Chlorophylle, tome 2 : Pas de Salami pour Célimène

Une petite épicerie de faubourg, comme il y en a tant, prospère et bien tenue...
...Et pourtant, derrière cette riante façade, un sombre drame se prépare....
C'est le deuxième salami qui disparaît cette semaine !
Il faut éclaircir cette histoire au plus tôt, avant que le pauvre rase-mottes, injustement accusé par son maître, ne soit définitivement flanqué à la porte par celui-ci.
Mais on ne s'improvise pas, comme ça, détective du jour au lendemain !
Heureusement, Fido connaît un petit lérot qu'il a jadis sauvé des griffes d'un chat.
Il est très connu dans le monde des souris et des oiseaux.
C'est une sorte de Sherlock Holmes...en plus petit !
Au jardin public, les présentations effectuées, Chlorophylle - car il s'agit bien de lui ! - et Minimum, son associé se lancent dans une grande enquête....
Avez-vous déjà entendu parler de Célimène, la chatte du notaire ?
Une vraie terreur !
Contrairement aux autres chats, elle ne croque pas les souris qu'elle capture.
Elle les rend à leur famille contre une forte rançon en charcuterie !
Le malheur a voulu que la pauvre petite souris, Particule, tombe dans les pattes de cette féroce créature....
Ce troisième chapitre des aventures de Chlorophylle, le petit lérot courageux et dégourdi, prend les allures d'une grande enquête policière.
Humour, tendresse et imagination font toujours l'essentiel de cette atypique série.
Le talent de Raymond Macherot fait le reste.
Les personnages sont irrésistibles. le dessin va s'affirmant.
Les dialogues sont d'une finesse inattendue et le récit inspiré.
A l'épilogue de cette aventure, au mois de juillet 1956, les jeunes lecteurs du journal de Tintin n'attendront pas longtemps la suivante, "le bosquet hanté", qu'ils pourront découvrir dès le numéro suivant....

Raymond Macherot excellait aussi dans les décors urbains.
Cette fois, Chlorophylle et Minimum ont quitté la riante campagne, pour la ville et ses dangers.
Lérot des champs, lérot des villes...
Je relis toujours cet album, avec un intérêt renouvellé et une nostalgie intacte.
Le scénario en est simple, bon enfant, mais toujours captivant.
Macherot aimait les animaux, et les dessinait à la perfection.
La couverture de l'album est splendide.