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Citations sur Le droit d'emmerder Dieu (116)

La liberté de critique des idées et des croyances, c'est le verrou qui garde en cage le monstre du totalitarisme.
Ce qui souille l’humanité, ce qui insulte Dieu s’il existe, ce ne sont pas nos caricatures, c’est le meurtre d’innocents, [...], c’est l’absence de doute qui caractérise le fanatisme, c’est ce puissant venin pour l’esprit qu’est l’idéologie victimaire, celle du fameux deux poids, deux mesures, ou de l’accusation d’« islamophobie », là où, en réalité, le droit s’applique de la même manière pour tous. Ce poison-là configure les esprits dans le rejet de l’Autre et la violence. Ce qui souille l’humanité, c’est la bêtise de ces tribunes, de ces articles, de ces prises de parole expliquant qu’il serait responsable d’abandonner les caricatures de l’islam pour en faire une religion d’exception. [...]
A chaque fois, ce qui est critiqué [par Charlie Hebdo], c'est le fanatisme religieux, pas la religion en elle-même. Ce n'est jamais gratuit. Autrement dit, ce que l'on nous demande, c'est d'abandonner le droit de nous moquer du fanatisme. On ne peut pas renoncer. Ce serait récompenser le vice, honorer la supercherie, célébrer l'infamie.
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Dans tous les cas, il y aura probablement d’autres morts et d’autres procès. Alors autant que ce soit pour redevenir ce peuple qui, il y a bien longtemps, inspira l’idée de liberté au monde, celle de l’acceptation de l’Autre. C’est notre rêve commun depuis trois cents ans et nous n’en avons pas de rechange. Il n’y a pas de salut dans la lâcheté. J’espère que nous ne serons pas la génération qui aura tourné le dos à son histoire et à son avenir.
(pages 87-88)
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Ce qui souille l’humanité, ce qui insulte Dieu s’il existe, ce ne sont pas nos caricatures, c’est le meurtre d’innocents, ce sont les propos de comptoir du pape, ce sont les délires paranoïaques d’un Premier ministre pakistanais, c’est l’absence de doute qui caractérise le fanatisme, c’est ce puissant venin pour l’esprit qu’est l’idéologie victimaire, celle du fameux deux poids, deux mesures, ou de l’accusation d’ « islamophobie », là où, en réalité, le droit s’applique de la même manière pour tous.
(pages 49-50)
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Les croyances ne peuvent jamais exiger le respect. Seuls les hommes y ont droit. Aucune croyance, aucune idée, aucune opinion, ne peut exiger de ne pas être débattue, critiquée, caricaturée.
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Durant neuf ans, de 2006 à 2015, des enfants gâtés de la République n’ont eu de cesse de nous reprocher d’exercer nos droits, des droits arrachés à l’Église et à l’État, et il leur fallait un argument. Alors ils ne pouvaient pas dire « Rétablissons le blasphème », donc ils ont dit, comme Emmanuel Todd, « Vous humiliez des populations défavorisées ». Sauf que cet argument de l’humiliation était une bombe à retardement qui a explosé bien au-delà de Charlie. Il est en train de disloquer notre société et de transformer des êtres humains en fanatiques.
(pages 68-69)
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Il n’y a pas de justification au meurtre des innocents. Il n’y a que la guerre éternelle de la barbarie contre la civilisation, et il n’y a pas de cause à cette guerre dans la civilisation. Ce ne sont pas nos dessins qui sont coupables. C’est la barbarie.
(page 60)
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Sans cette complaisance des entourages, des amis, des familles, combien de morts évitées ? Peut-être que Bernard Maris et Tignous seraient encore parmi nous.
(page 67)
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Il vit grâce à ses lecteurs et à tous ceux qui nous ont aidés. Il vit grâce à cette merveilleuse banalité du Bien. Il vit, et pas dans la peur. Et même si nous devions tous disparaître, même si ce journal devait disparaître, eh bien il vivrait davantage encore. C’est ça que ces terroristes ne comprennent pas. Ce minuscule journal de vingt personnes a été emporté malgré lui dans le tourbillon de l’Histoire, et c’est devenu un symbole. Il représente une Idée, et il ne mourra plus. Jamais. On ne tue pas une idée.
(pages 58-59)
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Ces personnes [les politiques et les intellectuels français qui ont reproché à Charlie Hebdo d'avoir publié les caricatures du prophète] comprennent-elles que renoncer à la liberté d'expression, cela reviendrait aussi à abandonner des millions de musulmans, des journalistes, des intellectuels, des écrivains, des femmes, des étudiants qui se battent pour vivre libres. Si le pays des Lumières renonçait à cette liberté, ils n'auraient plus aucun espoir. Nous ne pouvons pas les laisser tomber. Ils ont besoin de nous pour continuer à espérer.
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Ces caricatures sont une création des Frères musulmans, ceux qui, Farid Benyettou en a témoigné, sont la porte d’entrée vers tous les mouvements radicaux.
(pages 28-29)
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