tentative de suicide ? Ah, oui ? Avec les bras attachés dans le dos ?
Disons qu'il est peut-être victime d'un malentendu. le colonel Terrence B. Helena, qui dirige un groupe de marshals voulait s'assurer que monsieur Bass, un Noir, le presque mort, n'était pas en réalité un certain Bill Derby, malfaiteur qui effraie même les hommes du marshal. Celui-ci semble avoir réglé l'affaire, et après avoir vérifié l'identité du presque pendu s'en vient le délivrer. Il le délivre, mais n'en reste pas là ! Il lui fait une proposition… Honnête !

Critique :

Scénario violent, âmes sensibles s'abstenir ! Darko Macan met en scène un personnage inspiré de Bass Reeves, shérif adjoint qui a réellement existé et qui aurait procédé à plus de 3000 arrestations. Mais son Bass à lui mène une existence bien différente du personnage réel.

Dans ce premier tome, on assiste à l'engagement de Bass comme marshal pour contrer un gang de blacks particulièrement violent. Bass reçoit pour mission de l'infiltrer…

Le dessin de Kordey plaira certainement à beaucoup de monde. Je n'ai pas été particulièrement séduit.
L'histoire tient la route. J'ai cependant du mal lorsqu'on prend un personnage qui a réellement existé et qu'on lui fait faire autre chose que ce qu'il a accompli, alors que cet individu était extraordinaire et qu'on aurait pu narrer sa véritable existence. Manque de documentation ? Paresse du scénariste ? Envie d'originalité ?
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Le western est revenu à la mode, tant mieux pour ceux et celles qui adorent ça, dont moi…

Depuis sa sortie, je lorgnais sur cette nouvelle série et puis, je suis passée à autre chose parce que je ne peux pas tout acheter en neuf. Là, ayant pu les acheter en seconde main et je ne me suis pas privée.

Le pitch est pour le moins original puisqu'il met en scène un U.S Marshall Noir, à une époque où les Noirs n'avaient aucun droit et étaient toujours susceptibles de se faire pendre à toute branche d'arbre.

Sa mission, s'il l'accepte ? Infiltrer un gang de Noirs qui braquent les banques et tuent.

Quand on met en scène un tel personnage, il faut tout de même lui donner un peu d'épaisseur et faire en sorte que le lecteur en sache un peu plus sur ce nouveau personnage.

Là, on ne peut pas dire que les auteurs nous ait donné du grain à moudre et on termine l'album en sachant peu de choses sur River Bass, sinon qu'il est marié, a une sacrée marmaille et aime faire l'amour à sa femme. Ah oui, j'oubliais, il tire vite et bien aussi.

À mon humble avis (même si on ne me demande pas), cette histoire aurait mérité de s'étaler sur deux albums afin de lui donner plus de corps, plus de profondeur et ne pas se retrouver avec un récit qui se termine en bain de sang et de manière un peu trop simple, trop facile.

Il aurait été intéressant de suivre plus longtemps Bass dans sa mission d'infiltration afin de savoir si le chef de gang avaient d'autres motivations que celle de se faire plein de fric (il aurait pu vouloir déstabiliser une ville, un réseau de banques, le pays,…).

Les dessins sont spéciaux, j'ai eu un peu de mal au départ et ensuite, je m'y suis faite. Certaines couleurs sont très belles pour les yeux et la double planche du braquage est très réaliste et bourré de détails entre le gang qui s'enfui et les braves gens qui s'interposent pour les stopper.

Quant aux dialogues, ils ne sont pas dépourvus d'humour et d'un brin de cynisme.

Un western violent, sanglant, rempli de cadavres qui n'est pas pour les amateurs de western version Petite Maison Dans La Prairie. Si vous cherchez de la tendresse et des bonnes actions, va falloir changer de saloon.

J'aurais aimé plus de profondeurs, moins de manichéisme, plus de détails sur le passé de Bass mais comme j'ai apprécié ma lecture, je vais continuer la série. Qui sait, j'en saurais peut-être plus sur le Marshall dans les tomes suivants.

Une bande dessinée inspirée d'une histoire vraie.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Quand la BD western rencontre Tarantino.
1875, River Bass, un black affranchi, se retrouve chargé en tant qu'aide US Marshall d'infiltrer un gang de noir, anciens esclaves, qui sème la terreur en Arizona. Leur chef Milord est un blanc, méprisant ses hommes, et trouvant son plaisir dans la violence. Bass ne doit sa survie qu'au témoignage complaisant d'un bon gars, Beef, qui, pour ses propres raisons, accepte de voir en lui un bandit qu'il a connu. Mais Bass n'est pas au bout de ses peines.
C'est saignant, tranchant, sans grande morale… bref l'analogie avec certains films de Tarantino s'impose. le tout serait assez sombre, sans une forme de deuxième degré, portée notamment le duo de blacks sympathiques, Beef et Pork, qui ne cessent de se chamailler. le dessin a un certain style, adapté au sujet.
Un western inattendu et plaisant.
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Un Western qui nous offre un héros assez différent des clichés habituels du genre. En effet, notre "justicier", adjoint de marshall, est Noir et est envoyé pour infiltrer un gangs de Noirs...
Les personnalités sont esquissées en deux cases et sont peu originales.
Le personnage principal, River Bass, a certainement beaucoup de choses à nous révéler sur lui même mais rien de son passé ne transparait dans ce premier tome, ou si peu.
Le dessin n'est pas du tout à mon goût, personnellement j'ai trouvé ça très laid et (dé)servi par une mise en couleur plutôt criarde.
Pas trop convaincue...
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C'est en 2017 que les éditions Delcourt ont lancé leur série de western : Marshal Bass, en frappant un grand coup et en annonçant, rien de moins, que deux albums pour la même année. Aujourd'hui, le cinquième album est déjà disponible.

La quatrième de couverture annonce le programme : nous allons suivre les aventures du premier Noir à devenir marshall. Dommage que ses quelques lignes en révèlent autant sur le personnage, son passé et surtout sur le scénario de l'album.

L'histoire avait pourtant tout pour plaire. Les premières planches en disent d'ailleurs assez long avec une entrée en matière des plus originales. La suite de l'histoire est plus convenue. le scénario laisse la part belle à l'infiltration d'un gang de Blacks et à l'action. L'on pourra regretter ici et là certaines détails macabres et des séquences pour adultes…

Les dessins sont plaisants et particuliers. Les visages tout particulièrement sont traités de manière presque humoristique. le recours à la rondeur, ou à des traits trop aiguisés est d'abord agréable mais finit pas lasser. Autant les paysages et les passages en ville sont réussis, autant certains détails manquent de précision. Malgré tout, l'ensemble reste plaisant, notamment grâce à une mise en scène qui révèle de belles surprises (notamment une séquence sur une double page de toute beauté).

Black & White n'est sans doute pas de taille à concurrence la série Undertaker, il n'en reste pas moins un album prometteur, qui peut d'ailleurs se lire de manière indépendante.
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Poussière, gangsters, sang et tripailles à l'air.

Bass vient d'être engagé par le colonel Helena, pour infiltrer et mettre fin aux actions criminelles d'un gang, sous l'identité de Bill Derby.
Curieux, qu'on choisisse un homme de couleur... Pas tant que çà en fait, lorsqu'on apprend qu'il s'agit de bandits exclusivement noirs.

Un western dans le pur style Italien des années 60 / 70, bien sanglant.
L'histoire est très prenante, même si certaines actions nous font tiquer, quelque peu incohérentes.
Et les dessins sont un peu trop "riches", trop fournis, avec un côté légèrement caricatural, qui m'a surpris au départ.
Cela tranche en comparaison des couvertures, superbes.

Mais le gros atout de cet album, cela reste les traits d'esprit dont font preuve Bass, le colonel ou ses ennemis, les répliques apportent un vrai plus au récit.

J'espère que la suite est dans la même veine...
(plus d'avis sur PP)
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L'action se déroule en Arizona en 1875. Une bande d'esclaves noirs affranchis répand la terreur en attaquant des villes et des banques.

Le personnage principal est inspiré de Bass Reeves (1838-1910), premier shérif adjoint noir de l'United States Marshals Service à l'ouest du Mississippi. Il est recruté alors qu'il était sur le point d'être pendu. Sa compagne est persuadée qu'il a été recruté uniquement parce qu'il est noir et qu'il faut pourchassé des noirs, pour qu'il soit un chien chassant les loups.

Marshall Bass va intégrer le gang en se faisant passer pour un autre, il sera aidé en cela par un autre membre du groupe, Beef. le gang est dirigé par un véritable salopard (avec toutes les caractéristiques du méchant ou tous les clichés si l'on veut). Une vraie brute qui peut rappeler Lee van Cleef dans certains de ses rôles de méchants dans les westerns filmés des années 70.

Je ne connaissais aucun des auteurs, ni le scénariste, ni le dessinateur, ni le coloriste. Et je dois avouer que j'ai beaucoup apprécié leur composition. le scénario se déroule comme celui d'un film. Il en est de même pour les dessins : la variété des plans et les enchainements rendent la lecture facile et attractive. Les gros plans sont saisissants de même que les plans larges. J'ai passé beaucoup de temps à décortiquer certaines cases car la richesse graphique est extrême et les détails très nombreux. le travail sur les ombres des visages est impressionnant et permet de dégager beaucoup d'expressions en particulier sur les visages des hommes de couleur.

J'ai beaucoup aimé cette BD et j'ai hâte de lire la suite des aventures de Marshall Bass.
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