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Citations sur Le droit d'emmerder Dieu (116)

Page 38

Parce que la France a une histoire particulière. Par que c'est le premier pays au monde à avoir aboli le délit de blasphème .
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Le cheikh Mohamed Hassan Dadou a « appelé au meurtre contre Charlie ». Cet homme influent, basé au Qatar, avec tous les honneurs dûs à son rang, revendique un islam modéré du juste milieu et un esprit de foi et d'amour consistant à « infliger la mort à ceux qui moquent le prophète pour assouvir la soif de vengeance qui brûle dans nos poitrines ». C'est quand même de l'amour vache.
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La science a cet avantage sur la religion qu'elle peut se déjuger sans se discréditer. La raison progresse par ses erreurs quand la foi meurt de ses errements.
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La liberté de critique des idées et des croyances, c'est le verrou qui garde en cage le monstre du totalitarisme.
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Ces personnes comprennent-elles que renoncer à la liberté d’expression, cela reviendrait aussi à abandonner des millions de musulmans, des journalistes, des intellectuels, des écrivains, des femmes, des étudiants qui se battent pour vivre libres. Si le pays des Lumières renonçait à cette liberté, ils n’auraient plus aucun espoir. Nous ne pouvons pas les laisser tomber. Ils ont besoin de nous pour continuer à espérer.
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Et puis — et j'en terminerai par là — il y a eu ce texte qui résume tout de ces ténébreuses compromissions. Celui de Virginie Despentes, icône d'une certaine gauche "Inrockuptibles". Nous sommes le 17 janvier 2015, dix jours après l'attentat, et elle écrit, à nouveau dans un texte publié dans "Les Inrockuptibles" : « Et j'ai été aussi les gars qui entrent avec leurs armes. Ceux qui venaient de s'acheter une kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que vivre à genoux. J'ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant leur identité avant de viser au visage. J'ai aimé aussi leur désespoir. » Elle les glorifie, elle les trouve virils. Pour elle, le courage, c'est ça. Je crois que cela se passe de commentaires. Je suggérerais juste à Madame Despentes de mettre sa belle plume au service de la rédaction des communiqués de revendication d'Al-Qaïda, confortablement installée dans un café de Saint-Germain-des-Prés. Elle pourrait se le permettre, personne ne lui a tenu rigueur de ces mots. C'est une bien étrange défaite.

[Richard MALKA, "Le droit d'emmerder Dieu", éditions Grasset & Fasquelle (Paris), 2021 — pages 84-85]
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Page 46

Portant, deux cent quatre vingt quatre ans plus tard, Cabu est mort d'avoir blasphémé !
1791, c'est aussi l'année du décret accordant l'égalité pour les juifs. Encore une fois, la question est intiment lié à la liberté d'expression.
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C’est aujourd’hui qu’il faut se battre, aujourd’hui que cela se joue.
Alors comment en est-on arrivé là ? Qu’est-ce que c’est que cette guerre qui oppose des dessinateurs avec des crayons ou des enseignants avec leurs tableaux noirs à des fanatiques armés de kalachnikovs ou de couteaux de boucherie ? Par quel enchevêtrement d’idées, de faits historiques, de discours et d’événements en est-on arrivé à cette situation où, pour la première fois dans le monde occidental depuis au moins la fin de la guerre, un journal, après avoir été décimé, est obligé de se retrancher dans un bunker à l’adresse secrète ? Et enfin, qui a nourri le crocodile en espérant être le dernier à être mangé, pour citer Churchill à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, parce que c’est toujours la même histoire : quand on est confronté à des phénomènes qui nous font peur, certains choisissent de pactiser. Mais à un moment, le crocodile munichois devient tellement gros, à force d’être nourri de nos renoncements, que ce qui aurait pu être arrêté avec un peu de courage devient un monstre qui menace de nous engloutir. Et là, le prix à payer pour rester libres devient beaucoup plus élevé.
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Les croyances ne peuvent jamais exiger le respect. Seuls les hommes y ont droit. Aucune croyance, aucune idée, aucune opinion ne peut exiger de ne pas être débattue, critiquée, caricaturée.
Parce qu’à défaut, on n’accepterait plus de vivre qu’entre personnes pensant la même chose. Et tout débat, toute controverse serait estimée “offensante”. C’est le chemin de l’obscurantisme. Les idées, ça se confronte et ça se débat.
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La liberté de critique des idées et des croyances, c'est le verrou qui garde en cage le monstre du totalitarisme.
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