« Il se tient debout devant moi et me manque comme si je ne l’avais pas vu depuis des années. »
Le désespoir de son expression, l’angoisse gravée sur ses traits, la façon dont il me regarde, comme s’il risquait de mourir en même temps que moi. Et je ne peux m’empêcher de penser que c’est un cadeau d’adieu intéressant de la part du monde des vivants.
Il pleut. Le monde pleure à nos pieds, en prévision de ce qu’on est sur le point d’accomplir.
La vérité me rappelle douloureusement pourquoi je préfère vivre dans les mensonges.
L’espoir m’apparaît déjà sous les traits d’un monstre dangereux, terrifiant.
Chaque jour, je suis troublée, instable ; j’ai peur de commettre une nouvelle erreur, peur de perdre le contrôle, de me perdre moi-même.
C’est la nuit et minuit, et le crépuscule de l’indécision.
J’ai un cœur, dit la science, mais je suis un monstre, dit la société
Suffisamment belle pour attirer ta proie par la ruse », a-t-il dit.
« Suffisamment forte pour immobiliser et détruire », a-t-il ajouté.
« Suffisamment vénéneuse pour digérer tes victimes quand les peaux entrent en contact
Le genre de sourire qui le métamorphose, qui sème des étoiles dans ses yeux et donne de l’éclat à ses lèvres, et je réalise que je ne l’ai jamais vu comme ça auparavant.