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3,95

sur 622 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le texte est beau et poétique. L'écartèlement de cette jeune femme exilée entre ses deux cultures, ses deux identités est superbement bien rendu. J'aurais du plus aimer, et pourtant, l'enchainement un peu décousu de la vie de Maryam, lui revenant comme des bouffées désordonnées, et cette façon d'aller et venir dans la chronologie des évènements, ont un peu perturbé mon plaisir.
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"Ta peau est une tapisserie iranienne: elle me raconte des histoires persanes qui sentent le sang et la violence. Etrange livre que tu me laissais parcourir au fur et à mesure de nos étreintes amoureuses. »

Maryam Madjidi est une conteuse. de son pays, elle a gardé le goût de la poésie. Fable et journal, ce livre inclassable raconte l'exil, celui d'une petite fille qui a quitté L'Iran à cinq ans, quelques années après la révolution. Ses parents opposants politiques sont des militants. Marx, Engel, Lénine, Che Guevara font partie de leurs livres de chevet. Ces livres, ils les enterreront dans le jardin avant de quitter le pays car la peur est là, la répression s'intensifie. A Paris, la mère enfouit ses rêves, le père banquier devient ouvrier en bâtiment et la petite fille découvre une autre culture. L'arrivée à l'école est difficile. Elle ne joue pas, ne mange pas, ne parle pas. Elle dessine mais ce sont des dessins torturés. le livre évoque avec tendresse et nostalgie les souvenirs d'enfance, la chaleur, les douceurs sucrées, la neige sur les montagnes. Ainsi, retrouver sa mémoire d'enfant est salutaire. Mais comme le raconte Negar Djavadi dans Désorientale, pour s'intégrer, il faut se désintégrer. Aussi met-elle un point d'honneur à maîtriser parfaitement le français et cela passe d'abord par le refus de sa langue maternelle qui pour elle est la langue du deuil et de la séparation. C'est dix sept ans après lorsqu'elle entre à la Sorbonne en 2002 qu'elle renoue avec ses racines et reprend des cours de persan. Car se réconcilier avec sa double culture c'est une nécessité absolue et c'est faire la paix avec soi. Si les racines peuvent constituer un fardeau, elles sont aussi parfois un beau prétexte à la séduction, réciter à un français des poèmes en persan, n'est-ce pas romanesque et exotique, Maryam Madjidi le raconte avec humour.

le retour au pays sera plein de surprises.

Maryam Madjidi a obtenu le Goncourt du premier roman en 2017.

» Infatigable Shirin, tu as apaisé sans le savoir l'une des périodes les plus angoissantes de ma vie. le gros trou noir de l'Iran au dessus duquel j'avais peur de me pencher. Tu m'as pris la main et tu t'es penchée avec moi. Tu y as saupoudré du rire et de l'enfance. Magicienne Shirin, tu as transformé la pesanteur en grâce. Jamais quelqu'un n'a aussi mieux porté que toi son prénom: Shirin veut dire « sucré » en persan. »
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