Ces 19 nouvelles noires ne cassent pas 3 pattes à un corbeau déplumé hormis "Quelques mots avant de partir" de
Pierre Siniac qui, fidèle à lui même, ne bacle pas sa partition : "C'est en lisant le laboureur et ses enfants, d'un nommé
La Fontaine, que James-Edgard Coderlicq, alors simple emballeur au service Expéditions d'une firme de disques, eut l'idée de monter son affaire. Il s'était dit que si les enfants du laboureur n'avaient pas assisté à l'agonie du pécore, toute l'histoire en eût été changée." Donc voilà notre Coderlicq armé d'un simple magnétophone qui revend les dernières paroles des moribonds à leurs familles absentes à leur chevet. Après quelques années, Voxcarus, sa petite entreprise qui ne connaît pas la crise devient une grosse multinationale qui n'est pas prêt de rendre l'âme...
Bon, je ne vais pas vous cacher que j'ai acheté ce recueil pour cette nouvelle à couper le souffle. Mais je vous assure qu'elle vole au dessus de celles autres néo polardeux qui ont dû refiler d'anciens brouillons qu'ils auraient peut-être dû garder pour faire des avions.
Paris noir, paris perdu pour ADG,
Hervé Prudon, Fajardie etc... sauf pour
Siniac qui a réussi son paris noir !