Mais pourquoi ne retournent-ils pas chez eux ?

Sur le livre d'Ada Giusti, que je vous recommande chaudement, même si c'est un coup de poing en pleine gueule :

Des témoignages sans prix sur des situations qu'on ne peut guère imaginer autrement. Quelles que soient ses idées reçues, ou les certitudes sur le fait de ne pas en avoir, on est déstabilisé par ces parcours individuels, sur ces points de vue qui remettent en cause notre chance "d'être nés quelque part".

Le livre a bientôt 20 ans, j'imagine que si on le réécrivait aujourd'hui, ce serait encore d'autres itinéraires de misère et de violence, mais il y a dans tous ces récits une intemporalité - comme, sans doute, ceux qui auraient pu provenir du XIXème ou XXème siècle. Voyage au bout de la nuit, par exemple. Ou Svetlana Alexievitch.