Nos cabanes

Une petite pépite couleur butternut. Il s'agit d'un essai dans lequel l'autrice envisage d'autres façons de dire "nous", d'investir l'espace pour y créer du commun. J'ai beaucoup aimé cette lecture qui donne envie de sortir, arpenter, construire et se rassembler.

Ce petit recueil de réflexions découle de l'expérience de la ZAD des Landes où les militants ont bâti toutes sortes de cabanes pour occuper cet espace menacé de développement. Constatant la dégradation de la planète (la disparition des oiseaux, entre autre) les blocages des systèmes politiques, l'autrice s'inspire de la joie de bâtir une cabane comme moteur d'un mouvement créatif de liens où toute idée est porteuse de sens pour développer une «philosophie», ou plutôt une poésie de reconstruction du monde, des liens entre les êtres vivants, minéraux, végétaux, animaux, des rêves. C'est inspirant, nécessaire, mais un peu vague comme moyen collectif de faire la révolution contre la puissance mortifère du capitalisme et de ses pouvoirs tyranniques.

"Il ne s'agit pas de désirer peu, de se contenter de peu, mais au contraire d'imaginer davantage, de connaître davantage, de changer de registre d'abondances et d'élévations".
À lire pour être oiseau, et "élargir notre sensible".
Tu as une soirée de libre ? Go.